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Film participant au Concours Crossover de Gérardmerveille.  

D'après le synopsis de Josip Šubašic, travaillant pour Morcar Prod.  

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Au campus de Gérardmerveille, deux semaines que la pluie n'a cessé de tomber.  

Le corps était là, allongé sur le sol, sans aucun signe de vie. C'était seulement le lendemain matin que les internes se rendirent compte de la mort de cet élève. Un étudiant s'était mis à hurler de peur puis avait appelé à l'aide les surveillants, en courant partout comme un dératé, alors qu'il se rendait simplement aux toilettes. La jeune fille s'était fait trancher la gorge et elle baignait dans son propre sang, ses yeux étaient grand ouvert. Rapidement, une foule s'était formé autour d'elle et tout le monde posait la même question à son partenaire : C'est qui ? Tu la connaissais ? Tu crois qu'on va retrouver qui a fait ça ?  

Tout le monde la connaissait. Elle s'appelait Stella Richards et tout le monde l'aimait bien. Simple et naturelle, elle était étudiante en droit. Elle avait pourtant peu d'amis, des vrais, et personne ne comprenait pourquoi elle avait été assassiné.  

Rapidement, des voitures de polices apparurent dans le campus. Presque toutes se garèrent devant le bâtiment où le meurtre avait eu lieu. Quand un jeune garçon s'approcha du bâtiment pour se rendre en cours, la policière l'obligea à montrer le contenu de ses affaires. Après l'avoir rassuré que son objet le plus dangereux sur lui était une guitare (le jeune garçon l'emmenait partout avec lui) et une paire de ciseaux qui se trouvait dans sa trousse, la policière le laissa se rendre en cours. Ce jeune garçon s'appelait Manu Wells (Florent Hendrickx) et était un interne, puis il adorait la musique. Pourtant, il était malentendant, complètement sourd de l'oreille droite. Au moment où la femme flic le laissa passer, Manu demanda si ils avaient déjà une piste, mais la femme répliqua de façon abrupte :  

«Pourquoi vous demandez ça ? Vous la connaissez ?»  

Manu haussa simplement des épaules d'un air désolé, puis regarda le nom du flic se trouvant en dessous de son sein gauche : A. Keynes (Megan Andrews).  

Le soir même, vers huit heures et quart, Vince Newton (Nathan Sylvester), le voisin de lit de Manu, entra rapidement dans sa chambre pour lui informer que la police avait réussi à trouver le coupable de l'assassinat de la pauvre Stella Roberts. Il s'agissait tout simplement de son petit ami Harry Vale. Manu le remercia de lui avoir informé puis retourna à son activité alors que son voisin continuait à signaler la nouvelle dans les autres chambres. Manu prit sa guitare, puis donna le premier accord exactement au même moment que l'éclair illumina l'intérieur de sa chambre. Ensuite, il compta machinalement les secondes. Six... avant le grondement du tonnerre.  

Le lendemain matin, tous les élèves avaient un journal à la main car ils parlaient du crime et de l'arrestation de Vale. Sur le journal de Manu, il racontait que toutes les preuves trouvées ne faisaient aucun doute au fait que Vale était le coupable : la police avait trouvé un cutter ensanglanté, des photos de Stella déchirées – la police présuma à coup de ciseaux - et d'après des témoins, cela faisait presque une semaine que Vale et Roberts ne s'entendaient presque plus. En lisant cet article, Manu ressentait une sorte de satisfaction et avait une folle envie de se remettre à jouer de la guitare. Mais il préféra attendre la nuit pour ça. Là où il y avait le moins de monde et le plus de tranquillité.  

Comme il le voulait, à la nuit tombée, Manu sortit dehors avec sa guitare. En plus, ces deux derniers jours l'avaient un peu fatigué et il avait un besoin indescriptible de prendre l'air. Cette nuit, il n'était pas seul dehors, ce qui le rassura. Car si personne n'était dehors, cela aurait signifié que le coupable n'était pas le bon ou alors que tout le monde craignait désormais de s'aventurer la nuit en amoureux, avec son ou sa petit(e) ami(e) à la belle étoile, et de ne pas respecter le règlement infligé par le lycée comme le faisait les élèves quotidiennement, de braver le danger en somme. Manu marcha jusqu'à trouver une place pour s'adonner à sa musique. Au moment où il alla jouer sa première note, il entendit des bruits de talon qui se dirigeaient vers lui. Un sentiment étrange lui dit que le meurtrier de Stella Richards n'était pas loin.  

Manu entendit le premier accord de guitare dans son oreille gauche à l’instant même où il aperçut un éclair au loin. Il compta machinalement les secondes. Huit… avant le grondement du tonnerre.  

Enfin, la voix aigüe lui parvenait. Voluptueuse, Manu ferma les paupières pour savourer cet instant. Les yeux fermés, il inspira profondément. L’humidité de l’atmosphère et les arômes des végétaux du sous-bois l’enivrèrent. Il tenta de se détendre pour approcher l’état de plénitude. Il se rappela de ce qu'il avait vécu vingt mois plus tôt, du besoin inacceptable qui rongeait en lui et qui lui avait éclaté en pleine figure à ce moment-là. Cela lui avait fait un bien effroyable et, dans le même temps, donné un sens à sa vie monotone.  

Au matin, un immense vacarme réveilla Manu de son lit et alla voir ce qui se passait. Un groupe de personnes discuta de façon choquée et paniquée.  

«- Qu'est-ce qui se passe ?» demanda Manu.  

«- Le tueur a fait une nouvelle victime cette nuit, Laura Wekks. Et la police fouille partout dans le campus... dans tous les coins !» répondit quelqu'un du groupe.  

Manu n'osa pas demander ce que la police cherchait, mais quand il vit que personne n'osait le lui dire, il posa la question.  

«Sa tête, le tueur a apporté sa tête avec lui. Et Harry Vale n'y était pour rien car il était en prison quand ça s'est passé. Il a été relâché ce matin.» fit la même personne.  

Cette fois-ci, la police interdit toutes sortis nocturnes et un couvre-feu fut placé dès neuf heures du soir. Et un vent de panique régna dans le lycée. Même quelques élèves ne s'étaient pas rendus en cours ce jour-là, ce qui emmena quelques soupçons de la part de quelques-uns en se demandant si le coupable n'était pas l'un d'eux. Mais la police soupçonna en premiers lieux les internes. Les policiers fouillèrent toutes les chambres et Keynes interrogea les élèves un par un, mais en vain.  

Des groupes d'élèves se formaient, se déformaient puis se reformaient. Les groupes ne restaient jamais les même car au bout de quelques minutes, tous se posaient des questions sur chaque élèves composant le groupe. Pleins de rumeurs se propageaient dans tout le campus. Il y en avait même une qui racontait qu'il s'agissait du proviseur du lycée, possédé par un démon, tuait ses élèves féminines pour en faire les maîtresses du Diable en personne.  

La journée fut pourrie. En plus, la pluie continua à tomber et donnait l'impression d'avoir redoublé à cause de l'ambiance. Ce qui fut certain, c'est que le coupable était un homme et un interne du lycée. Ce qui mettait donc Manu sur la liste de la police. Tout comme son partenaire de chambre, Vince Newton.  

La police ne trouva aucune preuve valable pour pouvoir arrêter un élève, et il n'y avait eu plus aucun meurtre depuis des jours. Par principe, la police arrêta un jeune qui avait déclaré «ne pas se souvenir où il avait passé ces nuits-là» et il fut relâché quelques jours après. Le calme se remit doucement en place mais tout le monde se doutait que le tueur pouvait être assis juste à côté de lui.  

Un mois s'écoula, la pluie avait cessé depuis quelques jours. Plus aucun meurtre ne s'était produit depuis. Manu se trouva une petite amie charmante comme tout, Maud Monnet (Amanda Minelli). Maud était une intellectuelle et c'était la rédactrice du journal du lycée. C'était elle qui avait fait l'article sur les meurtres de Stella et Laura. Et comme cette histoire intéressait beaucoup Manu, cela les a rapproché.  

Mais Manu repensa souvent à toutes ces nuits, où il avait envi d'être seul pour exécuter ces musiques, par temps d'orage, en plein épanouissement sans qu'il sut pourquoi. Pour Maud, quand il lui en parlait, Manu était sûrement en train de coucher avec une fille en état second. Mais ce ne fut pas ce que pensait Manu exactement. Au fond de lui, il souhaitait arrêter ça mais le manque prenait le dessus à chaque fois. De toute façon, Maud s'en rendra compte, certainement, au prochain orage.