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Guards Brothers présente
Direct Connection

Le vaisseau Direct vogue dans les vents interstellaires de la galaxie d'Exan. C'est un grand navire, qui a fait la fierté de la flotte intersidérale américaine pendant plusieurs années, maintenant à la retraite, il s'envole fièrement vers des routes de commerces lointaines, pour des colonies isolées.  

Depuis deux mois, c'est Rogers Wilson le capitaine. Ancien marine de la conquête d'Alpha du Centaure, le vieil afro-américain a gravit les échelons et a finit par couler après un ratage lors d'une attaque. En guise de consolation, il a été fait chef d'une épave has-been, dont il est étonnant qu'elle n'est toujours pas été mise aux arrêts.  

Ils sont trois dans ce vaisseaux, comme le chiffre des Grâces et celui du nombre de salaires pour quel leur total ne soit pas supérieurs aux bénéfices. Il y a bien sur Wilson, mais aussi Ben Froust, pilote diplômé en droits, et Hutch Sigman, ancien éboueur de la Lune.  

Ce chalutier ne compte cependant aucune femme, respectant les traditions pirates primitives d'il y a plusieurs millénaires.  

 

Tout se passe normalement dans le Direct, pour l'instant. Le bip répétitif des compteurs, des boutons colorés et du tableau de bord couvrent presque la musique classique de Froust, donnant un fond sonore au voyage intergallactique.  

Mais le sonar s'enflamme. Froust se relève, sort de sa transe musicale et regarde de travers l'appareil qui n'avait surement pas émit autre chose qu'un écran noir depuis trente ans.  

Il dévisage l'engin, puis remarque une tache, une petite tache, totalement ronde, qui reste sur place.  

Il pense d'abord à un astéroïde, mais ce n'est pas ça, trop parfait. Dans un élan de sagesse si rare chez l'homme, il alerte Wilson qui accourt des toilettes dans les quelques secondes.  

 

«Qu'est-ce que c'est ?» demande le capitaine, intrigué du premier dérangement qui lui était fait de tout son service sur le Direct.  

«Je sais pas, j'ai jamais vu ça. C'est pas un météor, pas une planète, pas un satellite à la dérive et ça semble pas un vaisseau, la NASA n'a pas fait de prototypes ronds depuis...»  

«Depuis le Neptune.»  

 

Le Neptune était un prototype de la NASA datant d'un peu plus de deux siècles. Il était révolutionnaire, un rond parfait capable de voyager à une vitesse étonnante de cent milles miles par seconde. Malheureusement, lors de son premier vol, la connexion avec l'appareil et ses sept hommes d'équipage avait été perdue au large d'Alpha du Centaure, juste après la guerre, on avait donc supposé qu'il s'agissait d'un attentat.  

Wilson et Froust s'échangèrent un regard. Malgré l'invraisemblance de la chose, la même idée leur avait traversé l'esprit. Ils fixaient chacun l'autre d'un visage ébahi, la bouche béante et les yeux luisants d'inquiétudes et d'incrédulité.  

 

« Impossible. » dit Wilson, supposant que Froust avait songé à la même chose.  

« On s'approche, on essaye un contact radio ou visuel, et suivant le résultat, on contacte la base. » admet Froust.  

 

Signe de tête approbatif du capitaine. Il est d'accord pour le plan. Ils s'approchent de l'emplacement du vaisseau, mais après un peu d'inattention, ils remarquent que le point a disparu.  

Ne sachant plus quoi penser, Froust décide de lancer un contact radio, en présence du capitaine et de Sigman.  

 

« Allo. Ici Direct, NASA 87984, Secteur 4. A vous. » lance Froust dans le micro.  

 

Aucune réponse. Silence glacial. Enregistrant le message et l'envoyant sur plusieurs fréquences, l'équipage du Direct ne reçoit aucune réponse.  

 

« Qu'est-ce que ça pouvait être ? » demande Sigman.  

« Un déchet. Ou une interférence. » répond aussitôt Froust. « Ça arrive régulièrement, mais le fait que ça ait disparu d'un coup, c'est étrange. Et aussi ce rond parfait, c'est rare, surtout que c'était au moins deux fois plus gros que le Direct. »  

 

Après s'être regardés sans sons pendant quelques secondes, les trois hommes se séparent, inquiets et sceptiques, pour vaquer à leurs occupations.  

Il est onze heures du soir. Froust passe en pilote automatique dans trente minutes, Sigman est déjà couché, et Wilson lit du Shakespeare.  

Mais soudain, la radio s'enflamme, Froust décroche, après s'être assoupi. Mais, il ne se présente pas comme le veut la procédure, il écoute. Il écoute ce silence, ce silence coupé par quelque chose. Et, du fond de ce silence il entend :  

 

« Nep »  

 

"Nep". Ce seul mot partiel avait éveillé dans le pilote un frisson général et terrifiant. Une voix humaine, mais monstrueuse. Comme un fantôme, un de ces Dracula des vieux films d'avant la conquête spatiale.  

Froust tremble. Il ne le sait pas encore, mais les connections avec la base sont coupés. Ils sont maintenant tous les trois seuls. Seuls en connexion avec ce fantôme du passé, ce fantôme disparu depuis plus de deux siècles. Il va se venger, ça s'est certain. Neptune est hors de lui...

Scénario : (4 commentaires)
une série Z de science-fiction de Roco TPF

Benjamin Hughes
Musique par Erik Badalamenti
Sorti le 08 août 2020 (Semaine 814)
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