En juin 1940, les officiers éminents de la Wermarcht (armée allemande) reçoivent un nouvel ordre d'une envergure toujours plus démesurée... Après avoir été victorieux dans la campagne de Pologne, en Scandinavie, et très récemment en France, c'est sur le cas du Royaume Uni que doivent se pencher les têtes pensantes du troisième Reich. Sur la table de réflexion se trouvait un document : Unternehmen Seelöwe (Opération lion de mer). Fruit de leurs recherches en vue de répondre à la directive numéro 16 que leur avait ordonné Hitler en personne, ils avaient travaillé sur la mise en place d'une oppression du front par les airs.  

C'était en effet, selon leReichsmarschallHermann Göring , la première nécessité de se plan. Il leur faudrait impérativement prendre le contrôle des airs avant d'envisager la suite du plan par la mer et par la terre. La Luftwaffe (armée de l'air allemande) était donc la première à y avoir un rôle à jouer. Les objectifs étaient très nombreux car il fallait détruire le plus rapidement possible les forces aériennes britanniques, leurs usines de production, mais également leurs principales défenses. Il faudra donc être rapide, comme l'éclair... Tout se jouera le premier jour de cette Blitzkrieg (attaque éclair), tout se jouera ce jour-là, lors de l'Alterdag (jour de l'aigle).  

Du moins, c'est en tout cas ce qu'ils avaient prévus sur base des informations fournies par un homme... Joseph Schmidt (Dylan Lee).  

Joseph était un homme très simple, mais ambitieux et foncièrement persuadé de l'avenir glorieux du troisième Reich. Le plus bel empire à ses yeux qui ne pourrait exister sans l'homme qui l'a initié. Hier encore, il se souvient avoir répondu à un de ses collègues de travail qui se posait une question en rapport à l'un des documents anglais qu'ils avaient filtré. "Mais non, le Reich survivrait car le Führer sera dans notre coeur éternellement !". Mais il est vrai que son collègue posait parfois des questions un peu trop gênantes et étranges venant d'un analyste du service des informations.  

Quelques semaines plus tôt, on avait demandé à sa cellule de faire une recherche approfondie concernant les infrastructures propres à la Royal Air Force britannique et toutes usines qui pourrait s'y rattacher. Et aujourd'hui, il pouvait s'estimer heureux. A la veille de l'une des plus grande campagne de l'empire, il serait l'un de ces pilliers ! Quelle fierté il deviendrait pour sa famille... Son rapport avait été rendu et le plan avait été approuvé. La réussite de la Luftwaffe ne faisait aucun doute durant l'Alterdag ! L'aigle frappera avec force et percera de ses serres la mécanique défectueuse de l'angleterre !  

Vive le troisième Reich !  

Gloire au Führer !  

"Tant d'assurance.  

Cela n'a aucune place dans l'information, il faut toujours douter et prévoir l'imprévu" tonna Andréa Misschief (Lucy Charest) dans un bureau d'une toute autre couleur, de l'autre côté de la Manche. C'est en effet avec cette manière de penser qu'elle avait réussi à prévoir un plan d'une envergure démesurée. Cela faisait deux semaines qu'elle et ses collègues étaient à l'écoute des ondes, si bien qu'elle en était venu à donner des ordres d'urgence à d'autres services militaires que le sien. Elle en était désormais sûre, la Royal Air Force serait prochainement la cible d'une attaque massive. Elle avait connaissance du jour, des forces en présence...  

Et par dessus tout, elle savait que les forces Allemands se basaient sur de mauvaises informations... Et l'omission d'un atout technologique de taille : le radar.  

Malgré cela, Andréa avait peur car les pertes seraient malgré tout lourdes et la bataille serait terrible. Elle n'avait qu'un seul moyen de se rendre utile ce jour-là. Si pour les allemand il s'agissait de l'Alterdag – le jour de l'aigle – elle voilerait alors les yeux de cet aigle en brouillant toutes leurs communications et informations cryptées.  

En effet, le service d'espionnage avait décodé le système Enigma, dévoilant les projets de la Wermarcht  

Au même instant, Andréa Misschief et Joseph Schmidt regardèrent par la fenêtre de leur bureau respectif. L'un vers l'Angleterre, l'autre vers la France occupée. Ils ne le savent peut-être pas, mais le destin de toute une guerre se trouvait entre leur main, volontairement ou non.