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InShadow Production™ présente
Innocence

Clinique Bauermann, Hambourg - Octobre 2008  

 

Tante Wilma apporte un chocolat chaud à sa nièce. Lisa ( Summer Green ) s'en saisit et d'un sourire la remercie. Ce sourire parmi tant de larmes. Cela fait plusieurs heures qu'elles sont ici. Elle ont pries leurs jambes à leur cou, lorsqu'un appelle, autour de minuit, a été effectué. Un homme, habillé d'une blouse blanche arrive vers elles. Elles se lèvent. L'homme se met alors à parler. Il ne veut pas être brutal et tente de le faire avec douceur. L'intervention semble difficile. Il se baisse vers la fillette et lui annonce la mort de sa mère. Il veut atténuer la souffrance de la petite et décide de lui ré-expliquer de manière fantaisiste, insérant de temps à autre une fée ou une licorne. Lorsqu'il a finit sa fable, l'homme s'en va. La fillette pleure sans s'arrêter, le cacao n'y fera rien. Un second homme arrive. Il est esquinté. Le duo féminin se retourne et le regarde. La fillette court voir son père. La seconde ne fait rien, par haine.  

 

Frank Meinke ( Harvey Winter ), le père de Lisa, est atteint de diabète. Il lui arrive souvent de faire des hypoglycémies, mais le plus souvent, il ne s'agit pas d'une crise grave et il arrive à s'auto-gérer. Mais cette fois, il en a été fatal pour quelqu'un.  

"Le couple rentrait, il revenait d'une soirée. Leur fille avait été confié à Wilma. La soirée fut animé et Frank en oublia de contrôler sa glycémie. Sur le retour, alors que la mère venait de tomber dans les bras de Morphée, il fit une crise. Le véhicule, sans contrôle, sortit de la route avant d'enchainer les roulés-boulés dans les champs. Frank s'en sortit sans réelles blessures, à l'inverse de sa femme qui périt."  

 

Wilma en veut au malade, car cela aurait pu être évité. Le paradoxe, c'est que Frank est médecin et est payé pour s'occuper des autres. Mais il n'est pas capable de gérer sa maladie et ses crises pourtant largement évitables. Pour Wilma, Frank est un meurtrier, bien qu'il le soit involontairement.  

 

Wilma s'en va seule, laissant la jeune fille à son géniteur. La fillette, ne comprend rien. "Ce n'est pas de ta faute Papa, c'est de la faute du Dragon. N'est-ce pas ..." Le père acquiesce, il ne veut pas la contredire ... et se mettre à dos sa propre fille. Un jour elle saura, mais pour l'instant, elle est là et il ne veut pas la perdre. Elle lui rappelle Irene, la défunte mère de cette dernière. Son regard, ses boucles, ses doigts fin et ses mimiques sont autant de souvenirs qu'il veut garder avec lui.  

 

Arrivés à la maison, Lisa court dans sa chambre, jouer à la poupée. Frank va se servir un ver de bourbon, avant de s'assoir sur le sofa de sa chambre. Il repense à cette soirée où s'il y avait pensé, rien ne se serrait passé. Il s'en veut d'être malade ... Wilma a réussi à le convaincre de sa totale responsabilité dans l'accident. S'en suivent des larmes.  

 

Les heures passent, sans que Lisa puisse s'arrêter de jouer. Une façon pour elle d'oublier ? Il fait nuit, à cette heure, habituellement, elle dort. Elle ne se soucie pas plus de son père que celui-ci se soucie d'elle. Aucune larme n'a coulé depuis qu'ils son rentrés. Le conte inventé de toute pièce par le médecin a dû la convaincre. Comme si rien ne s'était passé, elle habit ses poupées. Et alors qu'elle prépare Sissi pour son mariage, elle entend des cris étranges.  

 

Immédiatement elle se lève et prend ses jambes à son cou pour se rendre dans la pièce d'où les bruits louches continuent d'émaner. D'un mouvement brusque et plein d'assurance, elle ouvre la porte. Son père est couché parterre, sa bouche dégoulinant de bave et hurlant des beuglements singuliers, comme seul les "fous" savent en dégager.  

 

A cette vue, glauque et piteuse, Lisa sourit, laissant apparaître de jolies fossettes de chaque côté de sa frimousse. La scène est déstabilisante, car à la vu de son père dans un état second, elle se réjouis. Elle le regarde, se tordre dans tous les sens, et parler, hurler une langue qui lui est singulière. Lisa a comprit ; son père est en "hypo". Elle sait ce dont il a besoin en ce cas : du sucre. Mais elle ne fait rien, elle le regarde avec ce sourire qui devient indigeste. Elle ne se force pas, son regard n'est aucunement détourné, elle savoure le spectacle. Elle semble aimer le contempler dans un état lamentable.  

 

Après plusieurs minutes passées à le regarder, elle s'avance vers lui. Il la regarde et lance un cri, qui ne fait qu'accentuer la puissance de son sourire. Il est parterre, elle est debout. Il a beau mesurer deux mètres, il ne fera rien d'autre que piailler et elle le sait. Ses pieds côtoient la tête de son père ; d'un coup brusque, elle tamponne la semelle de ses sandales sur la joue gauche du pauvre homme. Le geste est inexplicable, tant la jeune fille semble aimer son géniteur. Pourtant il subit. Le geste est répété une dizaine de fois. L'homme commence à saigner du nez. La jeune fille place son doigt sur le liquide pourpre et commence à dessiner sur le visage de son père. Le rouge commence à recouvrir le visage de l'homme. Lorsque le nez ne fournit plus du sang., elle se relève et recommence à le frapper, cela jusqu'à ce que le sang recommence à couler. Les minutes passent et l'état de l'homme ne s'améliore pas.  

 

Une heure plus tard, Lisa devine que son père va se ranimer. Elle crache alors sur le portrait de l'homme et tente d'effacer les marques rouges. La tâche finit, elle court se cacher, sous son lit. Elle attend, encore, et encore, jusqu'à ce que l'homme vienne la voir. Il la trouve immédiatement et s'excuse, pour avoir fait une nouvelle crise. La petite fille, fait mine d'avoir peur, mais après quelques minutes, elle se décide enfin à le rejoindre. Frank la sert dans ses bras et lui promet qu'il n'en fera plus. A ces mots, le sourire que Lisa venait de retrouver se crispe. Si Frank, ne fait plus d'hypoglycémies, ses nuits joyeuses ne seront plus. Lisa ne peut pas s'y résoudre. Elle tient trop à cette récréation nocturne, pour la voir disparaître, quitte à mettre son père en danger.  

 

Il faut se méfier de l'eau qui dort .  

 

 

Scénario : (3 commentaires)
une série Z dramatique de Kenneth Richardson

Harvey Winter

Summer Green
Musique par Lucy Glau
Sorti le 15 août 2020 (Semaine 815)
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