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Gérard Cousin Prod présente
Southern Tales

-Juillet 1974- Toutes les histoires ne commencent pas par il était une fois... car moi, Michael Lee Madden (Daniel Winstone), je vais vous en raconter une qui commence pas comme ça, une sorte de conte de "chevalerie" moderne mais qui est tout sauf féérique: Je vous aurez prévenu!  

Ma voiture fait un putain de bruit alors que je traverse ce "magnifique" lieu qu'est Fenton, Caroline du Sud. Un lieu aussi agréable et hospitalier qu'un cerceuil malgré les fanions et les banderoles déjà installés pour la fête nationale: Les moustiques sont en véritables nuées à cause du lac Marion tout proche, les habitants t'accueillent avec un fusil datant de la guerre civils et leurs faces de dégénérés cosanguins fileraient la gerbe même à un médecin légiste endurci. J'arrete ma vieille Oldsmobile fumante devant ce qui ressemble le plus à un bar dans cette soit-disant ville, à coté de plusieurs motos. Je descends, j'étire mes membres, endoloris qu'ils sont par quatre heures de route inintérrompue pour venir ici. Les types du coin me défriment comme si j'étais un putain d'extraterrestre...  

Pourtant je me suis fringué "simple": Un tee-shirt, désormais maculé de sueur ce qui fait couleur locale, et un jean. Ces bouseux ne voient pas mon regard, il est caché par des lunettes de soleil. Et heureusement aussi que j'ai la "bonne" couleur sinon j'aurais peut-être eu droit à un lynchage en regle, qui sait?, en guise de bienvenue...  

Je ferme la portière de ma caisse et je rentre dans le bar.  

 

Des que je rentre, à ma droite je vois trois types du genre "bikers", vestes et futes en cuir. Le genre Brando dans L'Equipée Sauvage. On serait pas dans un coin paumé de Caroline, je te fiche mon billet qu'ils feraient fureur dans certains "clubs" de San Francisco. Mais là, ça a pas l'air d'être trop le genre...  

Je vois aussi les flingues qu'ils ont à la ceinture. A ma gauche, le comptoir, crasseux et collant. Pourtant je m'y accoude comme si de rien n'était. Le barman me demande ce que je veux, je lui dit machinalement:  

-"Une Coors"  

Il pose la bouteille devant moi, je m'en envoie une gorgée: Elle est chaude comme de la pisse...  

Putain de ville...  

En fait, alors que j'ai pas fini ma bière, l'un des "bikers" vient s'accouder à ma droite. Je lève le bras pour porter le goulot à ma bouche mais la main sale du biker s'est posée sur mon avant-bras et m'empeche de le lever.  

-"M'sieur! Mon conseil c'est que vous finissiez votre bière et que vous remontiez dans votre caisse!"  

Je pose la Coors sur le zinc et tourne la tête: Je cherche à lui faire comprendre que c'est pas un fils de pute de son espèce qui va vouloir jouer aux gros dur avec moi...  

J'ai de la chance en plus: Les trois qui sont là doivent faire partie de la "bande mais c'est pas des "caïds", loin de là...  

Je pourrais l'étaler, lui filer une raclée si forte qu'il en créverait en dégustant comme c'est pas permis...  

Je pourrais...  

Mais je préfére lui faire sentir qu'on boxe pas dans la même catégorie, rien que par ma présence lui faire sentir qu'il est "dominé", qu'il y peut rien, que c'est dans l'odre naturel des choses...  

J'enlève mes lunettes, je le regarde et je lui fais baisser les yeux...  

Pas longtemps mais suffisament pour qu'il ait compris...  

-"Barrez-vous! On vous aura prévenu!"  

Il sort en faisant signe à ses potes de le suivre. Moi je finis ma bière sous le regard ahuri du barman. Un regard que je comprends bien: Ces bikers sont vraiment dangereux, il s'en est fallu de pas grand chose pour que le type décide de porter la main sur son flingue et j'aurais été contraint de me défendre... Ce bar aurait été l'avant-poste de l'enfer, la scène finale de La Horde Sauvage, je peux te l'assurer...  

Et si j'avais pas été capable de me défendre, y'a de grandes chances qu'à l'heure qu'il est je sois en train de me faire "fourrer" par ces putains de dégénérés en train de couiner comme un porc avant de me prendre une balle dans la tête...  

Je comprends mieux pourquoi l'ATF, Le "Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives" m'a envoyé moi plutot qu'un de ces ronds-de-cuirs coincé de Washington: Il ferait pas long feu ici! Je jette un billet de 5 dollars sur le comptoir, lui dit de garder la monnaie et quitte les lieux à mon tour. Je remonte en voiture et je sors un papier de ma poche: Je loge chez l'habitant comme on dit. Je regarde l'adresse et je démarre dans un nuage de poussière.  

 

Je suis assis sur le lit de la chambre que je loue durant mon séjour à Fenton, en train de me rouler un peu d'herbe: Si je m'accorde ce petit plaisir, c'est pour deux raisons. La première parce que je sais que ce soir, je ne risque rien car les bikers ne savent pas qui je suis ni la raison de ma présence et je pense pas qu'ils "attaquent" cette nuit, ce qui ne sera pas le cas les autres soirs...  

La deuxième raison, c'est que je n'ai pas trouvé de compagnie féminine pour tromper mon ennuis. Abby (Carrie Frizzi), la fille de la proprio est plutot mignonne mais ici, dans les états du Sud, on ne couche pas avant le mariage...  

Des fois aussi en pleine nature ou derrière une grange...  

Et comme j'ai pas l'ame "campagnarde" ce soir, je préfére m'évader dans les volutes de fumée...  

Comme dans un état second je revois ma vie, mes choix, la raison de ma venue ici...  

 

Pour quelqu'un qui s'appelle Michael venir ici affronter les "Dragons", ça a quelque chose de très "moyenageux": Je n'ai pas l'armure étincelante, pas l'auréole (loin de là!) et ni l'épée! Juste une Winchester et une arme fournies par l'ATF... Autant dire rien! Pourquoi je suis là? Parce qu'il y a une bande de "bikers", qui se font appeler les "Dragons", qui foutent un bordel monstre dans le coin. Ils trafiquent tout ce qu'ils peuvent mais surtout les armes et l'alcool. Dans ce coin, les "rednecks" du coin n'ont toujours pas compris que la prohibition est finie depuis 40 ans et continuent à faire leur alcool dans leurs alambiques pourris...  

Truander l'état, c'est un droit en plus d'être un devoir pour eux, comme porter une arme ou baiser sa femme...  

Ces gens sont pourchassés par la police locale mais ça n'a jamais été très loin...  

Enfin jusqu'à ce que Slim Earl et ses "Dragons" ne viennent chapeauter le tout: C'est devenu le "taulier", il gère le bussiness et se comporte en seigneur de ces terres...  

Pour tout dire, l'ATF s'en branle de Slim et de ces motards: C'est surtout que d'une production artisanale, on est pas loin de passer à la version industrielle! Et quand y'a un manque à gagner, l'état ne laisse jamais faire...  

Et voila pourquoi je suis là, moi le "mouton noir" du bureau, le type que ses supérieurs en ont marre de couvrir pour ses coups de sang et sa violence...  

Alors forcément pour venir ici, j'étais le candidat idéal...  

Et je dois avouer préférer ça à un boulot dans un bureau! Détruire des alambiques, certainement tirer quelques cartouches, ça me va...  

Mon but ici, c'est de "nettoyer", de faire "briller", de "récurer" aussi méchamment que possible pour qu'il ne vienne plus à l'idée de ces pequenots ou à d'autres motards de faire dans la contrebande d'alcool pour les siècles qui viennent...  

 

Le soleil est déjà haut et après un brin de causette avec Abby, je vais me balader en ville. Je m'arrete devant le drugstore local, me prend un paquet de "Winston" dans la tirette, j'en sort une clope et je l'allume. A ce moment précis, y'a comme un grondement de tonnerre qui se fait entendre et je vois arriver de loin le groupe de "bikers": Les chromes font mal aux yeux, les moteurs font mal aux oreilles et les types sur ces "montures" filent la gerbe...  

Sur la moto de tête, Slim Earl (Blaze), cheveux longs, l'air peu sympathique...  

En fait, il a l'air d'un vrai connard, y'a pas d'autre terme! Derrière lui, les bras passés autour de la taille du chevelu, une fille plutot mignonne mais l'air totalement "stone". Je regarde le cortège passer, je vois le regard de mes trois petits potes de la veille, le regard qu'ils me lancent, surtout celui qui était venu me parler: Là avec tous ses potes, il a l'air triomphant genre il pourrait m'exploser là, il est un "caïd", il est fort... Parce qu'il a quinze fils de putes avec lui! Je marche en direction du bar, sentant presque le regard des "bikers" sur moi: Parfait, c'est exactement ce que je voulais!  

 

Je rentre, je m'asseois à une table aussi sale que le comptoir soit-dit en passant et demande au barman une Coors comme la veille. J'ai pas longtemps à attendre pour voir débarquer le gars de la veille, précédé par Slim. Il s'assied en face de moi, on se regarde puis je dis le plus calmement du monde:  

-"Une Coors pour mon invité!"  

Le barman amène une deuxième bouteille chaude, la pose devant le biker et retourne astiquer ses verres. Moi je bois ma bière, tranquille. Slim reste sans rien dire, essaye de me "jauger" puis pose sa paluche pleine de cambouis sur la bouteille et s'en envoie une rasade. Il la repose, l'air dégouté:  

-"Elle est chaude..."  

-"Je sais..." que je lui réponds.  

La fille complétement "stone" se tient derrière lui, debout. Je la trouve vraiment mignonne malgre son air absent. Son short en jean déchiré laisse voir ses jambes, plutot jolies au vue de ses conditions de vie avec le "seigneur" Slim...  

Le chevelu me regarde, s'envoie une nouvelle lampée de bière puis dit:  

-"On est là, à s'envoyer une "Coors", comme des potes... Mais si t'as pas fichu le camp de cette putain de ville quand t'auras fini la tienne, tu regretteras d'être venu à Fenton!"  

J'ai un léger sourire en entendant ça: Il doit vraiment avoir peur de ce que je suis! Soit il me prend pour un Fédéral, ce que je suis en partie, soit il me prend pour un envoyé de ses concurrents...  

Dans les deux cas, il a pas les "couilles" pour me buter comme ça, se doutant qu'il y a un risque pour lui...  

Je penche la tête et dit:  

-"Barman, une autre bière pour moi!"  

L'un de ses hommes veut porter sa main à son flingue mais Slim lui fait signe que non. Je peux pas m'empecher de lui dire:  

-"Tu le tiens bien ton petit pensionnat de garçons..."  

Slim a un léger sourire sur le visage alors qu'il se lève: Il s'approche de moi puis me dit avant de partir:  

-"Tu veux que je te traite comme un nègre? Ok, je vais te traiter comme un negre! Et franchement, à ce moment-là, tu regretteras de ne pas être traiter comme un putain de Yankee!"  

Il sort, suivi par ses "hommes" et par la belle inconnue qui me lance un dernier regard avant de sortir. Ma deuxième bière arrivant, je m'empresse de finir la première.  

 

Je me sens encore bizarre du "shoot" de la veille...  

Mais je me rappelle encore comment je m'appelle, c'est Danielle (Gemma Rosen). Le mec qui vient d'arriver en ville est plutot pas mal mais il va mal finir: Slim est "vrai" Sudiste raciste comme il aime le répéter et quand il commence à traiter quelqu'un de "negre", la pire insulte pour lui, la personne en question a de fortes chances de mourir dans des souffrances assez horribles...  

Je l'ai vu torturer un type une fois et chaque fois que j'y repense, j'en ai presque la gerbe...  

Je suis avec Slim depuis un bout de temps maintenant et j'ai vu ce qu' il est capable de faire: C'est un sadique aussi dénué de morale que de sentiments...  

Il considère que je suis sa "propriété", que je dois le suivre et que je dois prendre la "pose" quand il a envie de tirer un coup. Avant Fenton, on passait du temps dans différentes bourgades où à chaque fois c'était la même chose: Lui et ses "Dragons" s'en prennent aux habitants, pillent, agressent dans une sorte d'impunité totale, les villes traversées n'espérant qu'une chose: Que les "bikers" s'en aillent ailleurs...  

Et c'est comme ça que nous sommes arrivés à Fenton: Au début, Slim ne voulait que "passer" mais voyant que les gens de ce comté passaient leur temps à fabriquer et à refourguer illégalement de l'alcool dans leur coin, il a décidé de "maquer" le bussiness: Des hommes à lui font le tour des fermes pour réunir l'alcool de contrebande et après le revendent en quantité à des potes à Slim, des types de Charleston. Et une partie sert aux "Dragons" pour s'éclater la tête, ce putain d'alcool en rend certains à moitié fou. Même le shérif du coin "touche" pour qu'il ferme les yeux...  

Je ne sais pas combien de temps ça durera avant que d'autres veuillent s'approprier le bussiness ou que les fédéraux s'en mèlent...  

Moi, c'est dans la came que je mévade: Mon histoire est plutot simple, c'est celle d'une fille paumée attirée par les "mauvais garçons" et qui est tombée sous la coupe d'un "vrai" méchant. Des fois, je rêve qu'un "chevalier blanc" vienne me sauver des griffes des "Dragons" mais quand je suis en pleine "descente" la réalité me frappe au visage et c'est comme si elle me mettait la tête dans de la merde comme pour me dire C'est ton destin, tu n'y peux rien, fillette...  

C'est bien souvent ce que je me dis. En montant derrière Slim, je n'ai pourtant qu'une chose en tête: Cet étranger a l'air sur de lui, peut-être qu'il pourrait éliminer ce sale con de Slim...  

Ou comme les autres qui ont essayé, se faire buter...  

C'est le risque et au final, je m'en fouts...  

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Plongez dans le Sud profond des USA avec "Southern Tales", un film d'action très années 70! Ecrit et réalisé par le talentueux Michael C. Hunter, le casting réunit entre autre Daniel Winstone, Blaze, Gemma Rosen et Carrie Frizzi! La musique originale, très typé "Sud", est l'oeuvre de Jackson Chattwood! Y'aura de l'action, de l'amour, du sexe, des cascades, du sang... C'est "Southern Tales", le nouveau film de GCP!

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'action de Michael C. Hunter

Daniel Winstone

Gemma Rosen

Blaze

Carrie Frizzi
Musique par Jackson Chatwood
Sorti le 10 avril 2021 (Semaine 849)
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