Echo City, de nos jours. L'inspecteur D'Agostino (Nathan Rasmuson) reçoit toutes les semaines un DVD provenant de la petite bourgade d'Ishawan, à une cinquantaine de kilomètres de la métropole.
Sur chacun de ces DVD, un meurtre filmé en plan fixe par une dizaine de caméras : un homme, une femme ou un enfant, torturé à mort par une étrange mécanique manipulée à distance par l'opérateur de la caméra. Chaque séance de sévices se clôt invariablement par la lecture d'un poême de Mary Shelley.

L'opérateur caméra commente hors-champs, ce qui passe à l'écran. Sa voix fait l'objet de traitements savants afin de ne pas être reconnue. Tout dans la mise à mort, le décorum, le choix des victimes, les poêmes, la durée même de chaque métrage, laisse entendre le travail d'un aliéné passionné par le cinéma. L'image est travaillée, rien n'est laissé au hasard.
Pire : avec plusieurs des DVD reçus, l'assassin s'est offert le luxe d'une jaquette couleur détaillant les scènes les plus crues du film, de même que de macabres "making-of". Sans compter les bandes-annonces des DVD déjà envoyés... ou à venir.

Un DVD par semaine depuis un mois. Mais aucune disparition signalée des victimes présumées. Filmées sous toutes les coutures, ces dernières sont pourtant impossibles à identifier. Pas de disparition signalée, rien. Ces gens n'existent pas.
Venu de Washington DC, l'agent spécial Veronica Venus (Rose Buxton) vient prêter main-forte à "ses amis de la province". Veronica est née à Echo City et connait bien les méthodes et les blocages de l'administration. Elle n'est donc pas surprise d'apprendre qu'aucun agent n'a été envoyé sur place, à Ishawan.

Afin de résoudre au plus vite cette affaire, elle propose à D'Agostino une enquête in situ, ce que ce dernier s'empresse d'accepter. Elle ne se fait pourtant aucune illusion : le tueur a probablement déjà tué beaucoup plus que les forces de la loi le pensent... Les bandes-annonces des DVD "à venir" et le temps estimé de montage, réalisation et finition de chaque "oeuvre" ne laissent aucun doute là-dessus. (Script original)