Sam Boston : Dan Stewart  

Amy Kruger : July, fille que Dan et Greg vont rencontrer  

On sait pas vraiment quand ça a commencé, mais ça a commencé, ça s'est clair. Depuis maintenant deux mois, des cadavres sortent de leur tombe ou de la morgue, et vont attaquer les vivants, leur insufflant - si ils ne finissent pas leur repas, et que le mort a encore des moyens de déplacement - leur mal, du fait que la victime est dorénavant morte. On appelle bien sur ça "Zombie", et moi, je suis le boss de la révolte humaine. Non je déconne, je m'appelle Dan Stewart, j'ai seize ans, et je tente de survivre dans ce monde bourré de morts-vivants. Alors, pour votre plus grand plaisir, je vais vous conter ces deux mois de survie...les serveurs WoW ne marchent plus, j'ai donc rien à foutre pour l'instant.  

Tout a commencé le 12 Avril dernier. Je bouffait tranquillement un burger avec mon pote Greg (Greg Paul, si quelqu'un le connait), un gros cinéphile de merde qui pense qu'aux Z et aux nanars. Alors qu'on bouffait tranquillement, comme je disais, un black arrive en courant dans le Fast Food et gueule «Y a des types qui sont en train de bouffer une meuf!». Tout le monde se regarde, puis l'afro ajoute «On dirait Cannibal Holocaust!». Tout le monde se lève et court dans la rue. Je dois avouer que moi et Greg étaient les premiers dehors. Des espèces de gens blancs comme des linges étaient en train de bouffer des gens qui passaient. Ils marchaient lentement et attrapaient les passants, qui n'arrivaient pas à se défendre.  

Alors que trois ou quatre types partaient à la rescousse des pauvres victimes, trois voitures de flics débarquent au bout de la rue, leurs sirènes cinglant le fond sonore. Les poulets s'arrêtent à dix mètres des cannibales, sortent de leurs caisses, et puis pointent leur flingue vers les bonhommes en leur disant d'arrêter, sinon ils allaient devoir tirer.  

Je sais maintenant que les Zombies sont partiellement cons, et qu'ils n'ont strictement rien compris à ce que leurs disaient les Super Policiers. Ils ont continué leur repas, et le flic a tiré. La balle a traversé la tête de l'un d'eux. Il aurait dut crever, mais y avait maintenant un trou béant dans son crâne.  

Mais le Zombie n'est pas mort et tous les morts-vivants tournent leur tête vers le flic, qui commence à paniquer. Ils se mettent alors en marche vers les policiers d'un pas lent. Je me suis d'abord demandé "Mais pourquoi ils jartent pas!"...et je n'ai toujours pas la réponse, désolé.  

Les zombies ont donc bouffé les policiers, qui essayaient en vain de se défendre en tirant des balles. À ce moment, tout le monde s'est barré en courant. Beaucoup sont rentrés dans le Fast-Food, mais moi et Greg, on a courut sur le trottoir.  

Avec le recul, je prends ça avec ironie, c'était presque trippant de voir ces pauvres gens se faire dévorer par des morts-vivants...Sur le moment, ça gueulait, mais maintenant, tout le monde rigole que personne n'ai rien fait à l'époque.  

Moi et Greg ont s'est donc barré en courant comme des fous dans la rue, au milieu d'une panique générale : tout le monde courait comme au sprint, s'enfermait dans une maison, où tournait dans des rues moins fréquentées. C'est ce qu'on a fait. On a couru dans cette putain de rue où on s'amusait, un peu plus jeunes, à pisser sur les murs et à lapider les chats errants. Et là, Greg me sort :  

« Tu as vu du Romero ? » remarquant que je ne réponds, et courrant de moins en moins vite, il continue : « Il y a plusieurs règles à respecter dans les films de Zombies, un peu comme dans les slashers... La première, c'est que les Zombies, on ne peut les tuer qu'en les frappant sur le crâne, ou en leur tirant une balle dans le même crâne...mais le mieux c'est le choc direct, donc une batte de baseball...tu en as une ? »  

Je le dévisage. Et je lui réponds que je crois en avoir une dans ma cabane de jardin. On court jusque chez moi, on passe au dessus de la clôture et on prend chaque une arme : lui prend sa batte de baseball, et moi une pelle.  

« La seconde règle », continue Greg « C'est qu'il faut pas rester chez soi. Le mieux c'est de regrouper des gens pour monter une rébellion : Il faut absolument savoir que l'Homme ne gagne JAMAIS... ou alors croit le faire, mais ne le fait pas, un peu comme dans 28 Semaines Plus Tard...quoi que c'est vrai qu'à la fin de Shaun of the Dead, on gagne, non ? Mais bon, dans tous les Romero, l'homme perd. »  

« On monte une rébellion ? »  

« Pas tout de suite, attends. Je t'énonce les règles, et après on va se faire du zombie. La troisième règle c'est de pas se faire tuer, parce que si tu meurt, tu deviens un mort-vivant, et tu es dans le camp adverse. La seul solution pour vivre c'est de pas mourir, quel paradoxe !  

« La quatrième, c'est de pas avoir de pitié. Justement, si je me fais tuer, tu devras pas hésiter à éclater mon crâne de macchabée. AUCUNE HÉSITATION ! Ami le temps n'est plus le temps aux chansons, il faut partir laisser ta maison!  

« La cinquième et ultime règle, et la plus importante, c'est, si tu vois un paquet de zombies, courir, fuir, et pas aller au combat...ils ont beau avancer pas vite, ils sont quand même quinze fois plus nombreux, et tu peux te faire avoir facilement ! Bon, on y va ? »  

Greg a finit son speech, je lève ma pelle en l'air, lui sa batte. Trois zombies se pointent au bout de la ruelle. On court vers eux et on les explose, on leur butte le crâne, et ils crèvent une seconde fois comme des vieilles merdes. Alors, là, Greg, comme pour marquer le début du commencement, murmure:  

« Mon ami, la chasse aux zombies est ouverte... »