Anja Levantin (Sandrine Mendel) revient en Hollande chez sa grand'mère Sophia 89 ans, perdue au fin fond de la campagne, tout au Nord du Groningen. Mère-grand est bien décidée à finir ses vieux jours chez elle - pas question d'aller claquer dans une de ces infectes maisons de retraite de l'assistance publique - ce qui inquiète légitimement ses proches : Anja vient prendre quelques jours de vacances, mais aussi plaider la cause de la famille qui aimerait bien la savoir en sécurité dans un établissement médicalisé (et vendre la vieille baraque bicentenaire, mais c'est une autre histoire...).

A son arrivée au village de Keveers (130 hab.), elle prend le pouls de la population. Peu de choses changent en ces lieux, elle est donc contente de retrouver les mêmes trognes burinées de son enfance. Elle apprend au troquet que l'ancien bourgemestre est décédé - paix à son âme - et que son manoir, qui trône sur la colline boisée du Fugerlund, a été vendu à un "gars de la ville" - un certain Sigmund Weest (Jonathan Richardson). Même que le bonhomme n'en serait pas sorti depuis des mois et qu'il éviterait tout contact avec l'autochtone. A Keveers dorénavant, on éviterait plutôt la colline et on en parle qu'à demi-mot.

Arrivée chez Sophie, celle-ci se montre carrément plus diserte sur la question : le maire ne serait pas mort de vieillesse, Weest serait d'une lignée bâtarde de ce dernier, on aurait entendu des cris et des gêmissements à l'orée de la colline, les gens d'ici seraient morts de trouille plutôt que d'en parler mais on a évoqué des expériences impies les soirs d'orage, des camions transportant du bétail viendraient régulièrement alimenter le manoir... et Sophie de regretter le temps où Keveers avait encore son homme d'église - "l'aurait pu faire le ménage là-dedans".
Anja décide qu'elle en a assez entendu pour aujourd'hui, soupe tôt et part se coucher...

...pour se réveiller à 02:00 du matin. Au loin, des aboiements de chien particulièrement violents, et qui ne tardent pas à redoubler d'intensité. Anja descend et retrouve Sophie dans le living : celle-ci n'a pas fermé l'oeil de la nuit, pour elle tout ce vacarme est anormal - elle tient dans ses mains le vieux tromblon de "feu-son-mari-éternel-résistant-devant-l'Eternel". Tandis que Sophie claquemure la maison, Anja (qui aura du mal à se recoucher, vu son sommeil agité) décide de s'avancer vers l'endroit où elle a entendu les chiens... non sans avoir pris le fusil.
(Script original - merci à Lovecraft, la Hammer et à Romero)