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Morcar Prod présente
Bayou of Terror

Adossé contre un arbre, le détenu entendit les aboiement des chiens retentir au loin, lancés à sa poursuite. Désormais, il ne pouvait plus reculer, car il devinait que les gardiens avaient pour ordre de tirer sans sommation sur lui s'ils l'appercevaient. Cela le motivait d'autant plus à fuir, fuir le plus loin et le plus vite possible. Le lumière du "Louisiana State Penitentiary" illuminaient cette nuit sombre et sans lune. Les projecteurs parcouraient les environs à sa recherche. Sachant très bien quel sort lui serait réservé s'il se rendait maintenant, le détenu était plus que décidé à poursuivre sa course, plutôt que de se prendre une balle ou de finir avec une injection léthale. Après avoir repris son souffle, il se précipita alors, conscient que c'était là sa dernière chance d'être enfin de nouveau libre...  

 

Le ronronement du moteur du petit bateau illustrait à merveille la monotonie du voyage. Assise sur le bateau sur lequel elle et son petit frère avaient été forcés d'embarquer avec leurs parents pour les vacances, Clara (Sabrina Hagen) s'ennuyait fermement. Depuis des années, Peter (Harvey Winter) et Ann (Francesca Ayres) parlaient régulièrement de leur désir de descendre en bateau une partie du Mississippi jusqu'au bayou de Louisiane, un voyage sans cesse remis à plus tard, si bien que Clara avait cru pouvoir y échapper. Mais de chance pour elle, ils avaient fini par mettre à exécution leur désir à un an de son départ pour l'université. Voilà pour quoi elle se retrouvait avec ses parents et son frère Timmy (Ivan Franke) sur ce fichu bateau au milieu des moustiques.  

Espérant rompre un peu l'ennui, la jeune fille avait allumé la radio et écoutait du rock. L'appareil diffusait un vieux titre d'Alice Cooper lorsqu'il fut l'heure du flash d'information. Depuis une semaine, on ne parlait que d'une seule chose dans la région, l'évasion d'un détenu du "Louisiana State Penitentiary", un certain Chance Carville, surnommé le Cajun Enragé par la presse, et condamné à mort. Lassée d'entendre toujours des mauvaises nouvelles, sa mère a éteignit alors le poste. Le but de ce voyage était de découvrir la nature, la flore et la faune de cette magnifique région du Sud des USA, pas de gâcher la magie des lieux avec de la musique rock, ou de gâcher les vacances avec des histoires effrayantes.  

D'un geste rageur, Clara ralluma la radio pour faire part à sa mère une fois de plus de la rancune qu'elle avait contre elle et son père de l'avoir trainée ici, alors qu'elle avait prévu des vacances avec ses copines à la plage. La nature, elle s'en foutait ! Alors quite à s'emmerder, elle aimait autant le faire en musique, ça rendrait le temps moins long. A la radio, on entendait le chef de police qui faisant part de son inquiétude à propos de cette évasion. La police considérait le criminel comme armé et dangereux, et appelait toute personne ayant des informations pouvant mener à sa capture à se faire connaître au plus vite. Des experts invités par les journalistes commencèrent alors à débattre à propos de la sécurité dans les pénitentiers dans le pays, et de leur efficacité. Ennuyée par ces débats sans intérêt, Clara éteignit finalement la radio.  

Près d'elle, son père qui jusque là était resté silencieux affirma alors qu'il espérait voir ce type être capturé et subir sa condamnation au plus vite. Pour lui, ce genre de type ne méritait que la peine de mort. Clara le foudroya du regard. Elle ne supportait pas d'entendre son père avoir de tels propos. Savait-il au moins ce qu'avait fait ce type ? Elle lui posa la question, mais Peter n'eut rien à lui répondre. Il avoua ne rien savoir de cet homme, mais il croyait en la justice de son pays, il était persuadé que s'il avait été condamné, c'était pour une bonne raison. Ce type ne pouvait donc que mériter sa peine.  

Préférant ne pas se lancer dans un énième débat avec son père, Clara reporta son attention sur l'eau stagnante qui entourait le petit bateau s'enfonçant toujours plus profondément dans le bayou, en pensant à ses amies qui devaient être en train de se prélasser sur le sable.  

 

Le bruit d'un moteur surprit Chance (Mark Owens) qui était camoufflé dans les roseaux. Que faisait ce petit bateau à cet endroit ? En venant se planquer ici, il avait pensé être tranquille un moment, n'imaginant voir personne pendant un bout de temps passer dans ce coin perdu dont la population se limitait à quelques alligators, des moustiques en pagaille et au pire, quelques "redneck consanguins" tout droit sortis de "Délivrance" et faisant de l'alcool dans des alambiques planqués au milieu du bayou... Chance observa alors le petit bateau s'éloigner et respira de nouveau, rassuré de le voir poursuivre sa route sans qu'on l'ait apperçu.  

 

Les heures s'étiraient en longueur. Plus ils approchaient des marais, et plus la chaleur devenait étouffante. Tandis que Clara se badigeonnait de produits sensés chasser les moustiques en pestant contre ses parents grâce à qui son bronzage cette année allait être une catastrophe, le ronronement du moteur hoqueta soudain, puis se tut. Le bateau dériva un moment, tandis que Peter essayait de relancer le moteur. La situation semblait amuser Timmy, mais n'était pas du tout du goût de Clara. Finalement, le moteur redémarra avec difficulté. Peter décida alors de rejoindre au plus vite un petit ponton se trouvant non loin de là, avant que le moteur ne lâche de nouveau.  

L'endroit semblait abandonné depuis des années. Une maison délabrée trônait sur l'îlot, à moitié perdue dans les brousailles. Peter amarra le bateau et en descendit. Refusant l'aide de son père qui lui tendit la main pour sortir du bateau, Clara oberva le paysage peu rassurée. Les lieux semblaient déserts, et pourtant elle sentait comme une présence. Elle avait l'impression d'être observée. Soudain, tandis qu'Ann mettait à son tour pied à terre, une voix erraillée retentit, la faisant sursauter. En levant les yeux, elle apperçut un gros type barbu (Big Barracuda), portant une salopette d'une crasse repousante, un fusil à double canon dans une main, et une canette d'origine inconnue dans l'autre, qui les menaçait de leur tirer dessus s'ils ne déguerpissaient pas de son "putain de ponton".  

Gardant son calme, Peter fit quelques pas en direction du type et tenta de lui expliquer leur situation. Il demanda alors au type s'il pouvait téléphoner de chez lui pour demander de l'aide. En guise de réponse, le redneck cracha un jet chique noireatre à ses pieds. "J'ai pas le téléphone !" cracha-t-il ensuite. Néamoins, sentant qu'il ne pourrait pas se débarasser de ces énergumènes tant que leur foutu bateau serait en panne, le gros barbu s'approcha du bateau pour y jeter un oeil, en passa près de Clara qui recula de dégoût. "Il est foutu votre moulin !" conclut-il après quelques minutes d'inspection.  

Voilà qui n'arrangeait pas la famille, ni le type qui n'aimait pas qu'on vienne le déranger chez lui. L'homme se présenta alors finalement. Il s'appelait Ben, et il leur proposait un "deal" : contre quelques dollars, il pourrait tenter de réparer le moteur en récupérant des pièces sur des carcasses de bateaux, de voitures ou même d'un bus scolaire qui pourissaient par là depuis l'ouragan Katrina. N'ayant pas d'autre solution que d'accepter, Peter serra la main poisseuse tendue par le vieil homme, en guise d'accord.  

 

Toujours cammouflé dans le marais, Chance entendit retentir des voix et des pas approchant dans sa direction. Serrant contre lui son couteau de taulard et le flingue qu'il avait prit à l'un des gardiens du pénitentier, il se plaqua contre le métal glacé d'une voiture encastrée dans un arbre, se tenant prêt à se défendre si cela était nécessaire. Ben dirigeait Peter et le reste de sa famille à travers le marais personne n'ayant voulu rester sans le père de famille près du bateau par crainte qu'un autre redneck en salopette ne surgisse de nulle part. Surpris de voir ces innombrables vestiges de l'ourage Katrina ayant pourtant eut lieu de nombreuses années auparavant, la famille suivait le vieil homme de près, surmontant leur écoeurement à l'odeur que dégageait le redneck.  

Restant blotti dans son coin, Chance fut soudain attiré par un mouvement au dessus de lui, dans l'arbre. Il remarqua alors une chose qu'il avait d'abord prise pour une grosse branche, mais qui n'en était en réalité par une. Se mouvant comme un serpent, mais disposant de pattes, la "branche" ondulait et se dirigeait dans la direction des "visiteurs", attirée semble-t-il par le son des voix de Ben et Peter. D'un coup, la "branche" se jeta sur Ann qui hurla. Ses "pattes" s'enfoncèrent dans la bouche de la mère de famille et ressortirent sous le thorax, éclaboussant Peter et Ben du sang de la pauvre victime, Clara hurla et s'écroula au sol tout en serrant Timmy dans ses bras. La "branche" bougea alors et éventra le corps de la femme, répendant ses entrailles fumantes sur le sol boueux.  

Toujours immobile, Chance observait la scène de sans trop comprendre ce qu'il se passait. D'un coup, la "branche" sortit du cadavre de la pauvre mère de famille et se jeta sur Clara et Timmy. Un coup de feu retentit alors, propulsant le monstre végétal au sol. Sans trop comprendre d'où était venu le coup de feu, le redneck et la famille observèrent autour d'eux. Qui avait bien pu tirer ? Chance surgit alors de sa planque et s'approcha de cette "chose" qu'il venait d'abattre, essayant de comprendre ce que c'était. Ben s'en approcha également, s'interrogeant lui aussi sur la nature de celle-ci qui bougeait encore. Chance balança alors une deuxième bastos, et la "branche" explosa dans une gerbe de jus verdatre à l'odeur abominable.  

Les deux hommes se retournèrent ensuite vers ce qu'il restait de la petite famille. Ils apperçurent alors plusieurs autre de ces "choses" se mouvant dans les arbres. Sans perdre de temps, Chance attrappa Clara par le bras et suivi de Peter, Ben et Timmy, il s'enfonça dans le bayou, pour fuir ces monstruositées.  

 

Tenant toujours son fusil face à lui, Ben ne comprenait pas ce qu'étaient ces montres. Ayant passé toute sa vie ici, il n'avait encore jamais vu une telle chose. Il remarqua alors bien d'autres choses étranges autour de lui. Des mousses au couleurs étranges dépassaient de certains arbres, des fleurs dix fois plus grosses que la normale avaient poussé par endroit. Mais le plus surprenant était ce batiment de pierre se trouvant au milieu des marécages. Eventré, à moitié éffrondré, rongé par les marécages, la bâtisse était vraiment dans un triste état.  

Alors qu'ils le contournaient, le petit groupe tomba nez-à-nez avec une sorte d'alligator gigantesque qui aurait fusionné avec des végétaux. Au lieu d'une peau d'écaille, elle était constituée d'une mousse suintante un liquide visqueux et nauséabond. Sortant de l'eau boueuse, la créature se précipita vers le groupe. Ben tira dans sa direction, mais les plombs s'enfoncèrent dans la mousse du monstre sans que ça n'ait visiblement aucun effet sur lui. Le groupe s'enfuit alors, mais Clara trébucha au sol et s'écroula par terre. La bête arrivant sur elle, s'apprêtaut à la dévorer lorsque Chance surgit de nouveau et enfonça son couteau de taulard dans une partie parraissant moins épaisse de sa "carapace".  

Un cri féroce et assoudissant retentit alors, et le monstre se mit à se tordre, puis s'écarta. Chance et les autres en profitèrent pour se précipiter vers les restes du batiment éventré, espérant y trouver refuge.  

 

A l'intérieur, Chance, Ben et les autres découvrirent alors ce qu'étaient le bâtiment. Il semblait s'agir d'une sorte de laboratoire scientifique abandonné, datant de la guerre froide. Un bâtiment resté là des années, mais que l'ouragan Katrina avait tellement endomagé que les substances toxiques et autres saloperies entreposées ici avaient été dispersées dans le bayou, transformant petit à petit la faune et la flore en monstres végétaux mutants.  

Chance observa alors ceux avec qui il se trouvait. Tandis que Clara pleurait dans les bras de son père, qui tentait de la consoler, le petit Timmy, près d'eux restait immobile et silencieux, choqué par la mort attroce de sa mère qui s'était déroulée sous ses yeux. Seul Ben semblait rester tranquille, crachant ses jets noiréatres à intervales réguliers. Il s'approcha alors de Chance. Il ignorait qui était ce type, et préférait ne pas savoir ce qu'il faisait là, mais il semblait avoir des couilles, et serait donc d'un bon secours pour lutter contre ces créatures. Car il ne fallait apparemment pas compter sur la famille qui les accompagnait pour les seconder. Il ne seraient donc pas trop de deux pour faire face à la situation. L'évadé semblait du même avis.  

C'est alors que des cris gutturaux se firent entendre à travers le bâtiment. Visiblement, des créatures semblaient y avoir élu domicile. Il vallait donc mieux déguerpir au plus vite. Chance regarda alors le chargeur de son arme : dix balles seulement. De son côté, Ben n'avait plus qu'une cartouche dans son fusil. Mais s'ils parvenaient à rejoindre sa baraque, ils y trouveraient toute une armurerie, de quoi descendre ces créatures de l'enfer.  

Il n'y avait donc pas de temps à perdre. Ils devaient absoluement quitter ce laboratoir désaffecté au plus vite. Or le crocodile qui s'en était pris à eux était toujours là, devant l'entrée par laquelle ils avaient pénétré les lieux. Ils allaient donc devoir trouver une autre sortie. Tandis qu'il aidait Clara et Timmy à se relever, Chance observa les lieux et remarque que de large fissures serpentaient sur tous les murs. La chance ne semblait pas être avec eux, car pour couronner le tout, le batiment risquait de s'effrondrer à n'importe quel moment, rongé qu'il était par les eaux des marécages.  

Il allait falloir faire vite...

Scénario : (1 commentaire)
une série A d'horreur de Hugh Hanson

Mark Owens

Sabrina Hagen

Big Barracuda

Francesca Ayres
Avec la participation exceptionnelle de Harvey Winter, Ivan Franke
Musique par Emmannuelle Donovan
Sorti le 01 janvier 2022 (Semaine 887)
Entrées : 9 837 432
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