En plein milieu de l'océan atlantique et à l'intérieur d'un bateau de luxe se trouvent trois espions : l'espionne Jessica Mambert (Myrtille Lèche), le patron de l'ANPE (Agence Nationale des Petits Espions) Urbano Rodriguez (Sergio Castagnetta) et surtout la très célèbre Anna Leptic (Sabrina Hagen). Ils sont ici pour une livraison dans la plus grande discrétion de quatre tableaux du célèbre Pablo Picassiette afin de les exposer à la grande galerie d'art de Barcelone. Le voyage en bateau était de New-York à Barcelone. Et après, ils feront le même genre de voyage de Barcelone à Londres, et ensuite de Londres à Tokyo. Anna est la principale surveillante des tableaux et elle est actuellement dans la cabine avec l'interdiction de sortir de la pièce. En plus, c'est la seule à connaître l'endroit où elle les a caché, même le patron et Jessica ne savent pas où ils sont. Mais elle s'ennuie comme ce n'est pas permis pendant que ses deux collègues se la coulent douce en prenant l'air frais, allongés sur des chaises longues. Urbano en maillot qu'on ne voit pas à cause de son ventre, et Jessica en bikini.  

«- Pauvre Anna, elle ferait bien de sortir. L'air lui fera du bien.» dit avec tristesse Jessica en regardant par le hublot.  

- Et qui gardera les tableaux ? réplique Urbano. Elle a toujours eu le teint pâle de toute façon... Gardez vos bonnes idées pour vous, agent Mambert.»  

Le patron lui en veut beaucoup par rapport à la grosse mission avec son frère et la drogue dans les saucisses. Elle a fait une énorme gaffe et là, elle la paye en faisant les tâches les plus détestables.  

Dans la cabine justement, Anna est allongée tranquillement dans son lit en train de jouer à Snake avec son téléphone portable, et avec un chewing-gum à la bouche qu'elle mâche fortement. Elle s'ennuie tellement qu'elle n'entend même pas les petits bruits dans les voies d'aération au-dessus de la cabine. Une personne (Ashley Brewster), une femme, la surveille de près pour voir si elle ne se met pas elle-même en danger, risquant de se faire bêtement repérer. Doucement, elle se met juste au-dessus d'Anna, lance dans la plus grande attention une corde pour l'accrocher à un sac, et le soulève tout doucement. Anna ne remarque rien, toujours le nez dans son jeu à taper nerveusement sur les touches. La voleuse soulève la grille sans faire aucun bruit, fait passer le sac dans la voie, et avance avec la satisfaction du travail bien fait.  

Toujours allongés sur des chaises longues à se taper la bronzette, Jessica se lève pour aller prendre des nouvelles d'Anna. Elle frappe à la porte et Anna lance sur un ton déprimé C'est ouvert..., puis tourne la tête vers la porte d'entrée pour voir qui c'est. La première chose que Jessica remarque, c'est qu'il manque un sac.  

«- Ben... il est où le sac du patron ?»  

Anna regarde là où il est censé y avoir le sac puis elle dit qu'il doit sûrement se trouver à côté du propriétaire. Mais non, il n'est pas à côté du proprio. La preuve, Urbano entre à son tour avec les mains vides. Évidemment, il demande où se trouve son sac pour qu'il puisse se changer. Mais les deux espionnes ne savent pas quoi répondre. Surtout Jessica qui était tout le temps avec lui. Anna est gênée, le sac ne sait tout de même pas envolé dans la nature. Le patron oblige à Anna de retrouver son sac le plus rapidement possible ! Ah, elle veut prendre l'air ? Et bien, elle va être servie puisqu'il lui faudra fouiller tout le bateau si il le faut ! Jessica se fait discrète, Anna fait la gueule et sort de la cabine en claquant la porte pour rechercher son sac.  

Dans une autre cabine, la voleuse ouvre le sac qu'elle a volé dans la cabine d'Anna et c'est dans une très grande surprise et dans un désespoir qu'elle y découvre des slips, des chemises hawaïennes au lieu des quatre tableaux de Picassiette. Elle referme le sac en faisant attention de tout bien remettre à sa place, et cherche un moyen de s'en débarrasser sans se faire repérer. Et le rendre de la même manière qu'elle l'a volé semble être une bonne solution. En voyant passer une femme de ménage avec un chariot de serviettes, la voleuse trouve l'idée de se déguiser comme ça très bonne. Personne ne soupçonnera une femme de ménage. Si elle joue bien son rôle, elle devrais passer inaperçu.  

Elle se fraie un chemin discrètement dans un des placards, emprunte un tablier et un chariot, un passe-partout, puis se dirige vers la cabine d'Anna et ses collègues. Elle remarque que personne ne se trouve à l'intérieur. Anna est à la recherche du sac du patron que la voleuse ramène, et Urbano et Jessica sont retournés aller bronzer. La voleuse repose le sac où elle a trouvé puis fouille entièrement la cabine. Au bout d'un moment, elle trouve ce qu'elle cherche. Mais rien ne se passe comme elle l'aurai souhaité. En prenant le sac, la voleuse déclenche une alarme de sécurité : PSSSRRRRZZZ. Elle sort de la cabine avec le diable à ses trousses.  

De son côté, en tant que responsable, le vibreur d'Anna se déclenche en même temps pour lui prévenir ce qui se passe avec les tableaux de Picassiette. Comment on a pu les retrouver ? Elle les avait super bien cachés pourtant. Donc, au diable le sac du patron, Anna fonce le plus rapidement possible vers sa cabine en téléphonant à son patron et à Jessica pour les prévenir de la situation. Plus rapide que son patron, Jessica arrive la première et voit de justesse une femme de ménage au bout de l'allée en train de courir de toutes ses forces.  

«- Anna, ici Jessica, tu devrais voir une femme de ménage curieusement pressée arriver vers toi. Je suis certaine que c'est la coupable.»  

Anna s'arrête pour chercher une femme de ménage soupçonnable. Elle regarde attentivement autour d'elle et... elle se cache vite suffoquée ! Ce qu'elle vient de voir est très étrange et heureusement qu'on ne l'a pas vu. Julien Devon (Jack Carta) est ici sur ce bateau ! Celui qui a dénoncé tous les secrets de l'ANPE. Qu'est-ce qu'il fiche ici ? Anna devine un lien entre cette femme de ménage et Julien. Cela ne peut pas y être autrement, impossible. Elle se faufile pour ne pas se faire repérer et retourne dans la cabine.  

«- Les tableaux ! Où vous les avez cachés, Anna ?»  

Le patron est sur les nerfs. Il stresse car les tableaux représentent une énorme responsabilité pour l'agence, et il n'a pas réussi à les retrouver. Preuve dans un certain sens qu'Anna a très bien son boulot. Du coup, comme elle a l'avantage, Anna va profiter de la situation.  

«- Vous gelez.» dit-elle en voyant Urbano chercher.  

Mais il n'est pas du tout d'humeur à jouer et le patron se fâche tout rouge et il ordonne à Anna d'arrêter son petit jeu.  

«OK, ne vous fâchez pas. Je vais vous le dire.»  

Anna se dirige vers un placard et montre qu'ils sont dans le sac à linge.  

«- Quel sac à linge ?» demande le patron légèrement calmé au volte/face de son employé.  

«- Du calme. C'est sûrement la femme de ménage qui a réussi à les voler. Elle ne peut pas avoir quitté le bateau avec.» signale Jessica.  

Mais le patron s'est évanoui sous le coup de l'émotion. Jessica ordonne à Anna de s'occuper des tableaux pendant qu'elle va tenter de réveiller son patron. Anna exécute l'ordre de sa collègue, n'ayant pas trop le choix. Elle n'a même pas eu le temps de leur dire la présence de Julien sur le bateau. Mais quelque chose la chiffonne. Ce n'est pas dans le sac à linge qu'elle a caché les tableaux. Vite, elle retourne dans la cabine convaincue. Elle entre dans la cabine et remarque que son patron est réveillé.  

«- C'est moi ! L'affaire est réglée !» dit Anna.  

«- Vous les avez récupéré ? Montrez-les moi !» ordonne Urbano en sautant de joie.  

Anna dit machinalement qu'elle ne les a pas sur elle, Urbano a mal compris et s'évanouit une seconde fois.  

«- Toi et tes plaisanteries stupides, j'ai déjà eu du mal à le réveiller la première fois. Tu vas encore avoir des ennuis.» dit Jessica.  

Anna n'a pas de bol. Elle n'a rien fait là, pourtant. Elle les avait caché dans le mini-placard de la salle de bain. Un endroit simple dans lequel personne n'aurait pensé tellement ça semble simple et idiot.  

Pendant qu'Urbano dort, les deux espionnes font un bilan avec tout ce qui vient de se passer sur le bateau. De la tentative de vol à la présence de Julien Devon que Jessica ne connait pas. Pour cela, Anna et Jessica examinent les quatre tableaux et une chose les turlupinent. On peut remarquer un signe en forme de dessin à l'arrière de chaque tableau. Ils font penser à un plan quand on les rassemble tous. En cherchant dans sa mémoire après s'être renseigner sur le célèbre Pablo Picassiette, Anna se rappelle de la statue de la Piconde dans laquelle un papier est caché sous le pied droit. La statue se trouve justement à Barcelone.  

Les jours passent. Le bateau se rapproche de plus en plus du port et tout le monde surveille de près leurs adversaires. Ils sont sur leurs gardes à la moindre attaque. Anna est toujours coincée dans sa cabine à surveiller les tableaux. Les agents de l'ANPE ont recopié les dessins.  

«- Beurk...» fait Anna dégoûtée, en ayant les tableaux enveloppés sous ses yeux.  

Enfin, ils arrivent à Barcelone.  

«- Je vais enfin avoir le droit de sortir. Je m'en souviendrai de la croisière de luxe ! Regardez-moi, j'ai une tête à faire peur !» dit Anna en râlant avec ses bagages.  

«- Mais non, elle est comme d'habitude.» rassure Jessica sur un ton ironique.  

Les trois agents prennent le véhicule mis à leur disposition par l'agence et se dirigent vers le musée d'expositions avec les tableaux à leur bord. De leur côté, les malfrats Julien Devon et Marjorie Pujol (la voleuse qui s'est déguisée en femme de ménage) rejoignent leur véhicule pour suivre les espions.  

Arrivés au musée, les espions sont accueillis par Pablo Picassiette (François Méthanol) en personne.  

«- Je vous suis infiniment reconnaissant, monsieur Rodriguez, pour tout ce que vous faites pour mes tableaux. Ils représentent une valeur inestimable.»  

Les présentations faites et les tableaux en sécurité, les trois espions demandent à Pablo ce que représente les dessins derrière chaque œuvre. Et Pablo leur explique que c'est l'emplacement d'une très grande machine à papier, la première fabriqué au monde et que ce papier vaut une très grande fortune estimée à plusieurs millions de dollars. Il ne faut en aucun cas qu'elle ne tombe en de mauvaises mains au risque de ruiner toutes les industries d'imprimerie.  

Chaque tableau représente une énigme à résoudre, et les quatre solutions donnent l'endroit de la machine à imprimer. Les trois espions vont donc devoir trouver les quatre énigmes pour mettre cette machine en sécurité nationale.  

Dans la nuit, les malfrats enlèveront Pablo, au courant de ce secret depuis longtemps. S'engage alors des aventures aussi farfelues les unes que les autres à travers le monde entier dans des endroits improbables.