-Paris, 1890- Dans la cour du petit hotel particulier du Baron de Gondremarck (Harvey Winter) il y a une certaine effervescence parmi les invités déjà arrivés: "Il" doit venir à cette réception, celui que le Tout-Paris s'arrache actuellement, Oscardo Emilio de Souto Maior (Big Barracuda)! Ce Brésilien est devenu une véritable attraction dans la bonne société Parisienne depuis son arrivée voilà six mois! Par son esprit, ses manières charmantes, ses largesses financières aussi et pat son exotisme d'une certaine manière! Car la plupart des gens, s'ils savent que le Brésil est en Amérique, ils sont bien incapable de dire où c'est vraiment...  

Alors rencontrer un homme distingué et intelligent revenant de chez les "sauvages", c'est forcément un événement! A ce moment-là, le fiacre du Senhor Souto Maior penetre dans la cour.  

Le conducteur fait stopper les chevaux, les domestiques vont ouvrir la porte pour permettre au nouvel arrivant de descendre... Richement vétu, cet homme d'un certain age, barbu, distingué, en descend et salue les personnes déjà présentes, en reconnait certaines, plaisante avec d'autres, se montre sous son meilleur jour...  

La fête du Baron est somptueuse et fastueuse, le champagne coule à flot, les toilettes des dames sont recherchées et richement recouvertes de parures les plus précieuses...  

Oscardo est au coeur d'un attroupement composé d'hommes mais surtout de femmes passionnées par son récit:  

-"Il était difficile pour moi de me déplacer à cause de la blessure que m'avait infligé ce jaguar! Et je me retrouvais seul à plusieurs jours de marche de ma plantation...  

Je n'avais guère d'espoir lorsque j'ai entendu le rugissement de l'animal derrière moi..."  

L'assitance retient son souffle comme si eux aussi étaient au coeur de la jungle Brésilienne aux cotés de ce blessé à la merci d'un animal sauvage et dangereux...  

Oscardo ménage son effet pour la chute de l'histoire...  

-"J'ai juste le temps d'attraper mon couteau et de frapper, un peu au hasard, je vous le concède!"  

Il part dans un petit rire suivi par l'assistance  

-"Et je dois dire que j'ai eu de la chance: J'ai planté mon couteau en plein dans son crane! Puis j'ai commencé mon long chemin de retour vers ma plantation, la carcasse de l'animal sur les épaules...  

Depuis, c'est devenu un magnifique tapis!"  

Les personnes présentes sont impressionnées par le courage de cet homme! Le Baron s'approche, désireux de s'entretenir avec Oscardo: Il faut qu'ils parlent "affaire"! Le fantasque Brésilien s'excuse auprès de ses admirateurs et suit le Baron.  

Jeune homme intelligent, Jacques de Gondremarck a décidé de placer une partie de sa fortune pour la faire fructifier...  

Et des amis à lui lui ont parlé du projet de chemin de fer qui doit traverser le Brésil et dont Oscardo est l'un des principaux promoteur. D'ailleurs c'est aussi l'une des raisons de sa venue à Paris, cherchant des investisseurs pour ce pharaonique projet... Jacques voudrait investir plus de deux cent cinquante mille francs, somme très conséquente mais qui lui en rapportera bien d'avantage...  

Oscardo lui dit que c'est un placement sûr et sans le moindre risque! Et qui a en plus l'aval du gouverneur de la province de Curitiba...  

Néamoins, ne disposant pas de cette somme ici, Jacques lui promet de la lui apporter dans les prochains jours!  

-"Passez à mon domicile, je serais ravi de vous y accueillir!" clame Oscardo avec son accent chantant et exotique. Après qu'ils aient signé,le baron et Oscardo rejoignent les autres invités.  

Alors qu'ils descendent les escaliers, le regard du Brésilien est immédiatement attiré par une jeune femme en train de converser avec plusieurs messieurs. Le barbu se penche vers le Baron pour lui demander qui est cette beauté sublime...  

Le Baron regarde et répond à son invité avec un grand sourire:  

-"C'est Gabrielle de Quimper-Karadec!"  

Jeune femme mondaine et délicieuse, la belle Gabrielle (Lola Azul) a plus de prétendants dans Paris qu'il n'y a d'étoiles au ciel! En plus d'être très attirante, elle est à la tête d'une très grande fortune à ce que l'on dit...  

Un très bon parti pour quiquonque réussira à "voler" son coeur...  

Oscardo demande à être présenté à la jeune femme ce que le Baron fait. Oscardo est totalement sous le charme de Gabrielle, sa voix charmante, son rire délicat, les traits de son visage aussi purs que ceux d'une poupée de porcelaine...  

Et visiblement, Gabrielle a l'air d'apprécier ce fantasque Brésilien et ses histoires épiques qu'il a vécu dans son lointain pays...  

Oscardo a un grand sourire alors que le fiacre le ramène chez lui. Outre le fait que les choses avancent bien avec le Baron, avoir rencontré Gabrielle le ravi: Il va bien entendu essayer d'en faire sa maitresse en plus de la convaincre d'investir dans le chemin de fer...  

En arrivant chez lui, il est accueilli par Métella (Pamela Kyd), sa domestique "négresse" qui ne le quitte pas. Il lui confie son chapeau, ses gants et sa canne, puis va se coucher, les rêves pleins du visage de Gabrielle.  

Dans la matinée, Jacques vient voir Oscardo avec l'argent promis. C'est Métella qui ouvre au Baron: Ce dernier est troublé par la jeune femme...  

Il doit avouer n'avoir jamais rencontré de femme de sa "race" mais c'est une agréable surprise...  

Comme sur un petit nuage, Jacques est conduit dans le bureau d'Oscardo. Le barbu est tout sourire alors qu'il compte les billets de mille francs que vient de lui apporter Jacques. le Baron lui dit que dû à sa rente plus que conséquente, il réinvestira certainement autant dans les mois qui viennent.  

-"Qui est la jeune femme qui m'a ouvert?"  

Oscardo regarde Jacques comprenant que le jeune homme est sous le charme de Métella...  

Ça peut être très intéréssant ça...  

-"Vous savez mon cher Baron, c'est une autochtone que j'ai recueillie dans la jungle la fois où j'ai traqué ces criminels qui avait ravagé les plantations de la région...  

Je vous ai raconté cette histoire, non?"  

Jacques répond par l'affirmative même s'il n'a pas souvenir de cette dernière. Le Baron repart, Oscardo est ravi de la manière dont les choses se déroulent: Encore un ou deux pigeons et Oscardo Emilio de Souto Maior s'en repartira au lointain Brésil où il périra dans d'étranges circonstances...  

Pour mieux réapparaitre ailleurs sous un autre nom, visant à remonter une arnaque! Car le Senhor Souto Maior n'est rien de plus qu'un escroc! Oscar, de son vrai prénom, s'est spécialisé dans les arnaques des plus riches et forcément, ici à Paris, il s'est littéralement "gavé" depuis six mois qu'il est là! Par son imagination, sa verve et son bagout, il a "roulé" des dizaines et des dizaines de personnes, leur volant des sommes folles, qui lui permette de faire illusion dans le rôle du Brésilien cousu d'or tout en en gardant la majeur partie...  

S'il a bien été une fois au Brésil, c'était comme passager clandestin sur un navire Portugais! Et le pays remplit de richissime "Senhor" lui a donné l'idée: Il est devenu un riche Comte Français venu au Brésil, il a roulé toute la haute société de Rio de Janeiro et de Sao Paulo, puis a quitté le pays à la tête d'une fortune colossale dûe à l'argent volé! C'est là aussi qu'il a trouvé Métella...  

Et en arrivant en France, il est devenu le richissime et fantasque Oscardo Emilio de Souto Maior! Tout se passe très bien mais il veut absolument séduire la belle Gabrielle en plus de lui soutiréerde l'argent...  

Car Oscar est un homme à femmes et Gabrielle lui a vraiment tapé dans l'oeil...  

Il va la conquérir et la "plummer" avant de disparaitre! A cette pensée, Oscar est tout content de lui...  

Dans les jours suivants, Oscardo fait une cour assidue qui ne laisse pas indifférente Gabrielle: Visiblement intriguée, amusée aussi par ce barbu à la peau mat et à l'accent chantant...  

Dans le même temps par contre, Le Baron a du mal à trouver le sommeil, n'a plus d'appétit: Ses pensées sont obnubilées par Métella! Il est tombé amoureux de la jeune domestique! Si d'un coté, il se dit que son rang ne lui permet pas une telle chose, il se dit que l'amour ne se commande pas! Rapidement, l'hotel particulier du Senhor Souto Maior est une adresse connue des fleuristes Parisiens: En effet, le Baron fait couvrir la domestique de fleurs, de présents...  

Pour Oscardo, c'est du pain béni: Il tente, en vain, de convaincre Métella de se servir de cet amour pour "épongé" Jacques de Gondremarck et puis ils partagent...  

Mais bien que domestique, Métella est la plus honnète des femmes et n'apprécie pas les méthodes de son patron et refuse de manipuler le Baron...  

Surtout qu'il ne la laisse pas indifférente non-plus...  

Un orage éclate au dessus de Paris: Oscardo regarde par la fenètre la vie Parisienne sous la pluie lorsque l'un des domestiques vient l'informer qu'une jeune femme souhaite s'entretenir avec lui le plus rapidement possible...  

Et évidement lorsqu'il apprend que c'est Gabrielle qui l'attend dans le petit-salon, Oscardo dévale l'escalier pour rejoindre la jeune femme. Il la trouve l'air très triste, les yeux rougis par les larmes qui ont du couler...  

-"Qu'avez-vous ma chère?"  

Gabrielle à un regard plaintif mais l'air digne refuse de parler.  

-"Voyons, ne sommes nous pas amis?"  

Ce dernier argument semble faire mouche:  

-"Je ne sais si je puis vous en parlez, Oscardo...  

C'est tellement génant..."  

Une larme coule sous l'oeil droit de la jeune femme.  

-"Voila: Mon père Victor de Quimper-Karadec vient de connaitre un revers de fortune véritablement désastreux! Il doit une somme très importante...  

Et s'il possède cette somme en domaines et en pocessions diverses, il lui faudra un certain temps pour pouvoir payer..."  

Oscardo se dit que c'est tout? Elle a besoin d'argent pour son "papa"? Vu la fortune de la donzelle, il se rattrapera quand il "l'essorera"! Et puis elle semble très affectée de la gratitude, gratitude qui se transformera peut-être en amour...  

-"Vous avez bien fait de venir ma chère: Je ne laisse jamais un ami dans les embétements! Dites moi combien il faut et je vous fournis la somme rubis sur l'ongle!"  

Gabrielle est visiblement ravie en quittant l'hotel particulier, plus riche de soixante-quinze mille francs...  

Le Baron de Gondremarck arrive à son tour à l'hotel particulier du Senhor Souto Maior, non pour discuter avec le Brésilien mais pour faire la cour à Métella! Oscardo essaye de d'arranger le coup pour cet abruti de baron mais la jeune domestique refuse de jouer le jeu! Mais comme elle semble sensible aux attentions pleines de gentillesse de Jacques, les choses s'avèrent plutot compliquées...  

Dans le fiacre qui ramène Gabrielle chez elle, y'a aussi de la joie: Elle n'aurait jamais pensé que ce Brésilien serait si facile à berner! Car même si elle sait que les hommes ne lui refusent rien, il faut avouer que lui est particulièrement crédule! Car oui, Gabrielle est une "aventurière", terme poli pour désigner une femme qui vit d'escroqueries...  

Et elle est sur de pouvoir faire cracher la totalité de sa fortune à ce stupide mais richissime Brésilien...  

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Comédie dans l'esprit des vaudevilles et autres pièces de théatre d'antant, "Le Brésilien" s'inspire de "La Vie Parisienne" de Jacques Offenbach. Réalisé par Enzo Vitali, le générique réunit Big Barracuda, Lola Azul, Harvey Winter et Pamela Kyd notamment! La musique est l'oeuvre de Jeanne Armstrong mais reprend aussi certains thèmes composés par Jacques Offenbach. Suivez les pérégrinations d'un arnaqueur arnaqué, de l'amour naissant d'un jeune homme de bonne famille pour une domestique Brésilienne, le tout au milieu de quiproquos et d'histoires de coeurs dans un Pris de la fin du XIXeme siècle parfaitement reconstitué! "Le Brésilien", la nouvelle comédie de Gérard Cousin Prod!