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Loupieau Production France présente
La pierre sculptée, partie III

D'après l’œuvre de Guillaume Prévost.  

 

Il faisait sombre. Très sombre. Pas la moindre lueur. Pas le moindre bruit. Il n'y avait, rien, personne, dans cette cave humide de St-Mary. Rien d'autre que cette pierre sculptée, aux faces étranges. Elle aussi semblait morte. Soudain, elle se mit à rougir, rougir, jusqu'à devenir brûlante. Alors, elle cracha à terre un corps. L'homme se releva péniblement, visiblement secoué par le «voyage». Il alluma la lumière et découvrit enfin son visage. Sam était de retour.  

 

Et pourtant, le jeune Samuel Faulkner avait cru ne jamais revenir quand il s'était retrouvé dans la tour de l'alchimiste Klugg, en 1432. Mais, fort heureusement, Friedrich l'avait sauvé. Et Sam avait pu repartir pour regagner son présent. Et pas les mains vides: il avait trouvé une étrange inscription latine. Reprenant peu à peu conscience, il se rhabilla, et entreprit de rentrer chez ses grands-parents.  

Cela ne devait pas faire beaucoup plus d'une journée qu'il s'était absenté.  

Il poussa légèrement la porte d'entrée, et se retrouva nez à nez avec Rudolf, le beau-père de sa cousine Lili.  

 

Une nouvelle fois, il dut subir un véritable interrogatoire, digne d'un haut-commissaire de la police canadienne, et la menace de se voir envoyer en pension lui fut renouvelée. N'écoutant son «oncle» que d'une oreille discrète, fatigué, il décida d'aller se coucher. Les dernières heures avaient en effet été des plus riches.  

Son rêve était sombre et torturé. Une main invisible essayait de l'étrangler depuis un bon bout de temps, sans toutefois y parvenir, quand Sam se réveilla en sursaut. Il sortit de son lit, et sortit sur le palier. Sam frappa à la porte de sa cousine Lili. Il avait un petit service à lui demander.  

- Salut Lili, euh...  

- Oh, Sam! Te revoilà! Je n'ai pas arrêté de penser à toi!  

- Je sais, je sais. Merci Lili. Je voudrais te demander si tu pouvais me traduire ça?  

Il tendit à sa cousine le petit bout de parchemin qu'il avait subtilisé lors de son dernier voyage.  

- Je comprends rien au latin!, ajouta-t-il.  

- Tais-toi. «CELUI QUI REUNIRA LES SEPTS JETONS SERA LE MAITRE DU SOLEIL. S'IL PEUT FAIRE LUIRE LES SIX RAYONS, SON COEUR SERA LA CLE DU TEMPS. IL CONNAITRA ALORS LA CHALEUR IMMORTELLE». Et voilà!  

- Il me manque 4 pièces, alors, déclara Sam...  

- Attends! Je sais où tu peux en trouver. Au musée de la ville!  

 

La montre accrochée au poignet de Sam se mit à sonner. Sam, d'un geste vif, nerveux, s'empressa de la faire taire. Il était minuit. Et Sam se trouvait dans un recoin sombre du musée, prêt à effectuer son cambriolage. Car il s'était résolu à voler les 4 pièces qui lui manquait. Les gardiens venaient de passer devant lui il y a deux minutes. Il sortit de sa cachette et s'approcha de la vitre. Mais à ce moment, un homme doté d'une force incroyable le saisit par derrière et le mit au sol. Sam voulait crier sa douleur, mais il ne pouvait pas prendre le risque d'être entendu. L'homme l'avait momentanément lâché, mais, de nouveau, il sentit sa poigne: l'homme voulait l'étrangler, comme dans son rêve. Sam réussi à lui envoyer un coup de point en pleine mâchoire, et l'autre le lâcha, prenant aussitôt la fuite. Sam se redressa. La vitre où se trouvaient les pièces était désormais trouée. Mais, bizarrement, le voleur avait laissé une pièce. Sam s'empressa de la prendre, et s'enfuit à son tour dans la nuit. Il lui manquait toujours trois pièces pour pouvoir dompter la pierre.  

 

Sam tournait et retournait la pièce dans sa main. Elle était des plus simples, en fer. Elle ne comportait aucune inscription, à part un symbole en forme de U aux extrémités évasées. Et, bien évidemment, elle était trouée en son centre. Samuel était de nouveau dans la librairie, bien décidé à repartir dans sa quête des pièces. Soudain, il entendit une voix qui l'appelait:  

- Sam, viens voir!  

C'était Lili. Sam se dépêcha de la retrouver, quelques rangées de livres plus loin. Elle tenait à la main un morceau de feuille, où étaient gribouillés quelques mots d'une main malhabile. Sam reconnut aussitôt l'écriture de son père. Par contre, il ne parvenait pas à saisir le sens des mots, qui s'enchaînaient sans logique évidente.  

Merwoser = 0  

Calife Al-Hakim, 1010  

$ 1 000 000!  

Xerxés, 484 av. J.-C.  

L'origine ouvre le chemin  

V. = 0  

Izmit, vers 1400?  

Ispahan, 1386  

Bran  

 

Ce dernier rendait encore plus évident que son père se trouvait à Bran. Sam descendit à la cave. Il commença à s'habiller pour son voyage. Il venait à peine de poser a main sur la pierre, que Lili descendit à la cave en courant.  

- Sam, Sam! La police arrive! Ils ont trouvé ton portable au musée!  

Sam était horrifié. Alors, ils savaient que c'était lui le cambrioleur? La pierre devenait de plus en plus chaude. Il sentit à ce moment la main de Lili qui lui pressait l'épaule comme pour l'empêcher de partir. Trop tard. Le processus était enclenché. Tout les deux basculèrent alors dans les couloirs du temps.  

 

Ils étaient tout les deux, côtes à côtes, dans un endroit sombre et sale. Sam se releva. Il commençait à avoir l'habitude des voyages dans le temps. Pas Lili. La pauvre fille était parcourue de violents spasmes et vomissait. Il fallut bien dix minutes avant qu'elle puisse se redresser à son tour.  

- Ça va?, lui demanda Sam.  

- Ça a déjà été mieux...Où sommes-nous?  

- Je l'ignore.  

Il y avait une petite porte qui donnait probablement sur un couloir. Les deux jeunes gens s'en rapprochèrent. Sam ouvrit doucement la porte, craignant ce qu'il pourrait trouver derrière. Il n'y avait heureusement rien, le couloir était vide. Tout deux s'y engouffrèrent, quand une conversation se fit entendre juste derrière eux.  

- QU'EST-CE QUE VOUS FICHEZ ICI?, hurla un homme chauve.  

- Nous nous sommes égarés.  

L'homme les considéra d'un mauvais œil.  

- Depuis quand les esclave sont-ils le droit de se balader dans les couloirs? Les bains sont prêts à accueillir de nombreux visiteurs, et vous n'êtes pas à vos postes? Au travail, tout de suite!  

Petrus, l'autre homme les emmena dune main ferme vers l'étage supérieur. Là-haut, Sam et Lili furent séparés. Sam fut envoyé avec les hommes, Lili avec les femmes.  

 

La matinée de Sam avait été difficile. Il avait d'abord été chargé de récupérer les vêtements des baigneurs et des les ranger. Puis, on avait jugé qu'un homme de sa carrure ne servait à rien ici. On l'envoya alors au foyer, où régnait une chaleur intense. Il devait mettre les bûches au feu, pour chauffer les bains. Sam avait désormais une idée plus précise de l'époque à laquelle il se trouvait: L'Empire Romain.  

Mais, jamais, ô jamais, il n'aurait voulu savoir quelle était la date précise. Ni, surtout, le lieu. Ce fut Lili, qui avait passé sa matinée à «recueillir» dans des pots l'urine des clients et à laver avec les serviettes blanches de l'établissement, qui vint lui apporter cette précision à l'heure de déjeuner.  

- Sam, tu vois cette montagne? C'est le Vésuve!  

- Et?  

Pour toute réponse, le volcan émit en grondement sourd. Puis, une véritable pluie de pierres ponces s’abattit sur la cité. Les clients cédaient à la panique. Lili reprit:  

- Sam, nous sommes le 24 août 79. A Pompéi.  

 

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Sam : Nicholas Julyan  

Lili : Ezra Monet  

Le grand-père : Stanley Harris  

La grand-mère : Joan Krumholtz  

Rudolf : Alan Pover  

Alicia : Anya Fox  

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'action (Fantastique) de Simon Stevenson

Nicholas Julyan

Ezra Monet

Alan Pover

Joan Krumholtz
Avec la participation exceptionnelle de Stanley Harris, Anya Fox
Musique par Chiara Howard
Sorti le 22 octobre 2022 (Semaine 929)
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