Jean (Urs Peter Best) est un paysan. Après avoir mangé un morceau, il doit battre le blé chez un laboureur aisé de son village. Deux ans plus tôt, ce laboureur lui a prêté des semences car la récolte avait été jugée insuffisante et ils leur avaient fallu toute la manger pour survivre. Depuis, la dette courait. Jean et le laboureur s'étaient mis d'accord : Jean devait rembourser en travail. Il devine que sa propre récolte a été suffisante cette année. Il a vendu deux agneaux et autres suppléments. De quoi nourrir sa femme et sa fille Catherine (Joanna Lawrence) atteinte de tuberculose. Avec l'argent reçu, il pourra régler sans aucune difficulté sa part de taille.  

Après le dîner, en rentrant chez lui, il passe devant l'église. Il retire son chapeau, mais constate que la lézarde s'élargit non loin du clocher. Les habitants vont devoir se résoudre à engager des frais pour le réparer. A moins que le seigneur n'accepte de faire un geste. Il retourne chez lui, une maison contenant qu'une seule pièce mal éclairée et enfumée, avec une étable pour ses vaches et ses agneaux. Il voit sa seconde épouse – la première est morte en accouchant de son unique enfant, sa fille atteinte de tuberculose – qui donne une bouillie à Catherine. Jean consacre alors son temps à réparer ses outils, en prévision de labours. La moitié des terres qu'il travaille lui appartient désormais, et le reste lui a été loué par des bourgeois. Le fléau est épuisant, Jean dort dans un grand lit qu'il partage avec sa femme. Il entend sans cesse sa fille prier Dieu, d'appeler un certain Rémy (Maxxie Kanno) en toussant sans cesse, et de cracher du sang.  

- Allez... vous en, dit Catherine à plusieurs reprises. Laissez-moi... seule... je vous en prie.  

Cela va faire presque une dizaine de minutes que la jeune fille répète ces mots, sans que Jean et sa femme Marie (Joanna Davis) ne comprennent à qui elle s'adresse – à eux ou à quelqu'un de son imagination. Ils restent silencieux, devant son lit, en ayant les larmes aux yeux. Marie fait de son mieux pour que Catherine aille mieux. Jean fait le signe de la croix quand sa fille tousse une nouvelle fois.  

- Allez-vous en ! crie Catherine de toutes ses forces en regardant ses parents. Laissez-moi tranquille ou vous allez mourir vous aussi !  

Catherine a compris que sa maladie est contagieuse. Elle l'a entendu dans son esprit. Grâce à Rémy avec qui elle communique par télépathie, un garçon de son âge qui vit en 2009 alors qu'elle vit en 1689. Une magnifique amitié de presque trois cent ans d'écart nait entre les deux personnes. Rémy lui a expliqué que la maladie qu'elle a est très grave, s'attaquant aux poumons et qu'elle peut infecter ses parents lorsqu'elle tousse. Quand il lui a dit qu'elle allait mourir de ça, elle n'a pas pu s'empêcher de pleurer et de demander comment lui sait tout ça, sur cette maladie.  

- De mon temps, on utilise ce qu'on appelle des antibiotiques ou le vaccin, qui nous permet de ne pas attraper la maladie, explique Rémy. J'aimerais vraiment t'aider mais comment faire ?  

La jeune fille ne sait pas quoi lui répondre, consciente de ce qu'elle vit actuellement et des moyens qu'ils disposent tous les deux. Sur internet, chose que Catherine ignore totalement et dont elle n'a absolument rien compris du principe quand Rémy a tenté de lui expliquer, Rémy a trouvé une méthode qui pourrait aider Catherine mais elle ne pourra pas tout faire seule, il faut l'aide de ses parents. Mais comment peuvent-ils croire sa fille ?  

Jean et Marie ne la croient pas. Elle est malade et donc, elle délire totalement. Elle ne sait pas ce qu'elle dit. Si elle parle avec un esprit, c'est que c'est une sorcière. Catherine pratique de la sorcellerie, c'est évident.  

- Tu as prié Dieu cette nuit, dit Jean. Je t'ai entendu. Tu es entré en contact avec les démons et c'est pour ça que tu as voulu qu'on sorte ! Avoue !  

La jeune fille tousse et crache du sang alors qu'elle a voulu se défendre en essayant de parler.  

- Tu es une sorcière ! Tu vas être jugée et condamnée ! Tu en es consciente ?  

- Ai... de... moi..., supplie-t-elle en ayant les larmes aux yeux.  

Son père hésite longuement avant d'accepter. Il a peur de s'occuper des affaires de sorcières, et il est convaincu que sa fille en est une maintenant, et sauver la vie d'une sorcière pourrait causer encore plus de maux et de dommages. Car ce que les fiancées du Diable font, les Hommes devront un jour en répondre devant Dieu.  

La technique de Rémy, d'après Catherine, consiste à mettre ses poumons au repos en faisant entrer de l'air afin de la soulager provisoirement. Jean tremble de partout et après que sa fille lui ait expliqué en détail ce qu'il devra faire, il n'en sent pas le courage et refuse catégoriquement. La mère aussi. Catherine a beau supplier ses parents mais ils préfèrent en rester là, de la laisser comme elle est actuellement et de prier que Dieu lui vienne en aide d'une autre façon que celle-ci.  

Durant la nuit, Jean monte vers le village. La terreur de son enfant la rejoint. Il s'imagine sa fille ayant un air menaçant, avec des pouvoirs maléfiques.  

Dans le grand silence du village, Jean rejette sa tête en arrière et respire à longs traits. Il compte prendre un avocat pour sa fille, en lui expliquant que c'est une sorcière et qu'il en a peur.  

Tôt, le lendemain matin, et en étant extrêmement fatiguée, Catherine se retrouve en face d'un homme de grande classe. Désormais, elle n'aime plus son père ni sa mère, les prenant pour des salauds sans pitié qui ne sont même pas venu à son aide. Et pire, en l'emmenant à l'abattoir devant le juge. Catherine est loin d'être une idiote car elle sait parfaitement le mécanisme implacable qui fait que la sorcière meurt peu importe les réponses données: si elle n'avoue pas, elle est accusée de pratiques diaboliques et est condamnée, et si elle avoue, elle est brûlée vive. A elle de choisir sa façon de mourir en quelques sortes. De toute façon, elle allait mourir de sa tuberculose et elle le sait très bien.  

- Est-ce qu'il y a un moyen de t'aider ? demande Rémy par télépathie.  

Catherine sourie sans que l'avocat et ses parents ne comprennent pourquoi, et répond à haute voix :  

- Rémy, je crois qu'il vaut mieux pour tout le monde qu'on en reste là.  

Rémy tend son esprit de toutes ses forces, cherchant un écho de Catherine mais ne rencontre que le silence. Elle ne lui donne plus aucun signe de vie, laissant Rémy désormais seul.  

Un an plus tard, en 2010, pour la première fois, une baisse du nombre de nouveaux malades de la tuberculose a été enregistrée avec 8,8 millions en 2010 contre 9 millions de cas en 2005, près de quatre cent mille morts de moins en 2010 par rapport à 2003, selon les prospectivistes de la santé, la mortalité pourrait encore diminuer de cinquante pour cent d’ici 2015 notamment grâce à une formule de diagnostic rapide de la tuberculose reconnu fin 1690.  

Rémy vit désormais une nouvelle vie. Pour lui, l'histoire avec Catherine est dorénavant du passé. Il a même presque tout oublié de cette histoire même si la tuberculose, quand il a entend parler, le touche un peu. Il a trouvé étrange cette baisse de cas lié à cette maladie mais sans plus. Il est arrivé même à douter de cette aventure jusqu'au jour où quelque chose le frappe à plein visage. Un mot de remerciement, sur son lit, s'y trouve. Cela vient de Catherine qui cherche à le recontacter. Un mot d'une jeune fille, qui a disparu il y a trois siècles mais encore présente dans le coeur d'un homme moderne, qui lui annonce de venir la voir en chair et en os. Un amour miraculeux qu'ils comptent faire durer pour l'éternité.