--Il n’est pas très tard mais la nuit est tombée. C’est l’hiver, il est 20h03. Elle balaye les derniers cheveux au sol. La dernière cliente est partie, les shampouineuses aussi. Elle est seule dans son salon. De ma voiture du trottoir ‘en face, je l’épie. J’attends le bon moment, celui de la surprise, là ou elle sera le plus vulnérable…  

++Le matin se lève, je cours dans la rue ou quelques passants sont surpris de mon attitude. Je suis apeuré, essoufflé, fatigué, complètement sonné, en sueur malgré la fraîcheur matinale hivernale, quelques contusions au visage, bavant quelque peu en bafouillant des onomatopées , mes vêtements déchirés…  

--Le rideau de fer se baisse. Cagoulé, je sors précipitamment de la voiture, bloque le rideau, ouvre la porte qui n’est pas verrouillée. Je sors un flingue de ma poche pour braquer la coiffeuse sans défense…  

++ C’est avec horreur que ma mère me voit lorsque je rentre à la maison. Ca fait 5 jours qu’elle me cherche. Les policiers ne sont pas arrivés à me localiser. Ils ont bien retrouvés la voiture garée et l’on mise à la fourrière en espérant trouver des traces des ravisseurs. Elle me sert dans ses bras et dit qu’elle sera toujours à mes cotés comme elle l’a toujours été. Dans la salle de bain elle me lave avant d’aller au commissariat. Il faut être présentables pour porter plainte et donner le signalement de mon ravisseur. L’agent de police a noter comme il faut la déposition L’inspecteur chargé de l’affaire nous contactera très rapidement pour une confrontation.  

--Je ne vois rien venir. Un coup violent vient frapper mon visage. Je me retrouve à terre en moins de 2, ma lèvre ayant percutée l’accoudoir du fauteuil. Sous le choc je perds mon arme. Je sens quelque chose qui écrase ma nuque puis une puissance Divine me soulève pour m’installer confortablement dans le fauteuil. Assommé, je remue un peu. Le bruit du rideau qui finit de descendre est assourdissant. Le bruit du verrou angoissant, celui du ruban adhésif terrifiant…  

++Avec maman, nous sommes dans le box derrière le miroir sans teint. On ne doit pas nous reconnaître pendant l’audition. L’inspecteur demande que l’on fasse entrer l’accusé. Des bruits de talons se font entendre. Un pas léger mais soutenu, approche de la porte qui s’ouvre. Une femme élancée chaussée de bottes en cuir clair entre dans la pièce. L’inspecteur en a les yeux grands ouverts, tout comme sa bouche. La femme s’approche, et avec son doigt, la lui referme et lui caresse la joue avant de se rasseoir en lui laissant à portée de main un paquet de mouchoirs jetables et commence le récit au moment ou elle a senti le canon du flingue sur sa nuque et que d’un mouvement circulaire vif elle m’avait mis son pied dans la figure avant de me scotcher au fauteuil pour abuser de moi sans défense ou sa bouche est venu se coller contre la mienne, puis sa main insistante, se poser sur mon pantalon.  

--Ne réagissant pas à ses avances car je n’avais aucune expérience à part maman, elle me met debout et d’un croche-pied volontaire me fais trébucher. A terre, elle me traîne et m’enferme dans la remise et m’enchaîne au radiateur. Ma panne passagère sera de courte durée, elle me l’assure. Demain elle reçoit du renfort de quelques grammes, bleu…  

++Racontant avec précision ce qui s’est réellement passé, la coiffeuse, de ses yeux de braise, regarde l’inspecteur qui dans un geste nerveux se cogne sèchement son genou sous son bureau, une goutte de sueur perlant sur son front, roulant sur sa joue…  

--Le dos au radiateur, le pantalon en bas des genoux et bâillonné, elle est debout à côté de la porte, éteint la lumière, me souhaite bonne nuit, claque la porte. Tout ça pour racheté un fer à friser pour faire plaisir à maman qui a cassé le sien et dont il me manquait l’argent…  

Le voleur : BLAZE  

La coiffeuse : DONZELLE OUACHINGTONE  

L'inspecteur : PILOU GAROU  

Maman : PAMELA CHAQUIRAT.  

Durée : 1h42  

Générique de fin : Juliet Dunn - The louder  

lien : http://www.youtube.com/watch?v=odE4RBunbz8