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Misterdada Studio présente
Ground Apocalypse

- Encore une journée de merde ! pense Philippe (Kyle Arroyo) en se réveillant.  

Cela va faire maintenant trois jours qu’il se réveille en entendant la pluie tomber sur leur bunker. Cela lui donne mal à la tête de bon matin. Malgré tout, il se lève pour aller prendre son petit déjeuner. Sur la table de la cuisine, il voit un petit mot où il y avait marqué:  

«Comme je sais que tu détestes la pluie, je te laisses sortir le chien. Biz. Nat.»  

Philippe esquisse un petit sourire car il adore l’humour de sa femme, elle lui avait laissé la tâche qu’il déteste le plus.  

Un berger allemand nommé Rocky. Ils l'ont retrouvé il y a deux trois ans abandonné par sa famille qui s'est fait massacrer par les envahisseurs, les welcoveins.  

 

Rocky dort tranquillement dans sa niche intérieure que Philippe avait fabriquée expressément. Il prépare son café qu’il prend tous les matins. En voulant se servir, Philippe ne fait pas attention et attrape la cafetière directement sur le verre au lieu du manche et se brûle. Par réflexe, il retire sa main brusquement et fait tomber la cafetière contre le sol. Sa fille (Miranda Seyfried) s’approche, réveillée par le vacarme de son père.  

- Qu’est-ce qui s’est passé ? demande-t-elle avec un sourire moqueur.  

La couleur du café avait remplacé en parti celle du carrelage beige et les débris de verre s’était éparpillés partout dans la pièce.  

- A ton avis ? répond son père en regardant sa fille. Et ça te fait rire en plus.  

Elle porte un pyjama entièrement rose avec des chaussettes jaunes, ce qui lui donnait un air de bimbo qui ne lui ressemblait pas. Habituellement, elle portait des vêtements de couleurs sombres.  

- Franchement, oui. A vrai dire, je m’attendais à que ce soit - Rocky qui fasse une bêtise... dit-elle en s’approchant de son père pour lui dire bonjour. Cela tombe bien que tu m’aies réveillée parce-que j’ai contrôle de français. Il faut que je révise, continue-t-elle en allant dans sa chambre.  

Le dynamisme de sa fille achève Philippe. Il n’avait pas arrêté de travailler ces trois dernières années sur la théorie de Gablay. Son patron, Charles Dalmace, lui avait obligé de prendre au minimum une semaine de congé car la veille, il avait fait un malaise et s’était évanoui au milieu de son travail. Depuis, il a compris qu’il devait se reposer et laisser ses collègues continuer les recherches. Cela ne le dérange pas car il a une confiance aveugle envers son équipe. Il a choisi chaque personnes avec Charles.  

 

Cette pensée soudaine de son équipe l'a curieusement motivé à nettoyer sa bêtise. En allant chercher la serpillière, le téléphone se met à sonner. Il décroche.  

- Philippe ? C’est Pierre, excuse-moi de t’appeler aussi tôt mais c’est pour te dire qu’on a un rendez-vous ce matin à dix heures au boulot. D’après ce qu’on m’a dit, la théorie de Gablay a marché et le patron a organisé un rendez...  

Pierre n’a pas le temps de terminer sa phrase que le téléphone se coupe. Philippe n’arrive pas à y croire. Voilà près de trois ans qu’il y travaillait non stop dessus et il a fallu qu’il prenne des congés pour qu’on la trouve. Il trouve cette situation ironique. Il termine de nettoyer le sol et court se préparer pour aller à son travail. Philippe est astronaute/ingénieur à Bostfield. Sa fille, Cindy, s’étonne de l’attitude de son père, elle lui fait penser à un gamin qui vient d’obtenir son premier jouet. Ce qui lui pousse à lui demander ce qu'il lui arrive.  

- C’était Pierre ! On a réussi ! Notre équipe a réussi à mettre au point la théorie de Gablay ! Charles a fixé un rendez-vous à dix heures pour parler de tout ça! hurla de joie Philippe. Et il a fallu que je sois en congé pour que ça arrive, dit-il en enlevant son t-shirt.  

- Ah, c’est cool ! On va pouvoir changer de planète alors ? demande-t-elle.  

- Ce n’est pas sûr. Je pense qu’on va aller la vérifier si on peut y vivre d’abord.  

Philippe vient de se rendre compte que le rendez-vous était en même temps que les débuts des cours de Cindy. Il lui est donc impossible de l’emmener en classe.  

- Heu… Par contre, je ne pourrais pas t’emmener à l’école comme prévu. Ça ne te dérange pas de prendre le métro ?  

- Ben... Au pire, je peux demander à Alice si elle peut passer me prendre, elle a eu son permis.  

Alice était une grande amie de Cindy, elles ont quasiment grandi ensemble. Leur amitié est tellement grande que Philippe s’en méfiait. Chaque fois qu’Alice venait à la maison, elle lui prépare un piège qui l'humilie gentiment.  

- D’accord, mais alors prudence maximum. Pas de risques inutiles. Tu as toujours ton arme ? demande son père.  

- Oui, papa. Ne t’inquiète pas, dit-elle d’un ton rassurant et soulagée de l’accord de son père.  

- Et surtout, n’oublie pas : Toujours faire aux welcoveins avant...  

- ...qu’il ne le fasse à soi, dit-elle en coupant. Papa, tu peux être tranquille, j’ai l’habitude.  

Philippe n’est pas vraiment tranquille car il sait que sa fille prend souvent des risques au péril de sa vie. La dernière fois, en allant à l’école par le métro, elle a voulu combattre un extraterrestre seule à seul qui a voulu tuer une jeune femme, alors que les gardes permanent étaient là. Une autre fois, on l’a retrouvée évanouie devant son école parce qu’elle s’était faite agresser. Heureusement que les gardes étaient arrivés à temps une nouvelle fois.  

 

- Je vais aller me préparer avant de partir. Je veux que tu sortes Rocky en attendant, dit-il en regardant l’heure sur sa montre. Normalement, tu ne risques rien à cette heure mais prends ton arme au cas où.  

- OK, répond-elle avec assurance.  

Cette confiance n’est pas dans ses habitudes mais il est tellement pressé d’aller à son travail qu’il n’avait pas envi de sortir le chien lui-même. Il s’est dit qu’avec tout ce qu’avait vécu sa fille, elle ne prendrait pas le moindre risque. Surtout qu’elle adore Rocky comme personne d'autres. Dans sa chambre, tout est décoré de photos de famille et de Rocky. Pour Cindy, rien n’est plus important que la famille et les proches.  

 

Cindy appelle son chien, devant la porte d’entrée avec la laisse télescopique, qui arrive en courant. C’est tellement rare que Cindy l’accompagne pour aller faire ses besoins. Elle ouvre la porte qui mène à l’extérieur en prévenant son père qui confirme qu’il a entendu.  

La pluie tombe toujours fortement, au point que l’avenue principale se noie dans les flaques. Malgré Rocky, Cindy n’aime pas trop sortir seule. Elle regarde les immeubles abandonnés depuis des dizaines d'années. Ils sont vides, avec les volets et les vitres quasiment tous brisés. Les feux tricolores ne marchent plus, tout comme les lignes téléphoniques. Les lumières fonctionnent mal et le jour n’est pas encore tout à fait levé (de leur temps, l’hiver se lève complètement qu’au alentour de neuf heures, quel que soit le moment de l'année). C'est sombre et les ombres sont illusoires à faire froid dans le dos.  

De leur temps, ils sont obligés de se servir des câbles souterrains pour communiquer, il leurs a fallu pas loin de quinze ans pour en réinstaller des nouveaux rien que dans un quartier. Pour ce travail, tous les survivants se sont mis à travailler sans relâche avec une sécurité maximale d’environ dix-neuf gardes tous les cents mètres. Même chose pour les ondes télévisées et la radio (cela a été la plus grosse opération depuis l’invasion des welcoveins en 2254), il a fallu installer un poteau électrique tous les dix kilomètres.  

 

Cindy ne referme pas la porte extérieure complètement afin de pouvoir rentrer promptement en cas d’attaque subite. Elle descend la marche de sécurité qui protège les escaliers qui mène au bunker souterrain quand la porte est ouverte, prudemment en jetant un coup d’œil à droite et à gauche. Sans surprise, il n’y a personne mais ce geste est devenu une habitude chez l’Homme de leurs jours, un instinct de survie. Puis met son masque de respiration afin de ne pas se faire intoxiquer par l'air devenu irrespirable depuis l'invasion.  

- Tu aboies que si il y a quelque chose d’anormal, OK ? J’ai pas envie qu’on me dise que t’as pas eu le temps de faire pipi parce que j’ai eu la trouille ! ordonne Cindy à Rocky.  

Elle retient le chien pour ne pas trop s’éloigner de son domicile. Après avoir trouvé l’endroit pour faire son besoin, l’animal émet un grognement et un craquement se fait entendre derrière le mur qui les sépare. Doucement, elle recule en disant à Rocky de la suivre afin de savoir ce qui a bien pu faire ce bruit. A son grand soulagement, il ne s’agit que d’un homme (Ethan Lacostini), un des gardes de nuit qui surveille le quartier. Chaque quartier contient au minimum deux gardes suivant les dangers de chacun.  

Le quartier où vit les Hildegonde contient cinq protecteurs. C’est l’endroit le plus dangereux de la planète mais aussi le plus peuplé et le plus grand. Il y a quatre-vingt six personnes qui y habitent. Il y a que trois quartiers dans le monde: le premier, gouverné par Charles Dalmace. Le deuxième, gouverné par François Hélios et le dernier, gouvernée par une femme Inès Scott. A ce jour, il ne reste que deux cent trois survivants dans le monde.  

 

Le surveillant s’approche de Cindy en rangeant son arme.  

- Tu n’as pas utilisé ton signal pour nous prévenir de ta sortie, Cindy. Tu aurais pu te faire tuer, lui rappèle l’homme en se méfiant de l’animal.  

- Je sortais juste mon chien. Et mon père m’a dit que c’était sans risque alors...  

- C’est vrai, mais il suffit d’une fois. Je pense qu’il croyait que tu allais utiliser ton signal. Je vais te surveiller jusqu’à que tu ais fini.  

Consciente de sa petite erreur, Cindy promet au garde que cela n’arrivera plus. L’homme lui raconte à quel point il était important de prévenir des sorties que l’on faisait même si ce n’était que trente secondes. Et que peu de gens s’en rendait compte.  

- Je crois que mon chien a terminé, ment-elle pour se débarrasser de lui rapidement.  

- Bien. Je vais vous raccompagner jusqu’à chez vous pour plus de sécurité.  

- Ce n’est pas la peine. C’est juste dans cette rue, dit-elle un peu agacée en la montrant du doigt.  

- C’est mon travail de mettre les gens en sécurité. Si jamais il vous arrive quelque chose j’en serai responsable, lui signale le garde en commençant à marcher vers le bunker.  

En arrivant près de la maison, le garde constate que la porte extérieure n’est pas complètement fermée.  

- Quand t'es sortie, la porte était fermée, n’est-ce pas ? demande le garde à Cindy.  

- Heu, non, je… je l’ai laissée ouverte pour pouvoir rentrer plus vite au cas où, avoue-t-elle hésitante.  

Craignant sa réaction, elle vient de se rendre compte qu’elle vient de commettre une autre erreur. Le garde comprend qu’elle pensait bien faire rien qu’en voyant la tête de Cindy. Il devine très bien qu’elle ne le refera pas et que cela ne sert à rien de lui faire la leçon. Elle s’excuse auprès de l’homme qui s’apprête à s’en aller.  

 

La femme de Philippe, Nathalie (Rebecca Faulconer), travaille comme serveuse dans le bar du centre ville. C’est le seul car tous les autres ont été terrassé par les extraterrestres. Ce travail est très recherché donc bien payé. Mais il est aussi très risqué, on craint une attaque à tout moment et la sécurité n’est pas tout le temps assurée. Seulement un gardien à chaque porte. Nathalie risque sa vie tous les jours mais elle adore son métier. Cela va faire vingt-et-un ans qu’elle le pratique. Elle a commencé à l’âge de quinze ans. Le bar lui appartient depuis la mort de l’ancien patron Victor qui était le doyen de la planète. Il avait quatre-vingt trois ans. Il avait eu une crise cardiaque lors de l’attaque de trois welcoveins il y a maintenant deux ans.  

 

Très peu de gens viennent au bar, Nathalie le sait. Elle passe son temps à nettoyer les tables, le sol, les verres etc... Mais elle est rarement seule car un client vient tous les jours : il s’appelle Guillaume (Anton Freeman). Il travaille de nuit et est chargé de la sécurité de la ville. Chaque nuit, il est accompagné de deux autres vigiles : Axel et Émile. Guillaume est aussi chargé de la protection du maire et chef de l’opération Gablay, Charles Dalmace.  

Une fois le client servi, Nathalie décide de ramener quelques boissons au bar en se dirigeant vers la réserve.  

 

En voulant revenir au comptoir, elle entend un bruit sourd comme si on venait de jeter un homme contre un mur.  

- Guillaume, c’est toi ? demande-t-elle avec prudence.  

Pas de réponse. Elle arrive au bar et ne voit personne. Ni Guillaume, ni aucun gardien. Son premier réflexe est de poser la caisse de boisson et de se coucher contre le sol qu’elle n’a pas eu le temps de nettoyer, et d’observer ce qui se passe dehors. Elle voit Guillaume et deux de ses trois gardes se battre contre un welcovein.  

 

Les extraterrestres possèdent de long bras qui longent tout leur corps, d’où leur facilité d’escalader les murs de protection qui entourent chaque agglomérations. Ses mains sont trop petites par rapport à ses bras mais elles contiennent des griffes concises et taillées comme des lames de rasoir. Ses jambes sont fines et gluantes comme un escargot, néanmoins elles servent d’appuis pour les grands bonds qu’ils font lorsqu'ils se déplacent. Quant à leur tête, elle est trop petite pour leur taille. Ses yeux sont petits et ronds, ce qui leur donnent un air inoffensif. Leurs crocs sont petits et pointus. Dans leur dos, il y a deux sortes de bosses comme si on leur avait arraché des ailes.  

 

Nathalie se demande où est le troisième gardien. Elle cherche partout avant de le retrouver allongé par terre sur une flaque de son propre sang. Terrifiée, elle prend son arme donnée par son mari, qui est scotchée solidement sous le tiroir de la caisse. Mais au moment d’aller les aider, le monstre s’enfuit. Soulagée, elle rejoint les hommes épuisés de leurs efforts et demande :  

- Ça va ? Vous n’avez rien ?  

- Prend ta journée, Nathalie. Je ne sais pas ce qui se passe, mais ce n’est pas normal qu’ils attaquent en pleine journée sans raison, dit Guillaume tout essoufflé avant d’ajouter que l’endroit est devenu une zone rouge. Toi aussi tu ferais mieux d’y aller, Jérôme (Michael Post), dit-il en parlant à son collègue.  

Guillaume se dirige vers le garde décédé. A première vue, on lui a arraché la gorge. Si c’est le cas, ce serait d’un seul coup de griffe car il y a eu qu’un seul choc entre le welcovein et le malheureux.  

 

Guillaume cherche l’identité du corps à l’intérieur de la veste, et y retire un portefeuille. Il sort son magnétophone et commence son discours:  

- Identité du corps : Lionel Destruk. Décédé le 22 août 2719 à 8h43. Cause: attaque subite d’un welcovein qui lui a arraché la gorge. Mort immédiate. Bilan : aucun blessé, un mort. Au moment où j’enregistre, je n’ai trouvé aucune raison à cette attaque.  

 

Une fois arrivé au lieu du rendez-vous, Philippe signale son arrivée à la réception à l’aide d’un biper situé sur le bureau d’accueil. Personne n’est là pour l'accueillir. Pour chaque audience, tout le monde doit signaler sa présence. Bostfield est le lieu où il y a tout: l’hôpital, les recherches médicales et scientifiques, la morgue, la mairie et les gardes. Le bâtiment se situe à l’extérieur contrairement aux maisons qui sont des bunkers souterrains. Bostfield est un immense immeuble de trois étages améliorés construit vers l’an 2216 pour un centre médical. Les survivants l’ont modifié à leur aise.  

La pluie s’est légèrement calmée, cela fait trois jours qu’il pleuvait sans cesse. Philippe est heureux de voir un peu de soleil illuminer légèrement le hall à travers la grande vitre blindée. Certaines lueurs atteignent le couloir qui longe jusqu’au bureau de Charles Dalmace, le maire. Trois fauteuils longent chaque mur de chaque côté du bureau d’accueil mais ils sont vides. Philippe les regarde avec peine car il s’imagine des personnes assises là à attendre leur tour tellement qu’il y aurait du monde. Il se dit qu’avant, c’était sûrement le cas, car les fauteuils ne seraient pas mis là par hasard. Une personne vient l’accueillir, Sandra la secrétaire, qui lui signale que c'est Denis et Roxane qui ont trouvé la théorie. Philippe, agréablement surpris, se rend vers l’atelier de construction.  

 

L’atelier est immense. Il contient environ une trentaine de personnes pour ce projet. Il consiste à créer deux fusées pour pouvoir vérifier les planètes vivables repérées par des satellites. La première planète théoriquement habitable a été découverte il y a maintenant quatre ans. L’équipe de Philippe a fait des recherches sur ce qu’a trouvé Rick Gablay, physicien mort en 2254 après l’invasion des welcoveins. Après de nombreuses tentatives transformé en échecs, une simulation a enfin réussie.  

Même s’il ne le montre pas vraiment, Philippe est très excité à l’idée d’avoir réussi la première simulation. Il a une étrange sensation, son estomac est noué de stress. Il sifflote doucement pour ne pas déranger ses collègues en cherchant Roxane et Denis. Il évite la porte de Charles - son bureau avait deux portes qui menait au couloir pour les entretiens et une directement à l’atelier afin de ne pas faire de détour - pour ne pas le croiser. Il voit Roxane qui parle avec Denis. Ils discutent sûrement du vaisseau, se dit Philippe.  

Denis (Hiromi Debney) est une personne qui n’a pas beaucoup de vocabulaire en dehors du travail. Il raconte tout le temps des blagues potaches ou fait des âneries genre ‘je mets du sel à la place du sucre dans le café de ma partenaire’. Son gabarie l’empêche de faire les tâches compliquées en dessous du vaisseau et n’est pas très manuel.  

Quant à Roxane (Tabira Baulman-Romkins), elle est du genre ‘je fais mon travail et je rentre chez moi’. Elle n’aime pas avoir des relations amoureuses. Elle reste la plupart du temps avec son petit frère Simon. Chacune des blagues que lui fait Denis l’agaçait mais elle le trouve sympa quand même. Beaucoup d’hommes s’intéressent à elle mais, malgré ça, elle est célibataire et souhaite le rester encore un petit moment.  

 

Arrivées pas loin de leur école sans incident, Alice (Jessica Ponthieux) gare son véhicule le plus proche et le moins visible possible de l’établissement.  

L’école se trouve de l’autre côté du quartier Dalmace. Les filles signalent leur arrivée à l’aide d’un interphone intégré dans la porte. La porte s’ouvre, elles prennent un escalier impeccable, long et large descendant vers le sous-sol, donnant vers un couloir sombre car ce n'est pas très bien éclairé. Les lumières du plafond sont assez anciennes et mal branchées. Le lycée est dans un immense bunker où il y a que sept pièces: trois pièces pour les cours (les mathématiques, les sciences, le français et l’histoire), une pour les professeurs, une pour le directeur, une pour le sport (la plus grande et faisait aussi récréation) et la dernière pour les toilettes. Un couloir suffit pour accéder à toutes les pièces. Les quatre classes contiennent huit élèves. Cindy et Alice ne sont pas dans la même classe. Chaque groupe était disposé par choix des élèves pour ce qu’ils voulaient devenir plus tard. Cindy souhaite devenir gardienne et Alice astronaute, c’est pour ça qu’elle a eu son permis.  

- Si un jour le monde retrouve la paix, l’endroit où j’irais ce serait dans la nature, tranquille avec les animaux qui courent partout, l’eau de la rivière qui coule lentement sur ton corps. Un monde tranquille où rien ne peut nous atteindre. Mais je pense que ça n’arrivera plus jamais, dit Cindy. L'équipe de mon père a trouvé la théorie de Gablay... dit-elle avec un petit sourire.  

 

Le rendez-vous va commencer à n’importe quel moment. Toutes les personnes invitées sont présentes : Philippe Hildegonde qui est à l’origine de l’opération Gablay. Guillaume Éjarre, Axel Concha (Avi Elias) et Émile Zucchet qui sont les chefs de la sécurité. Roxane Liverani et Denis Pélagie qui sont ingénieurs et sont les découvreurs de la formule de l’opération. Charles Dalmace, François Hélios et Inès Scott qui sont les maires des trois peuples et enfin, Anthony Paisley qui est journaliste. Tous sont assis à leur place respective. C’est incontestablement le rendez-vous le plus important depuis l’annonce du début de la construction des vaisseaux spatiaux qui avait duré un peu plus de huit heures.  

 

Cela fait cinq bonnes minutes que Rocky tourne en rond afin de trouver son endroit pour faire pipi, ce qui agace Nathalie. Il y a quatre poteaux et deux arbres, il les a reniflé tous deux fois. Plus elle reste dehors et plus elle se sent mal à l’aise. Elle ne présage rien de bon sur le coup.  

- Allez Rocky, dépêche-toi... dit-elle en secouant la laisse.  

L’animal s’éloigne de plus en plus entraînant sa maîtresse avec lui.  

- Holà ! Tout doux, ne nous éloignons pas trop, fait-elle. Tu veux me tuer ou quoi ?  

Au moment même où elle termine sa phrase, le chien émet des grognements inhabituels. Nathalie entend deux fois le même son sourd que pendant l’attaque de son bar. Deux welcoveins ont atterri à côté d'eux. Elle se rappelle trop bien l’agression de tout à l’heure, mais surtout de la mort sans bruit de Lionel, son ex-garde personnel. Elle entend des sons bizarres sortir de la bouche des monstres. C’est la première fois de sa vie que la femme les voit s’exprimer. Elle devine qu’ils veulent se disputer le butin afin de savoir qui de l’un des deux va l’avoir pour lui tout seul. Pendant qu’ils communiquaient, Nathalie recule très doucement afin de ne pas attirer d'avantage l'attention sur elle, mais l’un des deux le remarque et lui jette un agressif coup sur la poitrine. Le welcovein se jette sur elle pour la tuer. La femme crie de terreur. Rocky, lâché pendant le choc, s'attaque de toutes ses forces sur la créature mais la gluance des jambes lui fait prendre peur. Curieusement, au lieu de venir en aide à son compagnon, l’autre welcovein s’attaque à son 'ami'. Il veut Nathalie et Rocky pour lui tout seul. Profitant du combat des deux monstres, Nathalie court comme elle peut vers la porte de son bunker. Elle l’ouvre et la tient ouverte pour appeler son chien en hurlant. Les deux welcoveins l’entendent. Le chien, qui est en train d’obéir à sa maîtresse, court vers la porte. Les extraterrestres bondissent à une vitesse étonnante grâce à leurs longs bras. L’animal a tout juste le temps de rentrer que Nathalie referme la porte devant elle. Au moment de la fermeture, un des deux monstres se heurte contre l’entrée. La femme, choquée par les évènements, reste paralysée de terreur au milieu de l’escalier, et attend que les welcoveins s’en aillent car ils se jettent de toute leurs forces contre la porte pour la faire céder. Nathalie sait qu’ils n’y arriveront jamais, mais elle ne veut pas prendre de risques.  

 

Surprise du silence soudain, elle attend de longues secondes, craignant une autre attaque en serrant Rocky dans ses bras, avant de s'installer définitivement chez elle. Ne sachant pas si les monstres sont partis ou si ils lui tendent un piège, la curiosité l'a poussée à aller ouvrir la porte. Elle monte doucement et prudemment les marches de l’escalier en braquant son arme devant elle. En arrivant devant la porte, elle hésite à l’ouvrir en mettant sa main tremblante sur la poignée. Mais sa curiosité est tellement forte qu’elle ouvre la porte.  

- Dégagez, bande de connards !! hurle-t-elle violemment.  

Les deux monstres étaient partis, Nathalie vient de réaliser l’énorme risque qu’elle vient de prendre, et craque en s’asseyant par terre devant la porte.  

 

Charles (Bradley Howarth) ne sait pas par où commencer. Il s’assoit sur son fauteuil, remet ses feuilles dans l’ordre et se met à parler en commençant par un ‘hum hum’.  

- Bonjour à tous. Comme vous savez, aujourd’hui est un grand jour. Deux de nos ingénieurs ont réussi la théorie de Gablay et c’est pour cela que je vous ai convoqué. La dernière fois que nous étions tous réuni, c’était pour parler de mettre au point la théorie. Maintenant, il s’agit de mettre au point une opération afin de pouvoir mettre les pieds sur cette planète que nous avions localisé il y a maintenant quatre ans. Cependant, il faut aller voir de nos propres yeux pour savoir réellement si on peut y vivre. Car vous savez que nos recherches sont fondées grâce à Rick Gablay, le théoricien, qui est le premier à avoir vu un welcovein. Enfin, l’histoire veut que l’extraterrestre se soit écrasé sur notre planète par erreur et que Gablay s’en est servi pour faire ses propres recherches, sur l’extraterrestre et son vaisseau dans le plus grand des secrets. Mais le welcovein a réussi à s'enfuir et il est revenu avec ses «amis» pour nous envahir en 2253-54, chose qu’ils ont réussi à faire d’ailleurs. Bon, enfin, fermons la parenthèse, dit-il en se redressant sur son fauteuil. Nous avons réussi notre première simulation et je voudrais que vous choisissiez trois personnes choisies entre nous pour qu’ils aillent sur cette planète, que vous me disiez quelles sont les mesures à prendre, les risques possibles afin de limiter les possibles dégâts.  

- Pour commencer, je voudrais que tout le monde sache que nous n'avions que cinq jours afin de pouvoir partir, informe Roxane. Et c’est le seul moyen que nous disposions afin de réussir. Il nous faut à tout prix le générateur principal du vaisseau royal des welcoveins. Sans ça, nous ne pourrons jamais partir. C'est une opération suicide, mais on n'a pas le choix.  

- Il nous faudra des armements de sécurité à hauts risques et des gens sportifs, souligne Philippe. Seuls quelqu'un qui s'y connait en vaisseaux, quelqu'un qui n'a plus rien à perdre et quelqu'un qui sait comment nous protéger des welcoveins pourront venir.  

Après un long débat, Philippe, Roxane et Guillaume sont les sélectionnés pour participer à l'opération Gablay. Philippe car il est à l'origine du projet, Roxane car c'est elle qui a trouvé la formule et Guillaume car c'est un gardien qui n'a pas de famille.  

 

Il n’est plus très loin de midi, un repas a été organisé à l'occasion. Philippe pense au voyage qu’il va effectuer avec Guillaume et Roxane, alors que Guillaume veut parler de ce qu'il a vécu ce matin à Philippe. Il doit savoir ce qui s'est passé.  

- Je veux te parler des attaques des welcoveins. J'en ai parlé à Charles juste avant la réunion par téléphone. Les welcoveins ont attaqué sans raison le bar de ta femme... Je t'assure qu'elle n'a rien car je l'ai ramené chez toi.  

- Je pense qu’il est vraiment temps d’agir alors. Ils veulent définitivement nous exterminer, fait Philippe avec inquiétude.  

 

Scénario : (4 commentaires)
une superproduction de science-fiction de Richard Meyer

Kyle Arroyo

Tabira Baulman-Romkins

Anton Freeman

Miranda Seyfried
Avec la participation exceptionnelle de Avi Elias, Ethan Lacostini, Jessica Ponthieux, Michael Post, Bradley Howarth, Hiromi Debney, Rebecca Faulconer
Musique par Wolfgang Buchanan
Sorti le 03 novembre 2023 (Semaine 983)
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