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Gérard Cousin Prod présente
Giustizia Violenta

-1975, Gênes- Un homme regarde mélancolique la mer depuis les hauteurs de Gênes, les bras appuyés sur le parapet, regardant les bateaux qui s'en vont au loin, repensant aux événements de ces derniers mois, de l'opprobre que l'on a déversé sur lui, l'accusant de tous les maux, l'accusant de méthodes "faschistes" indignes d'un officier de police. La vérité, c'est qu'il est écoeuré par la fange qu'il cotoie à longueur de journée, aux crimes qui resteront impunis soit à cause des magistrats et de leurs lois, soit à cause de services de police corrompus jusqu'au plus haut niveau de l'état.  

-"Inspecteur Renzi, je vous ai ramené un sandwitch!"  

Sergio Renzi (Alec Lederman) remercie le brigadier qui a cru bien faire en lui ramenant de quoi manger mais l'aspect repoussant de "l'objet" en question fait qu'il affirme ne pas avoir très faim alors que son estomac crie famine. "Vidé" de Milan après s'en être violemment pris à Dino Ortolani dit "Le Marseillais": Le gang d'Ortolani a été quasiment réduit à néant par l'inspecteur qui a usé pas mal de cartouches dans l'affaire...  

Renzi aurait risqué gros s'il n'était tombé sur des juges estimant que ce qu'il avait fait était "regrettable"...  

En vérité, ces juges auraient aimés qu'il continue de "nettoyer" ceux qui ne leur plaise pas, qui n'ont pas les "bonnes" opinions politiques et/ou les moyens financiers néccéssaire. Sauf que Renzi, c'est un flic et même un putain de bon flic! Il n'a pas envie d'être le porte-flingue d'un groupe de magistrats aux idées politiques pour le moins troubles qui pour le coup se révèle franchement fascisantes...  

L'affaire Ortolani fit un peu de bruit à Milan mais bien rapidemment, les médias ne s'y intéressèrent plus...  

Et pour cause: Sitot Ortolani et son gang éliminé, un autre à prit la place...  

En somme tout ce qu'avait fait Renzi n'avait servi à rien! Quant à lui, il fut une nouvelle fois muté, à Gênes cette fois, histoire qu'il se fasse oublier et qu'il attende la retraite de manière paisible...  

Renzi eu le même conseil à travers des menaces de lieutenants d'Ortolani: Ces derniers, bien contents que quelqu'un ait fait le sale boulot à leur place, leur laissant se partager le territoire. Une menace, juste histoire de dire qui sont les nouveaux tauliers...  

Bref, tout le monde est content de voir Renzi là où il est! Depuis six mois, il ne s'occupe que de petites affaires, des vols et d'autres conneries dans le genre. Enfin, c'est comme ça et c'est certainement mieux...  

 

A quelques rues de là, dans le centre de la ville, une jeune femme marche tranquillement. Elle entend le ronronnement d'une moto derrière, elle n'y prete guère attention...  

D'un coup, elle est projetée au sol, sa tête allant heurter violemment le trottoir: La moto vient de passer à coté d'elle, le passager lui a arraché son sac à main ce qui l'a projetée au sol! Les passants sont abasourdis, certains se précipitent vers le corps inanimé, d'autres s'empressent de prévenir les carabiniers... Un appel à la radio de l'Alfetta: Le véhicule des suspects a été repéré sur Via Morola! Le brigadier prévient Renzi qui file au volant et démarre en trombe. En débouchant par l'une des rues, il manque de percuter la moto! La poursuite s'engage, Renzi "pilote" littéralement l'Alfa, la faisant zigzaguer avec maestria entre les autres véhicules, remontant sur la moto et les deux voleurs. Alors que le trafic se fait plus dense, le brigadier est pale, coté passager, la vitesse et la dangerosité de la manière de faire de Renzi le perturbent un peu.  

-"Ecoutez, inspecteur, ils n'ont que volé un sac à main! Pas la peine de prendre tant de risques pour les rattraper..."  

A ce moment-là, un bus déboule devant la moto qui l'évite de justesse et passe...  

Renzi utilise le frein à main et part en tête-à-queue pour éviter l'obstacle...  

L'Alfetta s'arrete dans un nuage de poussière. Renzi ne dit rien au brigadier mais sa manière de penser que ce "petit" vol n'est somme toute pas très grave le gène: Avec ce genre de raisonnement, les flics ne sortiraient plus de leurs commissariats de quartier, laissant les citoyens se démerder tout seul...  

Enfin, c'est vrai que la poursuite dans les rues n'était peut-être pas la meilleure des idées: Les rues de Gênes sont étroites et si un pieton était passé devant l'Alfa, c'était le drame assuré. Ce qui rassure Renzi, c'est que la moto a été identifiée et que peut-être, amateurs comme ils avaient l'air d'être, cela lui donnerait une piste à remonter...  

Tranquillement, il se rend sur les lieux du vol: Renzi veut parler à la victime et demande aux carabiniers où elle se trouve...  

Ils lui indique un drap couvert de sang sous lequel elle repose. Sa tête a heurté si fort le bitume qu'elle est morte sur le coup...  

Renzi est furieux de ne pas avoir continué la poursuite: Il s'en veut. Le brigadier, l'air penaud, s'approche de lui. Renzi a un regard méprisant sur lui:  

-"On poursuivait deux voleurs, désormais, on poursuit deux meutriers... Mais ce n'est pas bien grave, ce n'est qu'un petit vol..."  

 

Retrouver ces deux types, devient une obsession pour Renzi. Si la moto a été volée, elle est régulièrement vu garée devant un café minable de Rivarolo. Renzi décide d'aller y faire un tour. Par chance, la moto y est, garée bien sagement. Le sang de Renzi bouillonne alors qu'il décide de rentrer dans le café. Il n'y a pas grand monde, seulement un vieux monsieur dans un coin lisant un journal et deux jeunes types s'acharnant sur le flipper, sirotant des Cocas. Renzi va vers le comptoir et s'approche du barman, lui demande à qui appartient la moto. Sans répondre, le barman désigne les deux jeunes de la tête...  

Renzi se dit que le monde devient fou: Le plus vieux des deux ne doit même pas avoir 17 ans...  

Renzi s'approche:  

-"Elle est a vous, cette moto?"  

L'air goguenard, l'un d'eux répond ouais.  

-"Elle a été utilisée pour un vol..."  

Les deux se marrent:  

-"On sait pas, on était même pas là..."  

Renzi continue pourtant:  

-"Un vol dont la victime est à présent à la morgue..."  

Le flipper tilt, les deux gamins ne rigolent plus...  

L'un d'eux devient comme fou, sort un couteau et menace Renzi: Grosse erreur! L'inspecteur lui décoche une droite violente dans la machoire! La vitre du flipper se casse, blessant le gosse. L'autre, apeuré, préfére fuir. Renzi se lance à sa poursuite dans les ruelles sales de Rivarolo, quartier populaire littéralement "oublié" par la municipalité. Le jeune s'engouffre dans l'escalier d'un immeuble, Renzi à sa suite. Une fois sur le toit, le jeune type saute sur le toit de l'immeuble d'à coté, imité aussitot par l'inspecteur. Après avoir sauté sur plusieurs immeubles, le jeune se retouve coincé: D'un coté le vide, de l'autre Renzi. Le policier sort son arme. Mais le gamin tombe littéralement en larmes:  

-"On savait pas qu'elle était morte! Pitié, je veux pas aller en taule, m'sieur..."  

Renzi range son arme, comprenant qu'il ne faut pas ni brusquer ni faire peur au jeune homme...  

-"C'est le juge qui le décidera, pas moi! Aller, viens..."  

Mais cela ne convainc pas le gosse qui préfére sauter dans le vide...  

Renzi se précipite immédiatement et voit le corps désarticulé, dans une mare de sang sur le bitume.  

 

Renzi doit faire face à de nombreuses questions, recevant les félicitations de plusieurs de ces collègues qui pensent qu'il a "poussé" le jeune voyou, d'autres trouvent que c'est un salaud pour la même raison. Alors qu'il discute avec un carabinier prenant des notes, Une jeune femme arrive l'air furieux dans sa direction: Gina Marcucci (Lisa Edwards) est une magistrate qui ne tolère pas les "cow-boys" se prenant pour des justiciers. Et là, elle a une bonne raison pour causer des problèmes à Renzi:  

-"Vous vous prenez pour qui? Vous le super-flic de Milan, vous qui vous croyez au dessus des lois..."  

Renzi la regarde sans répliquer: Ce discours il ne le connait que trop bien! Ce pays a des lois, il faut vous y soumettre, ceci-cela...  

La vérité c'est que dans cette affaire, cette magistrate bornée va "pleurer" pour la mort de ce petit salopard sans un mot pour la victime innocente qu'il a fait. A n'en pas douter, cette femme magistrat va lui en faire baver et pour tout dire, Renzi se dit que ce serait pas si mal s'il était dégagé de la police: Il partirait dans un coin tranquille, loin des cadavres, des criminels et de tout ça qui lui file l'envie de gerber.  

-"Je vous préviens, ça ne va pas en rester là!"  

 

Assis à son bureau, Renzi regarde les casiers de ces deux gosses et d'après plusieurs rapports, ces deux petits camés cherchaient à tout prix à trouver de l'argent pour leurs doses, toujours plus d'argent...  

Comme beaucoup de jeunes dans cette ville, la drogue devient une maitresse attirante mais dangereuse et posséssive. A peine leur "shoot" terminé, il faut penser au suivant et trouver de quoi se le payer...  

La raison de tout ça vient dans le fait que Gênes est devenue depuis quelques années la plaque tournante de l'import de drogue en Italie. Certains gangs établis ici vendent directement sur la ville, vivier de jeunes désoeuvrés et sans boulot. Et une fois pris dans l'engrenage, impossible de s'en sortir! Certains se prostituent pour leurs doses, d'autres sombres dans la criminalité ou "deal"...  

-"Impressionnant de rencontrer enfin L'inspecteur de Fer!"  

"L'inspecteur de fer", le surnom que les journeaux de Milan lui avaient attribué...  

Renzi quitte ses dossiers des yeux et voit debout près de la porte une jeune femme. Elle se présente: Sabrina Sestili (Alona Cannon), journaliste au "Il Secolo XIX", le principal quotidien de la ville.  

-"Je viens voir si l'homme qui balance des gosses du haut des toits accepterait de me parler?"  

Franche, directe et très désagréable se pense Renzi qui n'a jamais eu aucun gout pour la presse et encore moins lorsque ça le concerne. Il se lève, passe devant elle et lance juste un "Pas le temps..." laconique et sans entrain. Comprenant qu'il est inutile d'insister, Sabrina donne néanmoins sa carte à Renzi:  

-"Si vous changez d'avis, n'hésitez pas..."  

Renzi la regarde s'éloigner, mettant en boule la carte et la lançant dans la poubelle.  

 

L'après-midi est sublime, printanier, les embrums de la mer viennent jusque sur la terrasse de ce café situé à Voltri où badeaux et touristes viennent se reposer, regardent la mer autour d'une tasse d'un excellent café. Un couple est assis en terrasse, discute, rit...  

A une table non-loin d'eux, deux hommes semblent être en grande discussion. Une voiture arrive à toute vitesse, le chauffeur donne un coup de frein et stoppe le véhicule à la hauteur de la terrasse: Un homme cagoulé baisse la vitre passager et ouvre le feu avec une Thompson! Les deux hommes qui discutaient sont criblés de balles, le couple aussi, une serveuse tombe au sol, le crêne ouvert par une balle...  

Ceci fait, la voiture démarre et disparait dans la circulation. Renzi est sur les lieux avec ses collègues, observant les cadavres: C'est les deux types qui étaient visés. Gino Corsi et Riccardo Nolli, deux hommes connus des services de police pour faire partis d'un des gangs gérant le trafic de drogue à Gênes. Pour abattre ces deux salopards, trois innocents sont morts et pas mal de bléssés "collaterraux" sont à déplorer...  

En regardant les cadavres, Renzi se dit que la drogue cause beaucoup de morts ici, directement ou indirectement...  

En menant son enquète, il découvre que Nolli et Corsi étaient en affaire avec un certain Antonio Scaretta (Nolan Andrews) dans l'acheminement de la drogue mais les choses s'étaient envenimées et cela c'est fini avec des balles...  

Dans les jours qui suivent, c'est une nouvelle guerre des gangs qui commence à Gênes: Chaque jours, les journaux parlent de nouvelles fusillades, de nouveaux morts, de nouvelles victimes innocentes...  

Dans cette "guerre" qui ne dit pas son nom, il semble que Scaretta ait une implication très importante. Et Renzi est bien décidé à remonter la filière. Ses indics lui filent peu d'infos sur cet homme car Scaretta est un homme respecté à défaut d'être respectable.  

Dans les locaux d'Il Secolo XIX, Renzi cherche du regard Sabrina Sestili: On lui a assuré qu'elle se trouve dans les parages. Elle pourrait être la personne idéale pour lui apprendre ce qu'il veut. Finalement il la voit et va dans sa direction. La jeune femme est surprise de le voir: Jamais elle n'aurait imaginé qu'il changerait d'avis...  

-"Je voudrais vous parler... Seul à seule..."  

Sabrina aquiesce de la tête. Renzi et Sabrina marchent cote à cote dabs le parc de l'Esplanade de l’Acquasola. Finalement, l'inspecteur "crache" le morceau: Il a besoin d'infos sur quelqu'un! Sabrina, l'air véxé, lui répond qu'elle n'est pas l'une de ses indics! -"Parlez moi d'Antonio Scaretta, n'étant pas d'ici, je ne sais pas du tout qui il est..."  

Elle comprend ce qu'il cherche, comprend que c'est lié à la guerre des gangs qui sévit depuis peu...  

-"D'accord, je vais vous en dire plus sur lui..."  

Antonio Scaretta est un homme connu à Gênes à cause de son implication et de ses actes héroïques durant la deuxième guerre mondiale: Contrebandier ayant pris le maquis avec certains de ses amis, il livra une guerilla farouche contre les milices faschistes de Mussolini. Aidé par des contacts Alliés, Scaretta obtint beaucoup d'armes, Américaines pour la plupart, pour pouvoir continuer la lutte. Et à la chute du "Duce", il devint un véritable héros dans la région. Mais la fin de la guerre marqua aussi la reprises de ses anciennes activités: Grace à des soldats Américains d'origine Italienne, il se lança dans la contrebande "massive", gagnant beaucoup d'argent dans un pays en ruines, avant que son organisation sombre petit à petit dans la criminalité, notamment grace à l'arsenal militaire que les Américains lui avaient fourni et à ses méthodes "musclées" pour éviter toute concurence, son "gang" devint un acteur incontournable à Gênes. Rapidement, par la force, il devint le numéro un dans la prostitution et le jeu puis, depuis une quinzaine d'années, toujours grace à ses amis d'outre-Atlantique, il s'est lancé dans le trafic de drogue à grande échelle, délaissant ses autres activités car pas assez rentables...  

A cause de son passé héroïque, de ses relations avec les milieux politiques et financiers ainsi que de son immense fortune, il a prospéré de plus en plus. Cette guerre des gangs, il la gagnera comme les autres...  

Ce sera ni la première ni la dernière à Gênes...  

-"Personne ne fait rien? La justice ne sait pas tout ça?"  

Sabrina a un sourire malicieux:  

-"Sans preuves, impossible de faire quoi que se soit... Et quand on en cherche pas, difficile d'en trouver..."  

Renzi reste silencieux: Scaretta est l'un des responsables de la vague de crime sur la ville, des meurtres et de tous les drames liés à la came...  

 

Le palais de justice de la ville est bien calme à cette heure-là. Renzi veut voir Gina Marcucci, parler avec elle de Scaretta, de voir ce qu'ils pourraient faire pour essayer de mettre un terme à cette vague de violence...  

Gina n'est pas des plus ravie en voyant Renzi: Elle déteste ce genre de type! Lui s'asseoit tranquillement en fasse d'elle:  

-"Scaretta est le problème numéro 1 de cette ville... Et je voudrais vous aider à mettre fin à son regne..."  

Gina n'en croit pas ses oreilles: Renzi se prend pour qui? Bien sur, elle sait qui est vraiment Scaretta, de ses méthodes et de ses activités...  

Elle sait aussi que même ici, au palais de justice ou dans les rangs de la police, il en "arrose" certains...  

Cela l'écoeure au plus haut point mais elle n'y peut rien...  

Seule la loi et la justice pourraient y mettre un terme si elles étaient appliquées...  

-"Vos méthodes de cow-boy sont pour moi aussi criminelles que celles des gangs! Retenez ça, inspecteur: Si vous vous imaginez que je vais tolerer vos méthodes, vous vous trompez!"  

Renzi comprend que ça sert à rien de discuter avec elle...  

Il quitte le palais de justice sachant ce qui lui reste à faire, rendre une justice aussi violente que celle de ces gangs, seul...  

Et de mettre hors d'état de nuire Scaretta grace à loi de rue...  

Depuis la fenêtre de son bureau, Gina regarde Renzi s'éloigner dans la rue: Elle ne l'aime pas, elle n'aime pas ses méthodes mais que finalement, elles auront des effets sur "l'intouchable" Scaretta et réussir là où la justice traditionnelle a échoué...  

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Après "Giustizia a Mano Armata", l'inspecteur Renzi est de retour sur les écrans avec un nouveau poliziotteschi: "Giustizia Violenta"! Ecrit par Alessandra et Maurizio Gira, la réalisation de ce film a été confiée à la débutante Katrina Debney! Au générique on retrouve bien sur Alec Lederman accompagné cette fois de Nolan Andrews, Alona Cannon et Lisa Edwards notamment! Les musiques, dans l'esprit de celles du premier film, restent l'oeuvre de Wayne Ferris! Course-poursuites, fusillades, cascades, tortures sanglantes: GCP vous propose un polar vif et nerveux qui vous fera plonger au coeur de la guerre des drogues des années 70!

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier (Poliziotteschi) de Katrina Debney

Alec Lederman

Alona Cannon

Nolan Andrews

Lisa Edwards
Musique par Wayne Ferris
Sorti le 06 octobre 2023 (Semaine 979)
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