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Oz Films présente
Léviatemps

Durée: 2h14  

Public averti  

 

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À trop désirer la mort, on y brûle son âme.  

Moi, Guy de Timée, qui étais-je pour la réclamer ainsi? Cette force divine, ce spectre glacial? Nul ne peut la convoiter, ni la défier, car elle mène toujours le jeu. Elle décide de chaque coup, et peut se jouer des nôtres. Elle n'obéit à personne. Elle n'est qu'abysse et ténèbres.  

On ne peut courir après elle, car elle est toujours derrière nous, prête à nous faucher quand le moment viendra.  

 

Paris, 1900.  

Guy de Timée (Andrew Barton) était entré quelques mois plus tôt au Boudoir de Soi. C'était dans cette maison close, de bonne tenue, qu'il avait trouvé un refuge inattendu. Bien que son âme profonde y était préparée, si ce n'est destinée, la façade de son ancienne existence ne l'envoyait pas là.  

Femme, fille, fortune, amis, réputation, ... il avait tout quitté. Il avait choisi de referme la couverture de ce livre qui ne lui correspondait pas.  

Pour en écrire un nouveau. Ici, parmi les catins et les petits bourgeois torturés.  

J'étais venu pour me retrouver, et retrouver un sens à donner à ma vie. Perdu au cœur de de l'aristocratie débauchée, j'étais de nouveau chez moi, comme un poisson dans l'eau. Je m'apprêtais à figer ma nouvelle réalité sur des pages remplies d'encre et de lettres aiguisées, je préparais un nouveau récit, qui ne se perdrait plus dans la bienséance et l'hypocrisie provinciale. J'avais changé mon existence, changé d'identité pour arriver à percer le cœur du mal, et non en vain, j'y étais résolu. Je recherchait la vérité, l'essence même de l'Homme. Son diabolisme.  

Peu avant minuit, ce fût lui-même qui frappa à ma porte. Avec violence.  

 

Il y avait toujours une brève période de latence à cet instant de la nuit, entre les clients du soir, qui s'en allaient satisfaits, et les excentriques renards de l'indécence, capables d'émarger à toute heure. C'était habituellement l'occasion pour les filles de souffler, de prendre quelques minutes pour soi. Quelques minutes de calme. Mais pas ce soir-là, car c'était celui qu'avait choisi la Mort.  

Milaine (Laurence D.) gisait sur le pavé humide, en face du Boudoir de soi. Elle baignait dans son propre sang, répandu en marre tout autour d'elle. Elle était meurtrie, ses vêtements déchirés, ses membres tailladés, et son visage figé dans un horrible masque d'épouvante. C'était comme si le Diable en personne s'était présenté à elle, et l'avait abominablement torturée jusqu'à la mort. L'expression de la courtisane témoignait de l'horreur de ses ultimes secondes.  

 

Devant cette mise ne scène morbide, Guy se surpris un instant à envier le sort de la jeune femme. Elle avait pu assister à la manifestation du Mal, dans sa forme la plus primaire. Mais les larmes de ses amies du Boudoir, et le souvenir des nuits passées dans les bras rassurants de Milaine finirent par le révolter. Un crime particulièrement sordide avait été commis, dans la Paris de la bourgeoisie.  

Bien sûr, les inspecteurs en charge de l'affaire feraient tout pour étouffer la mort de Milaine et éviter que la rumeur d'un tueur dans les rues bienséantes de la ville ne se répande. S'il voulait avoir le fin mot de l'histoire, Guy savait qu'il devrait agir seul. En essayant d'arracher des bribes d'informations aux deux inspecteurs, il compris qu'il avait vu juste, et qu'il ne faudrait pas compter sur eux.  

 

Guy décida de remonter dans sa chambre aménagée sous les combles de la maison close, tandis qu'on évacuait le corps lacéré de la pauvre Milaine. Il eut une pensée pour la jeune femme, et se questionna sur la façon dont il allait agir. Il était évident qu'il n'avait rien, aucune piste d'aucune sorte. Il était déjà dans une impasse.  

Un halo de lumière perça à travers la fumée de cigare. La porte de la salle de bain se referma, et Faustine (Gaëlle Wilson ) se tenait dans sa chambre. La meilleure amie de Milaine, sans aucun doute. Blonde aux reflets roux, les yeux verts. Ses paupières et ses joues étaient rougies par les sanglots. Mais elle avait finit par sécher ses larmes. Guy la connaissait assez peu, c'était la fille la plus chère et la plus demandée de l'établissement. La plus naturelle, et la plus belle aussi. Il ne l'avait jamais touchée, voyant en elle comme un fruit défendu. Une frontière dans ce monde de débauche charnelle. Faustine savait ce que l'écrivain envisageait. Et elle, voulait venger la mort de son amie.  

 

Il était très tard, ou très tôt. Guy et Faustine avaient troqué leur vêtements puant les excès de la nuit pour une tenue plus cérémonieuse. Ils étaient devant les portes du Cénacle des Séraphins, un club ésotérique comme il en existait des centaines dans les rues de Paris. Mais celui-ci, Milaine le connaissait, et elle y était habituée.  

Plus tôt dans la nuit, Faustine avait confié à Guy l'existence d'un journal intime tenu par Milaine. Elle remit la main dessus et les deux détectives improvisés parcoururent les dernières pages. Ce soir, avant que la Mort ne s'empare d'elle, la courtisane avait accompagné un riche anglais, au Cénacle.  

 

Le patron et fondateur, Louis Steirn (Enzo Barron ) leur ouvrit les portes du club. Il les accompagna parmi les membres, faisant les présentations. Le compagnon de Milaine avait quitté les lieux en même temps que la jeune femme, bien sûr, et n'était plus présent. Il s'agissait d'un horloger londonien (William Goodwin), à Paris dans le cadre de l'exposition universelle. Amis depuis des années, c'était Steirn lui-même qui l'avait incité à prendre part aux festivités. Ne pouvant plus perdre de temps en tergiversations, Guy précisa la raison de sa venue. L'abominable assassinat de Milaine.  

Faustine ne vit qu'un endeuillement poli de la part du vieil homme, mais Guy distingua sans mal le trouble qui emplit son visage. Il patienta, et attendit que Faustine se dirige d'elle-même vers les membres les plus excentriques pour interroger Steirn. Ce dernier lui confia que la description de la mort de Milaine renvoyait à une série de meurtres similaires. Une demi-douzaine, au moins, survenus depuis quelques mois.  

Il glissa également un avertissement que seul Guy pouvait entendre: «Si vous voulez jouer à ce jeu, soyez certain d'en payer le prix.».  

 

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Scénario original.  

Adaptation du best-sellet Léviatemps, de Maxime Chattam  

 

 

Scénario : (1 commentaire)
une série A policier (Thriller) de Lawrence Hendrickx

Andrew Barton

Gaëlle Wilson

Enzo Barron

Laurence D.
Avec la participation exceptionnelle de William Goodwin
Musique par Stanley Landowski
Sorti le 28 juillet 2023 (Semaine 969)
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