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Misterdada Studio présente
From Darkness

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BO du film : Paramore - Monster  

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Allongée sur le sol, elle (Kara Milovy) essaie de respirer, péniblement, un air qui se faisait de plus en plus rare dans la chambre. L'air lui parait venir de très loin mais elle le sent circuler en elle. La douleur est beaucoup trop forte pour qu'elle ne s'en soucie véritablement. Elle a sous les yeux, éparpillé en mille morceaux, le magasine qu'elle était en train de lire avant l'arrivée de son mari.  

Elle n'a pas de souvenir d'avoir autant souffert qu'en ce moment même, même lorsque quand elle était adolescente et qu'elle avait eu son accident en moto. Son crâne avait heurté le sol, ne possédant pas de casque. Elle se rappelle seulement d'un flash aveuglant, d'une perte de contrôle terrifiant puis plus rien, hormis quelques points de suture.  

Elle voit l'ombre de son mari (Salomon Kondor) qui se déplaçait dans la pièce. Je t'en prie, pense-t-elle. Combien de fois elle a prononcé cette supplication dans sa tête depuis qu'il lui a arraché le magasine des mains ? Elle retire sa main de dessus son ventre puis elle voit qu'elle a les doigts rouge sang. Une crampe monstrueuse la fouette et elle doit serrer les dents de toute ses forces pour ne pas pousser un cri.  

- Que Dieu me vienne en aide, dit-elle tout doucement.  

- Ne t'inquiète pas, ça va aller très vite, dit son mari.  

Elle lève la tête. Elle voit son mari se tenir devant elle avec une corde et la lui met autour du coup. Elle ferme les yeux et se met à penser. Mais le temps passe et l'idée de le quitter, si elle s'en sort vivante ce coup-ci, s'évapore et coupe sa conscience du monde éveillé. Peu à peu, l'univers se réduit à celui des rêves.  

Le principe des rêves est clair pour le monde éveillé. Pas de monde réel, pas de vision saine et claire des choses. Pour ce monde, il n'existe que la maison du sommeil, et on peut dire que Rosemary Jones vit depuis six ans dans la folie de son mari.  

 

Allongée dans son lit, Rosemary se réveille doucement. L'air pur circulait librement dans la chambre. Il lui semblait être très proche, elle le sent circuler en elle. Aucune douleur ne semblait se faire sentir. Elle a sous les yeux le magasine qu'elle était en train de lire avant de s'endormir.  

- Si ça continue comme ça, il me tuera.  

Elle passe sa main sur son nez et remarque une goutte de sang. Cette goutte en disait long. Un jour, son mari la frappera trop fort, au mauvais endroit. En fait, ça vient tout juste de lui traverser l'esprit de pouvoir tout simplement... vivre.  

D'habitude, Rosemary se contentait de se lever, puis de faire le ménage et ensuite la cuisine avant l'arrivée de son mari qui, éventuellement, se serait mis à la frapper si quelque chose était mal fait selon lui. Cette fois, grosse folie, elle se dirige vers la salle de bain et regarde son reflet dans le miroir. Aucune blessure et ni aucune douleur. Elle vérifie ses articulations et ses sensations : rien. Elle ressent un profond soulagement et elle se demande combien de temps elle avait dormi. Elle regarde l'heure du réveil. L'heure indique 9h16. Elle aura dormi deux heures de plus que d'habitude, soit, deux heures de retard pour ses travaux quotidiens.  

 

Soudain, un claquement violent de porte se fait entendre, puis ensuite des bruits de pas. Rosemary n'a pas envi de revoir son mari. Elle n'a plus aucune envi. Surtout qu'elle n'avait pas commencé le ménage. C'était la mort assurée. Elle espère qu'il ne s'agissait pas de lui. Il était trop tôt de toute façon, donc qui cela pourrait être ?  

Rosemary a tout juste le temps de descendre les marches qu'elle voit une silhouette féminine (Shannon Green) filer hors de sa maison. Elle se met à suivre si brusquement la silhouette qu'elle faillit tomber. Elle se rattrape un moment puis fonce vers la porte d'entrée de la maison.  

Une fois avoir fait quelques pas en dehors de chez elle, Rosemary se rend compte qu'elle n'avait pas mise les pieds dehors seule depuis très longtemps. Tout semble totalement désert et elle n'a aucune idée où pouvait se cacher celle qui était chez elle il n'y a même pas cinq minutes. Pas une seule voiture, même garée ! Et personne ne se baladait. Quel jour on est au fait ? Rosemary ne le sait même pas. Ses journées étaient tellement les mêmes que cela ne changeait rien pour elle. Le ciel tapait fort, très fort et la chaleur était insoutenable. Auparavant, elle était toujours accompagnée de son fichu mari.  

- Où vas-tu comme ça ? se dit-elle. Où comptes-tu aller ?  

Rosemary ne pense pas qu'il y ait une énorme difficulté de quitter son mari. Elle s'immobilise et est sur le point de tout laisser tomber avant même de faire quoique ce soit. Puis elle entend des ricanements, un rire féminin. Elle se retourne vers ces rires puis voit la même fille de tout à l'heure qui s'enfuit en courant. Sans hésiter une seule seconde, Rosemary se lance à sa poursuite. Pourquoi cette fille est-elle rentrée chez elle et pourquoi l'espionne-t-elle ?  

 

Ironiquement, Rosemary se prenait pour une fugitive en quittant sa maison comme cela, et elle suivait une fugitive. Une pensée effroyable la ronge : et si son mari revenait à la maison à cette heure et qu'il ne la voyait pas à la maison ? Et si jamais il la croisait dans la rue les cheveux mal peignés et toute mal fagotée ? Il se demanderait ce qu'elle pouvait bien foutre dehors de bon matin alors qu'elle aurait dû nettoyer toute la maison, non ? Il voudra connaître forcément la réponse et il va la tabasser, et peut-être au mauvais endroit cette fois.  

C'est ridicule. Pour quelle raison il rentrerait maintenant à la maison et pourquoi je le croiserais dans la rue alors qu'il est censé être au travail ?  

Seulement, il arrive parfois que les choses se passent sans qu'elles ne tiennent debout. Prenons par exemple son propre cas : elle suit une jeune fille qui est entrée par effraction chez elle alors que Rosemary ne met d'habitude jamais un pied dehors seule.  

Tout va très bien se passer. Ressaisis-toi.  

Et si jamais il appelait à la maison ? Cette pensée la terrifie mais continue sa course. La jeune fille continuait de courir sans sembler se fatiguer. Rosemary sent un point de coté mais elle tenait encore la cadence infernale.  

 

Les deux filles s'engagent dans une ruelle et Rosemary s'étonne de ne voir toujours personne, ni une voiture. Elle est dans un quartier de banlieue tranquille. La jeune fille tourne vers une rue, Rosemary fait de même mais la perd de vue. Elle avait totalement disparue. Rosemary jette un coup d'œil circulaire. Elle est maintenant seule, dans un endroit qu'elle ne reconnaissait pas. Elle ne savait même pas comment rentrer chez elle. Elle a couru pendant une demi-heure sans vraiment savoir quel chemin elle avait prise avec cette fugitive. Elle marche pendant près d'une vingtaine de minute dans un quartier qu'elle ne connaissait pas, avant d'arriver dans un centre commercial. Un homme (Mickael Glau) se tenait debout à une centaine de mètres d'elle. Il semblait pâle mais avait une coiffure parfaite. Il était très grand et avait un costume trois-pièces. Au fur et à mesure que Rosemary s'approchait de lui, une chaleur étouffante l'envahissait.  

- Charmante rencontre, n'est-ce pas ? demande-t-il en s'adressant à Rosemary. Grâce à moi, vous avez échappé à un beau malheur.  

A la fin de sa phrase, l'homme s'approche d'elle. C'est à peine qu'elle s'en rend compte, mais Rosemary s'inquiète. Elle ne savait pas où se mettre car cet homme semblait la connaître. Elle, elle en était certaine, elle ne le connaissait pas mais voilà : elle ne pouvait en détourner les yeux.  

Arrivé à son hauteur, Rosemary sent une odeur de brûlée et de soufre lui envahir les narines. D'instinct, elle devine de qui il s'agissait, cet homme trop classe pour être vrai, cette odeur qui emplisse maintenant tout son corps. Cette prise de conscience soudaine lui sauve la vie, elle en est persuadée. Seulement, dans sa course précipitée, elle trébuche sur le trottoir et s'évanouit.  

 

Lorsque Rosemary rouvre les yeux, elle se sent bizarre, au bord de la surtension mentale et émotionnelle. Il y a quelque chose d'épouvantable sur ce qu'il venait de se passer. Rosemary est terrifié à un point qu'elle était incapable de décrire ses sentiments, ses ressentis. Elle ne sait même pas si elle était en train de rêver. Remarque, ce n'est qu'une hypothèse qu'elle se fait car elle n'avait plus neuf ans. Elle sait très bien à quoi elle avait affaire.  

Elle croit qu'elle est encore inconsciente mais le problème, c'est que lorsqu'on est inconscient, on ne ressent pas de sensations et cela était trop rationnel pour elle pour que ce ne soit qu'un rêve. Il lui est arrivé quelque chose car elle ne connaissait pas la chambre dans laquelle elle se trouvait. Elle repense au type en costume trois-pièces et à l'odeur qu'il dégageait.  

 

Rosemary se lève et se dirige vers la fenêtre de la chambre. C'est alors qu'elle revoit encore cette fichue fille qui la regardait depuis la rue d'en face. La fille ne bouge pas et Rosemary la fixe sans savoir trop quoi penser.  

- Si j'étais vous, je ne ferai pas trop attention à elle.  

Rosemary sursaute à l'entente de cette voix, puis se retourne pour voir son interlocuteur. Ou plutôt son interlocutrice.  

- Je m'appelle Roseline (Amanda Minelli). C'est moi qui vous ai trouvé évanouie sur le bord de la route. Qu'est-ce qui vous est arrivé ?  

- Je... j'ai trébuché. Je courais et je suis tombée. Où suis-je exactement ? Je dois rentré chez moi car mon mari va s'inquiéter.  

- Mais vous êtes chez vous... C'est chez vous ici maintenant.  

- Non, dit Rosemary en ayant un rire nerveux. Non non, ce n'est pas chez moi ici.  

Rosemary se fraie un chemin pour sortir de la chambre.  

- Vous voulez revoir votre mari après tout le mal qu'il vous a fait pendant de nombreuses années ?  

- Oui ! Je veux partir d'ici et rentrer chez moi.  

- Votre mari est mort, dit Roseline d'une voix très calme. On l'a tué toutes les deux. Vous ne vous en souvenez pas ? demande Roseline.  

Soit son mari est mort ou alors cette personne est douée d'un sens de l'humour assez déplaisant. Rosemary fait mine de ne pas avoir entendu et continue son chemin vers l'extérieur. Elle commence par regarder autour d'elle pour savoir quel chemin prendre. Elle tend l'oreille – aucun souffle de vent, aucun bruit de voitures, aucune voix. Elle ne connaissait aucunement l'endroit où elle se trouvait à présent.  

 

Au lieu de paniquer, Rosemary essaie de s'éclaircir les idées. Elle sait ce qu'elle a vu mais il se peut qu'il ne s'agisse pas de ce qu'elle croit avoir vu.  

Bon, OK, d'accord. Je n'ai qu'à ficher le camp d'ici pour m'en assurer se dit Rosemary dans sa tête.  

- T'assurer de quoi ? demande Roseline qui a lu dans les pensées de Rosemary. De toute façon, peu importe les questions que tu te poses, tu auras tout le temps de penser à ça. Dans pas longtemps, Lilith (Ashley Brewster), la deuxième passagère, t'emmènera aux parloirs du Jugement. Pour évaluer ton cas. Ce qui signifie que tu es là, chez nous, pour l'éternité. Tu ne le sais peut-être pas, et tu te l'avoueras probablement jamais, mais tu es cinglée, tu sais ? Tu es si incohérente...  

- Qui... qui es-tu au juste ? demande, tremblante, Rosemary.  

- Tu ne le devines pas ? Je suis toi. Ton gentil toi et tu as un mauvais côté qui s'appelle Lilith. Tu es un coup Rosemary, un coup Roseline. Rosemary, Roseline. Tu ne fais pas le lien ? Tu ne te rappelles pas non plus du comment ton mari est mort ? Chose étrange, tu trouves pas ? Si j'étais toi, je me demanderais surtout où nous nous trouvons actuellement. Il n'y a personne à part toi dans ce monde. Même la fille que tu vois et qu'il cherche à te fuir, c'est toi.  

- Ce n'est que des conneries ! proteste Rosemary.  

- Ne... ne... ne fais pas apparaître Lilith plus tôt que prévu, Rose...  

Rosemary entend des bruits de pas puis tourne la tête en direction du bout de la rue et voit une jeune femme blonde, certainement Lilith, avec à ses côtés, l'homme qui sentait le brulé. Elle demande par pitié où elle se trouvait et Roseline lui répond en Enfer. Que son côté bon et mauvais était apparent contrairement à la réalité.  

 

Son mari s'approche avec la corde et Rosemary le repousse violemment. Mon dieu, qu'elle a mal au ventre !  

- Je n'aime pas ton comportement, Rose ! crie Bruce, le mari. Quand tu es comme ça, je n'aime pas du tout.  

Les choses ne tournent plus du tout comme Bruce l'espérait. Il aurait voulu attacher sa femme avant qu'elle ne devienne complètement folle. Le malaise de Rosemary se mue presque à son insu. De la peur et à la panique, elle passe radicalement en un mélange de colère et de rage. Dans son souvenir, Rosemary ne se rappelle que d'une fois de ce changement. C'était au lycée, quand un gars lui avait peloté les seins devant toute sa classe et qui s'était plié de rire. Elle, en revanche, n'avait pas trouvé ça drôle.  

Bruce arrive à peine à distinguer le regard de sa femme mais Rosemary arrive à s'emparer de la corde et à la mettre autour du coup de son mari. Elle serre de toutes ses forces jusqu'au bout. Mais avant de rejoindre sa femme dans cet état, Bruce s'était équipé du couteau de cuisine et il le glisse dans le cou de sa femme. Dans la panique, Rosemary lui a tordu le cou, le tuant immédiatement. Elle ne réussira pas à arrêter son hémorragie.  

 

 

Scénario : (3 commentaires)
une série A thriller (Fantastique) de Kat Hana

Mickael Glau

Kara Milovy

Salomon Kondor

Amanda Minelli
Avec la participation exceptionnelle de Ashley Brewster, Shannon Green
Musique par Kerrilyn Harris
Sorti le 09 novembre 2030 (Semaine 1349)
Entrées : 22 439 351
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