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Loupieau Production France présente
The Doll will shoot six times

Heath Town était une petite ville de Californie, construite non loin d'une mine d'or. Les gens affluaient de tout le pays dans le fol espoir d'y faire fortune. Pourtant, il fallait bien avouer que tout ce que comptait la ville, c'était des malfrats, des mineurs, des petits commerçants...Tous pauvres. Aussi tous les hommes de la ville avaient-ils pris la fâcheuse habitude de venir noyer leurs soucis et leurs espérances déchues dans l'alcool que l'on servait fort volontiers au saloon. Dans la grande salle du saloon, toujours pleine, le barman se tenait toujours près, derrière son comptoir, un grand verre à la main, paré à servir un quelconque client désabusé. C'était peut-être la seule activité florissante de la ville. Certains, pas assez pauvres sans doute, jouaient ce qui restait de leur maigre salaire au cours de parties de poker aussi mémorables que truquées. Ça, c'était le bas du saloon.  

Et puis, il y avait le haut. Tout le monde n'y accédait pas, seuls ceux qui avaient de quoi payer pouvaient y mettre les pieds sans risquer de se faire trouer la peau. Car ce qui se passait là-haut n'était pas tout à fait légal. Ce soir, on pouvait voir défiler quelques hommes, deux ou trois. Ils entraient, faisaient leur petite chose, et repartaient d'un air soulagé, laissant la pauvre Mary (Victoria Dawne) seule et désabusée dans les draps souillés de son lit.  

Que voulez-vous, il fallait bien survivre à Heath Town. Et pour ce faire, Mary vendait bien son corps.  

 

Soudain, alors que tout le monde était occupé à quelque chose dans la grande salle, deux coups de feu retentirent.  

- Ceci est un hold-up!  

Un homme masqué et armé tenait en joue le barman. Tout inconscient qu'il était d'attaquer seul un pareil établissement, il avait cependant bon goût quand au choix de la cible.  

Mary avait saisi ses draps et s'était enroulée dedans, comme si ceux-ci pouvaient la protéger des balles tirées vers le plafond. C'est à ce moment là qu'elle remarqua qu'un magnifique colt était posé sur un tabouret qui faisait office de table de nuit. Elle s'en saisit, sentant que la chaleur du métal et la puissance de l'arme lui procuraient un certain réconfort. Un nouveau coup de feu retentit. Mary ne tenait plus. Il fallait qu'elle agisse. Elle se glissa en silence hors de la pièce, puis put ajuster sa cible parfaitement. Elle n'hésita même pas avant d'appuyer sur la gâchette. L'homme s'écroula d'un coup, touché en pleine tête. Mary avait déjà disparue.  

 

La ville ne parlait plus que de cette mystérieuse intervention et de celle qui avait suivi par la suite. Chaque habitant y allait gaiement de son petit commentaire futile, ne se gênant pas pour dire qui il croyait être ce héros de l'ombre qui abattait les fripouilles que pouvait compter les rues malpropres de la ville. Pourtant, personne ne se doutait que cela pouvait être une vulgaire prostituée. Mary était indifférente aux rumeurs qui circulaient en ville. Chaque soir, elle rangeait sous son oreiller son précieux six coups, au cas où.  

Quand elle se réveilla le lendemain matin, il était déjà dix heures tapantes. Le soleil envahissait sa chambre et elle se demanda comment elle avait pu dormir jusqu'à cette heure si tardive. De plus, il y avait cette certaine clameur en ville. On aurait dit qu'il y avait une émeute. Mary passa la tête par la fenêtre et s'aperçut que les femmes couraient dans les rues, hurlant de peur, tenant leurs enfants dans les bras. Et Mary ne mit pas beaucoup de temps à identifier la cause de toute cette pagaille. Trois hommes, armés jusqu'aux dents, venaient à peine de descendre de cheval et se dirigeaient à grands pas vers la banque. C'était là que les quelques maigres économies des villageois étaient renfermées. Mary se devait d'agir. Elle se disait que si elle n'intervenait pas, ses clients n'auraient plus d'argent. Ils ne viendraient plus la voir, et elle ne gagnerait plus rien. Il fallait agir.  

 

Déjà les malfrats sortaient de la ville, rapportant avec eux un gros sac rempli de billets de banque. Ils avaient l'air pressés de quitter les lieux avec leur butin. Mais leur plan fut contrecarré par une femme vêtue d'une robe trouée et sale, qui tenait un masque noir devant ses yeux d'une main, et braquait un colt sur eux de son autre main. Elle leur barrait le passage.  

- Pousse-toi salope!  

Mary ne bougea pas. Voyant qu'elle ne réagissait pas, l'autre s'avança vers elle d'un pas décidé à lui faire mordre la poussière. Il la poussa violemment par terre et un petit filet de sang commençait à couler de son bras. Il allait se ruer sur elle. Mary tira, le type s'effondra. Mary se releva et ramassa le sac de billets, l'observa un instant, et le laissa retomber sur le sol. Les deux autres lascars, sous le choc, n'avaient pas osé bouger à leur tour. Mary pointa l'arme dans leur direction. Deux coups de feu retentirent. Deux morts de plus. Mary tourna le dos à la scène, laissant le butin des voleurs au sol. Elle avait déjà disparue quand la foule osait enfin revenir dans les rues et crier sa joie à la vue des billets verts retrouvés.  

 

Toute la journée, les villageois, qui avaient assisté à la scène, ne cessèrent de parler de cet événement. Les rumeurs allaient bon train et certains n'hésitaient pas à faire le parallèle entre l'intervention d'aujourd'hui et celles des semaines précédentes.  

Mary, elle, avait repris son travail. Elle aurait put le prendre, cet argent, mais ça n'aurait pas été honnête. Un nouvel homme (Salomon Last) toqua à la porte de sa chambre et entra sans même attendre la réponse. Il était déjà à moitié nu.  

- Eh, bébé, montre-moi ce que tu vaux!  

Il leva les yeux vers Mary, la contempla du regard. Il semblait comblé, sûr de passer un bon moment. Son regard s'attarda alors sur le bras gauche de Mary, où l'on pouvait voir une vilaine blessure. Son regard changea instantanément.  

- Petite salope! Je vais de trouer la peau!  

Il braquait son pistolet sur elle, prêt à l’abattre. Mary peinait à comprendre. Elle s'entendit demander:  

- Qui...Qui êtes-vous?  

- Tu aurais pu deviner, non? C'est moi le cerveau du casse raté de tout à l'heure. Et, s'il a échoué, c'est par ta faute, sale garce!  

Il la frappa avec son arme et une vilaine entaille apparut sur le délicat visage de Mary. Il fallait absolument qu'elle mette la main sur son colt. Mais il faudrait viser juste. Il lui restait une balle, une seule. Une balle de la dernière chance. Et de celle-ci dépendait sa vie...  

 

Scénario : (3 commentaires)
une série Z d'action (Western) de Valeria Weiner

Salomon Last

Victoria Dawne
Musique par Dave Burnett
Sorti le 20 juillet 2024 (Semaine 1020)
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