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Well Walling Production présente
Pathfinders

 

Un scénario de Jared Praden, avec :  

- Amaury Jodorowsky : Steve Gabonn  

- James Carter Jr : Norton Keller  

- Margaret Wildbitch : Willa Velmart  

- Heather Barker : Khandi Grahamer  

- Weston Drexler : Link Cach  

- Francesca Ayres : Trinity Romen  

 

Merci à Gérard Cousin pour sa fabuleuse affiche !  

 

 

 

Seule une touffe de paille s'anime dans ce grand désert, nu, vierge de toute vie, une étendue sans fin de terre jaune sous un ciel bleu immaculé et un soleil incandescent.  

Sur la route coulée de rouille, un tas de ferrailles brinquebalant et cliquetant, trace, les fers ruisselants de terre, les feux chauffés à blanc. Un son rock se disperse autour, et fend la plaine infinie. Son chargement de bois tangue dangereusement alors que son pare-buffle fait le beau, à l'avant, le bouclier vaillant.  

 

C'est la nuit dans le Nevada. A cent cinquante bornes de là, parallèle à la route, Arming. Vieille cité sudiste, rescapée de toutes les guerres, aux habitants tassés et travailleurs.  

Sur la voie 66, le truck stoppe. Le conducteur, à la peau tannée de cuir, un stetson gris et des santiags usées, descend nonchalamment de son véhicule, courbé par la chaleur et la fatigue. Il tape dans une pierre et descend sa braguette pour pisser un coup, le bruit du moteur rutilant rugissant dans son dos comme pour appeler son maître. Le chauffeur tasse ensuite un tas de sable et ramasse quelques brindilles sèches, qu'il enflamme d'un coup de zippo. "Live Free Or Die". Le type est songeur. Il gratte du bout de l'ongle la devise inscrite sur son briquet, les yeux dans le vague, les lèvres fredonnant une mélodie d'en temps. Il tisonne le feu et suspend une broche, laissant cuire un morceau de viande douteux.  

Les temps ont bien changé pour les routiers américains. Ils sont aujourd'hui plus des cow-boys vagabonds que des conducteurs appliqués.  

Un bruit inquiétant le tire de sa rêverie. Il tourne la tête, à l’affût. Il se lève, monte dans sa cabine en laissant ses restes et verrouille les portes blindées. Le silence retombe, mais il est rompu par un grognement et une ombre fugace surgit devant la vitre en donnant un coup de queue dans la portière. Le conducteur arme son fusil et se tient prêt à faire feu, mais les minutes passent et plus rien ne survient. Le dos raide et le visage crispé, l'homme se détend et repose son fusil prêt du siège conducteur. Soudain épuisé, il se glisse dans sa couchette et laisse le sommeil l'emporter.  

 

Le lendemain matin, Gabonn, puisque c'est son nom, se hisse dehors pour boire un fond de café et examiner son camion. Il vérifie le bon état du moteur, des pneus et l'arrimage de son chargement. Avant de partir, il examine la porte passager, enfoncée profondément. Il la fera réparer une fois en ville, mais pour l'heure, il doit se hâter.  

Il démarre dans un souffle rauque son engin suffisamment reposé et reprend la route, filant tout droit et laissant un désert rouge dans son sillage.  

 

 

Kamet-Kado, Californie, à deux cent bornes au nord de l'ancienne San Francisco.  

 

Gabonn serre la main au marchant et scelle ainsi l'achat d'une remorque chargée de vingt bovins, qu'il décide d'aller marchander dans le Colorado, là où la viande manque cruellement et où il est sur d'en tirer un bon prix. Avant de partir, il décide de faire un tour dans cette cité sur l'eau, où la vie est prospère.  

La ville est coupée en deux: d'un côté Kamet, la terre, là où l'herbe est grasse et salée, qui nourrit le bétail et les hommes. De l'autre, Kado, la mer, bleue ou verte selon l'élevage marin, fertile et riche en minéraux.  

Gabonn s'arrête au saloon, à la frontière et trinque avec des routiers qui, tout comme lui, viennent de l'est. Ils boivent pour oublier leur misère, leur vie de nomades, les ennuis de la route, la solitude et les attaques nocturnes des bêtes féroces. Parce-que l'Amérique est redevenue sauvage, il a fallu s'adapter. Aujourd'hui, ce n'est plus l'homme le prédateur dominant. Les villes ne sont plus que des faux-semblants, pour donner l'illusion que l'humanité domine encore...  

Le shérif et ses hommes font irruption dans le bar et vérifie les papiers de chacun. Gabonn sort les siens avec nonchalance. Ici, les hommes de loi sont réputés pour être cruels et sans pitié, mais le chauffeur n'en est pas plus impressionné. Lui aussi a été shérif, dans sa patrie, quand la Terre tournait encore rond. Un homme accoudé au bar, ayant descendu trop de whisky des marais, sort une licence de transport périmée. Les gardes l'exhortent à les suivre, mais le pauvre homme se débat et sort son colt gracieusement attaché à sa ceinture dans un étuis de cuir solide. Le shérif fait feu et le touche en plein cœur. L'homme s'écroule dans un bruit sourd en poussant son dernier soupire. Les agents finissent ensuite leur travail, puis sortent, laissant le corps reposer sur le plancher du saloon.  

Soudain, un haut de cœur soulève la poitrine au brave routier et Gabonn sort du bar, dégoutté de la ville et de ses citadins. Repositionnant son stetson sur la tête, il rejoint son camion en faisant tinter ses éperons sur le sol sableux. Des mécaniciens s'activent autour de la bête, le moteur rugissant telle un animal féroce. Son chauffeur en est toujours impressionné: sa stature imposante, ses chromes inquiétants, sa gueule béante cachée derrière un bouclier puissant, les chevaux s’agitant sous la carrosserie. Quel spectacle pour n'importe qui !  

Gabonn glisse un billet aux mécanos et s'installe derrière le volant lorsqu'un adolescent frappe à sa fenêtre, se maintenant au rétroviseur. Un bidon d'essence à la main, le garçon le lui tend telle une offrande à un Dieu. L'essence est rare depuis la fin du Monde, mais les gens sont prêts à se serrer la ceinture pour voir d'autres camions débarquer dans leur petite ville, assurant ainsi le ravitaillement, le commerce et donc l'argent et la prospérité. Ici, le routier est le bienvenu, apportant nouvelles, denrées et espoir. Le vieux conducteurs sourit et se saisit du bidon en jetant une pièce au gamin, puis il démarre dans une tornade de poussière.  

 

 

Gabonn fait halte à Sanbaum pour faire le pleins. Cette ville construite entre deux montagnes possède une touche irréelle, comme un fantôme au clair de lune, mi-translucide, phosphorescent et neutre. A cette heure de la nuit, la cité est déserte, tous les habitants sont au lit. Il rejoint à pied le Specular, à l'abri au pied d'une grotte. Il s'installe seul à une table et sirote un gin doux tout en matant la barmaid s'activant au bar. Un chauffeur le reconnaît et lui tape dans le dos. Ils partagent un maigre repas puis l'autre driver s'éloigne, rejoignant son camion direction Strida, dans l'état de Washington. Gabonn aussi paye l'addition et sort dehors. Un souffle chaud vient lui caresser la barbe et le routard se gratte le menton. Un son évanescent lui fait tourner la tête vers la falaise. Une lueur vacille en hauteur et l'homme essaye d'en comprendre l'origine. Il sait que Sanbaum regorge de grottes, mais il n'a jamais stationner ici plus de deux jours, il ne connaît donc pas très bien la région. Néanmoins curieux, le routier cherche un rapide moyen de monter, mais la parois est trop abrupte. Le vent se lève et souffle de plus en plus fort. Gabonn colle son oreille contre la roche, persuadé d'avoir entendu quelque chose de l'autre côté, s'il existe. D'abord, il n'entend rien, puis, petit à petit, un son grossit jusqu'à devenir un martèlement continu et inquiétant. Il rebrousse chemin, effrayé à l'idée d'être seul dans cette ville morte, dans ce désert aride. D'un bond agile, il grimpe dans son camion et met le cap loin d'ici, toujours en route pour le Colorado.  

 

A Tarix, la machine à essence stoppe devant la station centrale de la ville. Remis de ses émotions depuis Sanbaum, Gabonn fait le pleins de son véhicule, achète un potage à un marchand ambulant puis se rend chez le cordonnier, pour faire réparer sa ceinture. Il en profite pour faire changer son ceinturon, et il en choisis un noir en forme de fer à cheval.  

De retour dans l'air étouffant de la rue principale, un enfant à la peau mate l'aborde en lui tendant un journal. Le conducteur lit le titre de la Une, surpris et horrifié à la fois.  

--- MASSACRE A SANDBAUM ---  

 

Gabonn arrache des mains du garçon l'article et se plonge dedans :  

 

Tôt ce matin, un habitant de Rigley arrive dans la ville de Sandbaum, Nevada, pour commercer avec Joe Millers, du Shop'N House, mais c'est une cité déserte qu'il découvre. En effet, toutes les habitations ont été retrouvées vides alors que pourtant, toutes les affaires sont en place. Aucuns rescapés n'a été trouvés, seulement de grandes quantités de sang jonchant le sols des maisons. Les shérifs des comtés voisins et leurs équipes se sont regroupés dans la ville fantôme pour tenté de percer ce mystère, portant déjà le nom de "massacre". Norton Keller, responsable de l'enquête, est déjà sur la piste d'un témoin qui aurait été vu au Specular, un bar aux abords de la ville et qui aurait été le dernier homme en vie déambulant dans Sandbaum dans les dernières vingt-quatre heures.  

 

L'effroi empli soudain le vieux conducteur, qui paye le journal avant de le plier et de le glisser sous son épaule. D'un pas nerveux, il grimpe les marches de son camion et fait demi-tour. Témoin ou suspecté par la police, Gabonn doit mené sa propre enquête pour résoudre cette étrangeté sordide.  

 

Il se gare en toute discrétion dans le désert et rejoint à pied la ville maudite. Son fusil chargé sur le dos, il passe sans difficultés les barrages de la police. En tant qu'ancien shérif, Gabonn sait comment les routes sont bloqués en cas de fait similaire et il connait à peu près les effectifs des trois villages réunit. Il se rendrait bien pour témoigner, mais sa méfiance vis à vis de ces flics corrompus et son passé, l'empêchent de s'y résoudre, préférant de loin chasser le mal par lui même.  

Accroupi, il se glisse contre la paroi de la falaise et y colle son oreille. Hier, à cet endroit précis, un bruit indéfinie lui faisait prendre peur et fuir à toute vitesse. Aujourd'hui, il n'a d'autre choix que de chercher un moyen pour rejoindre une des nombreuses grottes cachées au sein de l'immense édifice naturel. Le routier enfile ses gants usés et commence sa lente ascension, à l'abri des regards des policiers rodant en contre-bas. Arrivé en haut d'une bute, il se hisse et plisse les yeux pour tenter d’apercevoir le fond de l'orifice. Un souffle rauque tonne alors et semble traverser le corps chaud de Gabonn, qui frissonne et ressert sans s'en rendre compte les pans de sa veste autour de ses côtes. Décidé à en finir, le chauffeur dégaine son fusil et l'arme, tout en avançant prudemment dans les ténèbres...  

 

 

Scénario : (1 commentaire)
une série A de science-fiction (Horreur/Post-Apocalyptique) de Valeria Weiner

Amaury Jodorowsky

Margaret Wildbitch

James Carter Jr

Heather Barker
Avec la participation exceptionnelle de Weston Drexler, Francesca Ayres
Musique par Willem Anderson
Sorti le 09 septembre 2028 (Semaine 1236)
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