Ca recommençait. Les meurtres recommençaient. Ca n'était pas fini.

L'inspecteur Freeman (Ronald De La Boulaye) de la criminelle de la Nouvelle-Orléans avait mis fin aux activités vengeresses d'un prostitué travesti il y a deux ans de celà. Le criminel était mort pendant une course-poursuite endiablée après laquelle Freeman avait fait le serment de ne plus jamais toucher de cigarettes de sa vie, fussent-elles en chocolat. Une promesse qui n'avait tenu que le temps des obsèques.
En fait, une enquête interne avait déterminé que cet homme, Braxton, avait été tué par une arme de service. Problème : cette arme ne servait à personne à ce moment et n'était officiellement jamais sortie du dépôt. Freeman avait gardé de cette enquête un sale goût dans la bouche : on aurait voulu faire taire Braxton qu'on ne s'y serait pas pris autrement.

Et voilà que ça recommençait. Dans les mêmes proportions, dans les mêmes profils psy : des hommes brutaux, exécutés par balle dans les bas-fonds pouilleux de la ville. Même procédure. Plus qu'un "copycat", c'était à un véritable cauchemar éveillé auquel son service devait faire face.
La situation de la ville ne s'était, de son côté, guère améliorée dans l'après-Katrina. C'est vrai : l'aide fédérale avait fini par arriver, les médias par partir, et le travail sérieux par recommencer. Mais les bidonvilles et les précaires hantaient les rues. Cette ville devenait tous les jours un peu plus une cité-fantôme. Et ça ne plaisait à personne : ni à la Mairie, ni aux investisseurs, ni aux puissants propriétaires fonciers qui avaient racheté un tiers de l'espace habitable pour une bouchée de pain. Freeman lui-même avait vu les membres de sa communauté persécutés, les tensions ethniques s'exarcerber. Et au milieu, un tueur en série "revenait des morts", portant la même signature. Comme pour finir le boulot.

Son District Attorney, la procureur Sally Redfield (Ruth Gilstrap) l'avait largement couvert pour ses incartades à la loi - il lui en savait gré mais cette fois, elle refusait catégoriquement qu'il se mêle de l'enquête, lui reprochant d'avoir mis "trop d'affect" dans l'enquête d'il y a deux ans. On avait confié le boulot à Simon Levanthal (Jason Raven), un vétéran lui aussi, assez doué qui avait longtemps officié à Miami. Un voisin quoi. Levanthal était arrivé dans la "Big Easy" pour raisons personnelles peu de temps après la première affaire - plus détaché des événements était difficile à trouver.

Il avait donc laissé tomber toute tentative de se mêler de cette histoire, préférant se focaliser sur la résolution de ses propres problèmes. Ce n'était pas ce qui manquait : il avait cassé avec son ex, était persécuté par son proprio, picolait trop et commençait à envisager - avec un dégoût pour lui-même - de se casser une bonne fois pour toute de cette cité qui l'avait vu naître et qui lui devenait un peu plus hostile chaque jour.

Quelque chose pourtant allait réveiller sa fibre de flic : de retour d'une enquête de routine, son portable devait sonner. Il décrocherait. La personne à l'autre bout du fil se présenterait alors comme Camille Braxton (Rose Buxton), jumeau/elle transsexuel(le) du Braxton qu'il avait connu. Il/elle allait faire payer à la Communauté ce qu'elle avait fait à son frère/sa soeur. Et Camille souhaitait que Freeman soit celui qui l'exécuterait une fois "sa tâche" accomplie...

(Script original, séquelle de "Le Viseur de l'Ange" sorti en 2005 sur Gerardmerveille et produit par MMP : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=277)