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Misterdada Studio présente
Lost Shadows - S10E1 : Trou noir

1 h 03.  

Près d'une résidence de Shadow City, le vent frais du début de l'été soufflait doucement. Comme c'était assez fréquent à cette époque de l'année, le vent se levait peu à peu dans ce maudit paysage de la ville avec un sentiment de vide et de frisson pour les habitants. Pour l'instant, cela ne préoccupait pas l'homme (Lucas Gueye) que nous suivons et le vent ne lui facilitait pas la tâche. Si le vent décidait de souffler encore plus fort, cet homme-là pouvait mettre une croix sur sa vie. Il marcha comme il pouvait vers la première maison qu'il vit. Il boitait. Une immense douleur envahissait sa jambe depuis de longues minutes déjà.  

Il n'y avait personne dehors à qui il pouvait demander de l'aide. Tous les appartements étaient éteints. Pas surprenant. On a beau le répéter encore et encore mais à Shadow City, vaut mieux se coucher tôt pour ne pas faire de mauvaises rencontres qui pourraient nous hanter le reste de notre vie. L'homme, après avoir passé la barrière d'entrée, se dirigea vers le premier appartement, sonna au numéro un puis attendit une réaction. Personne. Il insista mais toujours rien ne se passait. Numéro deux, même chose. Il passa donc à l'appartement numéro trois et compta bien insister jusqu'à ce que le ou la propriétaire craquait. Il sonna une fois... deux fois... et au moment de sonner pour la troisième fois, une voix féminine lui vint à l'oreille.  

- C'est pour quoi ?  

- Je... j'ai besoin d'aide ! Je vous en prie ! Je... je perds beaucoup de sang. Je sais très bien qu'il est tard mais je... j'ai vraiment besoin de vous.  

- Heu... je... montez. Je vous ouvre, fait la voix.  

L'homme se pâma au clic de la porte d'entrée.  

 

Malaury Richards (Courteney Campbell) regarda l'étrange homme qui se tenait devant elle. Une chose était sûre : elle ne le connaissait pas.  

Au couteau, vas-y au couteau !  

Pendant que la journaliste soignait sa jambe, l'homme chercha. Il se souvint les paroles de son employeur :  

Cette affaire ne doit en aucun cas éclater au grand jour. Elle n'arrêtera pas de découvrir petit à petit les secrets et ce serait la fin. Elle ne sait pas encore grand chose mais elle en sait déjà trop. Il faut se débarrasser d'elle avant que ce soit trop tard... avant que ce soit trop tard. Tues-la à n'importe quel prix ou c'est moi qui m'occuperait de ton cas. Sois-en sûr.  

L'homme avait passé la nuit à trouver un prétexte pour entrer dans la vie de Malaury. L'idée de se tirer lui-même une balle dans la jambe était un bon stratagème, persuadé que la jeune fille l'aiderait aveuglément voulant savoir pourquoi on lui avait tiré dessus pour en faire un article dans le Shadow News. Mais il fallait se dépêcher de la tuer avant qu'elle découvre la supercherie et il lui manquait toujours la pièce maitresse pour la tuer. Plongée dans ses soins, Malaury ne vit rien sur la vérité de l'homme qu'elle était en train de soigner. Il regarda autour de lui et vit la cuisine. Il décidait qu'il attendrait le bon moment pour agir, quand elle dormira.  

Il pouvait imaginer le meurtre. Un coup de lame sec à sa gorge en lui tenant la bouche afin qu'elle ne fasse aucun cri, puis la tenir jusqu'à ce que la mort s'ensuive. Ensuite, il essuiera la couteau de cuisine, nettoiera toute trace de son passage afin de ne laisser aucun indice qui le trahirai et le tour sera joué. Facile en fin de compte.  

 

Ses yeux restaient figés sur le couteau de cuisine alors que Malaury continuait à soigner l'homme qui comptait l'assassiner sans aucune pitié.  

C'est ma seule chance.  

- J'ai terminé, dit-elle en se levant. Comment cela vous est arrivé ?  

Tremblant, l'homme lui fit signe qu'il ne dirait rien pour ne pas qu'il lui arrive des problèmes.  

- Écoutez, c'est grave. Il faut appeler la police, rajouta-t-elle.  

Malaury resta devant lui un instant, attendant une réponse qui ne lui venait pas. Elle se précipita vers son téléphone en signalant qu'elle allait prévenir la police s'il ne lui disait rien quand, soudain, un coup de feu retentit dans son appartement. Malaury se retourna et vit l'homme tomber à terre. Il fut touché à l'épaule gauche, mais rampa hâtivement jusqu'à la cuisine pour se munir du couteau repéré depuis tout à l'heure.  

La tuer sans qu'elle comprenne pourquoi même si je me suis fait repérer.  

Malaury le fixa, incapable de dire un mot ou faire quoi que ce soit. Quelqu'un avait tiré dans son appartement pour le tuer. Elle décida d'appeler définitivement la police pour... un deuxième tir en sa direction. Elle lâcha le téléphone car la panique s'empara d'elle. On a essayé de la tuer ! Elle se cacha derrière le canapé afin d'être hors de vue du tireur. Elle chercha des yeux l'homme qu'elle a soigné mais elle ne vit rien. L'homme a disparu. Du moins, elle supposa qu'il est encore dans l'appartement... mais où exactement, elle ne le savait pas. Elle regarda la cuisine et remarqua son ombre grâce à la lumière du salon. La peur l'a fait suffoquer à la vue de l'ombre d'une lame dans la main de l'homme.  

 

L'homme paraissait ne pas avoir perdu énormément de force malgré la balle dans l'épaule. Ami ou ennemi par rapport au tireur extérieur ? Malaury ne veut pas connaître la réponse et chercha une solution pour se débarrasser de lui.  

- Sortez de chez moi ! cria-t-elle.  

Elle ne trouva pas mieux à dire pour l'instant. Elle voulut se mettre debout mais la menace du tireur lui en empêcha. A chaque fois qu'elle voulait se lever, elle se voyait avec une balle entre les deux yeux. L'homme au couteau s'approcha de Malaury en lui disant qu'il ne lui voulait rien de mal. La cœur de Malaury battait à mille à l'heure. Elle lui ordonna de ne pas s'approcher d'elle mais il ne l'écouta pas. Un nouveau tir se fit entendre mais la balle heurta le sol, à quelques centimètres de la jambe droite de l'homme. Malaury resta derrière le canapé, ne voulant pas se mettre dans la ligne de mire du tireur. L'homme arriva à la hauteur de la journaliste et la jeune fille sentit une explosion de douleur dans le ventre quand le couteau y pénétra, puis elle s'écroula sur le dos avec les deux mains sur la blessure. D'instinct, Malaury réussit à ramper sur le dos de façon à se mettre visible du tireur. Chose que comprit aussitôt l'homme qui s'apprêtait à sauter sur elle afin de l'achever mais un quatrième tir lui ramena à la raison. L'homme se sauva par la porte d'entrée, laissant Malaury à l'agonie et entre les mains du tireur.  

 

6 h 17.  

Dans l'appartement de Malaury Richards, le flic Todd Conroy (David Ponthieux) est chargé d'éclaircir la fusillade de cette nuit. De plus, il connaissait bien la journaliste pour avoir travaillé avec elle. Malaury a disparu.  

A Shadow City, quand le temps est clair et que l'air est pur, les murs vibrent étrangement, comme s'ils écoutaient les bavardages curieux qu'ils répandent sur leurs briques. Les murs sont enduits de crépis jaunes. Le froid et le gel les ont rendu presque gris et lézardés. Ils n'ont plus rien de charmant comme autrefois. Les lézards, les fourmis, les gendarmes et autres animaux rampants marchent dessus peut-être pour écouter les conversations qui circulent derrières leurs foyers à eux ? Si Shadow City ne sait rien du monde extérieur, elle a, par contre, une connaissance hors pair de la mort et du péché et ça, les murs le savent. Si on pose notre main sur l'un d'eux, on ressent les vibrations jusqu'au fond de notre être, comme si des âmes essayaient de nous faire comprendre leurs maux et qu'elles tentaient de se libérer vers une nouvelle vie.  

- … et elle lui a ouvert la porte. Le type était noir et marchait d'une drôle de façon. Comme si...  

- Je suis certaine qu'il boitait car il semblait blessé d'une jambe. Et puis il avait l'air de fuir, de vouloir échapper à quelqu'un...  

- … une drôle de femme m'a donné un billet de dix dollars pour que je ne dise rien mais j'ai trop la trouille vu ce qu'il vient de se passer... elle portait une drôle de mallette menottée dans une de ses mains comme dans les films d'actions...  

- … elle m'a demandé où se trouvait l'appartement de Malaury Richards...  

_ … des coups de feux... quatre ou cinq...je sais plus. J'espère qu'elle n'a rien eu de grave.  

- … deux voitures ont fui à grandes vitesses, même que j'ai entendu des crissements de pneus...  

- … j'espère que vous feriez quelque chose pour ma voiture car mon assurance en a marre d'entendre parler de moi...  

Et les murs de vibrer, vibrer sans cesse.  

 

Un couteau ensanglanté, des balles tirées, deux personnes mystérieuses en veulent à Malaury Richards qui a disparu. Todd décida d'être le responsable de cette affaire, de mener lui-même l'enquête.  

 

8 h 01.  

Le tireur, ou plutôt la tireuse (Carrie Green), posa ses affaires sur le sol de son appartement minable, puis se dirigea vers sa chambre où dormait Malaury pour voir si tout allait bien. A peine avait-elle passé la porte qu'elle s'arrêta, les sourcils froncés. Le lit était vide.  

Son regard tomba soudainement derrière la porte. Malaury tenta un coup sur la tête de son agresseur mais elle était trop faible pour faire quoi que ce soit, puis s'évanouit dans les bras de la tireuse.  

- Malaury ? dit la tireuse.  

Elle s'avança vers la journaliste, elle pensa : Elle doit penser que je suis une ennemie, ça doit être ça. Elle ne sait pas qui je suis, c'est évident.  

Elle allongea Malaury sur le lit qui doit se reposer. Elle avait bien meilleure mine que quand elle lui a sauvé la vie à côté du canapé. Malaury ne sait pas encore dans quel pétrin elle s'est mise en voulant découvrir les secrets de sa mère.  

La tireuse sortit son portefeuille et sortit une photo qu'elle posa à côté de sa bouteille de whisky. Elle fit un sourire triste puis lança tout bas : Alexandra, ma grande sœur, je te jure que je vais protéger Malaury et aider Wimona. Parole de Mathilde Honecker.  

Au fin fond de son esprit, Mathilde repensait à tous les dangers qui se présentaient devant elles. Elle ne souriait plus.  

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier de Mehdi Touareg

Lucas Gueye

Courteney Campbell

David Ponthieux

Carrie Green
Musique par Stephanie Harline
Sorti le 15 novembre 2025 (Semaine 1089)
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