Quelque part près de Shadow City, dans un chalet abandonné.  

Dans la chambre du chalet se trouva une jeune fille nommé Cindy Butler (Gaëlle Wilson). Elle était prisonnière avec aucun moyen de se libérer. Elle était attaché par des menottes de police par les poignets. Cindy avait l'esprit remplit de mauvaises pensées terrifiantes. Elle se voyait rester là, enchaînée au lit sans que personne ne la retrouve. Ce qui lui paraissait le plus dur, c'est que son kidnappeur se fasse tuer avant qu'il puisse dire où elle se trouvait. Malheureusement, elle n'arrivait pas à changer ses pensées. Pire encore, deux choses encore plus abominables lui vint à l'esprit : la crainte de mourir de soif et de faim, et que des animaux sauvages apparaissent comme les araignées (elle en a la phobie), rats ou encore des insectes. L'envie d'uriner lui vint aussi à l'esprit mais elle pouvait le supporter. Pour le moment en tout cas.  

Cindy chercha un moyen de se libérer mais ce con avait serré les menottes jusqu'à son maximum. Elle fit tourner ses mains à l'intérieur des menottes. Impossible, elle tira au maximum qu'elle pouvait mais n'insista pas car elle se briserait les poignets. Elle arrêta ses efforts.  

Cindy était le genre de personne à réfléchir avant d'agir. Surtout dans ce genre de situations grave où chaque gestes étaient risqués.  

Elle chercha donc un autre moyen de se libérer. Elle examina la monture du lit afin d'y faire glisser ces fichus menottes en se rendant compte qu'elle voyait tout à l'envers mais peu importe. Les montants étaient légèrement en retrait par rapport au lit, lui maintenant les bras écartés avec comme possibilité de les bouger d'une vingtaine centimètres chacun. Cindy releva les mains en penchant la tête vers l'arrière afin de voir ce qu'elle faisait. Elle réussit à faire atteindre les menottes jusqu'à la planche supérieure. En forçant au maximum, elle pourrait la faire céder. Ce serait d'une simplicité...  

La jeune fille respira profondément, retint son souffle et poussa un coup sec. Mais l'effort lui fit comprendre que c'était impossible à faire céder le lit. Autant essayer de déraciner un arbre à mains nues. Cela ne bougera pas d'un pouce. Cindy comprit qu'elle pourrait tenter de faire bouger le lit pendant cent ans que cela ne bougera jamais. Elle poussa un cri de désespoir. Elle était coincée ici sans aucun moyen de sortir.  

«Au secours !!» hurla Cindy. Elle cria sans réfléchir sous la panique. Elle ne se rendit pas compte que cela ne faisait qu'aggraver sa soif de crier comme ça. Ses craintes qu'on la retrouve ici, enchainée et morte occupaient son esprit. Cindy savait qu'elle n'était pas l'héroïne d'un film ou d'une série télévisée. C'était la réalité.  

Mais personne n'entendit ses hurlements de terreur. Cindy prit une profonde inspiration et tenta de se calmer. Sa gorge lui brulait et son nez coulait. Elle pleurait puis tournait la tête vers la droite pour apercevoir le robinet de la salle de bain.  

11h54, dans les rues de Shadow City.  

La matinée tirait déjà vers sa fin quand Malaury (Courteney Campbell) et Mathilde (Carrie Green) retrouvèrent Todd Conroy (David Ponthieux) qui marchait le plus vite possible vers la sortie de la ville. Les filles l'avaient pris en route pour savoir ce qui venait de se passer. Le flic avait raconté toute son histoire : de la dispartion de Malaury jusqu'à son enquête sur Stephen Mahout, découvrant au passage le lien entre le caïd et la journaliste. Quand Malaury lui avait parlé du sms qu'elle avait reçu de la part de sa meilleure amie, Todd lui avait annoncé, d'instinct, qu'elle était certainement dans une mauvaise situation, que Cindy était certainement en danger. Pour les deux filles aussi Cindy était en danger mais où la trouver ?  

- J'ai vu que Mahout se dirigeait vers la forêt, dit Todd. Une cachette idéale pour monter ces coups en douce.  

Mathilde se dirigea en dehors de la ville sous les conseils du policier. Malaury tremblait de partout à l'idée de ne pas savoir dans quel état était Cindy dans les mains de Stephen Mahout.  

12h07  

Aux premiers pas de Todd, Malaury et de l'autre qu'il ne connaissait pas dans les environs du chalet, Mahout leur ferait son affaire, c'était sûr. Ils allaient se montrer, ne serait-ce que pour Cindy Butler. Il enfonça sa main dans sa poche et passa ses doigts sur la lourde masse en métal de son pistolet. On sentait capable Mahout briser le cou de la journaliste, égorger de sang froid l'inconnu et de mettre une balle entre les deux yeux à Todd tout en laissant mourir de soif et de faim la pauvre Cindy.  

Son regard s'arrêta un instant sur la chambre où était prisonnière Cindy. Elle essaya désespérement de se sauver mais il savait très bien que c'était impossible. Le lit était renforcé par du métal à l'intérieur du bois. Mahout se débrouillait très bien en menuiserie pour avoir eu un père ébéniste.  

- On dirait qu'on a de la compagnie, dit Mahout à haute voix pour que Cindy entende.  

La prisonnière fut surprise d'entendre ça. Les rictus de ses yeux s'en allèrent progressivement à cause de sa nervosité. Elle se laissa aller vers un sentiment de réconfort et de soulagement, loin de toute angoisse sur son propre sort. L'idée de penser que la police vienne la sauver la motiva en rester forte. Elle était presque libérée, nom de Dieu, et puis ces fichus bruits de pas vers elle... La réaction de Cindy fut immédiate. Une bouffée de terreur comme une rafale de flammes lui envahit le corps tout entier et les yeux de Cindy s'ouvrit. Elle s'éloigna le plus loin possible malgré le fait qu'elle soit attachée sur le lit.  

- Non, dit-elle. Je ne sais pas ce que vous avez en tête mais ne faites pas ça, je vous en prie.  

Quand Cindy dit ça, Mahout tenait son pistolet en direction de sa tête. L'arme brillait. Son visage avait l'expression de vide. Elle continua de hurler, de le supplier, mais ses mots n'étaient que des grésillements inaudibles dans les oreilles de Mahout. Elle essaya de se tourner, de s'éloigner de lui mais ses bras restèrent attachés. Elle voulut se libérer, de faire d'elle une cible plus difficile à atteindre mais elle resta tétanisée sans bouger. Elle regarda l'arme avec des yeux brillants avec plus aucun espoir. Elle pleurait. La balle se logea au milieu de son front.  

Dans le grand silence qui habitait le bois et les alentours du chalet, le bruit du tir résonna et faisait des échos. Malaury, Mathilde et Todd se crispèrent.