Lew Brown (Karl Lee), enquêteur au service de la Food and Drugs Administration (FDA) revient dans son quartier de Los Angeles après une misson éreintante au Brésil où son équipe a démantelé avec les autorités locales un trafic de café frelaté. C'est tout lui, ça : aller traquer les réseaux mafieux au Brésil alors que de la bouffe frelatée, on en trouve partout dans son pays. Vie de merde.
En ce mois de juin, l'air brûlant et sec déshydrate facilement et la chaleur accablante oblige tout un chacun à réduire ses mouvements et déplacements. Et après ça, les climatologues nous diront que tout va bien. Lew s'écroule sur son lit après une bonne douche glacée.

Il n'a pas le temps de se poser qu'un hurlement déchire l'atmosphère. Un cri qui vient de l'étage du dessus. C'est Barbara Klaus (Sandrine Mendel), une jeune mère divorcée, qui hurle comme une truie qu'on égorge.
Lew est le premier sur les lieux, rentre en trombe dans l'appartement et se rend directement dans le petit salon où les cris ont cessé.
Par terre, adossée au mur : Barbara. Violemment lacérée sur le bras droit, le torse et au ventre... En état de choc, elle a rampé de la salle de bain et scrute désormais avec un regard de folie quelque chose que Lew n'arrive pas à distinguer à l'autre bout de la pièce, plongée dans une semi-pénombre à cause des stores.
Son regard croise celui de Barbara. Il y voit le désespoir et l'horreur : le danger est encore là, bien présent. La mort rôde...

Devant l'état de la jeune femme, il ouvre les stores à la volée et se dirige prudemment vers la salle de bain. Soudain, une petite forme se précipite vers lui les yeux injectés de sang, un cutter à la main.
C'est Luan, l'enfant de deux ans de Barb', nu comme un ver, sorti du bain.

Et là, tout se passe très vite - réflexe d'évitement de la lame, "low kick" à Luan, projeté sur le mur. Des sons inaudibles sortent de sa bouche en sang - mais il revient à la charge. Une déflagration - le petit corps déchiqueté projeté à travers la pièce - Lew se retourne : c'est Andrew le concierge, en pleurs, la chemise noircie par le sang et un fusil à pompe à la main.
"- Mais qu'est-ce qui s...
- (entre deux sanglots) Les enfants, Monsieur Brown, les enfants... ils nous tuent. Ma Sarah... Elle a tué sa mère. J... J'ai été obligé de..."
Il s'effondre.

Dehors, des sirènes de police, d'ambulances, des téléphones qui sonnent. Partout, des cris de rage, de haine, déformés. Partout, la mort... (Script original - photographie de l'affiche par Ofir Abe)