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Gérard Cousin Prod présente
Les Chroniques de Tokyosaka

Tokyosaka, la plus grande gigapole du monde, le croisement de toutes les cultures, de toutes les races que compte la Terre et ses environs. Cette ville tentaculaire, immense, recouvrant tout le sud de ce qui fut l'archipel Nippon. C'est dans cette ville que moi, John C. Lewski, exerce ma "profession": Je suis un privé. Depuis longtemps je vis ici, j'ai roulé ma bosse comme on dit. Mais jusqu'à maintenant, je n'ai jamais parlé à personne des différentes affaires que j'ai dû traiter avec le temps. Jusqu'à aujourdhui en fait...  

Quand je me perds dans mes souvenirs, à l'aide d'alcool et autres substances, la chose qui me revient à l'esprit à chaque fois c'est un nom, Direla, et un visage, celui d'une superbe brune... Cette affaire a commencé en une matinée pluvieuse de septembre...  

 

-2437, Tokyosaka- John C. Lewski (Peer Strätz) attendait depuis des heures la venue de la personne qui avait demandé à le rencontrer. Il enquillait les cigarettes à la suite, attendant avec une impatience non feinte la venue de cette mystérieuse personne. Si elle n'était pas ponctuelle, cela n'était pas grave tant qu'elle avait les moyens. Car être un "privé", cela ne rapporte pas grand chose dans une telle ville. Il est loin le temps où il bossait au T.P.D, le Tokyosaka Police Department, à la Brigade des Moeurs. Mais ce qu'il a vu, ce qu'il a été forcé de cautionner l'a conduit à donner sa démission. Cette ville est une carcasse complétement pourrie et ses policiers sont les vers se repaissant des restes de la carcasse. De toute façon, il y avait eu aussi cet "incident" lors de l'affaire Araki qui fait que de toute façon, Lewski n'aurait pu rester au T.P.D. Le transistor dans le coin de la pièce crachait la chanson "Easy Living" de Billie Holiday au milieu des grésillements habituels. Les gouttes de pluie tombent avec violence sur les vitres lorsque l'on frappe à la porte. Lewski écrase sa cigarette et va ouvrir: Devant lui une magnifique brune, ses cheveux dégoulinants de pluie et ses vétements blancs trempés lui donnaient un air si fragile, si désemparé que Lewski n'avait qu'une envie, c'était de la proteger...  

-"Entrez madame!"  

La jeune femme fixe Lewski de son regard de Jais:  

-"Mademoiselle, je préfére..."  

Il lui donna une serviette pour qu'elle se seche un peu. Après cela, elle prit un siège et se posta devant le bureau de Lewski. Elle sortit un étui à cigarettes finement décoré. Elle l'ouvre et une moue sur son visage apparait: Trempée comme elle l'était, l'étui et surtout ce qu'il contient est aussi trempé que leur propriétaire. Elle referme l'étui et demande de sa charmante voix:  

-"Auriez-vous une cigarette, monsieur Lewski?"  

Le privé lui tend son paquet, délicatement elle en prend une, se penchant lorsque Lewski allume son briquet pour la lui allumer. Les deux se regardent sans un mot, la pluie au dehors frappant plus fort les vitres alors que le transistor continue de déverser en fond sonore des chansons, cette fois une de Cole Porter. Lewski regarde les traits fins et subtils de sa cliente, se perd dans son regard de jais...  

C'est finalement la jeune femme qui brise le silence:  

-"Je m'appelle Direla Kasar. Un ami commun m'a conseillé de vous rencontrez, m'assurant que vous pouviez m'aider..."  

Direla (Bayja Jezek) lui dit que depuis peu elle est arrivée à Tokyosaka et doit y rester quelques jours. Et elle souhaiterait, pour être rassurée, embaucher un "privé" tel que Lewski pour assurer sa protection. Lewski a un sourire en coin:  

-"Vous savez mademoiselle, je fais pas trop ce genre de chose... J'enquète sur les adultères, les maris s'étant barrés sans payer la pension alimentaire de leur femme, ce genre de chose..."  

La sublime brune le fixe de ses yeux, continuant à fumer avant de dire:  

-"Mon ami m'a dit que c'était dans vos cordes..."  

Elle sort une carte de son sac, l'essuie et la rentre dans la fente de l'ordinateur tronant sur le bureau:  

-"Monsieur Lewski, que diriez-vous de 100 000 crédits pour quelques jours de travail?"  

Là, le privé ne sait pas vraiment quoi répondre: Une telle somme, il lui faudrait des années pour l'obtenir...  

Et finalement, il décide d'accepter...  

-"J'en suis ravie..." dit la jeune femme. Elle tape son code et transfert immédiatement la somme à Lewski.  

-"Vous ne me quittez plus désormais, John... Je peux vous appeler John, n'est-ce pas?"  

Lewski hoche la tête de manière affirmative, attrape son holster, sa veste et son chapeau.  

-"Je suis près, allons-y..."  

Tous deux sortent du modeste bureau du privé. Une chose turlupine Lewski:  

-"Vous m'avez dit qu'un de vos amis vous a conseillé de me rencontrer... Qui est-ce? Je le connais?"  

Pour seule réponse, Direla esquisse un léger sourire...  

 

-"Vous voyez, moi, ça fait 40 ans que je conduis ce bahut ici! Et vous savez..."  

Dans le taxi qui les mène à l'hotel où séjourne la jeune femme, Lewski ne porte aucune attention au chauffeur de taxi bavard et sentant le graillon. Non, le privé ne peut détacher son regard de Direla. Le taxi s'arrete devant l'hotel Ludovico, un hotel de grand standing du secteur Ouest de Tokyosaka où les célébrités, les riches hommes d'affaires et leurs "putes" descendent pour un lieu luxueux et dans lequel on ne leur posera AUCUNE question. Discrétion garantie...  

Lewski paye le chauffeur puis aide Direla à descendre. Mais à peine a-t-elle mis le pied sur le trottoir, deux types, costards sombres à rayures, chapeaux mous sur le crane, viennent dans sa direction...  

Ils sortent des flingues, des Arter-X22, sorte de version futuriste du Colt Magnum...  

A ce moment-là, ils ouvrent le feu...  

Lewski sort son Colt à double barrillés, se jette en direction de Direla mais un premier projectile touche la jeune femme, ensanglantant sa robe blanche...  

Puis un deuxième...  

Un troisième alors qu'elle tombe lourdement sur le sol détrempé...  

Lewski tire en direction des assassins qui s'enfuient. Il se penche vers Direla et constate, non sans une boule au ventre que la jeune femme n'est plus...  

Le privé se lève et se met à courir derrière les deux types, s'enfonçant dans les ruelles crasseuses de Tokyosaka. Finalement, il voit l'un d'eux! Lewski accélère encore...  

L'autre le voit et ouvre le feu: Lewski sent les balles passer à quelques centimètres de son visage...  

Il s'arrete et tire en direction de l'un des assassins...  

Il le blesse au bras mais l'autre réussit à s'enfuir en montant dans un véhicule à force de répulsion! L'autre salaud est au volant...  

Lewski voit les deux assassins s'enfuir...  

Mais il a vu leur immatriculation...  

Il revient dépité vers le Ludovico où des policiers sont là, repoussant les quelques badeaux, intérrogeant le chauffeur de taxi, le portier de l'hotel, etc...  

-"C'est ce gars-là inspecteur!"  

L'inspecteur Jarvis Nazaki tourne son visage porcin et adipeux vers Lewski. Nazaki fait signe aux flics en uniforme du T.P.D de passer les bracelets au privé...  

 

-"Tu dois savoir qui c'était vu que t'étais avec elle!"  

Dans la salle d'intérrogatoire du commissairiat-central du secteur Ouest, Lewski passe un sale quart d'heure avec ce connard de Nazaki et de Sam Smith, son équipier.  

-"Le nom que tu nous as donné n'existe pas dans les registres publics! Même à l'hotel Ludovico elle est inconnue! L'immatriculation du véhicule n'existe pas! Va falloir trouver mieux..."  

Lewski ne comprend plus: Les flics ont vérifié sur son compte pour les 100 000 crédits, ils y sont, mais impossible de remonter la transaction, ni de savoir d'où ils viennent...  

Nazaki s'assied face à Lewski, lui filant une claque à assommer un boeuf!  

-"Moi, je pense que tu la faisais "chanter"... T'as du trouver un truc sur cette nana et tu lui extorquais du fric... Et tu la menait à l'hotel pour la baiser en plus... Et des potes à toi devaient venir la faire taire... Mais ils sont arrivés trop tôt!"  

Lewski commence à en avoir marre de ce gros con:  

-"Tu me crois capable de telles choses?"  

Nazaki se lève et d'un ton dédaigneux, il lance:  

-"Venant d'un type qui a "balancé" d'autres flics, ouais..."  

Smith se marre. Lewski ne répond rien mais il sait malgrè tout que Nazaki n'a rien contre lui et qu'il va devoir le relacher. Et effectivement c'est ce qui arrive moins d'une heure plus tard.  

 

Il pleut toujours des cordes sur cette partie de la ville. Lewski a toujours en tête l'immatriculation des deux tueurs, il se pourrait très bien que Nazaki n'ai même pas vérifié car dans une ville si "pourrie", ces deux flingueurs pourraient faire partie du T.P.D...  

De retour à son bureau, Lewski sent le parfum de Direla dans la pièce. Le privé s'asseoit, s'allume une clope, se verse un verre de Xantir, l'alcool en vogue ces derniers temps à Tokyosaka. En y réflechissant, il pourrait oublier toute cette affaire, garder le fric et passer à autre chose...  

Il ne doit rien à ce joli brin de fille...  

Elle lui a même pas dit son "vrai" nom! Mais à cette pensée, Lewski se dit qu'en fait il "doit" le faire: Direla ou quelque soit son nom l'a payé pour la protéger...  

De qui, de quoi? Il n'en sait rien mais ces mecs ont réussi... Il a touché le fric donc il doit découvrir le pourquoi du comment...  

 

Lewski se rend dans un "speakeasy" se situant dans le 290eme district, un lieu où pour quelques crédits, on peut au choix s'enfiler de l'alcool de si mauvaise qualité qu'on risque d'en crever, se de faire un rail d'Alendhir, cette saloperie de came qui fait de toi un "Lobot" en un rien de temps ou tout simplement se payer une pute mineure en toute tranquillité: Même les flics viennent se "ravitailler" ici...  

Lewski connait du monde ici: Avoir bossé à la Brigade des Moeurs, ça a des bons cotés parfois...  

Dans cette fange immonde des bas fonds de la ville, certains sont dans leur élément et c'est le cas de Lewski. Il entre dans le speakeasy au moment où commence "Blue Moon" de Glen Miller. Lewski, sort une clope, se l'allume et attend que le barman, un type au visage grélé à cause de la Syphilis.  

-"Salut Johnny!"  

Lewski hoche la tête.  

-"Il est là le "Bigleux"?"  

Le barman fait signe à Lewski de passer par la porte derrière le comptoir. Il s'engouffre dans un petit couloir avec plusieurs portes et ouvre la troisième: Dans une pièce de petite taille couverte de moniteurs d'ordinateurs, un homme de petite taille, un "nain" autrement dit, portant de grosses lunettes fait courir ses doigts boudinés sur plusieurs claviers. Il se retourne, un petit flingue en main...  

En voyant Lewski, il pose son arme et un grand sourire illumine son visage.  

-"Content de te voir Johnny! Un verre de Xantir?"  

Le privé refuse et en vient au fait: Il veut savoir à qui est cette immatriculation! Le "Bigleux" est un génie de l'informatique en plus d'être un "caïd" de son secteur. Ce mec est très dangereux, trempant dans des trafics très louches et dégeulasses. Mais ce type est aussi fidèle en amitié: Y'a des années, à l'époque où Lewski bossait au T.P.D, il a sauvé la mise au "Bigleux" dans une affaire où pour une fois, il n'y était pour rien. Depuis, dès que le privé a besoin de tuyaus, d'aide pour retrouver des "traces" informatiques de gens, de transaction, il vient voir le "Bigleux"...  

Le nain ne prend même pas le temps de taper ça sur son clavier:  

-"Tu trouveras rien mon grand! C'est une putain d'immatriculation diplomatique ça!"  

Là, Lewski est sous le choc: Que foutrait un véhicule diplomatique dans une affaire de meutre?  

-"Un conseil Johnny: Te mèle pas de ça... C'est que des emmerdes, crois-moi!"  

Lewski quitte le speakeasy et marche sur les trottoirs sales de ce secteur, ne relevant même pas la tête lorsque des putes s'échinent à lui vendre leurs charmes. La pluie continue de tomber. Les néons de couleurs vives illuminent la rue tout en lui donnant un teint blafard, maladif comme une pute décrépite essayant de camoufler son age et les ravages du temps sous une couche de maquillage...  

 

Un luxueux véhicule à répulsion statique s'arrète à sa hauteur. La vitre arrière se baisse:  

-"Monsieur Lewski, nous devons parler..."  

Le privé tourne la tête et à ce moment-là, il voit les deux types qui ont tué Direla sortir du véhicule.  

-"On doit vous parlez! Montez!"  

Lewski a un léger sourire: Qui serait assez con pour accepter? Ces deux mecs vont certainement le buter...  

Il approche doucement sa main de son Slinger à double barrillés...  

Mais l'un des deux types, déjà tout proche a sorti son arme... Et d'un coup sec, il frappe Lewski qui tombe au sol, assommé. Les deux gars le montent dans le véhicule qui démarre en trombe, sous les yeux des putes, des macs et de tous ceux qui se trouvaient sur le trottoir à ce moment-là...  

 

Lewski se réveille attaché à une chaise: En fait, à peine réveillé, il sert de "punching-ball" aux deux types dans un hangar d'une crasse repoussante!  

-"Où est-elle?"  

Les deux mecs, qui semblent être des "Xeras", des salopards d'extra-terrestres réputés pour monnayer leurs services dans des affaires louches. Raison pour laquelle, ils sont interdits de séjour sur Terre et à Tokyosaka...  

Mais les Xeras sont "couverts" par leur peuple et la plupart des tueurs et/ou porte-flingues de cette race on des passeports diplomatiques et l'umpunité qui va avec...  

-"Où est-elle ta cliente?"  

Les coups pleuvent mais Lewski ne peut s'empecher de se dire qu'ils tournent pas rond ces deux cons!  

-"Vous l'avez tuée!"  

Une nouvelle série de coups:  

-"Pas elle! Les autres! Toutes les autres!"  

Là, Lewski ne comprend plus rien du tout...  

Cela doit se voir sur son visage tuméfié. L'un des deux types sort son Arter-X22 et le pointe en direction de Lewski: Vu que le privé ne semble au courant de rien, mieux vaut s'en débarasser... Plusieurs types débarquent dans le hangar et tire sur les deux Xeras! Un sang de couleur violet gicle sur Lewski lorsque les balles perforent ses deux agresseurs! Avec les types à l'air patibulaire, le "Bigleux" arrive de sa démarche étrange d'homme de petite taille. Lewski est ravi de le voir même s'il est un peu surpris de le trouver là.  

-"Tu sais, la "rue" me parle surtout lorsqu'il arrive quelque chose dans "mon" territoire... Et je laisse jamais un ami dans les emmerdes... Même s'il s'y est mis tout seul!"  

Lewski quitte les lieux avec le "Bigleux" et ses hommes, s'allumant une nouvelle cigarette, avec encore plus d'intérrogation concernant toute cette affaire!  

 

Dans un salon richement meublé et dont les baies vitrées dominent le secteur Sud de Tokyosaka, une forme regarde la ville dans le noir, juste illuminée par les lumière de la ville en contrebas. Un bruit de pompe est la seule chose que l'on entend. Les portes de la pièce s'ouvre et un homme penetre à l'intérieur et allume. C'est une sorte de majordome. La forme, qui s'avère être une sorte de fauteuil roulant high tech pivote sur ses roues et révélde un tronc sans jambe relié au fauteiil à l'aide de tubes, de cables. A la place des bras, deux implants cybernetiques, suitant du pus et autre matière visqueuse et écoeurante. La pompe qui fait tant de bruit sert à maintenir en vie cet être. Malgrè les tubes sortant de sa gorge et de sa bouche, l'être, vaguement humain parle d'une voix cadavérique au nouvel arrivant:  

-"Alors? Ils les ont trouvés?"  

L'homme qui vient d'entrer assure que non.  

-"Sont-ils encore vivants?"  

Nouvelle négation. En entendant ça, l'être dans le fauteuil a un rictus machiavélique sur le visage, révélant des dents verdatres.  

-"Bien... C'est la punition pour en avoir "tuée" une..."  

A l'aide de lune de ses prothese cybernétique, l'être fait avancer le fauteuil à l'aide d'une manette. Il sort de la pièce, suivi du majordome. Ils descendent dans les profondeurs de la tour. Arrivés en bas, le majordome appuie sur un boitier de commande et la parois se soulève: Derrière, des tubes dans lesquels des corps nus de femmes se trouvent en état de stase. Il y en a des dizaines et des dizaines! Des dizaines et des dizaines de Direla...  

L'être en fauteuil demande à son majoudorme si le "privé" continue toujours son enquète.  

-"Oui monsieur, apparament..."  

Le fauteuil bouge en direction du tube le plus proche. Arrivé tout proche, il pose sa prothèse droite contre le tube.  

-"Grace à cet abruti, je vous retrouverai TOUTES et vous serez de nouveau uniquement à moi et à moi seul..."  

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Polar à la fois futuriste et science-fiction tout en étant très "Retro" et "Noir", le tout donnant une atmosphère particulière au film, "Les Chroniques de Tokyosaka" est le nouveau film réalisé par Cecilia Owens! Au générique, on trouve Peer Strätz et Bayja Jezek pour incarner les personnages principaux! La musique, très "retro", est l'oeuvre de Erik Badalamenti mais on peut aussi entendre dans le film des chanson de Billie Holiday, Cole Porter ou Glen Miller! Plongez une nouvelle fois dans la ville tentaculaire et dangereuse qu'est Tokyosaka pour une affaire bien plus compliquée et surprenante que le "privé" John C. Lewski ne l'aurait imaginé...

Scénario : (2 commentaires)
une série Z policier (Science-Fiction) de Cecilia Owens

Peer Strätz

Bayja Jezek
Musique par Erik Badalamenti
Sorti le 12 juillet 2025 (Semaine 1071)
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