Qui cherche ce qu'il ne doit, trouve ce qu'il ne veut  

-Seattle, Washington- Mary Jensen (Alona Cannon) regarde le bureau en fouillis de son père. Tout de noir vétue, la jeune femme a du mal à retenir ses larmes. Il fait quelques pas, prend garde à ne rien toucher comme pour ne pas "déranger" les affaires de son père. Mais ce père absent durant une grande partie de son enfance n'est pas quelque part dans le monde, à faire des recherches, il ne reviendra pas, il ne va pas passer la porte avec un large sourire et enlacer sa chère enfant, non, il repose désormais au Lake View Cemetery. Mary voit une photo d'elle avec un homme souriant et moustachu, son père. A la vue de cette photo, la jeune femme ne peut retenir ses larmes. Elle s'effondre en larmes, serrant le cadre photo contre elle.  

-"Tu me manques tant..."  

Un homme en costume pénètre dans la pièce: C'est Gary (Paulo Fisher), le fiancé de Mary. Il va vers sa bien-aimée et essaye du mieux qu'il peut de la consoler. Le père de Mary était un scientifique, un Océanographe, un homme qui au détriment de sa famille préférait parcourir le monde pour faire ses recherches. Mary ne le voyait pas beaucoup. Et c'est sans doute pour ça qu'elle s'est orientée elle aussi vers l'Océanographie, plus pour être avec son père que par véritable passion. Une fois son diplome en poche, elle se mit à suivre son père dans ses recherches, à le seconder. Ils sont devenus extremement proches. Et son décés des plus soudain a anéanti Mary. Rentré aux USA pour assister à une conférence, son père eut un étrange malaise. Les médecins parlèrent d'une possible maladie tropicale, qu'il aurait attrapée en Afrique, là où il menait des recherches. Mais c'était très vague. Mary s'en veut de ne pas avoir été présente, à son chevet, à être près de lui...  

-"Viens, on va rentrer chez nous..." déclare Gary dans un souffle. Mary hoche la tête pour acquiescer.  

Mary regarde par la vitre de la voiture, le regard vide, ailleurs...  

Gary allume la radio, espérant qu'un peu de musique la sorte de sa léthargie...  

-"...ce qui porte à quinze le nombre de fusillades mortelles cette année. Depuis plusieurs mois, une recrudescence de ces actes meurtriers sont à signaler. De nombreuses personnes semblent perdre l'esprit et s'en prenne violemment à..."  

Gary éteint la radio: Ce n'est pas la peine d'en rajouter pour Mary.  

Le lendemain, Mary est la première réveillée et attend patiemment Gary, une tasse de café à la main. Elle jette un oeil distrait sur le journal: Un article revient sur la vague de crimes sur la cote Est. Fusillades dans une école, coup de folie d'un homme massacrant en pleine rue des passant à la hache...  

Elle préfére passer rapidement dessus, s'intéressant par contre à un article parlant d'une épidémie qui sévit actuellement en Europe, en Allemagne et en France notamment. Certains spécialistes affirment que l'origine de cette épidémie serait les élevages intensifs d'animaux et que cela aurait donné une maladie "mutante" à l'image du SRAS en Asie il y a une vingtaine d'années. Rien de bien préocupant...  

Gary vient dire bonjour à la jeune femme en déposant un délicat baiser sur ses lèvres. Pendant qu'il se sert une tasse de café, il demande à Mary si elle va bientot repartir à bord du "Lycaon", le navire de recherches où elle travaillait avec son père, actuellement situé au large de Djibouti. A peine a-t-il dit ça que le jeune homme se rend compte de l'énormité qu'il vient de dire...  

Mary a un regard glacial à son encontre:  

-"Tu es pressé de me voir partir?"  

Gary s'excuse, ce n'est pas ce qu'il voulait dire.  

-"Je pense juste que tu devrais te consacrer à ta passion, à ce que tu aimes faire pour t'occuper l'esprit, ne pas penser..."  

Mary est presque amusée en voyant la tête que fait Gay bredouillant des excuses...  

Mais elle coupe court:  

-"Je vais d'abord mettre de l'ortre dans les dossiers de mon père, faire le point sur ses recherches..."  

Gary est ravi que pour une fois celle qu'il aime va rester un peu et ne pas aller à l'autre bout du monde...  

Mais d'un autre coté, la voir se morfondre dans les souvenirs de son défunt père, se plonger dans ses recherches, c'est peut-être raviver des choses très "fraiches" et pas du tout cicatrisées...  

Mary passe la journée dans la maison de son père, à lire ses notes, ses documents, mettant de l'ordre, classant tout ça. En parcourant un dossier, elle trouve la carte de visite d'une certaine Sophie Mercier, Médiéviste. Mary ne comprend pas pourquoi son père travaillait visiblement avec cette personne, issue d'un domaine complétement "différent" du sien. En continuant à classer, Mary trouve une sorte de carnet, grossièrement relié. Elle l'ouvre et commence à lire: Je ne peux garder plus longtemps le silence: Nous sommes maudits! Maudits car vénérant une créature impie! Dans les profondeurs de la ville de Whoreen, une puissance vit et "grossit" attendant patiemment le jour de son avénement. Depuis toujours, les gens du coin vénèrent la "Nowhere Beast", la "bête de nulle part". Cette chose ronge les os des sacrifiés, détache les muscles et les tendons à l'aide de ses rangées de crocs acérés, cette bête bouffie et suintante, aux os prohiminents rongée par la vermine...  

La jeune femme ne comprend pas du tout ce que tout ça signifie! Et surtout, elle ne comprend pas en quoi cela pouvait intéresser son père! Les mythes et légendes, ce n'est pas vraiment son domaine... Sur l'une des pages, son père avait griffonné:  

Donner une copie à Sophie.  

Enfin, ce "n'était" pas son domaine...  

Dans les jours qui suivent, Mary continuent à classer les dossiers de son père et tombe finalement sur ses notes, les dernières qu'il a écrites, le jour de sa mort:  

Expliquer ce qui se passe à Mary! URGENT!!!  

La jeune femme à la chair de poule sans trop savoir pourquoi... Que voulez lui dire son père? Le soir, elle en discute avec Gary: Ce dernier n'est pas très convaincu de l'importance de ce que le père de Mary avait à lui dire.  

-"Ce n'était peut-être pas très important?"  

La jeune femme n'est pas convaincue...  

Elle décide d'aller se coucher. Mais avant de monter jusqu'à la chambre, elle pose une question à Gary:  

-"As-tu déjà entendu parler d'une ville appelée Whoreen?"  

Il secoue négativement la tête.  

-"Pourquoi?"  

Mary lui sourit:  

-"Pour rien..."  

Sur l'ordinateur chez son père, Mary cherche des infos sur la ville de Whoreen, chose qui n'est pas convaincante du tout! Elle décide d'appeler cette Sophie Mercier mais le numéro de téléphone n'est plus attribué, la boite mail est saturée...  

Mary cherche des infos sur cette médiéviste sur le net et découvre qu'elle a été retrouvée en Allemagne, dans un parc d'attractions abandonné... Où elle se serait suicidée! L'article, paru dans le journal, est signé par une certaine Kate Corrington.  

Mary se sent "mal": Elle est seule, dans une vaste demeure qu'elle ne connait pas...  

Au loin, elle entend comme une sorte de murmure, une litanie qui s'élève des profondeurs...  

Comme étreinte par une force gigantesque, Mary a du mal à respirer, comme si elle se noyait, le gout de l'eau salée envahissant sa gorge...  

Mais sans être dans l'eau! Et dans un murmure à son oreille, elle entend:  

-"Tu es prete..."  

Mary se réveille en sursaut: Elle est dans le bureau de son père, il fait nuit dehors. Elle s'est visiblement endormie en classant les documents. Pourtant, elle semble avoir encore dans sa bouche le gout de l'eau salée...  

Grâce aux contacts de son père, Mary n'a aucun mal pour contacter Kate Corrington (Cristina Rasmuson): Bien que très malade, la journaliste accepte de rencontrer Mary, surtout après que cette dernière lui ai parlé de Sophie. Après plusieurs heures d'avion, elle arrive enfin à Chicago. Elle se rend à l'hopital où vit Kate désormais. Mary a trouvé une photo de la journaliste sur le net...  

Et ne peut masquer sa surprise en découvrant Kate de visu! D'une jeune femme charmante, au visage avenant, aux formes généreuses, c'est devenue une personne famélique, décharnée, dans un fauteuil roulant...  

-"Vous vouliez me parler de Sophie?"  

Sa voix est caverneuse, cadavérique...  

Mary lui explique les raisons de tout ça...  

Kate demande à l'infirmière qui pousse la chaise roulante de les laisser. Une fois seules, Kate déclare:  

-"Cessez vos recherches! Qu'elle qu'en soit les raisons, rentrez chez vous et oublier ça! Vous croyez que le monde n'est pas assez en train de sombrer? La vérité c'est qu' "ILS" se manifestent déjà... Il manque juste une dernière pièce du puzzle avant la fin..."  

Une quinte de toux déchirante prend la malade, Mary veut intervenir mais Kate lui fait signe que non, ça va passer. -"Renoncez ou vous finirez comme moi... Ou pire..."  

Kate lui explique qu'elle aussi se lança dans une quête "insensée" pour retrouver Sophie, quête qui la mena aux portes de la folie et de la mort. Et dont les conséquences sont son état actuel...  

-"Ne faites pas la même erreur que moi..."  

Mary comprend surtout que l'ex-journaliste n'a plus toute sa tête visiblement. Elle préfére mettre un terme à l'entretien. Alors qu'elle s'apprête à quitter la pièce pendant que l'infirmière s'apprête à ramener Kate dans sa chambre.  

-"Qui cherche ce qu'il ne doit, trouve ce qu'il ne veut..."  

Mary regarde la malade sortir de la pièce, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle voulait dire. Epuisée et sentant qu'elle a traversé le pays pour rien, Mary, de retour chez elle se dit qu'elle est en train de perdre son temps! Elle ferait mieux de se préparer à retourner sur le "Lycaon".  

Elle est au lit avec Gary, dans un moment intime lorsqu'elle est prise de nausées: Elle se lève mais n'arrive pas à atteindre les toilettes: Dans le couloir, Mary vomit ce qui semble être de l'eau...  

De l'eau salée! Gary vient soutenir sa fiancée: Il ne comprend pas ce qui lui arrive...  

Pourtant, la jeune femme s'envole dans les jours qui suivent pour Djibouti pour rejoindre le bateau de son père. A l'aéroport, elle est accueillie par Annara (Pamela Kyd), l'une des collaboratrices de son père. Mary et Annara se sont toujours très bien entendues. Et toutes deux sont ravies de se retrouver! Alors que la scientifique Africaine gare la voiture, le "Lycaon" fait son entrée dans le port. Une fois à quai, le professeur Kevin Larrigan (Harvey Winter) en descend et vient accueillir Mary.  

-"Je voulais venir à l'aéroport mais nous avons trouvé des choses fascinantes du coté du Goubet Al-Kharab..."  

Mary comprend: Elle aussi, elle n'arrive pas à penser à autre chose lorsqu'elle est prise dans le travail...  

Comme son père...  

Le lendemain, le "Lycaon" se rend à l'endroit dont a parlé Kevin: Entre plusieurs petits ilots, au coeur du Goubet Al-Kharab, au dessus d'une une fosse marine, le "Lycaon" jette l'encre. Kevin met en marche ses instruments et invite Mary à "écouter": La jeune femme prend le casque et "écoute"...  

Au début elle n'entend rien...  

Puis petit à petit, elle entend comme un murmure, un chant une litanie...  

Son coeur se met à battre la chamade et elle préfére retirer le casque de ses oreilles... Car cette litanie, elle l'a déjà entendue: Dans l'un de ses cauchemars! Enfermée dans ce qui fut la cabine de son père, Mary ne peut retenir ses larmes. La peur, sa détresse morale et émotionnelle, font qu'elle part en larmes sans trop savoir pourquoi. Dans cette cabine règne encore "l'odeur" de son père. Mary se rend vers son bureau, commence à regarder ce qui s'y trouve et découvre des notes de son père, concernant une découverte qui changea sa vie et sa vision du monde...  

Kevin rentre à ce moment-là: Il vient voir comment elle va. Ils se connaissent bien et on même eu une aventure...  

-"Est-ce que ça va?"  

La jeune femme secoue la tête: Elle ne devait pas être prete, c'est trop tôt, le souvenir de son père est trop présent sur le "Lycaon". Et elle préfére retourner à terre pour passer la nuit. Alors qu'elle descend du bateau, un Noir la regarde depuis le quai.  

Dans sa chambre, Mary jette un oeil sur les notes de son père trouvées dans le bateau. Et elle n'en revient pas...  

Il y a une vingtaine d'années, son père avait trouvé, lors de recherche sous-marine dans un galion échoué, un manuscrit. Ce livre, écrit dans diverses langues racontait une bien étrange histoire: Il existerait des Divinités du Chaos. Des entités sordides et horribles, innommables et inimaginables pour les simples mortels. Ces "choses" étaient endormies depuis des temps immémoriaux. Mais ce n'était pas définitif, non.  

Trois nous étions, trois nous sommes, trois nous serons!  

Des trois, ce serait celle de "Nulle part", endormie dans un continent par delà les océans, qui se réveillera la première... Sa folie détruisant l'esprit des hommes, les manipulant, les "brisant" tout en les asservissant...  

Puis se sera au tour de la deuxième, que les anciens nommaient Irminsul, celle colportant la pourriture et la maladie. Rongeant et putréfiant le corps de ceux qui l'approche, qui refuse de l'honorer...  

Puis lorsque le temps viendra, que les deux autres auront préparé son retour, la troisième s'éveillera...  

La litanie des profondeurs précédera son avénement, l'avénement du "Voyageur". Avenement que nul mortel ne pourra empecher...  

Mary est un peu perdue. Mais elle ne peut s'empecher de continuer...  

Lorsque son père lut ça, il voulut comprendre, savoir qu'est-ce que c'était que ces légendes dont il n'avait jamais entendu parler. Il contacta des collègues, des amis, essaya de comprendre mais personne ne put lui répondre. Seul dans cette quête, il continua à explorer les mers et les océans, ne sachant si tout cela n'était pas le fruit de son imagination et que ce manuscrit n'était qu'un "canular". Pourtant, il y a un peu plus d'un an, le père de Mary avait été mis en contact par son ami Karl Friedrich, professeur à l'université de Dresde, avec une médiéviste nommée Sophie Mercier. Elle s'intéréssait au sujet et avait fait des découvertes qui allaient dans le sens du sinistre manuscrit concernant l'Irminsul. Dont la jeune médiéviste situait l'emplacement en Allemagne...  

De plus, grace à des contact sur la cote Est, le père de Mary avait trouvé la ville de Whoreen. Mais lorsqu'il s'y rendit, la ville était abandonnée. Mais il trouva un carnet racontant ce que racontait le manuscrit...  

Il voulut en faire part à Sophie...  

Mais cette dernière avait disparu...  

Pour lui, deux de ces choses s'étaient "réveillées"...  

Ne manquait plus que la dernière...  

Ses recherches le menèrent en Afrique, au large de Djibouti. Et ce fut là, au Goubet Al-Kharab, qu'il entendit pour la première fois cette litanie des profondeurs...  

Ecrit en gros caractère: TOUT EST VRAI.  

Mary referme le carnet...  

Elle se dit qu'elle doit réver ou plutot faire un cauchemar... Elle essaye de trouver le sommeil mais n'y arrive pas assaillie qu'elle est par des visions horribles: Attirée dans les profondeurs, l'eau salée envahissant sa gorge, ses poumons et cette voix suave et lancinante qui lui souffle:  

-"Tu es prete pour me réveiller..."  

Mary est très fatiguée. Le lendemain, en sortant de l'hotel pour se rendre au port, elle est accostée par un Noir:  

-"Mademoiselle Jensen?"  

Surprise et troublée que cet homme la connaisse, Mary est sur la défensive.  

-"Que me voulez-vous?"  

Le jeune homme a un sourire:  

-"Vous parlez de ce qui se cache au fond du Goubet Al-Kharab..."  

Ndongo (Tresor Tékélé) et Mary discutent au bar de l'hotel. Il lui explique que son père et lui étaient amis. Car il connait les légendes du Koubé: Depuis des temps immémoriaux, une tribu organise une cérémonie annuelle où ils honorent ce "dieu des mers". Il y a des offrandes et des sacrifices pour lui. Mary est guère convaincue:  

-"Superstition et folklore, rien de plus..."  

Mais Ndongo secoue la tête:  

-"Non, mademoiselle! Car toute légende a toujours une base "réelle"..."  

Le folklore de la région affirme que les eaux du Koubé sont hantées par des démons, qui tireraient vers les profondeurs ceux qui s'y aventurent...  

-"Et puis, vous aussi avez entendu la litanie... Non?"  

Mary est mal à l'aise: Que faire? Que croire?  

-"Je peux vous aider à trouver les réponses..."  

La jeune femme et Ndongo se rendent sur les quais, alors que le "Lycaon" s'apprete à prendre le large. Kevin n'est pas ravi de revoir Ndongo. Mais comme Mary insiste pour qu'il les accompagne, il finit par accepter...  

Mary ne peut s'empecher de penser à ce que lui a dit Kate...  

-"Il manque juste une dernière pièce du puzzle avant la fin..."  

Et si c'était elle-même et ses stupides recherches la dernière pièce de ce puzzle?  

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Troisième et dernier volet de la Trilogie du Chaos après "Land of Nowhere" et "Echo of Sin", voici "Litany of Depths"! Réalisé et co-écrit par Katrina Debney, on trouve au générique Alona Cannon, Harvey Winter, Tresor Tékélé, Pamela Kyd, Paulo Fischer et Cristina Rasmuson entre autres! La musique, organique et angoissante, est l'oeuvre de Ira Clements! "Litany of Depths", le nouveau film d'horreur de Gérard Cousin Prod!