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Baker Films Production présente
Nine Lives

La voiture des Jenkins roulait à vive allure à travers San-Francisco en direction du refuge. C’était Karl Jenkins ( Axel Winthorp ), le père de famille, qui avait vu l’annonce mais l’étourdi qu’il était avait complètement zappé ce qui était prévu ce fameux jour. Karl et Linda Jenkins ( Alexandra Kumar ), la mère de famille, arriveraient à la fumée des cierges mais ils espéraient tout de même en récupérer un. Ce soir-même, c’était l’anniversaire de leur fils Erik ( Pavel Eastwood ) et pour ses 10 ans , ses parents souhaitaient lui offrir un chaton … depuis le temps qu’il le demandait et il avait brillamment réussi son examen de fin de collège. Le refuge se situait à 2 kilomètres à la sortie sud de San-Francisco, direction GérardMerveille et à leur arrivée, un grand panneau était effectivement planté devant l’entrée de celui-ci indiquant « grand week-end chaton !».  

Karl grinça des dents, il n’y avait pratiquement plus de voitures et à regarder les mines réjouites des gamins repartant avec leurs petits colis à poil dans leurs caisses, il se maudissait de ne pas s’être mis un rappel ou un message, n’importe quoi qui puisse lui rappeler ce genre de rendez-vous bon sang ! Linda le calma en posant un peu la situation et enfin ils descendirent de voiture.  

Inconsciemment, le jeune couple stressait en croisant les doigts bien forts … ils virent justement une personne du refuge sortir du local « chatons » en question. Karl interpella l’homme qui vint à leur rencontre. L’homme manifestement agacé et repu de sa journée en compagnie de tous ces couples et enfants venus adopter un chaton, était épuisé et il prit sur lui-même pour enfin leur annoncer qu’ils avaient un sacré coup de bol car un couple venait justement d’en déposer un. Il venait juste d’arriver et le couple fut visiblement pressé de le laisser et n’avait pas trop posé de questions.  

ça c’est de la chance effectivement ! » fit Linda qui serra la main de son mari en même temps.  

C’est Erik qui va être content ! Peut-on le voir ? »  

Bien entendu ! » fit l’homme du refuge. –« Tout ce que nous savons, c’est que cela fait 2 fois que l’on nous le redonne et on a aucune explication de la part des familles »  

 

Le couple suivit l’homme pour entrer dans un local qui avait cette odeur douce et féline typique d’un refuge. Linda, impatiente, jetait un œil inquisiteur un peu partout et enfin le couple put voir le phénomène, au fond de sa cage, sur sa couverture, de sa fourrure d’un blanc immaculé.  

Oh ! » fit le couple ensemble et ils rigolèrent en se regardant. –« Il est magnifique » fit Karl.  

Précautionneusement le chaton fut mis dans la cage de transport et ensemble, ils prirent les dernières recommandations en ce qui concernait l’éducation, la propreté. L’homme leur remit également le dossier de santé et le couple Jenkins repartit avec leur propre colis, dans la voiture, heureux d’avoir pu dénicher la perle des chatons pour leur fils ainé.  

 

Dans le véhicule, le chaton manifestement déjà habitué à voir du monde, était à l’aise dans sa cage de transport et regardait au travers du pare-brise en face. Sur le chemin du retour, Linda s’était donc retournée pour lui parler, le voir tout simplement. Subjuguée par le chaton, elle tendit son doigt pour se faire « sentir » et acceptée et celui-ci le renifla ce qui fit glousser la mère de famille. Sur le coup, Karl se retourna rapidement également … cela fit bondir le chaton qui regarda d’un coup au-delà de Karl la circulation et il se mit à feuler tout en se hérissant et en courbant le dos. Linda cria soudainement, reculant au fond de son siège de peur et prit conscience que Karl ne regardait plus la route … Elle serra vivement le frein à main, Karl appuyant machinalement sur le frein … Ils virent à temps, quelques jeunes passer juste devant eux …  

 

Arrivés à leur domicile, c’est Karl qui prit la cage de transport et, penaud, s’excusa platement devant sa femme pour sa conduite dangereuse. Linda avait eu indéniablement peur, et elle prit son temps pour souffler et se remettre de ses émotions. Eh bien quelle entrée en matière pour notre animal de compagnie … Linda semblait tout de même intriguée par une chose dont elle était absolument certaine : le chaton avait vu ce qui s’était passé avant l’incident et il avait réagit pour les prévenir, elle le pensait sans le dire … mais elle en était sûre.  

Karl, lui, était plutôt sceptique ce qui s’était passé et il s’occupait du chaton pour le moment.  

Lentement, il ouvrit la cage du « fauve », et recula pour mieux apprécier son entrée dans la maison. Après une brève hésitation, le chaton blanc sortit de son antre pour faire ses premiers pas au sein du domicile de la famille Jenkins. Karl se dit qu’il était vraiment très beau, un chaton à poil court, blanc et d’une grâce certaine. Le chaton, curieux au premier abord, se dirigea ensuite naturellement vers Karl et se caressa à ses jambes … ce qui fit sourire Karl et il le prit dans ses bras. Léger à prendre et doux au toucher, la chaton se détendit dans les bras de Karl. Karl se sentait bien, détendu également et la chaton n’arrêtait pas de le fixer de ses yeux vert … le fil de ses pensées s’arrêta, Karl restait béatement fixé par les yeux du chat … Une sensation de mal-être le remplit soudain, ce chaton … à fixer comme cela … mais Karl n’arrivait pas à se détacher de ses yeux perçants, comme aspirer … Incapable, il se sentait incapable de faire quoi que ce soit … du délire … il se sentait ridicule comme cela mais il était véritablement bloqué par le félin dans ses bras. Il entendit sa femme l’appeler, au loin, dans son esprit et il émergea soudainement chez lui, se libérant de cette emprise. Le chaton feula comme précédemment et sauta de lui-même à terre, se cachant sous une chaise du salon.  

 

Karl mit quelques secondes à se remettre de ce qui venait de lui arriver, un truc idiot … et il ne prit pas la peine d’en parler à Linda, il devait être fatigué en ce moment voilà tout … Cela dit, il allait regarder d’un autre œil ce chaton, sans doute stressé également.  

 

Ainsi, le soir-même, Erik arriva de l’école et commença à se débarrasser de ses affaires. Il était donc dans sa chambre et Karl avait caché le chaton dans son atelier, dans le jardin. Ce dernier semblait véritablement stressé et il avait pris en grippe Linda, sans aucune raison. Il était donc hors de question pour l’instant de s’approcher de lui … d’autant plus qu’elle revenait de chez la nourrice avec la petite dernière de la famille, Cléo … Ainsi, Karl avait donc rappelé le refuge pour s’assurer que son comportement était normal comme agressivité, feulement … Le verdict fut qu’il ne fallait pas s’inquiéter, c’était un chaton, rien d’anormal.  

Il l’avait observé tout l’après-midi et le chaton l’intriguait tout de même : le chaton n’avait pas arrêté d’observer les photos de famille, restant là, planté devant pendant plusieurs minutes … à n’y rien comprendre, se disait Karl. Mais il n’y connaissait rien aux chats, c’était bien là le problème. Il lirait ce soir en se couchant le dossier de santé du chaton, il en apprendrait un peu plus sur lui, enfin il l’espérait.  

 

Le soir arrivant, le repas d’anniversaire se déroula à merveille et la surprise arriva enfin à la fin du dîner. Karl et Linda, avec Cléo dans les bras, prirent le bras d’Erik pour l’amener dehors. Ils prirent le chemin de l’atelier puis après un compte à rebours qui fut long, très long pour Erik, Karl ouvrit la porte d’un coup pour laisser apparaître le chaton blanc dans son panier, dans la pénombre ses yeux étincelaient encore plus. Le jeune garçon bondit de joie et embrassa fougueusement ses parents avant de prendre le chaton dans ses bras, il avait les larmes aux yeux. Si fragile dans les bras d’Erik, le chaton semblait pourtant tranquille et dévisageait les personnes présentes comme si de rien n’était. Tous rejoignirent rapidement le domicile, et Erik put à loisirs s’occuper du chat … -« Tiens mais au fait, comment comptes-tu l’appeler, Erik ? » demanda Linda, ne s’approchant pas trop près, après la mésaventure de l’après-midi. Le jeune garçon réfléchit, puis soudainement répondit « Neige ! Blanc comme la neige ! » Ainsi était baptisé le chaton, Neige.  

 

Karl l’avait vu, le chaton avait manigancé par deux fois son espèce de rituel bizarre mais cette fois-ci sur Erik. Le chaton semblait fixer subitement la personne qui se tenait en face d’elle, pour il ne savait quelle raison cela rendait le garçonnet comme léthargique. Ainsi, c’est Karl qui avait arrêté l’acte par 2 fois. Cette fois-ci, il en parla à Linda, c’était vraiment étrange et l’inquiétude était là maintenant, surtout après ce que lui avait ressenti quand « Neige » l’avait fixé. Linda fut d’accord pour le laisser ce soir dans le vestibule avec son panier, demain matin ils iraient revoir le refuge pour avoir quelques conseils utiles et leur rapporter son comportement. Erik comprit difficilement mais accepta de laisser le chaton seul cette nuit-là.  

Il le prit donc et le laissa dans le vestibule à son grand regret. Avant de fermer la porte, il se dit tout de même qu’il ne pourrait que l’entrebâiller, afin qu’Erik puisse l’entendre s’il n’allait pas bien. C’est ce qu’il fit sans l’avis de ses parents.  

 

Lorsque tout le monde fut couché, Karl entreprit de lire le carnet de santé du chaton … De gauche à droite, les yeux de Karl déroulaient feuilles par feuilles. Tous les contrôles avaient été faits sans soucis, pas de quoi s’inquiéter … cela dit, Karl écarquilla les yeux lorsqu’il vit scotché au verso de la dernière page du carnet une enveloppe visiblement fermée… Linda, interloquée, lui demanda de l’ouvrir, après tout c’était peut-être une notice d’emploi fit-elle en rigolant.  

Il la regarda attentivement et l’ouvrit. Il y avait à l’intérieur 8 feuilles … 8 feuilles ayant toutes étaient écrites de la même manière, avec du sang … et elles disaient ceci :  

 

« Par cette lettre, nous déclarons nous décharger spirituellement de ce chat sous le consentement du prêtre exorciste, père Sanchez … »  

 

Linda, elle, lut le verso de l’enveloppe collée contre la feuille du carnet, il y était écrit ceci :  

 

Charles Stevenson, premier propriétaire du chat, fut sous l’emprise d’un démon il y a de cela 46 ans et il vivait à cette époque avec cet animal de compagnie. La possession démoniaque de Charles Stevenson fut si forte que seul un prêtre exorciste reconnu ne put réussir seulement à emprisonner le démon dans le seul être vivant à ses côtés, un chaton blanc. Celui-ci fut donc office de réceptacle. Depuis ce jour, le démon dans le chaton possédé ne trouvera physiquement possession définitive qu’à la neuvième et dernière vie. Prenez garde.  

 

Levant lentement les yeux, la sueur perlant sur son front, elle tourna son visage sans trop y croire puis compta le nombre de feuille ensanglantée… 8 …  

Bon sang, on est la neuvième … » fit Linda dans ses paroles étranglées.  

Pardon ? » répondit Karl ne comprenant rien. Au même moment, un miaulement faible se fit entendre dans le couloir à proximité des chambres. Le miaulement était près, trop près par rapport au vestibule …  

 

Erik dormait, paisiblement, et il ne sentit pratiquement pas le poids léger du chaton parcourant sa poitrine et remontant jusqu’à son visage. Erik gesticula et alluma instinctivement sa lampe de chevet, et ouvrit les yeux sur le chaton qui le fixait … alors que dans le couloir, des bruits de pas se firent entendre ainsi que les cris désespérés de Karl et Linda « Noooonnnnnnnnn !!!!! »  

 

Scénario :
une série B fantastique de Carla Cerruti

Pavel Eastwood

Alexandra Kumar

Axel Winthorp
Musique par Sean Ferguson
Sorti le 26 mars 2027 (Semaine 1160)
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