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Guards Brothers présente
Worth : La Pierre du Serpent

Film faisant partie de la Franchise Commune Worth, créée par Cooran. Le film est le deuxième volet de la Trilogie du Serpent produite par Pitbull Production et Guards Brothers. Il fait suite à Worth : Le Venin du Serpent (sorti en octobre 2027) et comprends des éléments de This is Worth (mars 2026). Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autres films de la Franchise mais il est très fortement conseillé d’avoir lu Le Venin du Serpent et il peut être utile à la compréhension général du film d’avoir aussi lu This is Worth, bien que cela ne soit pas une nécessité absolue.  

Produit par Guards Brothers et Pitbull Production.  

 

« Peuple de Worth ! » Le Seigneur Linus de Ribran était maintenu en l’air par une plateforme flottante. Il avait été désigné il y a plusieurs mois comme le Premier Conseiller, celui qui présiderait les séances de sélection du successeur du défunt Roi Bercigore. C’était un vieil homme à la barbe imposante, à l’air presque malsain à travers ses petits yeux en amande. « Le seizième conseil pour l’élection d’un successeur au feu Roi Bercigore s’est clôturé par un vote nul – la majorité nécessaire à l’élection d’un nouveau Roi n’a toujours pas été atteinte. Nous prenons cependant en compte vos réclamations quant aux taxes et aux dîmes, mais elles sont nécessaires au bon déroulement de ce vote qui, je le pense sincèrement, sera terminé lors de la prochaine séance. » L’homme parlait franchement, et la foule l’applaudit. Celle-ci l’appréciait, malgré ses penchants politiques plutôt réprimandables : l’homme faisait partie du Venin, ce Conseil de Seigneurs et de Nobles qui prônaient leur regretté Roi Serpent.  

Mecel se tenait dans la foule, une cagoule camouflant son visage. Il en avait changé après la mort du Sanguinaire, le chef des rebelles elfes qu’il avait assassiné de ses propres mains, certes, mais il était certain que son nouveau visage n’était pas inconnu de tous. Et surtout d’Ambra. Ambra, la Mage au service du Seigneur Dvorak – mort depuis lors et ancien membre du Venin, lui aussi – qui le traquait sans cesse. Mais plus qu’Ambra, c’était un autre sujet qui occupait les pensées de Mecel…  

La Pierre. La Pierre du Serpent.  

Il jeta un coup d’œil sur sa droite. Mira se tenait plus loin. Elle avait l’air tendue, plus tendue que Mecel dans tous les cas. Ce qu’ils allaient tenter était dangereux, et ils risquaient leurs vies. Comme d’habitude. Il posa sa main sur son arme à lasers. Il tenait aussi son épée, mais les elfes étaient loin d’être la principale menace, ici. Ce sont nos propres rangs qui nous menacent. Il s’apprêtait à tirer l’arme et à tirer sur le Seigneur Linus, quand une main se posa sur son épaule. Il sursauta et fit volteface. C’était un homme bien habillé, un noble sans doute, il le connaissait, il l’avait déjà vu. Il cherchait son nom mais ne le retrouvait pas… pourtant cet homme aux traits assez jeunes lui rappelait quelqu’un. « Suis-moi. » Il fit à son tour demi-tour et marcha vers l’extérieur de la place de la Tour de Sang, pour sortir du bain de la foule. Mecel jeta un coup d’œil à Mira. Elle le dévisageait. Linus était rentré à l’intérieur de la Tour, il était trop tard. Il haussa les épaules, et sachant que ce qu’il s’apprêtait à faire était imprudent, se mit à suivre le Noble inconnu. Pas très discrète cette tenue.  

L’homme s’était arrêté sur le pas d’une tour aux teintes orangées aux abords de la place. Il n’y avait ici que des gamins qui s’amusaient. Personne ne les écouterait. Ou personne ne le verra me planter un couteau dans l’estomac. Il s’approcha et se mit à hauteur de l’inconnu. « Mecel… Heureux de vous rencontrer enfin. » Il avait une voix suave, très belle à l’écoute, elle inspirait une confiance immédiate.  

Pourtant une question taraudait toujours Mecel. « Qui êtes-vous ? » Il aperçut un sourire se dessiner sur le visage de l’homme.  

« Evidemment, où sont mes manières ? Je suis le Seigneur Qyrus. Je ne possède pas le plus grand domaine du Royaume, mais je me défends – ce qui m’amène ? » Son sourire s’affirma. Son regard prit un air plus mystérieux, comme si il aimer à jouer avec les expressions de son visage. « Je peux me tromper, mais il me semble que vous êtes à la recherche d’une fameuse Pierre ? »  

La Pierre. La Pierre du Serpent, ce que Mecel cherchait depuis des mois, tout comme l’Organisation du Venin. Le seul objet qui permettrait au défunt Roi Serpent de revenir parmi les vivants. Une Pierre qui lui avait jadis appartenu. « Comment… »  

« A l’Ouest. Dans la Forteresse d’Andravuld, au large des Îles de l’Ouest. » Qyrus jeta des regards inquiets autour de lui. Cet homme a peur de mourir. A côté d’eux, la foule se dissipait lentement. Deux hommes si maigres qu’on voyait leurs os commencèrent à se battre. Au-dessus d’eux, un vaisseau aéroglisseur de la Tour de Sang passait en faisant défiler les informations concernant le vote.  

« Andravuld ? » Andravuld avait été le plus célèbre des Seigneurs des Îles de l’Ouest. Celui qui s’était rebellé. Et qui était mort dans sa Forteresse, assassiné par ses propres gardes. Il ressemblait au Roi Serpent au fond : les mêmes buts, la même fin… La même folie.  

« Le Serpent l’y a caché avant sa mort. C’est mon père qu’il avait envoyé… » Il regarda la Tour de Sang d’un œil mélancolique. « Je ne suis pas mon père. » Ses yeux se tournèrent à nouveau vers Mecel. « J’ai cependant une faveur. Emportez avec vous ce Chevalier de ma propre garde. » Un jeune homme que Mecel n’avait même pas remarqué s’approcha. Il se tenait depuis le début adossé contre la Tour qui se trouvait à côté d’eux. Il devait avoir vingt ans, tout au plus, mais semblait robuste. « Je vous présente Ser Pavyr. Il vous accompagnera et je l’espère, vous protègera du mieux qu’il faut. » Pavyr hocha de la tête. Mira arriva à son tour. La dissipation de la foule avait fait qu’elle avait pu enfin repérer Mecel. Elle accouru et arriva à sa hauteur. Elle dévisagea Qyrus et Ser Pavyr mais ne pipa mot. Mecel lui fit signe qu’ils étaient amis, et non ennemis, quelles que pouvaient être les apparences trompeuses. Qyrus parla une dernière fois. « Partez maintenant. Le temps nous est compté avant que Linus apprenne que je vous aie informé du lieu où se trouve la Pierre. Vous avez un pas d’avance, ne le perdez surtout pas. Il me torturera jusqu’à ce que je lui donne l’emplacement… et je n’ai jamais été très bon à ces jeux-là. »  

 

Ils n’avaient pas pris quelconque vaisseau pour se déplacer. Ils surveillent les airs, mais ils n’arriveront jamais à ratisser totalement la terre. Ser Pavyr marchait en tête. Il ne parlait quasiment pas, où quand il le faisait, durant les deux jours depuis qu’ils avaient quitté Worth, c’était pour les informer d’une inquiétude. « Ce vaisseau là-bas, il vient vers nous. » Ils devaient à chaque fois se cacher et patienter jusqu’à ce que le véhicule soit passé. Mecel marchait derrière lui, il avait retiré son capuchon et gardait sa main posée sur la crosse de son arme. Elle serait inutile contre des elfes, mais à l’Ouest, ils ne risquaient pas d’en rencontrer. Mira clôturait le cortège. Mecel savait qu’elle pensait la même chose que lui. L’assassinat du Sanguinaire. Ils s’étaient déplacés à pied, de la même façon, selon le même ordre, mais ce n’était pas Pavyr mais No qui tenait la tête. No. Mort, lui aussi.  

Un vent glacial soufflait sur eux. Un vent des Montagnes lointaines de l’Est. Un vent du passé. Il faisait presque nuit. Les terres nues de l’Ouest s’étendaient à des miles devant eux. Mecel était certain que d’ici, ils pouvaient voir l’océan. Kin – la plus grosse des deux étoiles de la planète – se couchait droit devant eux, ils en étaient éblouis. Pour l’occasion, Mecel se cachait à nouveau les yeux avec son capuchon.  

Mais au loin. Là-bas… Deux silhouettes se dessinaient dans la lumière de Kin. L’une était bien plus haute que l’autre. Ils continuèrent à avancer et la nuit tomba. Ils purent ainsi découvrir une femme qui tenait son fils par la main. La femme était sale mais belle, son fils plus jeune mais assez âgé pour tenir une épée semblait pourtant étrange. Son regard était vide et il ne cessait de grogner comme un animal. Un retardé. Ou un mauvais coup sur la tête. Pavyr leur jeta un regard suspect mais continua son chemin. Mira ne leur prêta même pas un coup d’œil. Mais les yeux de Mecel restèrent fixés sur l’enfant, puis sur la femme. Quelque chose… « Vous avez besoin d’aide ? » demanda-t-il à la pauvre femme. Elle le dévisagea un instant et s’arrêta brusquement. Ses deux compagnons s’étaient aussi stoppés dans leur avancée et le regardait avec les mêmes yeux incrédules.  

« Mecel, nous n’avons pas le… » commença Mira, mais elle fut coupée par la femme qui répondait.  

« De l’eau. » dit-elle dans un souffle. Il regarda plus longuement la femme. Ces yeux… Il sortit sa bouteille en noxyne d’eau – la noxyne était un matériau très rare qui permettait de conserver la fraicheur comme aucun autre en bloquant les échanges thermiques avec l’extérieur. Il la donna à la vagabonde. Elle lui prit aussitôt des mains et esquissa un sourire. Pas un sourire comme les autres. Elle ne me remercie pas… Il sortit son arme et la pointa sur la femme. …elle me nargue.  

« Ambra. »  

La mage au service du Venin éclata de rire. « Il t’en a fallu du temps pour… » Elle fut coupée par la dague. Pavyr venait d’arriver derrière elle et de planter son arme dans le dos de Ambra. Pendant un instant, on eut l’impression qu’elle suffoquait. Mais en un instant, elle se tenait à nouveau droite, éclatant à nouveau de rire. « Les armes que tu utilisent pour broyer de l’elfe ne te seront pas utiles contre moi, Chevalier. » Elle retira la dague de son dos et la fit tomber sur le sol. Mecel tira mais son arme à laser refusa de fonctionner. Ce n’est pas un hasard. Le gamin qui se trouvait à côté d’elle avait repris un visage normal : il n’était ni retardé ni sonné, désormais il fixait Mecel avec un sourire narquois. « Mecel, voyons… » Elle s’approcha de lui. Il fit un pas en arrière, mais à peine eut-il le temps de l’éviter que Ambra tenait déjà sa gorge dans sa main droite. Elle n’essayait même pas de l’étrangler. Je n’essaie même pas de me défendre. « N’as-tu toujours pas compris ? » Son visage ne se tenait plus qu’à quelques centimètres du sien.  

Mira s’était rapproché des deux autres. Pavyr était figé. « Lâchez-le, sorcière. » fit-elle. Elle n’a vraiment pas l’air menaçante.  

« Mecel, je ne suis pas ton ennemie. Du moins, je ne le resterais pas éternellement. Ne me fuis pas, tu n’y parviendrais pas. Mon oracle me dit que tu as encore un rôle à jouer dans le retour du Roi Serpent… et quel est le dicton, déjà ? Le plus redoutable de tes ennemis est celui que tu ne peux pas voir. Interprète-le comme tu le souhaites, Mecel. » Elle disparut. Sans fumée, sans bruit. Elle et le gamin qui l’accompagnait n’étaient plus là l’instant d’après. Qu’a-t-elle voulu dire ? Il sentait encore la paume de sa main autour de sa gorge. Mira arriva à sa hauteur. Elle lui parlait mais il n’écoutait pas.  

Le plus redoutable des ennemis…  

La Pierre. La Pierre du Serpent.  

…est celui que tu ne peux pas voir.  

Le ciel gronda. Des nuages noirs venu de l’Ouest se levaient, comme pour annoncer la terrible tempête qui se préparait.  

 

Ils s’étaient arrêtés dans une petite ville. Au centre se trouvait une haute tour faite d’un acier craquelé qui devait dater de plusieurs siècles, des premiers pas de l’Homme sur Worth peut-être, et autour s’entassaient de multiples maisons faites de bric et de broc. Le lieu s’appelait Gwerz. Un nom sal pour un lieu malpropre. On aurait pu lui trouver titre plus approprié. Il existait cependant une auberge au nom sanglant et quelque peu macabre Le Pendu de Gwerz. Une silhouette était maintenue en l’air par une corde de liège au-dessus de l’entrée, effectivement, mais Mecel n’aurait su dire s’il s’agissait d’un véritable cadavre ou d’un épouvantail. L’odeur était si âpre dans cette ville que, même en collant son nez sur la forme, il n’aurait pu faire la différence. L’intérieur du bar était pourtant bien entretenu et assez moderne. Un droïde flottait en l’air et semblait prendre les commandes, et on pouvait presque admirer son reflet dans le sol aux teintes orangées.  

« Bonjour, chers visiteurs, au Pendu de Gwerz, pub réputé dans l’ensemble de Worth pour son accueil de grande qualité ! » dit la voix métallique. Les trois compagnons s’assirent à une table. Mecel n’était pas entré dans un pub depuis son départ du Trancheur d’Elfe il y a quelques années. Il s’égara dans ses souvenirs mais fut ramené à la réalité par Mira.  

« On prend juste une chambre. On dort le moins possible, l’un de nous monte la garde. On ne mange pas, on ne s’attarde pas. Ambra a su nous retrouver, et a forcément averti Linus de notre mode de déplacement. » Ambra. Le plus redoutable des ennemis. Ils prirent cependant un verre. Pavyr s’y refusa, mais Mira savoura sa bière avec passion, et Mecel se contenta d’eau bien fraiche.  

« Messieurs dames, bien le bonjour. » Un jeune homme au visage fin et aux sourcils marqués venait de s’avancer vers eux et se tenait à côté de leur table. « Mon nom est Romuald Rax. Peut-être avez-vous déjà entendu mon savoureux nom, très connu en dehors des murs de cette belle ville ? Je suis un marchand itinérant. Je vends toutes sortes de… »  

« Nous ne sommes pas intéressés. » répondit sèchement Pavyr.  

« Attendez de voir ce que je vous propose, Chevalier ! Je sais reconnaître à quel type de client j’ai à faire ! Voici… » Il fouilla dans son sac et en sorti une espèce de jouet en forme d’arme laser. « Un aspirateur d’âme ! Le même utilisé par le Grand et Tout Puissant Mormuld le Brave lors de la Bataille des Lourds Piliers ! » Mecel n’avait jamais entendu parler d’un tel Mormuld le Brave ou de cette bataille, mais Rax continua à fouiller son sac. Il en sorti cette fois ci un objet rond, qui ressemblait à un bijou. « La Pierre du Serpent, Messieurs dames ! Le seul objet existant qui puisse ramener le Roi Serpent Trysh à sa forme réelle ! »  

 

Tout devint noir.  

Le bar, ses compagnons, le marchant. Tous disparurent. Mecel se trouvait désormais dans l’obscurité totale. Il n’y avait plus rien. Il entendait des murmures. Des gens lui parlaient. Il parvenait à repérer quelques mots isolés.  

Pierre… Serpent… Ennemi… Redoutable… Mort… Meurs… Tue la fille…  

Les voix criaient désormais. Mecel voulait boucher ses oreilles mais n’y parvint pas. Tous ses souvenirs revenaient à lui. Et l’avenir…  

Syl apparut. Syl, la seule femme qu’il avait jamais aimé. Syl, la fille du Sanguinaire, le feu chef de la rébellion elfe. Elle s’approcha de lui en marchant, lui souriant.  

« Mecel… » Il voulut lui sourire mais il ne put. Il ne savait même pas s’il se trouvait vraiment là. « Rappelle-toi qui sont tes vrais amis, Mecel. La dague est ton adversaire… N’oublie pas que l’ennemi le plus redoutable est celui… »  

 

« … que je ne peux pas voir. » Mecel se réveilla en sursaut. Un visage inconnu se tenait au-dessus de lui. Celui d’une femme très belle. Il sourit mais elle ne répondit pas. Il vit alors Mira, son visage venait à son tour d’apparaître. Il s’était effondré sur le sol. Du moins, il était allongé. Il se releva lentement et vit toutes les têtes tournées vers lui. Mira, la femme, Rax et Pavyr. Le barman, et là-bas, au fond…  

Le garçon qui accompagnait Ambra.  

« Fuyons. » Mira leva les sourcils mais Mecel l’avait déjà empoigné par le bras et ils sortaient en courant du pub. « La forteresse d’Andravuld n’est plus qu’à un jour de marche si nous nous dépêchons. » Pavyr était sur leurs talons, tandis que Rax, la femme qui l’avait soigné, et les autres occupants du bar sortaient peu à peu pour voir ces mystérieux étrangers détaler ainsi.  

 

Devant eux se dessinaient la Forteresse d’Andravuld. Des vaisseaux énormes, ceux de Linus, se déplaçaient vers eux, lentement. Ils étaient encoure loin mais il fallait se dépêcher. Ils arrivèrent aux portes de la citadelle. Elle était haute, et l’entrée semblait verrouillée. L’un des vaisseaux se posa derrière eux. Des soldats en sortirent, suivant les pas d’un homme de grande taille. Mecel se creusa la cervelle. Il ne leur restait presque plus de temps. Il fallait ouvrir ces portes.  

« Nous venons pour la Pierre. » dit-il. C’était la chose la plus intéressante qu’il eut trouvé à dire, et les portes s’ouvrirent pour les laisser passer. D’abord surpris, il accouru à l’intérieur suivi de Mira et de Ser Pavyr. La pièce était sombre et très haute. Personne n’était entré ici depuis des décennies. Les portes se refermèrent derrière eux. A l’opposé de la pièce se tenait une estrade, sur laquelle était déposé un objet lumineux.  

La Pierre.  

Ils s’avancèrent tous les trois lentement. En arrivant au pied des escaliers en haut desquels se trouvait la Pierre, Mecel put voir une silhouette féminine se dessiner.  

Il repensa aux paroles de Syl. La dague est ton adversaire.  

La silhouette descendit les escaliers. Il put voir son visage. C’était une femme d’une grande beauté. « Qui êtes-vous ? » demanda Mira, qui se posait les mêmes interrogations que Mecel visiblement.  

« Elle est Lothi, la fille du Roi Serpent. » répondit Pavyr, derrière eux. Mecel fit volteface. Il avait remarqué un changement brusque de timbre dans la voix du chevalier. C’est alors qu’il vit le Seigneur Qyrus, l’homme qui l’avait aidé en lui indiquant l’emplacement de la Pierre, dans cette vaste pièce sombre à la hauteur d’une cathédrale, et en mettant à son service Pavyr. Mais le chevalier avait disparu, et c’était Qyrus qui se trouvait ici désormais.  

« Que faites-vous ici ? » s’exclama Mecel. Mais brusquement, il y eut un éclair tout prêt d’eux. Deux nouveaux venus venaient tout juste d’apparaître droit devant eux. Il reconnut tout de suite Ambra, mais elle était accompagnée d’un homme de grande taille, au visage dur et violenté par les batailles. Il l’avait déjà vu, c’était le Général Herl, le chef des armées de Worth, et non-officiellement l’homme de main de Linus, qui lui avait permis d’arriver à ce rang… Il vit le visage de Qyrus se décomposer. Il sortit une dague.  

La dague est ton adversaire.  

Ambra et Herl s’approchèrent à leur tour. En un instant, tous les six formaient un cercle – Mecel, avec Mira et Qyrus à ses côtés, Lothi, la fille du Serpent, et désormais Ambra et Herl. Mecel se tourna à nouveau vers Qyrus. « Que faites-vous ici ? » Ce n’était plus Ambra qui l’inquiétait, mais le Seigneur.  

« Mecel, Mecel, voyons… » Il rigola. « Je ne suis pas mon père. Mon père. Mon fabuleux père, l’homme le plus proche du Roi Serpent. Ce même Roi Serpent qui remerciait, dans un dernier souffle, celui qui un jour le ferait revenir d’entre les morts. Crois-tu réellement que moi, la seule personne au monde qui connaissait la position de la Pierre, je laisserais passer l’occasion de m’illustrer auprès de mon Maître, de devenir son plus fidèle et homme de confiance ? » Il se trouvait désormais à hauteur de Lothi, qui était figée, son visage n’affichait aucune expression, comme si elle était un fantôme. « J‘ai pris l’apparence de Pavyr. J’ai des bases de magie, vois-tu. Je vous ai accompagné. Qui de mieux que l’assassin du Sanguinaire pour me permettre de réussir à coup sur cette quête ? Linus m’avait à l’œil depuis des mois, et je savais qu’il s’attendait à mon départ. Tu étais ma dernière chance. Et tu as réussi… A me mener à la victoire. » Il posa sa lame sous la gorge de Lothi. Elle ne bougeait toujours pas, comme si le froid de l’acier qui menaçait de lui trancher le coup ne lui infligeait aucune émotion. « La clé, ce n’est pas la Pierre. Ça aussi je le savais, la clé c’est sa fille, la fille du Serpent, dont il faudra vider le sang sur les marches d’Andravuld ou de la Tour de Sang pour ramener à la vie le Maître. La Pierre est la Fille en réalité, elles ne font qu’un. C’était son plus beau joyau, et il en a fait son dernier espoir de vie. Une fois que j’aurais tué cette pauvre enfant, le Roi Serpent reviendra à la vie… »  

Mecel sortit son arme et tira, aussi vite qu’il put, dans le crâne de Qyrus, qui implosa littéralement, éclaboussant les autres de ses entrailles. Mais personne ne broncha. Mira ne bougeait plus, Lothi n’avait toujours pas changé d’expression, mais le plus étonnant, c’était Herl et Ambra qui souriaient à leur tour. Il dirigea son arme vers les deux serviteurs du Venin. « Pourquoi souriez-vous ? »  

Ambra éclata de rire. « Tu as encore ton rôle à jouer dans le retour du Roi Serpent. Je ne savais pas encore comment, mais je m’en doutais. Ces supputations sont désormais confirmées. Merci, Mecel, mais désormais, nous devons ramener cette magnifique jeune fille à notre Seigneur Linus. Peut-être désires-tu nous accompagner ? » Herl s’approcha de Mira et lui donna un coup qui l’assomma brutalement. Mecel voulut tirer mais remarqua qu’il était figé. Il ne pouvait plus bouger. Ambra l’avait ensorcellé.  

« Herl, ramenons les, qu’ils puissent voir la fin de leur monde et le début d’une nouvelle ère. »  

Herl sourit. Il jeta un rapide regard à Mecel et, pendant un bref instant, Mecel cru voir un clin d’œil amical de la part du Général de Linus. Un rapide sourire.  

Il crut entendre la voix de Syl. Les plus grands amis sont ceux que les autres ne peuvent pas voir.  

 

 

 

Nathan Brook : Mecel  

Lisa Edwards : Mira  

Alec Lederman : Le Général Herl  

Lucas Segel : Ser Pavyr  

Lorna Hayek : Lothi, la fille du Roi Serpent  

Anastasia Lau : Ambra  

Kenneth Spike : Seigneur Qyrus  

Nolan Andrews : Seigneur Linus  

Evan Osburn : Kaleid, l’enfant qui suit Ambra  

Karl Klimek : Romuald Rax  

Jade Yeoh : La femme de l’auberge  

Gemma Rosen : La mère révoltée

Scénario : (1 commentaire)
une superproduction de science-fiction (Franchise Commune "Worth") de Rafael James

Nathan Brook

Lisa Edwards

Alec Lederman

Lorna Hayek
Avec la participation exceptionnelle de Lucas Segel, Kenneth Spike, Nolan Andrews, Gemma Rosen, Anastasia Lau, Evan Osburn, Jade Yeoh, Karl Klimek
Musique par Stephanie Hannigan
Sorti le 21 octobre 2028 (Semaine 1242)
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