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Gérard Cousin Prod présente
La Clé de la Folie

La Raison c'est la folie du plus fort.  

La raison du moins fort c'est de la folie.  

Eugène Ionesco.  

 

Dans une ruelle sombre du centre de Londres, alors qu'un léger crachin tombe en cette nuit glaciale, une silhouette se détache sur le trottoir. Emmitouflée dans son chaud manteau et son écharpe, Karen Hu (Maria Yuen) se demande ce qu'elle fait-là, à une heure si tardive, dans un coin si "désert".  

"C'est un coup à se faire braquer ou violer..." se pense-t-elle. Un léger sourire se dessine sur son visage:  

"Tu penses vraiment à des conneries ma pauvre!"  

Elle distingue la petite boutique où elle doit rencontrer son contact. Malgré l'heure tardive, de la lumière est visible derrière la vitrine. Logique car il attend la venue de Karen. Elle rentre dans la petite boutique, véritable bric-à-brac hétéroclite, sentant quelque peu le moisi et la poussière. Derrière un comptoir surchargé, se dresse un homme à la mine patibulaire.  

-"Vous etes enfin là... Vous avez le fric j'espère?"  

Karen sort de sa poche une liasse de dollars qu'elle tend à l'homme. Il renifle, attrape l'argent et sort de sous le comptoir un objet dissimulé dans un petit sac de cuir. Karen s'apprete à l'ouvrir lorsque l'homme, visiblement paniqué, lui rétorque: -"Ouvrez pas ça chez moi!"  

La jeune femme ne comprend pas cette crainte: Ce n'est qu'une antiquité, un "objet"...  

Elle met l'objet dans sa poche et quitte la boutique. Dans la rue, elle sort le petit sac de cuir, l'entrouvre et découvre un objet, une sorte de boule métallique, gravée d'étranges symboles cabalistiques. Mais en regardant mieux, Karen distingue d'autres symboles, qui ressemblent à du Sanskrit...  

Elle referme le petit sac et met le tout dans sa poche: C'est bien ça que son "client" voulait acheter. Et c'est là l'essentiel!  

 

En effet, Karen est un véritable "chasseur d'antiquité" pour de riches clients. Il y a un peu plus de trois semaines, un homme s'est présenté dans sa boutique à New-York. Cet homme, se faisant appeler "Monsieur Smith" (Axel Winthorp), un pseudonyme peu imaginatif, pour faire une requete bien étrange à Karen: Assis dans le bureau de la jeune antiquaire, ce Smith lui expliqua qu'il cherchait un objet, gravure à l'appui. Karen a vu beaucoup d'artefacts dans son métier mais un comme ça, jamais.  

-"On le nomme Korebhos... Et je sais où en acheter un. Je veux que vous alliez-là bas, l'acheter pour moi et me le rapporter."  

Karen n'est pas convaincue par cela: S'il sait où en trouver un, pourquoi venir la voir, elle? Elle recherche des objets, elle ne fait pas de la livraison...  

Voyant l'indécision sur le visage de la jeune femme, Smith s'empresse de dire:  

-"C'est une proposition très bien payée..."  

Karen se dit que de toute façon, cela lui donnera moins de boulot que d'habitude. Voila comment elle s'est retrouvée à Londres pour récupérer cet objet. La jeune femme presse le pas pour quitter ce quartier désert pour rejoindre une artère plus fréquentée et trouver un taxi pour retourner à son hotel.  

 

Karen ne trouve pas le sommeil: Elle est mal à l'aise depuis son retour dans sa chambre d'hotel. Elle tombe de fatigue mais n'arrive pas à dormir. Elle se lève et va dans le salon de sa suite s'allumer une cigarette. Elle regarde sa veste et ne peut s'empecher de penser à l'objet, ce "Korebhos"...  

Finalement, elle va chercher le petit sac de cuir, l'ouvre et prend dans ses mains l'objet. Karen le contemple comme elle n'a jamais contemplé aucun des nombreuses antiquités qu'elle a eu entre les mains...  

Ses doigts courent sur les fines gravures de l'objet... Etrangement, cela semble "l'apaiser"...  

Oui c'est ça: Karen se sent "bien" en touchant l'objet, en l'ayant entre les doigts...  

Finalement, elle sombre dans un profond sommeil.  

Trois nous étions, trois nous sommes, trois nous serons!  

Dans un palais de chair sur laquelle la vermine pullule en une multitude, rongeante, dévorante. De cette vermine en mouvement, ces insectes gavés de chairs putréfiées semblent former des symboles, des signes, identiques à ceux du Korebhos...  

Karen se réveille en sursaut. En voyant qu'elle tient toujours la boule aux fines gravures. La jeune femme dépose l'objet dans le sac de cuir et constate qu'il fait jour désormais. Elle va à la salle de bain pour prendre une douche et se préparer à quitter les lieux: Elle a l'objet, rien ne la retient à Londres!  

 

Alors qu'elle est sous la douche, Karen essaye de se détendre. Une chose sur le mur attire son attention: Il semble "gondoler" ou un truc du genre...  

Elle s'approche, étonnée de voir ça dans un hotel de luxe. Elle pose la main sur l'arrondi et la retire brusquement! Car en posant la main dessus, on semble ressentir les pulsations comme d'un coeur? Karen se retourne brusquement car elle a la sensation qu'il y a une présence, comme si une ombre était passée derrière elle...  

Mais il n'y a rien bien sur...  

Karen reporte son attention vers le mur et à son grand étonnement, la boursouflure s'est crevée, deversant des insectes, le mur "vomissant" littéralement de la vermine! La jeune femme hurle: La vermine monte le long de ses jambes nues, elle sent comme des milliers de piqûres, de morsures, comme si ces milliers de cafards et d'autres insectes voulaient la dévorer jusqu'à l'os! Sous l'effet de la douleur, Karen tombe au sol, la vermine la recouvre en partie, la jeune femme se débat mais les millions d'insectes ont comme rongé ses muscles, ses tendons et bientot, elle ne peut plus bouger! Elle crie alors qu'inexorablement, la vermine rentre dans sa bouche, étouffant son cri, la douleur est horrible, Karen se sent comme dévorée vive! Les millions d'insectes dévorent ses yeux et la plonge dans le noir...  

 

L'eau de la douche coule tranquillement, Karen ouvre les yeux, elle est debout, sous le jet d'eau chaude, en parfaite santé... Elle regarde le mur, il est intact...  

Sur le carrelage immaculé, aucun cafard, aucun insecte, aucune vermine...  

C'était comme un cauchemar sauf que Karen était belle et bien éveillée...  

 

Dans l'avion qui la ramène à New-York, Karen est mal à l'aise: Les événements de la matinée l'ont profondement marqués.  

-"Vous n'avez besoin de rien?" demande un jeune stewart à Karen. Dans un sourire, elle lui dit que non. C'est alors que le visage du stewart commence à se craqueler, un liquide visqueux suinte des pores de sa peau, dégoulinant mollement dans l'allée...  

Une odeur horrible emplit l'avion...  

Les autres passagers semblent eux aussi ressembler à des cadavres pourrissants sur place...  

Karen a des hauts de coeur devant ce spectacle...  

-"Quelque chose ne va pas?"  

La jeune femme tourne la tête et voit le visage du stewart "normal" comme tous les autres passagers de l'avion...  

Cette nouvelle "vision" commence à faire vraiment peur à l'antiquaire!  

 

En fait, dans les jours qui suivent, ces "absences" et ces "visions" horribles se reproduisent toujours plus souvent. Karen est de plus en plus terrifiée. Dans sa paranoïa, elle commence à soupçonner le mystérieux artefact qu'elle est chargée de ramener...  

-"Vous allez bien Karen?"  

Elle sursaute: Elle a beau être dans son bureau à New-York, dans son environnement "familier", Karen est toujours mal à l'aise. Elle a hate que ce Smith vienne récupérer ce maudit objet! Son assistante et secrétaire Carly (Tabira Baulman-Romkins) la regarde, attendant visiblement une réponse.  

-"Nous vous en faites pas! Je vais bien!"  

Karen esquisse un léger sourire, quelque peu "forcé". Elle décide d'appeler le mystérieux "Smith" qui lui a donné un numéro de portable: Karen attrape un stylo, le manipule frénétiquement entre ses doigts...  

Et le lache: Le numéro n'est pas attribué...  

Elle réessaye, pensant s'être trompé mais non, le numéro n'est pas attribué...  

Le sentiment de malaise grandit en elle à l'idée de devoir "conserver" l'artefact.  

Karen ne sait pas où elle se trouve, sorte de lieu impie, un palais dont les murs semblent être faits de chair humaine...  

Puis les litanies, d'abord lointaines, se font entendre...  

Karen marche dans une salle étrange lorsqu'elle voit en dessous "quelque chose", l'air se glace, la senteur d'une charogne pourrie emplit l'air. Karen ne peut détacher ses yeux des ténèbres qui semblent vivantes...  

Soudain elle est comme retenue par le bras: Elle se tourne et voit un homme qui lui dit:  

-"Tout ceci n'est pas un rêve... C'est l'avenir!"  

Son visage commence à pourrir, de la vermine sort de ses yeux, de son nez, de sa bouche...  

Karen hurle, essaye de se détacher de l'étreinte du cadavre...  

Karen se réveille en sursaut dans son bureau: Carly vient voir ce qui se passe. Karen semble devenir folle: Eveillée elle fait des cauchemars...  

Et endormie, elle en fait aussi...  

Son assistante est un peu génée:  

-"Il y a un monsieur qui demande à vous rencontrez..."  

Karen lui dit qu'elle peut le faire entrer...  

L'antiquaire manque de tomber de sa chaise lorsqu'elle découvre que l'homme qui se tient dans son bureau n'est autre que celui dont elle vient de réver...  

Peter Wilkes (Alec Lederman) veut se porter acquéreur de certains des objets que vend Karen. Mais son attention est attirée par le "Korebhos" posé sur la table et que Karen n'a pas encore fait disparaitre dans le tiroir. Peter est mal à l'aise à la vision de l'objet:  

-"Vous savez ce que c'est?"  

Karen s'excuse et rentre l'artefact dans un tiroir. Néanmoins, Peter continue d'être mal à l'aise. Le courant passe bien entre le nouveau venu et Karen. Et cette conversation "détendue" fait du bien à la jeune femme. Surtout après ces derniers jours "éprouvants". Peter se lève, Karen l'accompagne à la porte. Alors qu'il s'apprete à partir, il se tourne vers elle et lui dit: -"L'objet dans votre bureau est "dangereux"..."  

Karen ne comprend pas où il veut en venir...  

Voyant l'incompréhension de l'antiquaire, Peter dit juste:  

-"Si vous voulez en savoir plus sur le Korebhos, appelez-moi..."  

Karen ne sait que répondre.  

 

Le lendemain, n'y tenant plus, Karen prend contact avec Peter! Dans un immeuble cossu de Greenwich Village, Karren rend visite à Peter.  

-"Je suis ravi de vous voir!"  

Karen sort le Korebhos et lui demande immédiatement ce que c'est! Et pourquoi depuis qu'elle l'a en sa possession, elle semble devenir "folle"! Peter lui explique ce qu'il sait: Le "Korebhos" est un artefact étrange car nul ne sait qui l'a créé ni d'où il vient...  

L'objet a porté plusieurs noms à travers les siècles mais celui qui revient le plus souvent, c'est "Korebhos" signifiant dans un ancien dialecte sanskrit "Celui qui batit"...  

Tout en signifiant aussi "Celui qui détruit"...  

Cet objet façonne la réalité, la distord, la transforme, la détruit aussi...  

Au dixième siècle de notre ère, un homme se faisant appeler Abdul al-Jounoun, "le serviteur de la folie", découvrit le moyen de l'utiliser: Pour cet homme et ses adeptes, l'esprit est emprisonné dans une gangue de chair et à l'aide du Korebhos, il se donnait pour mission de libérer les hommes et à les "préparer" à "LEUR" venue...  

Karen ne comprend pas:  

-"La venue de qui?"  

Peter la regarde fixement:  

-"Des trois Divinités du Chaos... Endormies depuis des millénaires mais qui un jour se réveilleront..."  

Karen secoue la tête: En fait, ce Peter est aussi cinglé qu'elle! Elle se lève, ramasse l'objet et s'apprete à partir. Peter l'accompagne jusqu'à la porte et dit à la jeune femme alors qu'elle sort:  

-"D'après Abdul al-Jounoun, le Korebhos serait une clé, la clé de la folie... Mais une clé peut à la fois servir à ouvrir une porte aussi bien que de la refermer..."  

 

Karen somnole dans le taxi qui la ramène à ses bureaux. En arrivant, Carly lui dit que monsieur "Smith" attend dans son bureau! Karen est ravie à l'idée de se débarraser de cet artefact! Smith a un léger sourire sur le visage:  

-"Vous semblez fatiguée, madame Hu..."  

Karen préfére ne pas répondre.  

-"Je n'arrivais pas à vous joindre, le numéro que vous m'avez donner n'est pas attribué..."  

Smith est étonné: Il demande à Karen d'essayer alors qu'il tient son portable dans la main. Elle compose le numéro, le même que le jour précédent, elle en est sur et là miracle, le portable sonne...  

Smith range le portable dans sa poche et demande à voir le Korebhos. Karen lui tend. Il l'inspecte puis le pose sur la table, un sourire énigmatique sur le visage:  

-"Je ne vais pas le "garder"! Madame Hu, je vous prie de me trouver un acheteur! Jusque là, l'artefact sera mieux chez vous, dans vos bureaux..."  

Karen ne veut pas! Mais elle se voit mal expliquer à cet homme qu'elle se met à avoir des visions et des cauchemars depuis qu'elle a l'objet...  

-"Euh... Très bien..." bredouille-t-elle.  

Smith s'en va en la saluant et saluant aussi Carly.  

 

Karen est fatiguée et appelle son assistante: Elle aimerait être sur du numéro de portable de Smith...  

-"Excusez-moi Karen mais de qui parlez-vous?"  

L'antiquaire ne comprend pas: Elle veut bien sur parler de l'homme qui vient de sortir de son bureau! Carly est tout aussi étonnée: Il n'y a personne qui vient de sortir de son bureau! Karen s'emporte auprès de son assistante mais la seule réaction de Carly, c'est la peur et l'incompréhension!  

-"Et ça, pourquoi je l'ai ramené de Londres alors?"  

Karen montre le Korebhos à son assistante. Cette dernière lui bredouille que c'est ELLE qui voulait l'acquérir! Il n'y a jamais eu de client derrière cette demande...  

-"Et les coordonnées de Peter Wilkes? Vous les avez?"  

Carly regarde dans son ordinateur et il n'y a aucun Wilkes... Karen a l'impression de perdre pieds, comme si le sol se dérobait sous elle...  

-"Il est venu avant-hier!"  

Mais Carly se voit dans l'obligation de lui dire que depuis son retour de Londres, elle n'a reçu aucun client...  

 

Karen quitte son bureau, à la fois furieuse et apeurée. Elle a peur de devenir complétement folle! Soudain, elle a une idée: Il y a deux heures à peine, elle était chez Wilkes! Elle n'a qu'a y retourner! Le taxi la dépose devant l'immeuble cossu de Greenwich Village. Karen rentre, monte à l'étage et frappe à la porte. Pas de réponse...  

La jeune femme tape, donne des coups de pieds dans la porte... Aucune réponse...  

C'est une des voisines, dérangée par le raffut, qui entrouvre sa porte:  

-"Qu'est-ce que vous faites à taper sur cette porte?"  

Karen, ravie de voir quelqu'un lui dit qu'elle vient voir l'homme qui vit là. La voisine, secoue la tête:  

-"Cela doit faire trois ou quatre ans qu'il est innocupé cet appartement! Et il n'a jamais été habité par un homme seul..."  

Karen sait que c'est faux! Elle était là tout à l'heure! Elle fracasse la vitre derrière laquelle se trouve une hache d'incendie. La voisine ferme sa porte et appelle la police. Karen va vers la porte de l'appartement de Wilkes et envoie la lame de la hache dans la porte. Après plusieurs coups, la porte cède et Karen peut rentrer...  

Elle tombe à genoux au sol, couvert d'une épaisse couche de poussière. Il n'y a rien dans cet appartement...  

Et depuis longtemps visiblement...  

Karen se débat alors que les policiers tentent de la faire sortir sur le trottoir pour l'amener vers la voiture. Assis sur un banc, Smith regarde le spectacle d'un air ravi:  

-"Ton esprit est emprisonné dans une gangue de chair!  

Et bientot, tu seras libre..."  

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Découvrez ce nouveau film réalisé par Maurizio Gira, le maitre de la peur à Gérardmerveille! Au générique de "La Clé de la Folie" on trouve Maria Yuen, Alec Lederman, Axel Winthorp et Tabira Baulman-Romkins entre autres! La musique, angoissante et organique, est l'oeuvre du vétéran Ira Clements! "La Clé de la Folie", le nouveau film d'horreur de Gérard Cousin Prod!

Scénario :
une série B d'horreur de Maurizio Gira

Alec Lederman

Maria Yuen

Axel Winthorp

Tabira Baulman-Romkins
Musique par Ira Clements
Sorti le 17 décembre 2027 (Semaine 1198)
Entrées : 26 125 918
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