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Guards Brothers présente
La Grande Histoire de l'Humanité

Elle se trouvait dans les bois, perdue entre nombre d’arbres – c’était une bâtisse ancienne mais nul n’aurait su la dater. La présence de fer dans quelques tas de poussière autour semblait indiquer qu’elle aurait pu dater du vingtième siècle, mais son aspect croisé entre villa bourgeoise et maison victorienne lui donnait un aspect plus ancien. Certains disaient qu’il s’agissait d’un ancien hôpital, mais le plus étonnant, c’était que tous, à l’exception des plus jeunes qui venaient s’y amuser, ignoraient l’existence de cet endroit.  

C’était juste un lieu comme un autre, perdu dans les bois.  

Les légendes qui l’entouraient étaient nombreuses, terrifiantes et loufoques, et on avait fini par la surnommer Le Palais. Les raisons en étaient obscures, c’était un terme qui était entré dans le langage courant de la jeune génération. Beaucoup n’avaient sans doute jamais vu de palais de leur vie, et leurs balades fugitives dans les bois les amenaient à observer ce lieu mystérieux. Le temps avait usé le Palais. Les vitres étaient opaques, les murs fissurés. Pour accéder à l’entrée du Palais, il fallait descendre une série de marches d’une grande longueur – si grande qu’une rampe intermédiaire se situait au centre – pour, après une vingtaine de pas, atterrir devant de grandes vitres qui se déplaçaient sur la longueur. La modernité de ce système en avait étonné plus d’un. Encore plus étonnant dans le Palais, c’était le fait qu’il se trouvait à flanc d’une bute. Ainsi, sa partie la plus reculée s’enfonçait dans la terre, comme si le Palais avait été directement taillé dans la roche. Ainsi, on ne pouvait connaître de l’extérieur sa taille exacte. Il pouvait s’étendre sur des kilomètres en longueur, et d’autres disaient qu’il en était de même en profondeur, que chaque pas que l’on posait sur le sol de la forêt était au-dessus de l’une des galeries ténébreuses du Palais.  

Aussi étrange que cela puisse paraître, il fallut attendre plusieurs années après sa découverte pour que quelqu’un ose s’y aventurer. Pendant longtemps, au vu du cercle restreint de jeunes à traîner autour et du fait de leur relatif jeune âge et de leur anxiété face à cette découverte, ils se contentaient de coller leur nez aux carreaux peins de poussière. Beaucoup de récits discordent sur leur destin – certains disent qu’ils ne sont jamais revenus, d’autres que si mais qu’ils sont morts peu après ou sont devenus fous. Un seul point commun à toutes ces histoires : nul n’est capable de citer les noms de ces courageux jeunes gens. Quoi qu’il en soit, après d’autres mois de terreur face à ce lieu, les expéditions se multiplièrent, en groupes de plus en plus nombreux – et si les enfants ressortaient du Palais bouleversés, ils étaient en mesure de conter leurs mésaventures : certains parlent d’apparitions, d’autres d’escaliers qui descendent très bas, d’autres de bibliothèques auxquelles on accède en hauteur par des escaliers en bois en décompositions, des millions de manuscrits proprement rangés dans des immeubles d’étagères, d’autres de tuyauteries plus grosses que des voitures. Tant d’éléments qui dépasseraient l’imagination.  

Dean a quinze ans depuis peu – il est arrivé il y a pas longtemps en ville et dès qu’il a pris contact avec d’autres jeunes gens de son âge, il a très vite entendu parler du Palais. En moins d’une semaine, il était déjà dans la forêt. Il marchait. Marchait entouré d’une dizaine de natifs.  

 

Ils sont fous. Ils en avaient l’air tout du moins. Ils grimaçaient sans raison, rigolaient ou se mettaient en émoi pour des broutilles. Certains poussaient des cris et des gémissements étranges – ils avaient l’air attardés, d’après Dean. Mais il écarta rapidement cette idée au vu du nombre d’atteints : il semblait que la plupart des ados de ce coin étaient comme ça. Des relations incestueuses sans doute. L’isolement génétique est parfois plus dangereux qu’un coup à la tête. Ils l’amenèrent au Palais. La première réaction de Dean fut un pas en arrière. Il ne s’attendait pas à ça : il pensait à une cabane ou une bicoque abandonnée, mais pas à un tel bâtiment. Pourtant il n’était pas en ruine, il était juste crasseux, couvert de mousse et de poussière. Il ne sut lui donner un âge, tant d’éléments discordaient là-dessus dans sa structure. Des gosses traînaient déjà autour. Lorsque l’un d’eux vit le petit groupe arriver il gueula : « Expédition ! Expédition ! » comme un demeuré, en agitant les bras dans les airs. Il avait l’air encore plus abruti que les autres.  

Les gosses de la ville se regroupèrent dans un cercle mal formé : ils étaient vingt-quatre. L’un d’eux souffla et remarqua qu’ils auraient été deux de plus et vingt-six aurait été le double de treize – c’était donc selon lui un bon jour et de bonne augure pour l’expédition. Ils se regardèrent et prononcèrent une sorte de litanie dans un murmure. Dean ne comprit pas un mot et les suivit lorsqu’ils descendirent les marches. Ils se mirent à deux pour faire glisser la vitre qui permettait d’entrer, et ils pénétrèrent le Palais.  

Il fallut quelques secondes aux yeux de Dean pour s’habituer à l’obscurité. Il ne vit d’abord rien, puis apparurent les formes d’un Hall gigantesque. Un Hall qui s’étendait bien plus loin qu’il l’aurait cru. Il y avait une nouvelle série de marches qui descendait dans une sorte d’Atrium, avec des caisses placées en rang, comme si l’accès ou la sortie de ce lieu avait jadis été contrôlée. Tout était sombre et les seules sources de lumières provenaient des fenêtres. Au centre se trouvait ce qui ressemblait à une buvette : un bar de forme ronde avec des restes de mobilier destinés à cela. Des débris jonchaient le sol, des cailloux, des bouts de papier. Aux autres extrémités de la salle qui devait mesurer pas loin de cents mètres on pouvait voir des portes. Un nombre colossal de portes, qui s’ouvraient dans toutes les directions. Dean en avait déjà comptée vingt lorsque Max, l’un des garçons de son âge qui l’avait accompagné, l’interpella en lui montrant un grand tableau représentant une scène de viol antique.  

Ils descendirent la flopée de marches. Max lui dit que depuis des années, ils tentaient d’explorer tout le bâtiment mais que c’était impossible – selon lui ils n’avaient depuis tout ce temps visité qu’une infime partie du Palais. Ils partirent vers une porte, tout le groupe. Max, qui semblait au final être le chef de tout ça, se tourna vers ses troupes. « Nous allons montrer à Dean nos découvertes ! » Il poussa la porte, qui était marquée d’un chiffre en blanc, tracé à la peinture, vraisemblablement par ces gamins. Ils se trouvèrent alors dans un milieu étrange, qui n’avait rien à voir avec ce que Dean avait pu voir dans le Hall – il s’agissait d’un escalier en pierre qui descendait à n’en plus finir. Mais le plus étonnant, c’était les parois : il s’agissait de murs de roches, imparfaits, comme si c’était une grotte. Dean, impressionné, resta là à contempler cette pierre. Il fut sorti de sa transe par l’un des gosses et ils descendirent les marches. Une descente qui dura plusieurs minutes. Les escaliers se transformèrent en couloir, toujours avec ces murs de grotte, mais le sol était parfaitement plat. L’espace s’agrandit et, alors qu’à leur départ seul une seule personne pouvait loger sur la longueur, ils pouvaient être désormais plus de dix. C’est alors que Dean vit de la lumière. Il fut étonné de voir une lanterne, et une grande lumière qui provenait du plafond. En se rapprochant il vit que le plafond était composé de planches de bois à cet endroit, et qu’un trou se trouvait au centre. Pas un petit trou, non, mais un vaste fossé sur le plafond d’au moins cinq mètres de large de chaque côté. Sur le mur droit, des escaliers en bois briqués dans la façade : marcher sur ces marches c’était marcher au-dessus du vide. Ils se trouvèrent alors en-dessous, et Dean la vue.  

L’une de ces bibliothèques dont parler les autres. C’était encore plus impressionnant qu’il n’aurait jamais pu le croire. Les escaliers montaient de toute part, dans tous les sens, traversant parfois au centre par quelconque magie, parfois cassés, tordus, se séparant en deux voies, descendant, montant, tout ça dans une tour intérieur d’au moins trente mètre de haut. Sur les parois, non pas de la roche mais des étagères de dossiers de papier, de feuilles remplies d’encre. Des milliers de dossiers qui se trouvaient à chaque recoin, tout ça avec ces escaliers de fou. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda alors Dean.  

Max le regarda en souriant. « Une bibliothèque. Des milliers de récits recensés sur des feuilles, tous différents sans rapport. Des histoires de mort, glauques, des contes pour enfant, des scénarios de pièce de théâtre comique, antique, n’ayant jamais existé, des nouvelles fantastique, de science-fiction. A chaque fois, chaque récit tient sur une page, on pourrait croire qu’il s’agit d’extrait mais non. Tout ceci forme une Grande Histoire. » Les yeux de Dean se tournèrent vers le haut, la fabuleuse tour au plafond à peine distinguable, éclairée de toute part et présentant tous ces livres et ces escaliers sans queue ni tête.  

« Qui a mis tout ça là ? » demanda-t-il en complément. Et Max se contenta d’hausser les épaules. Tout ceci était déjà là lorsqu’ils sont arrivés ici pour la première fois. Max siffla pour qu’il tourne la tête vers lui, et il pointa son doigt vers l’avant du couloir. Il lui fit signe de le suivre. Ils continuèrent à marcher et se retrouvèrent une nouvelle fois sous une de ces bibliothèques. Max lui répéta qu’il s’agissait de la même chose : des articles sur des évènements ne s’étant jamais déroulés, des histoires d’horreur, des scripts pour des émissions radio, des modes d’emplois d’instruments fictifs. Dean n’avait jamais rien vu de semblable – ces bibliothèques, encore plus que le Palais, étaient irréels. Max lui refit signe – lui dit que la suite était identique et que le couloir donnait sur une salle pleine de tuyaux géants où il était facile de s’y perdre. Ils firent alors demi-tour, remontèrent les escaliers et après quelques minutes ils se retrouvèrent à nouveau dans le vaste Hall.  

Dean essayait de comprendre la signification de ces bibliothèques – tant de connaissances, tant de nouvelles, d’articles et d’histoires en tout genre, la simple évocation de ces lectures lui donnait envie d’en savoir plus. Ce Palais, alors qu’il avait été au départ réticent à s’y rendre, le fascinait. Et d’après Max, il n’en avait vu qu’une infime partie.  

Brusquement, une musique se mit à résonner. Les gamins commencèrent à s’affoler autour de lui, à se mettre à genoux sur le sol ou à courir vers la sortie. C’était une musique dissonante – comme si elle avait été enregistrée sur un CD rayé, ou un vieux disque. Une musique de bale – une valse magnifique et entraînante, d’une rare beauté que Dean n’avait jamais entendue. Peu à peu, alors que les gamins fuyaient ou se mettaient à couvert pour des raisons que Dean ignorait, le son s’améliora, jusqu’à devenir si réel, comme si un orchestre la jouait devant eux…  

Les lumières du Hall s’allumèrent, rajeunissant la pièce de décennies entières. Dean fit un bond en arrière : des silhouettes se dessinaient peu à peu. Il s’agissait d’hommes et de femmes, au vu de leurs vêtements, avec des masques d’oiseaux terrifiants : des corbeaux au long bec, aux yeux noirs globuleux et fixant le vide. Ils ne faisaient aucun bruit mais dansaient par couple, d’un pas majestueux sur la magnifique musique jouée par un orchestre d’Oiseaux qui venait d’apparaître au centre. Dean vit Max lui faire signer de se cacher. Il ne comprenait pas. Cette musique est pourtant si belle !  

Il sentit alors quelque chose le faire trébucher. C’était le pied de l’un des gamins qui venait de le faire tomber volontairement – vraisemblablement ils ne voulaient pas se faire repérer. Ils se trouvaient au niveau des caisses de passage, cachés derrière elles, alors que les Oiseaux passaient en dansant à quelques mètres d’eux. Qui sont ces Oiseaux ? Ils tournoyaient sur eux-mêmes, réalisaient leurs pas d’une manière parfaite.  

Soudain la musique s’arrêta. Dean passa un œil pour voir ce qui se passait, pourquoi l’orchestre avait cessé brusquement de jouer. Il déglutit. Tous les Oiseaux avaient désormais leurs têtes tournés vers eux, les fixant de leurs regards noirs et globuleux, irréels et sans vie. Max se leva et lança : « Courez ! » La dizaine qui était restée se mit à son tour debout et tous fondirent – y compris Dean, complètement déstabilisé par la tournure des évènements – vers les grandes portes. Les Oiseaux se mirent à ouvrir leurs grands becs et à crier. Un cri strident et si unifié – un cri qui glaçait le sang.  

La lumière s’éteint. Dean entendit des battements d’ailes.  

 

Le jour. Le soleil qui s’écrasa dans les yeux de Dean. Il se les couvrit pour ne pas être éblouit et tomba sur le bas des marches, épuisé. Les gamins traînaient autour, plus ou moins essoufflé – mais le seul en état de choc c’était Dean. Les autres s’étaient déjà mis à rire de leur mésaventure et parlait déjà d’y retourner. Qu’est-ce que c’était ? Une hallucination ? Une apparition d’outre-tombe ? Que s’est-il passé dans ce Palais ? Il regarda vaguement une jeune fille qui se tenait à côté. Elle était plutôt jeune, bien plus jeune que les autres même – sept ou huit ans, les cheveux blonds lui retombant sur les épaules. Elle fixait Dean d’un regard plein de désarroi. « Tu as peur. » fit-elle d’un air présomptueux. Elle continua de le regarder, immobile.  

Dean se mit péniblement debout. « Ces Oiseaux – qui étaient-ils ? » demanda-t-il à la fillette.  

Elle haussa les épaules. « On ne sait pas. Cet endroit est fou. Ils sont fous d’y aller sans cesse, beaucoup sont morts mais tout le monde s’en fout. Cette ville est folle. » Elle leva les yeux au ciel. « Ils ne vont pas tarder à y retourner, prépare toi si tu veux supporter ce lieu de cauchemars. Jenny, enchantée. » ajouta-t-elle en lui tendant sa main. Dean la serra, interpellé par cette étrange fillette. Il se retourna vers les vitres opaques. Elles ne laissaient traverser aucun détail de l’intérieur – juste l’obscurité, la noirceur de ces lieux.  

Un garçon d’à peu près dix-sept ans arriva à sa hauteur. Il avait un air presque benêt, affichant un sourire stupide sur son visage. « On pense faire une compétition. Tu es Dean, c’est ça ? Je suis Oliver, je m’occupe de l’organisation. Tu veux participer ? » Dean dévisagea l’inconnu. Une compétition ?  

« Une compétition ? »  

« Oui, des équipes, et l’objectif de ramener des objets précis avant la date buttoir. C’est risqué mais on a rarement des blessés. Alors, tu veux ? » Dean ne sut jamais ce qui l’avait pris lorsqu’il répondit par l’affirmative à Oliver. Serais-je aussi fou qu’eux ?  

 

Ils étaient nombreux à l’entrée du Palais. Alors que sa première expédition à l’intérieur était composée de trente personnes, cette fois il y en avait le double. Tous des gamins, de huit à dix-huit ans, aux têtes d’enfants gâtés ou de cancres. Ils poussèrent les portes, avec pour objectif de ramener des objets précis. Les Oiseaux avaient disparus, la lumière aussi. Dean jeta un coup d’œil à sa liste. Il y avait trois objets. Un pinceau. Une nouvelle de science-fiction. Un os. Où allait-il trouver tout ça ? Le fait que tant de choses se trouvent à l’intérieur l’interpella – ce Palais était grand, mais était-il infini ? Il vit Max plus loin, qui fut l’un des premiers à pousser l’une des portes : il devait sans doute connaître le Palais par cœur. Jenny aussi, seule, à marcher tranquillement. Dean ne sut où aller et s’approcha d’elle. « Saurais-tu où je pourrais trouver tout ça ? » Elle ne regarda même pas sa feuille.  

« Utilise ta tête. Tous se trouveront où tu t’attendras à les trouver. » Et elle partit. Le laissant seul. Il regarda à tour de rôles les dizaines de portes qui se trouvaient devant lui. Il ne se souvenait même plus où Max l’avait emmené un peu plus tôt. Il s’avança vers la porte qui se trouvait devant lui, et la poussa. Il se trouva alors face à un spectacle étonnant : une salle ronde, parfaitement ronde, au sol dallé de marbre, et au centre, une statue d’une divinité aux airs hindous, vaguement éclairée par une bougie posée à côté d’elle. Le reste de la pièce était vide et formait un cercle parfait, il n’y avait que trois autres portes, chacune opposée aux autres. Intrigué, Dean s’approcha de la statue. Lorsqu’il fut assez près, il lut le texte qui était annoté sur le socle de la statue. Ganesh.  

Ganesh. Peut-être es-tu la clé de tous mes tourments. Oh Ganesh, pardonne-moi de ne pas t’écouter, de ne pas te suivre. Mais j’en répondrai – je me sortirai de cette situation et je te ferais honneur.  

Il prit la bougie pour s’éclairer et s’avança vers la porte de droite, c’est alors qu’une voix se fit entendre derrière. Il fit volte-face. Un garçon se trouvait là, un peu plus âgé que lui, qui lui souriait. Il portait un veston trop court et du rouge à lèvre. « Qui es-tu ? » Le garçon sourit.  

« On m’appelle The Mad, je n’ai jamais su pourquoi : suis-je fou ou anglophile ? M’est avis que ce surnom m’a été donné par hasard. Tu entends ces voix ? Moi, oui. Elles me disent de faire mes devoirs. Non, non. Je veux vivre. J’ai beau répondre, elles se rient de moi, et je suis perdu. Quel est ce cauchemar, tu le sais, toi ? » Son sourire s’effaça. Il s’assit aux pieds de Ganesh. « Tu ferais mieux de quitter ces lieux. Dans moins d’une heure, tout ceci va s’effondrer, en même temps que le sommeil de ton esprit. A moins que tu préfères les sauver. »  

S’effondrer ? Dean regarda une dernière fois The Mad et se dirigea vers la porte qu’il avait poussé juste avant. Les autres commençaient déjà à évacuer. Max était là et lui fit de grands signes. « Il faut partir, ça va s’effondrer ! » Je ne peux pas. Ganesh, pardonne-moi.  

« Je ne peux pas. Je dois sauver tous ces histoires, les bibliothèques. Si tout disparait, il n’y aura plus rien, c’est comme si elles n’avaient jamais existé. » Dean leva les sourcils. Tu vas mourir, Dean ! lui cria-t-il. Mais Dean s’en fichait. « C’est mon devoir. Notre devoir de sauver ces textes. C’est tout une Histoire. » Jenny était là aussi et s’approcha de lui.  

« Je viens avec toi. » dit-elle, tandis que Max était tout aussi perdu.  

« Bon, suis-moi, je vais t’indiquer le chemin. » Il avait dit ça au profit d’un grand effort cérébral, et le guida vers la porte qu’ils avaient prises plus tôt. Les escaliers, le long couloir, les murs de roche. Et enfin les bibliothèques. Dean monta les marches en bois qui menaient tout en haut et pris quelques feuilles. Sauvons-les. Il en donna à Max et à Jenny. Il monta à nouveau. Une marche rongée par le temps craqua sous son poids, et il crut qu’il allait mourir.  

Tout va s’effondrer.  

Puis soudain, les cris stridents.  

Les Oiseaux. Ils reviennent.  

 

 

Charles Ponthieux : Dean  

Rebecca Forden : Jenny  

Evan Osburn : Max  

Lenny Slepers : Oliver  

Logan Horowitz : The Mad  

Victoria Troughton : La fille sans tête

Scénario :
une série A d'horreur (Cauchemar d'Examens) de Roselyne Howard

Charles Ponthieux

Rebecca Forden

Evan Osburn

Victoria Troughton
Avec la participation exceptionnelle de Lenny Slepers, Logan Horowitz
Musique par Joan Jodorowsky
Sorti le 11 février 2028 (Semaine 1206)
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