Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Sergiot Production présente
Mon premier baiser

En cette fin de matinée provençale, le soleil donne de sa splendeur sur les hauteurs d’Avignon, assommant de son lourd fardeau les habitants. Sous cette chaleur écrasante, une charrette tirée par une mule gravie péniblement un chemin escarpé, se dirigeant vers le village. A ces côtés, Edith (Gillian Kagel) et moi Marcel (Ron Blakstad), son jeune fils de 13 ans. Sous un chapeau de paille, dormant dans la charrette, la petite dernière, Simone (Nolween Bartek), à peine âgée de 5 ans…  

 

Nous sommes en 1911, et notre petite famille est venue se reposer à Avignon pour deux mois de vacances. Ma mère est institutrice, et veut profiter de ces vacances scolaires qu’elle estime mériter. Le choix du lieux n’est pas un hasard, mais plutôt une obligation morale. Dans une petite ruelle avignonnaise, donnant sur l’extérieur du village, se trouve une maison de pierres assez rustique, qui appartenait à la tante d’Edith, décédée l’an passée. Cette dernière, ayant jurée sur le lit de mort de son aïeule, de prendre soin de sa propriété…  

 

Tandis que ma mère fait connaissance avec le voisinage, je fait le tour du village, accompagné de ma petite sœur, dont je dois sans cesse surveiller et supporter ses jérémiades. Je me sent un peu désœuvré dans ce bourg que je ne connaît pas, et où je ne croise quasiment pas d’enfants de mon âge. De retour auprès de ma mère, elle me raconte un peu les potins du coin et m’indique les gens fréquentables ou pas…  

 

Dans la maison, toutes les portes et fenêtres sont grandes ouvertes pour laisser entrer la fraîcheur du soir. A peine m’a-t-elle demandé comment s’était passée ma ballade, que son regard est attiré par la porte d’entrée. Elle vient d’apercevoir le fils de la voisine errant dans la ruelle. Jean (Ron Ireland), le fils de la voisine donc, un peu plus âgé que moi, est devenu très solitaire depuis un mois. En effet, depuis le décès de son père, Jean va régulièrement s’isoler dans les collines aux abord d’Avignon, et y reste une bonne partie de la journée. La voisine est très inquiète de ce comportement, et ne sait pas comment gérer la situation…  

 

Ma mère me demande, naturellement, de sympathiser avec Jean et de trainer avec lui. Sans oublier de me rappeler que mon père est également plus de ce monde, depuis la naissance de Simone. Pas très chaud à fréquenter un inconnu et un peu timide, je ne sais pas trop comment aborder Jean. De toute façon il est l’heure d’aller se coucher, j’aviserais demain…  

 

Les rayons du soleil arrivent à s’infiltrer dans la chambre par les quelques ouvertures laissés. Me réveillant ainsi, alors que j’avais passé une mauvaise nuit. Avoir un grand lit c’est bien, mais quand on dort seul ! La frangine, certes petite, mais qu’est-ce que ça bouge dans tous les sens… J’avale un chocolat vite fait et part à la recherche de ce fameux Jean. Maman me rassurant que je n’aurais pas la charge de Simone pour la journée, qu’elle pourrait s’en occuper.  

 

Je passe la matinée à parcourir les rues d’Avignon sans le trouver. Rentrant le midi pour manger, ma mère me dit qu’elle avait vu passer devant la maison en direction des collines. Le repas terminé, je retourne à sa recherche. Mais cette fois-ci : direction les collines ! Le hic, c’est que je ne connais pas du tout la région, et que j’ai un peu peur de m’y perdre. Cela fait trois heures que j’arpentes des sentiers et des rochers à perte de vue, je ne suis même pas sur de retrouver mon chemin. J’ose pas l’appeler, peur de passer pour un con. Là c’est sûr, j’suis perdu ! Je m’assois sur une pierre, et réfléchit. Dans quel pétrin je me suis fourré ? Tout cet se ressemble et se mélange dans ma tête…  

 

- Hé ! Gamin !  

 

Qui ose m’interpeler ainsi ? Je détourne mon regard sur la droite, et je vois une silhouette se diriger vers moi. Cette personne reste néanmoins trop loin pour savoir à qui j’ai à faire. Au bout de quelques minutes, je distingue Jean, ce fameux Jean dont je dois devenir ami. La partie n’est pas gagné…  

 

- C’est moi que t’appelle gamin ?  

 

Jean me rit au nez et que je ne devais pas le prendre mal, se targuant d’être plus vieux que moi. Légèrement, très légèrement plus âgé, me disais-je dans la tête. Jean me ramène auprès de ma mère et ma sœur, apparemment il savait qui j’étais. Sur le chemin du retour on a discuté de tout et de rien. J’avais p’t’être gagné son amitié ? Mais bon, j’y crois pas trop. Arrivé devant la maison où je demeurais pendant les vacances, éclairé par le soleil couchant, on se salut en se serrant la main comme des hommes virils…  

 

La nuit fût comme la précédente, on devrait attacher la Simone pour pas qu’elle gesticule toute la nuit. Prenant mon p’tit déjeuner, Jean cogne à la porte (qui est ouverte par ailleurs), me pressant de terminer mon chocolat, et qu’il m’attendait pour aller se balader. Par un hochement de la tête, ma mère consentie à ma sortie avec ce drôle de gaillard…  

 

On traine dans les collines, me fait découvrir son pays, comment retrouver mon chemin si je me perd, me fait découvrir des paysages insolites, … Je suis émerveillé par tous ce que je découvre, et la façon dont Jean en parle. Il aime son p’tit coin de Paradis, et il sait le partager. Discutant de la pluie et du beau temps face à face, Jean fronce les sourcils et me demande de me retourner. En effet, il y avait de quoi perdre le sourire, un orage se prépare et fonce dans notre direction. On se dépêche de courir sur Avignon, mais l’orage est plus rapide et nous rattrape. En quelques secondes, nous sommes totalement détrempés, Et Jean me dit de le suivre. Il connait une petite grotte où nous serons à l’abri le temps que l’orage passe sa route…  

 

Jean est un peu plus robuste que moi et il à l’air dans n’avoir connu d’autres. Alors que moi ! Je tremble comme une feuille, frigorifié. Jean tente de me réchauffer en me frottant les épaules et les avant-bras. Mais sans grand succès. Jean insiste de toutes ses forces pour que j’arrête de trembler. C’est alors qu’il s’arrête, et sans crier gare, m’embrasse sur la joue. Je ne réagis pas, tant ma surprise est grande. Et sans réfléchir, je lui retourne le baiser sur l’un de ses joues. Curieusement j’avais moins froid…  

 

Lorsque l’orage est au loin, nous sortons de la grotte, et nous nous dirigeons chez nous. Une chose est sure, nos relations entre Jean et moi ont changées, et sont bien plus profonde de ce que je pouvais l’imaginer. Et franchement, ce n’est pas pour me déplaire ! Et réciproquement…  

 

-------------  

Marcel (Ron Blakstad)  

Jean (Ron Ireland)  

Edith (Gillian Kagel)  

Simone (Nolween Bartek)

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'animation de Alexandre Carpentier

Ron Blakstad

Gillian Kagel

Ron Ireland

Nolween Bartek
Musique par Bernie Julyan
Sorti le 09 septembre 2028 (Semaine 1236)
Entrées : 7 807 694
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=20679