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Gérard Cousin Prod présente
St-James Redemption

On entendait au loin le bruit des vagues qui s’écrasaient sur le sable des plages de Santo Lorenzo. Derek St-James (Charles L. Brown) était allongé sur le sol : pas dans une posture qu’il destinait à s’endormir, plutôt comme si il était tombé brutalement après s’être pris une cuite comme jamais il ne s’en était pris. Roberto (Jeff Collins) s’approcha du corps flasque de l’ancien quaterback et le releva faiblement pour le poser sur une chaise qui se trouvait juste à côté. Le sol était jonché de cannettes vides, de clopes et d’herbe. C’était un vrai foutoire. Des mecs de l’île étaient venus chez St-James, qui avait eu la bonne idée de les inviter à boire – tout s’était ensuite enchaîné, et Derek s’était endormi sur le sol, ivre mort.  

St-James remercia brièvement son majordome et laissa tomber sa tête en arrière, fixant le bleu du ciel.  

J’aimerais ne plus bouger de ma vie.  

On sonna à la porte. Derek put entendre Roberto aller ouvrir. Quelques instants plus tard, il se tenait à côté de St-James.  

« Mrs Flores est ici pour vous voir. »  

Pas elle…  

Loren Flores (Cristina Rasmuson-Elias) était du FBI, elle l’avait contacté il y a près d’un an pour lui demander son aide, principalement concernant les affaires du Président Rivéira, que St-James avait pourtant déjà épaulé.  

« Qu’est-ce qu’elle me veut ? » grogna l’ex-quaterback.  

« Détruire Rivéira. » fit la jolie voix de Loren. Elle arriva à la hauteur de St-James, sa belle chevelure blonde se balançant derrière sa nuque, présentant à l’homme son magnifique déhanché avant de se tourner vers lui, toujours avachi sur sa chaise.  

« Qu’est-ce qu’il a fait encore ? Un nouveau champ de pavot ? Vous êtes étonnés ? »  

Depuis plusieurs mois, Loren essayait sans cesse de le convaincre de faire tomber Rivéira à cause de l’influence qu’il pouvait posséder dans le milieu des narcotrafiquants, même aux Etats-Unis.  

L’Agent du FBI soupira. Elle semblait stressée.  

Est-ce plus grave cette fois-ci ?  

« Un satellite de la NASA a repéré des ogives nucléaires dans le camp militaire de Porto Nimeo. »  

Elle avait prononcé cette phrase d’une traite. Elle tourna le regard pour la première fois vers le chantier qui jonchait le sol, elle en profita pour donner un coup de pied dans une canette qui atterrit quelques mètres plus loin.  

« Pardon ?! » s’exclama St-James.  

Des ogives nucléaires ?  

Si Rivéira confiait régulièrement ses projets – parfois même secrets – depuis qu’il l’avait aidé pour démanteler le réseau de Stringer, il n’avait jamais mentionné la présence d’ogives sur Santo Lorenzo, même pas le projet d’en concevoir.  

« Vous êtes sur ? »  

« Les photos ne mentent pas. On en a repéré au moins quatre, visiblement prêtes à l’emploi. Il pourrait détruire trois états avec seulement ça, quand il veut. » Elle prit une chaise à sa droite et la posa directement en face de Derek. Elle s’assit dessus et sorti une cigarette qu’elle alluma aussitôt.  

« Et vous voulez que je fasse quoi ? Que j’aille les remorquer jusqu’ici ? »  

Il s’était redressé légèrement, son dos commençait à être douloureux, principalement depuis qu’il ne pratiquait plus le football.  

L’Agent Flores souffla quelques panaches de fumée avant de sortir d’une mallette qu’elle avait apporté un certain nombre de feuilles de papier. Elle fit signe à Roberto pour qu’il apporte une troisième chaise, où poser toute cette paperasse. Elle fouilla dans le tas et en sortit un document tapissé de lettres. St-James n’avait jamais aimé lire – il avait même pas mal de difficultés parfois. Elle lui tendit la dite feuille et Derek la prit entre ses doigts. Ses yeux parcoururent les paragraphes rapidement mais il abandonna presque aussitôt et ses yeux se levèrent vers Loren. « Qu’est-ce que ça dit ? »  

Elle souffla de désespoir – elle venait de remarquer que le principal intéressé était presque analphabète.  

« C’est un mail de Rivéira. Pour résumé, il se rend à la base de Porto Nimeo dans deux semaines, pour une visite de routine, comme il dit. Ce que nous voulons, c’est que puisqu’il te porte dans son cœur – s’il en a un – tu ailles le voir et tu lui dis que tu aimerais bien visiter la base militaire. Avec un peu de chance, il t’emmènera avec lui. Une fois sur place, tu n’auras juste qu’à compter le nombre d’ogives qui s’y trouvent. »  

Elle reprit les différents papiers, même le mail, et les replaça dans sa mallette. Presque aussitôt, elle était à nouveau debout, prête à partir.  

« Je te recontacterai pour la suite du plan. » Et elle partit, laissant St-James, seul avec Roberto, à regarder toujours fixement le bleu du ciel.  

 

L’aéroport de Santo Lorenzo n’avait probablement pas été rénové depuis les années 1970. L’avion de Los Angeles descendait lentement du ciel pour atterrir sur l’unique piste du complexe. St-James fixait l’appareil avec nostalgie. Il était arrivé par ce vol, il y a maintenant un an, et cette fois-ci il accueillait sa nièce, Mary (Zoé Mears). Elle était la fille du jeune frère de Derek, Franklin, qu’il n’avait pas vu depuis plus de cinq ans. Il n’avait jamais vu Mary de sa vie. Et cette première rencontre allait se faire dans des conditions des plus difficiles : Franklin venait d’être arrêté pour meurtre, comme le premier frère St-James, Charles, arrêté il y a plusieurs années pour le meurtre de leur mère. Les trois frères étaient désormais ou arrêtés, ou recherchés par le FBI. Derek appréhendait cette rencontre. Franklin l’avait contacté il y a seulement quelques jours en urgence : la mère de la fillette s’était barrée avec un néo-nazi, et de ce qu’il savait, elle tenait bien plus de la blancheur de sa mère que de son black de père. St-James n’avait jamais élevé d’enfants – il en avait probablement déjà eut, avec toutes les femmes qu’il s’était tapé, mais jamais il n’avait vécu avec l’un d’eux depuis qu’il avait quitté le foyer familiale. Puisqu’ils avaient tous été séparés à la mort de leur mère, Derek ne voyait quasiment jamais ses frères : puisque Charles était derrière les barreaux, il lui arrivait toujours de lui rendre visite, quand il était encore sur le continent, mais avec Franklin, il n’avait eu que très peu de rapports, et son coup de téléphone appelé l’avait perturbé.  

Il me fait confiance.  

Roberto se tenait à côté de St-James et portait son manteau sur le bras. Il suivait Derek partout – ils se respectaient mutuellement, même si aucun d’eux ne l’exprimait clairement. Les passagers descendirent de l’avion et se dirigèrent vers le hall d’arrivée. St-James et Roberto se mirent à hauteur de l’entrée. Mary avait pris l’avion seule, et il était rare de voir une fille d’à peine quinze ans traîner seule dans un aéroport, donc même s’il ne l’avait jamais vu, il saurait la repérer.  

Les passagers du vol qui venait d’atterrir étaient presque tous passés quand on tira sa manche à plusieurs reprises, comme pour attirer son attention. Ses yeux se tournèrent vers la source de cet acte mais ne vit personne. Il baissa son regard vers le sol et vit une jeune fille. Jamais personne n’aurait pu deviner que son père était afro-américain : elle était blanche, tout ce qu’il y a de plus blanche, ses cheveux blonds tombaient en cascade sur le flan de ses minces épaules. Malgré sa petite taille, elle faisait plus que ses quinze ans : St-James, sans la connaître, lui aurait donné dix-sept ans, au moins. Si l’on exceptait son visage juvénile qui le fixait tristement.  

« Oncle Derek ? » demanda-t-elle.  

St-James se contenta d’acquiescer. Il sourit à la jeune fille – se força même, car il était inquiet, et même s’il savait qu’il était le dernier espoir pour Franklin pour que la jeune fille ne soit pas placée en foyer, il savait aussi qu’elle était en danger aussi. St-James, pour l’affaire Stringer, n’avait aucune attache familiale : il avait tout perdu, et n’avait personne pour qui s’inquiéter. Désormais c’était différent : il avait rendu visite à Rivéira la veille pour lui demander une visite de la base, et ce dernier avait accepté aussitôt. Mais l’arrivée de Maria remettait tout en cause : et si Rivéira découvrait le pot-aux-roses ? Et s’il capturait, ou tuait Maria ?  

Son sourire s’affaissa. Roberto raccompagna l’oncle et sa nièce jusqu’à la voiture. Ils ne s’échangèrent aucun mot. Ils s’assirent tous deux à l’arrière du magnifique véhicule de St-James. Mais ils restèrent muets. Jusqu’à ce que Maria coupe le silence.  

« Tu ressembles à mon père. »  

Les yeux de Derek se tournèrent vers la jeune fille.  

« Vraiment ? Je dois prendre ça comme un compliment ? »  

La fillette sourit. Elle resta silencieuse quelques secondes.  

« Mon père était un sale con. Ma mère était une pute. » Même s’il aurait dû être choqué d’un tel langage sortant de la bouche d’une si jeune et si belle jeune fille, St-James rigola à sa sailli.  

« Mon père était un inconnu pour moi. Ma mère est un cadavre. J’ai pas de problèmes de ce côté-là ! »  

 

St-James se trouvait à l’arrière de la voiture de Rivéira, aux côtés du Président de Santo Lorenzo. Il fumait encore une fois l’un de ses cigares énormes, portant ses grosses lunettes de soleil, il était vêtu de son plus bel appareil militaire et regardait avec son sourire clinquant les arbres de son île défiler sous ses yeux derrière la vitre.  

Ils ne parlèrent pas un seul instant de tout le trajet jusqu’à Porto Nimeo. Arrivés sur place, le Président Rivéira (Michael Cannon) fut accueilli par un garde à vous général de l’Armée Patriotique de Santo Lorenzo. Il serra la main à quelques officiers et fit signe à St-James de l’accompagner.  

« Alors, Mr St-James, vous vous intéressés à l’Art de la Guerre ? »  

Il pointa du doigt un gros bâtiment à leur droite.  

« Les quartiers des officiers ici. Là c’est… les quartiers de ceux qui ne sont pas officiers… enfin il me semble – et là, si je ne m’abuse, c’est le champ d’entraînement au tir. Mieux vaut ne pas aller s’y promener. Et ces deux bâtiments… »  

Deux grosses bâtisses dont l’une était un hangar géant se trouvaient à une centaine de mètres devant eux.  

« …ne vous concernent pas. Plus loin, vous voyez, derrière ces arbres, c’est l’aéroport… »  

St-James n’écoutait plus le Président. Ses yeux fixaient les deux bâtiments qui ne le concernaient pas. Il continua à suivre Rivéira, mais attendait le moment propice pour rejoindre l’entrée du hangar. S’il existait des ogives dans cette base, elles se trouvaient forcément à cet endroit.  

Il avait laissé Maria seule avec Roberto à la maison. Même s’il ne proposait qu’une protection limitée, il avait confiance en lui pour protéger la jeune fille – elle s’était montrée compréhensive depuis son arrivée, et malgré ses inquiétudes, St-James était heureux de posséder à nouveau des liens qui le reliait à son passé, certes peu joyeux mais qu’il voulait conserver au fond de lui.  

Rivéira le laissa seul dans une chambre du bâtiment des officiers plus tard dans l’après-midi car il devait s’occuper avec ses généraux « d’affaires gouvernementales ». Derek n’eut qu’à sortir tranquillement du lieu, on ne lui opposa aucune résistance. Ceci fait, il se déplaça lentement vers le hangar. Il ne devait faire aucun dégât, et surtout ne pas se faire repérer : s’il devait mettre hors de nuire un garde, il serait repérer le lendemain, ou plus tard encore, et il ne pouvait pas quitter l’île ou le FBI l’arrêterait dès son envol. La base était presque totalement vide puisque la majeure partie des soldats se trouvaient ou au champ de tir, ou avec Rivéira pour les officiers, et il se faufila très simplement à l’intérieur du hangar. Il poussa une porte dérobée et se retrouva dans un long couloir sombre. Il évita soigneusement de ne pas allumer la lumière. Il devait probablement y avoir des caméras, et mettre l’éclairage favoriserait encore son repérage par le gardien qui devait forcément avoir les yeux rivés sur ses écrans. Il longea lentement le mur et essaya tant bien que mal de passer dans les angles morts des caméras. En deux minutes, il se retrouva dans une pièce bien plus grande. Il avança lentement et vit des bâches posés sur des formes imposantes.  

Et même si il avait joué au football américain pendant des années, le coup qui frappa St-James sur la nuque l’assomma sur le coup.  

 

Ses paupières s’ouvrirent lentement. Il mit du temps à analyser la situation qui l’entourait. La première chose qu’il remarqua ce fut Maria. Elle se tenait sur une chaise, pile en face de lui, ligotée, bâillonnée, elle fixait St-James avec peur. St-James fut étonné de voir une deuxième chaise à côté d’elle. Il regarda la personne, et la reconnu tout de suite. Loren Flores était inconsciente, elle aussi ligotée sur une chaise, mais elle ne portait pas de bâillon.  

Il lui fallut encore quelques secondes pour se rendre compte qu’il était lui aussi ligoté à sa chaise, et aussi pour apercevoir le Président Rivéira, sa fille Selena (Lolà Gutiérrez) que Derek avait déjà rencontré à plusieurs reprises, mais aussi nombre d’autres hommes de main du Président de Santo Lorenzo. L’un d’eux s’approcha de St-James – noir, comme lui, il affichait un sourire édenté en serrant les poings.  

« Pas d’interrogatoire ce soir, Mr St-James. Nous savions déjà pour qui vous travailliez. Nous en avons eu la confirmation. »  

Le Président se leva et s’approcha lentement au centre des trois chaises.  

« Je te présente Bruto, comme j’aime à le surnommer, il va te détacher et te donner une arme, et pour me prouver ta loyauté, tu vas tuer ces deux jeunes femmes devant moi. Oh, et votre majordome n’est plus de ce monde, navré. »  

Il donna une claque derrière la tête de Loren qui reprit connaissance. Elle mit du temps à sortir des vapes. Bruto retira les liens de St-James qui put jeter un regard derrière lui et voir dix hommes de Rivéira pointer une arme sur lui.  

Maria tremblait plus que jamais, et quand Bruto mis une arme à feu dans la main droite de St-James, Loren comprit de quoi il était question.  

« Non, Derek ! Non ! Le FBI te pourchassera jusqu’à la mort, que tu sois sur cette île ou n’importe où… Non ! »  

Elle continua à brayer. Derek ne pouvait plus bouger. Il était figé. Il ne comprenait plus rien. Ses pensées étaient embrumées.  

Franklin…  

Passé…  

Il mit son visage entre ses mains comme lorsqu’il le faisait étant jeune, comme quand Charles avait tué sa mère devant ses yeux. Il sentit l’acier, le froid de l’arme se coller sur son visage. Il avait oublié qu’il la tenait entre ses mains. Il revoyait sa mère, tombant sur le sol, le crâne explosé par la balle tirée par Charles. Le sang teindre toute la pièce.  

Il revoyait Charles. Et ses regrets.  

Il revoyait Roberto, se confiant à lui.  

Il revoyait Addams, le suppliant de ne pas le tuer.  

Il revoyait Franklin, et leur dernière rencontre.  

Il revoyait le public le huer.  

Il revoyait Bag, le copain de sa mère, le battre jusqu’au sang.  

Il ouvrit les yeux. Tout ce qu’il voyait désormais, c’était Loren, qui le priait de lui laisser la vie sauve, et le regard de Maria, si puissant, si oppressant, un regard qui le hantait plus que tout. Puis entre elles deux, Rivéira et Bruto, tous deux lui souriant.  

Je veux vivre. se dit-il.  

Franklin te faisait confiance. Que fais-tu ?  

Il tendit l’arme vers Loren. Il ferma les yeux. Il ne voulait pas voir ça. Tout ce qu’il entendit, entre un dernier « Non ! » et le silence ce fut un coup de feu. Il entendit le rire de Rivéira lui glacer le sang. Que fais-tu ? Le sang lui avait barbouillé le visage. Loren gisait inerte sur sa chaise.  

Cette fois il l’entendait, le cri de Maria, qui vrombissait dans ses oreilles. Pourtant elle était toujours bâillonnée. Il tendit son arme vers elle. Ma vie, ou la sienne. Il ne pouvait plus penser. Il sentit une larme couler sur sa joue, à moins que ça ne soit le sang de Loren. Il cria, plus fort qu’il ne l’avait jamais fait, et la balle partie. Il comprit enfin ce qu’il venait de faire quand celle-ci se logea dans le crâne du Président, alors qu’il fondait sur Maria, aussi vite que lors de ses meilleurs matchs, tendant au passage d’éviter Bruto qui tentait de lui assener un coup.  

Il entendit un nouveau coup de feu, mais ce n’était pas le sien. Puis une douleur dans sa jambe gauche...  

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Derek St-James, le "Bad boy des Caraïbes" est de retour pour un nouveau film! Ecrit et réalisé par Vivien Guards, "St-James Redemption" réunit au générique Charles L. Brown, Michael Cannon, Cristina Rasmuson-Elias, Zoé Mears, Lolà Gutiérrez et Jeff Collins entre autres! La musique est l'oeuvre de Ira Clements!  

"St-James Redemption", lenouveau film d'action de Gérard Cousin Prod!

Scénario :
une série A d'action de Vivien Guards

Charles L. Brown

Cristina Rasmuson-Elias

Michael Cannon

Zoé Mears
Avec la participation exceptionnelle de Jeff Collins, Lolà Gutiérrez
Musique par Ira Clements
Sorti le 25 août 2029 (Semaine 1286)
Entrées : 25 618 428
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