L'histoire que nous allons vous raconter aujourd'hui parlera d'un homme, d'une femme, d'un nain de jardin unijambiste à qui il manque son chapeau, de la faim dans le monde qui tue des milliers de gens mais préserve les gros, des politiciens qui se croient au-dessus de tout et son finalement en dessous de leur popularité et de ces sportifs qui n'hésitent pas à se taper des filles plus refaites les unes que les autres pour faire croire qu'ils en ont une plus grosse que celle de leur voisin. Le lien entre ça et notre histoire? Il n'y en a pas mais on trouvait sympa de dénoncer gratuitement!  

La nuit tombe à GérardMerveille. Le Palais d'Orient s'illumine de mille éclats, comme si nous étions en plein jour. Il est quinze heures de l'après-midi. Les gens arrivent devant le palais pour assister à cette représentation unique à l'affiche depuis quinze jours de "Strate dit Varius" (traduisait par "perte dit variée"). Ce grand homme de spectacle est exceptionnellement dans la ville pour montrer son nouveau spectacle haut en couleur comme on peut le voir avec les plumes qu'il y a à chaque siège et que les spectateurs devront mettre à leur fesse mais aussi et c'est là le plus malheureux, c'est le dernier spectacle de l'homme qui a décidé de tout arrêter pour la soixante septième fois de sa carrière. Les places sont chères. Tout le monde souhaite être présent pour l'apothéose mais seuls mille personnes auront l'immense privilège de voir Peter (Bernhard Burwell) se donner une dernière fois sur scène. Peter, justement, est en coulisses. Il est seul, avec sa pros… sa femme (Alyssa Henriksen), enfin l'une de ses femmes puisque tout le monde se rappelle des unes du journal "Popol rit". Peter les a toutes faites avec une femme différente, ou alors toujours la même mais cette dernière était refaite à chaque fois… Bref, passons, le détail est peu important pour la suite de l'histoire. Peter se rince la voix et mouille sa gorge. Il se prépare à monter sur scène. Il arrive devant les marches, il les monte et se poste devant les spectateurs toujours aussi nombreux. Le spot l'aveugle. Il s'étonne de ne pas entendre d'applaudissements, de voix stridentes, de ne pas sentir un soutien-gorge ou un string tout mouillé sur lui. Il s'avance sur el devant de la scène et glisse. Il tombe à la renverse dans une malle. Personne ne réagit. Il se relève, habillé avec un chapeau bizarre et une barbe. Il se revient sur scène.  

"Chers Gérard Cousin, chers Gérard Merveille et chers autres qui n'avaient pas Gérard dans votre prénom! Alors que l'humour continue ses mensonges impérialistes concernant les pressions, imaginaire, qui se gouterait le Tropico, je voudrais surtout dire aux alcolos du monde entier que s’empire le vin et il fait tout ce qu’il peut pour solidifier son système de décantation."  

Le projecteur s'éteint et Peter constate que la salle est vide. Il se regarde dans un morceau de miroir l'accoutrement dans lequel il est. "On dirait le Président latino…" Il enlève son déguisement et se prépare pour son spectacle.  

Nous sommes le soir, car il fait nuit, parce que le ciel n'est plus bleu ciel comme les yeux de Rasmusson mais parce qu'il est bleu nuit, ce qui signifie qu'il fait nuit, parce que… Peter fait son spectacle devant une salle comble. Il joue, chante, fait la comédie, fait de la musique, des cascades… Il se donne pendant moins d'une heure pour son public. Mais soudainement, un homme se lève dans la salle, peu de temps après la standing ovation. Cet homme attire l'attention de Peter. Pourquoi? Parce que son ombre ne ressemble pas à la silhouette de l'homme. L'ombre a une cape alors que l'homme a une coupe de merde. Cet homme disparait derrière la porte de sortie du palais. Peter reste coincé sur cette porte, l'homme lui ayant fait fort impression. Peter quitte la scène et rejoint sa pros… sa femme! Il se débarbouille, mange un petit pot carottes-bœuf et boit un verre d'eau. Alors qu'il quitte le palais par derrière car il trouve ça plus excitant, une femme (Cécile Bodin) surgit. Peter hurle comme dans un film d'horreur, avec une voix de petite fille. En regardant plus bas, il voit une petite fille hurlée. Il la pousse et se remet à hurler. La jeune femme, jolie, fraîche, propre et disposant de bonnes astuces pour ne pas laisser de marque blanche sur ses vêtements noirs lui met un doigt dans… sur la bouche, pour le faire taire. Peter la regarde. "Vous n'avez pas un problème avec votre maquillage? On dirait que vous avez passé un coup de rouleau de peinture sur les yeux!" La jeune femme ne comprend pas. Elle prend son miroir de poche, se regarde et hurle à son tour. Elle demande une minute à Peter et revient avec un maquillage parfait.  

- Je suis ici pour vous annoncer qu'un terrible malheur se prépare…  

- Ne vous inquiétez pas ma petite, je reviendrai sur scène un jour, faut pas vous en faire.  

- Vous ne comprenez pas! Vous allez avoir un malheur!  

- Si maintenant, même l'heure va mal, où va le monde!  

- C'est pas vrai! Toi avoir des problèmes bientôt!  

Peter écarte la jeune femme, monte dans sa voiture, démarre et part.  

Nous sommes le début de septembre. Peter accompagne sa jeune fille de 24 ans au collège. Car oui, Lilli (Fiona Khudba-Bouin) est une star à son collège, elle est un modèle pour toutes les jeunes filles blondes qui entrent dans cet enceinte. Alors, pour lui permettre de garder son statut de fille populaire, le directeur du collège a décidé de lui donner tous ses cours toujours au même endroit. Depuis que Lilli est là, l'école a fait une progression de 150% dans les inscriptions de filles blondes en plastiques, avec un taux qui monte à 500% pour les princesses qui ont des paillettes aux fesses. Oui, sans elle, les princesses que nous connaissons ne seraient pas les mêmes… Peter dépose donc sa fille au collège pour la rentrée des classes, un moment important dans la vie d'une jeune femme qui rêve d'un grand mariage princier, d'une grande robe blanche, d'une maison en bonbon rose… Il l'embrasse sur le front et la pousse en dehors de la voiture pour aller faire un tour. En chemin, alors qu'il roule en écoutant du Jean-Luc Lahaye, il ne prête pas attention et remarque un nain de jardin unijambiste et sans chapeau au milieu de la route. Peter fait un écart pour tenter de lui échapper mais il tombe dans un fossé haut de 30 centimètres, le propulsant en dehors de son véhicule à une forte vitesse. Il retombera deux centimètres plus loin, dans une mare de boue. Peter est inconscient pendant vingt secondes. Il se relève et regarde le spectacle de désolation autour de lui… Enfin, il constate les dégâts sur sa belle voiture de sport qu'il n'a pas encore fini de rembourser. Alors qu'il commence à marcher sur la route, il entend comme un bruit bizarre. Un homme passe à côté de lui. Il est armé d'un pistolet et d'un livre. Il s'arrête à hauteur de Peter.  

- Vous êtes Peter?  

- Oui…  

- Je suis Mark Read. Je suis là pour vous protéger d'un terrible danger.  

Peter ne comprend pas trop la situation jusqu'au moment où il entend un coup de feu venu de nulle part. Mark prend Peter sous son livre et l'emmène dans un endroit sûr.  

- Quelqu'un pourrait m'expliquer? lance l'homme menacé.  

- On va faire simple. Tu as volé la vedette à l'une des plus grandes stars de la ville avec ton show unique à l'affiche depuis quinze jours. Alors, pour que tu ne lui voles plus la vedette, elle veut t'éliminer!  

Peter n'en croit pas ses oreilles. Elles qui avant étaient décollées aujourd'hui ont une forme normal. Mark emmène Peter en lieu sûr, dans un endroit "de toute beauté" où l'attend aussi Jill, la fille qui ne sait pas se maquiller mais qui sait faire peur… Mais le chemin jusqu'à cet endroit est très long et beaucoup d'aventures plus hippique les unes que les autres attendent notre zéro…