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Baker Films Production  

Présente  

CODE OF SILENCE  

Un film écrit par Nat’ LORGEIN et réalisé par Paul BIRDNAM  

Avec Jeff COLLINS (dans le rôle de John Marshall) et Brittani Jurmann (dans le rôle de Michelle Fulham)  

La musique est composée par Christopher Kauderer  

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Un homme, vouté, courait sous une pluie battante,. Des bourrasques de vent soufflaient dans cette avenue bondée de voitures.  

18h00. Heure de pointe dans la ville de San-Francisco sous un temps exécrable. Comme l’humeur de John Marshall.  

Après un bref coup d’œil, il traversa rapidement la voie afin de trouver refuge en face dans un pub, le premier qu’il trouva. Il avait bien besoin de s’asseoir et de réfléchir alors il s’installa seul dans un box et commanda une bonne pinte de bière, fraiche.  

Tout cela craignait pour John. L’échange verbal avait prit une telle ampleur que sa comparse n’avait pas réussi à gérer la situation ... La pression peut-être, l’inexpérience sans doute, la peur très certainement. Trempé comme une soupe, John expira bruyamment en s’extirpant de sa parka.  

Plus de plaque, plus d’arme. Il avait tout laissé dans son bureau, on lui avait fait aisément comprendre que le point de non retour était atteint. Il lui fallait mettre les voiles.  

Le flic instructeur du département de formation et d’entraînement qu’il n’était plus maintenant avait profité de ses élèves, à tout point de vue pendant de nombreuses années. John Marshall était à la tête du centre de formation et plus officieusement d’un système de manipulation des jeunes recrues destiné très clairement à les détruire psychologiquement. De jeunes recrues féminines soyons clairs là-dessus, et tout le monde en profiter. Il avait toujours considéré que les femmes ne seraient jamais taillées pour être flic, de surcroit à San-Francisco. Une véritable pourriture, voilà ce qu’il était et John se croyait protéger jusqu’ici, tout du moins jusqu’à ce qu’il tombe sur un os appelé Michelle Fulham.  

6 mois plus tôt  

Fraichement diplômée de l’université de psy, Michelle n’était pas du tout prédestinée à entrer dans la police et connaître les affres de ses affaires internes, scandaleuses mais o combien nécessaires pour avancer, prendre du galon. Forte tête, elle se prit tout de même à relever le défi car son père l’avait proprement et d’autant plus dégoûté du métier de flic. Autant qu’elle s’en souvenait depuis toute petite, Michelle se rappeler de plans, rencontres et manipulations en tout genre pour arriver à ses fins, qui était le plus souvent sexuelle pour ceux qui avaient le pouvoir, les hautes sphères.  

Sa mère en avait fait les frais et avait eu le courage de claquer la porte, quitter son mari avec Michelle sous son aile. Grosse erreur.  

Les flics, les plus véreux d’entre eux, comme l’était le père de Michelle Fulham n’avait aucune limite, allant jusqu’à maquillé un meurtre organisé en suicide pour protéger un système sensé être infaillible. Il en a fallu suffisamment pour convaincre une détermination déjà sans faille et enfouie depuis longtemps en elle. Michelle avait peine à croire sur les circonstances exactes des actes entrepris pour liquider sa mère qui en savait trop … Ce n’était pas son père qui avait fait ce choix mais il avait dû se soumettre aux décisions de ses supérieurs. Michelle en était persuadée. Alors elle intégra une école de police. Elle allait gangréner de l’intérieur tout ce merdier et pas qu’un peu.  

Accoudé contre la machine à café et tout en prenant une longue rasade du liquide chaud, John entendit des pas s’approchaient. La pièce était bondée d’agents de police et tous s’esclaffèrent comme des baleines. Paul Dyson, inspecteur de police, était en train de raconter sa dernière virée avec l’une des nouvelles recrues, une de celles prêtes à tout pour percer dans le métier. Le spectacle que donnait Paul, le récit de sa soirée et de sa nuit était à mourir de rire (une baise des plus mémorables tant elle fût courte) lorsque …  

« Fermez vos gueules bon dieu … » éructa John Marshall, soudain nerveux.  

« Qu’est-ce qu’il t’arrive John ? Bordel !» fit Paul Dyson encore hilare  

De l’ombre surgit une jeune femme, en uniforme, d’un sérieux inébranlable. Il s’agissait de Michelle Fulham.  

Un silence implacable survînt à ce moment-là. Michelle était affectée, ou plutôt placardée depuis maintenant quelques semaines avec des nouvelles recrues également. Les archives, un merveilleux endroit. Le bruit courait que la fille de feu-Mike Fulham avait finalement suivi son père pour devenir flic, comme lui. Ce n’était donc pas des conneries et beaucoup voyait en cette décision un choix délibéré d’en savoir plus, de fouiller la merde.  

John Marshall le premier d’ailleurs, il était au première loge puisqu’il avait la responsabilité de la jeune femme jusqu’à officialisation de son poste au sein de la SFPD (San Francisco Police District). De plus, il lui fallait gérer la pression. La jeune femme jouait sur deux tableaux et attisait une crainte refoulée pour bon nombre de personnes ou agents. En effet, comment rester de marbre devant la fille d’un ancien et éminent collègue parti ou plutôt pousser à la retraite dans des circonstances plus que douteuses ?  

Le temps se rappelait à John Marshall maintenant et il n’avait certainement pas prévu le fait que cette jeune femme avait quelques souvenirs mémorables de visites impromptues au beau milieu de la nuit au domicile de chez ses parents.  

Michelle Fulham se vit donc pour un moment habilitée à seconder l’officier Miranda Smith dans le département des archives tout en continuant sa formation en alternance. Sa venue était loin d’être appréciée par les plus anciens ici-même. Entre regards inquisiteurs et remarques désobligeantes, elle se savait tout de même protégée par une espèce de silence dû à ce qu’avait dû être son père, sa carrière et ce qui s’était passé vis-à-vis de sa mère.  

Une situation étrange et malsaine c’était certain, beaucoup d’agents semblaient être dans une peur latente et relative tout en ruminant leurs colères. C’était clair pour beaucoup d’entre eux : Mike Fulham avait dû lâcher du leste et balancer le morceau concernant l’assassinat de son épouse.  

Miranda Smith n’était pas l’un d’entre eux bien qu’elle était un « vieux de la vieille » ici : bientôt quarante années de services dans le département des archives. Autrement dit, là où se terrait les affaires classées dont celles dont on ne voulait plus entendre parler. Comme elle d’ailleurs. Mais bientôt une retraite plus que méritée, une carrière et une femme sans prise de tête. Miranda avait cette pertinence, cette image que l’on avait de ses bons vivants, toujours à apporter ses beignets ou donuts bien gras à l’attention de tous ses morfales de collègues. En vérité, elle cachait une frustration énorme : celle de n’avoir jamais évolué sur le terrain alors qu’elle s’y était toujours vu … non … pour celle au physique ingrat, on l’avait cloitré dans les murs mais pour elle, elle était un flic comme les autres et elle accueillit Michelle Fulham s’en savoir qu’elle détenait une bombe à retardement.  

A vrai dire, c’était d’ailleurs elle qui allait allumer la mèche. Parlant sans détours, Michelle Fulham lui fit secrètement qu’elle avait vu et filait, preuve à l’appui (si besoin, elle tenait là une manière implacable de se venger lorsque serait venu le moment), le responsable John Mashall dans ses pérégrinations habituelles. Comme pour Michelle, c’était ce fumier qui l’avait mise ici et elle avait de quoi le faire chanter ! Dixit Miranda.  

Sur ses mots, Michelle souriait doucement. Elle saurait manipuler sa collègue comme elle le souhaiterait. Il lui faudrait juste du temps et elle l’avait ce temps désormais …  

…  

De retour dans le pub  

John Marshall se délecta de sa dernière gorgée de bière et posa sa pinte sur la table comme si de rien n’était. Il étreignit ses mains et les observa autour de cette dernière tout en faisant abstraction de l’environnement de là où il se trouvait. Il était bel et bien seul dans le pub depuis environ 5 minutes maintenant.  

Verres brisés sur le sol, chaises renversées … ce fût lorsque les sirènes hurlantes des secours arrivèrent en trombe accompagnées de ses écrans de TV dans le pub via l’intermédiaire de flash-infos continuels que toutes les personnes présentes dans le pub comprirent que le fuyard recherché par les forces de police était de la « maison » et il se trouvait ici--même.  

John Marshall vit ses mains encore sanguinolentes. Il se savait en sursis et tôt ou tard à cause de cette salope, il paierait pour tout le monde. C’était garanti.  

Mais le silence à un prix et il avait prit les devants, d’une manière radicale en réduisant au silence d’une manière définitive Michelle Fulham. Ce fût violent mais jouissif comme tout ce qu’avait pu entreprendre John Marshall. Un sourire apparut sur son visage inexpressif.  

Avec un peu de chance, il sauverait la peau de bon nombre d’enfoirés, tous lui devraient une fière chandelle.  

Une chandelle que tenait fermement Miranda Smith.