Ce film est la suite du film Le Murionate : la fuite. Merci de regarder ce précédent film avant de voter. Son DVD est disponible ici : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=21324  

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Le 6 juin 2417, dans un petit village près de Paris.  

A.A. 841, ou plutôt Ale comme on la surnommait maintenant, était assise sur une petite chaise en plastique bleu et jaune. Bien que les couleurs étaient passées, on reconnaissait tout de même les traces de peintures qu'avaient laissé son créateur. Derrière la chaise se trouvait un grand mur de métal qui datait sûrement des lointaines années 2150, lorsque les humains avaient encore la force et l'envie de construire, de créer. Aujourd'hui, ce n'était plus pareil. L'homme préférait se cacher et attendre. Attendre quoi ? Attendre la fin, la mort. Heureusement, Ale n'était pas comme eux. Depuis qu'elle avait vu cet enfant rempli d'énergie, elle avait repris goût à ce qu'on appelait avant la vie. Elle avait de nouveau envie de connaître la liberté, l'amour et la tendresse. Alors pour prouver - et surtout se prouver - qu'elle vivait, elle se leva et alla à l'intérieur d'un long bâtiment. Un jeune garçon d'environ 5 ans se reposait sur un lit au centre de la pièce principale. Un long silence s'installa. Après un certain temps, Ale cassa ce silence :  

- Tu viens G.R. 624 ?  

Le garçon se retourna brutalement dans son lit en s'énervant.  

- Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler G.R. 624 ! C'est mon passé. J'ai besoin de tourner la page maintenant ! Je ne veux plus entendre parler du Murionate et de tout ce qu'il s'y passait ! Ni du nom que j'avais là-bas, ni de rien d'autre !  

- Excuse-moi, je n'arrive toujours à m'y habituer. Je disais quoi déjà ? Ah oui ! Tu viens Gauta ? La réunion va bientôt commencé.  

Le garçon se leva et suivit son amie de 30 ans dans un lieu ou il n'était encore jamais allé.  

**************************LE MURIONATE**************************  

***************************la route de l'est***************************  

Gauta et Ale arrivèrent en dernier au lieu de réunion. Tout le monde était déjà installé en cercle autour d'un homme d'environ 50 ans qui n'était autre que le maire du village. Les deux rescapés du Murionate s'assirent sur deux petits tabouret en métal qui avait été préparé à l'avance. Tout autour d'eux, les murs gris qui fermaient la pièce rappelaient les grands dortoirs du Murionate. En fait, toute la salle ressemblait à ce pseudo orphelinat mais en plus petit. La seule différence était l'éclairage. De nombreux spots étaient accroché au plafond ce qui rendait la pièce très lumineuse, contrairement au sombres et froids couloirs du Murionate. Lorsque tout le monde fut enfin bien installé et près à écouter, le maire ouvrit la réunion.  

- Comme vous le savez tous, nous sommes réunis pour discuter de l'avenir de nos deux hôtes : Gauta et Ale. Il faut que nous trouvions une solution pour les aider.  

Le maire expliqua dans un (très) long discours qu'il acceptait de les héberger gratuitement pendant plusieurs années à condition qu'il participe à la vie du village, etc., etc. Gauta dormit durant tout le discours et ne se réveilla que lorsque Ale prit la parole.  

- Si je peux me permettre monsieur le maire, le problème n'est pas là.  

- Et bien, où est-il alors ?  

- Des milliers d'enfants mais aussi d'adultes sont retenus en captivité dans les sous-terrains de Paris mais vous ne voyez pas où est le problème ?  

Un long silence s'ensuivit. Personne n'osait le rompre. Personne n'osait bouger. Personne n'osait respirer. On entendait le bruit du vent qui soufflait, dehors, entre les murs de métal et parfois de pierre qui tenait encore debout. On entendait aussi les oiseaux qui sifflaient, les chiens qui aboyaient et les portes qui claquaient à cause du vent. Puis, après plusieurs secondes de silence, le maire marmonna quelques mots, d'un air gêné et honteux.  

- Nous ne pouvons pas vous aider. Nous n'avons ni soldats ni armes pour délivrer tout ces prisonniers.  

La réunion n'avait donc servie à rien. Gauta et Ale sortirent de la salle en pensant à toute ces personnes bloqués dans le Murionate qui ne verront jamais la lumière du jour. Qui ne connaitront pas non plus la liberté et la vie. Et qui seront toujours soumis au mystérieux monsieur M sans pouvoir agir.  

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Le lendemain, Ale se réveilla de bonne heure. Elle avait eu dû mal à dormir et se faisait beaucoup de soucis pour toute les personnes qui se trouvaient dans le Murionate. Comme elle n'y pouvait rien, elle déjeuna, fit un brin de toilette, s'habilla et sortit dans la rue. Elle marcha quelques instants pour se changer les idées. Mais elle n'arrivait pas à oublier l'enfer su Murionate ! Toutes ces personnes qui travaillaient sans savoir pourquoi, simplement parce qu'on leur en avait donner l'ordre. Ale fut tiré de ses pensées brusquement : quelqu'un l'appelait. Elle se retourna et découvrit une belle femme, à peine plus jeune qu'elle. Elle l'avait déjà vu plusieurs fois dans le village mais ne la connaissais pas. Cette femme s'approcha d'elle et se présenta. Elle se nommait Célia. Elle habitait ici depuis sa naissance, il y a 26 ans. Mais si elle était venue parler avec Ale, ce n'était pas pour raconter sa vie mais parce que l'histoire du Murionate l'avait touché. Elle était d'accord avec Ale : il fallait sauver toutes ces personnes. Mais comment ? Ale réfléchit quelques instants mais ne trouva aucune solution. Heureusement, Célia en avait une.  

- Si nous voulons sauver les enfants du Murionate, il nous faudra de l'aide. Et je sais où trouver cette aide.  

- Où ?  

- Dans les pays de l'est. Là-bas, les villes sont encore riche, peuplé et armé.  

- Et comment peut-on s'y rendre ?  

- Il n'existe qu'un seul moyen : la route de l'est. Mais nous ne pouvons la prendre qu'à pied et c'est un chemin très dangereux.  

Ale eu un moment de réflexion puis accepta de suivre Célia sur la route de l'est. C'était leur seule chance de détruire le Murionate. Mais une autre question la dérangeait. Fallait-il emmener Gauta sur cette route ? Célia lui répondit sans hésitation que oui. Il était concerné lui aussi par toute cette histoire. Et il serait plus en sécurité dans les pays de l'est que dans ce petit village où l'on refusait de venir en aide à des milliers de personnes en détresse. Après s'être mise d'accord avec Célia sur l'heure de départ et les bagages à prendre, Ale courut jusqu'au bâtiment où dormait encore Gauta.  

- Réveilles-toi Gauta, on a une longue route à faire !  

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- Et enfin, les vivres... C'est okay. C'est bon Ale ! On a tout ce qui nous faut pour le voyage !  

Gauta venait de finir de vérifier les bagages. Il alla s'asseoir à côté de Ale. Il s’inquiétait beaucoup pour le voyage et ne pouvait pas penser aux dangers qui les attendaient. Et s'ils se perdaient ? Et s'ils se faisaient attaquer par les voleurs qui rôdaient sur ce genre de route ? Et s'ils mourraient ? Gauta avait peur de tout ce qui pourrait lui arriver sur cette route de l'est. Ale avait pourtant tenter de le rassurer plusieurs fois mais sans succès. Dans quelques minutes, ils partiraient mais Gauta ne se sentait pas près mentalement. Mais il n'avait pas le choix, il devait partir ! Quelques secondes se déroulèrent dans le plus grand silence, puis Ale se leva et regarda Gauta droit dans les yeux.  

- Il est l'heure. Nous devons y aller.  

Le jeune garçon éclata en sanglot. Le départ était trop dur pour lui. Les dangers qui le menaçaient l’inquiétaient trop. Ale s'approcha doucement de lui et le serra dans ses bras. Pour la énième fois en deux jours, elle tenta de le rassurer. Mais sa voix était tremblotante et hésitante.  

- Courage Gauta. Tout va bien se passer. Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes, après tout ce qui t'es arrivé dans le Murionate. Et ta fuite était trois fois plus dangereuse que ce voyage ! Allez, tout va bien se passer.  

Gauta arrêta de pleurer mais resta tout de même terrorisé. Ale le prit par la main et l'emmena jusqu'au point de rendez-vous, la place centrale du village. Célia les attendait déjà, avec quelques habitants du village qui étaient venus leur dire au-revoir une dernière fois. Les trois voyageurs se dirent bonjour et discutèrent quelques instants. Contrairement à Ale et Gauta, Célia semblait étrangement détendue et calme. Ce voyage ne lui faisait pas peur. elle était peut-être habitué aux grandes expéditions, mais tout de même ! Elle aurait dû être beaucoup plus agité et stressé. Ale s'interrogea sur cette sérénité mais ne trouva aucune réponse valable. Elle préféra donc oublier ce petit détail : il y avait plus grave que cela. Ils discutèrent encore quelques instants, puis Célia déclara qu'il était temps de partir. Après de brefs adieux, les trois compagnons marchèrent vers la sortie du village sous les applaudissement des habitants présents. Une larme perla alors sur le visage de Ale, tandis que Gauta pleurait tout ce qu'il avait dans le cœur.  

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Les trois compagnons de voyage marchaient déjà depuis plusieurs heures. Gauta qui ne sentait déjà plus ses jambes se faisaient porter par Célia. Cette dernière avait enfin réussi à retrouver son calme. Elle craignait encore un peu les dangers de la route mais la sérénité de Célia l'avait rassurée. Elle était redevenu comme avant : elle ne se souciait pas de ce qui allait lui arriver, tout ce qui comptait c'était de vivre au jour le jour. Elle voulait profiter de la vie. Elle regarda autour d'elle pour voir toute les beautés du monde. Elle ne vit pas grand chose. Sur sa droite, il y avait un petit lac qui scintillait grâce aux rayons du soleil de juin. Derrière, une grande forêt de pin s'étendait sur de nombreux kilomètres. Puis, Ale regarda à gauche. Le décor était très différent. Au loin, une dizaine de personnes dansaient autour d'une maison. Ils fêtaient sans doute la majorité d'un jeune homme car c'était la coutume des petits villages : lorsqu'un garçon à 18 ans, tout le village se réunit et danse autour de sa maison jusqu'au soir ! Tout autour du village s'étendait un grand désert d'herbe et de terre. Personne ne semblait s'y être aventurer depuis des années. Cela était inquiétant si bien que Ale détourna vite son regard pour regarder droit devant elle où s'étendait une longue route à perte de vue. Ale marcha encore quelques instants avant de se rendre compte que Gauta s'était endormi dans les bras de Célia. Cette dernière en profita d'ailleurs pour parler à Ale.  

- Il y a quelque chose qui m'interpelle. Je ne voulais pas en parler tant que le petit écoutait mais maintenant je peux te le demander.  

- Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?  

- Et bien, je me demandais comment vous aviez pu vous enfuir du Murionate puisque vos cerveaux étaient contrôlé.  

- Ah ! Oui, j'y ai réfléchi aussi car je trouvais ça bizarre. Et j'ai trouvé la solution. Pour Gauta, je suppose qu'une erreur s'est produise lors de l'opération.  

- L'opération ?  

- Oui, quand la puce électronique RB26 A a été insérer dans son cerveau. Et pour moi, j'ai ma petite idée. Lorsque j'étais dans le Murionate, ma puce était inactif car la direction me faisait confiance. Et lorsque je me suis enfui, je suppose qu'ils n'ont pas réussi à la réactiver. Ils ne doivent pas pouvoir gérer les puces à partir d'une certaine distance.  

- Mais, qui sont les personnes que tu appelles " ils " ?  

- C'est ceux qui s'occupent de contrôler le cerveau des personnes du Murionate. On les surnomme aussi les puçoïde en raison de leur travail.  

Les deux amies de route continuèrent de parler de choses et d'autres pendant un long moment. Puis, Gauta se réveilla et se mêla aux divers discussions. En fin de journée, les trois compagnons arrivèrent enfin dans la partie tant redoutée du voyage : la route de l'est. Cette partie effrayait les trois voyageurs car le chemin était très étroit et accidenté. Mais aussi car de nombreux animaux dangereux y vivaient : serpents, araignées venimeuse, ... Gauta, son amie et sa guide prirent leur courage à deux mains. Ils devaient être près à affronter le pire.  

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- Vous les voyez là ? C'est eux !  

Sälmon, un jeune sergent du Murionate, montrait du doigt trois individu qui empruntaient la route de l'est. Il y avait un enfant et deux femmes. Les cinq soldats qui accompagnaient Sälmon regardèrent dans la direction que leur chef montrait. Ils regardèrent quelques instants avant de demander qui était ces trois personnes. Sälmon était faillit s'énerver. On lui avait confier la mission la plus dure depuis des années, mais il n'avait pour aide que cinq abrutis soldats de secondes classe. Il respira lentement pour se calmer. Il ne devait pas s'énerver sinon il aurait encore des ennuis avec le général Barn ! Et de toute façon, ça n'aurait rien changer puisque les cinq soldats ne comprenaient lorsqu'on leur parlait. Sälmon attendit d'être entièrement calmé pour pouvoir parler. Après quelques instants, il expliqua pour la troisième fois en une heure ce que lui et les cinq soldats devaient faire.  

- Bon, je vous le rappel pour la dernière fois. Deux des trois individus que vous voyez là-bas ce sont enfuis du Murionate. Nous devons les capturer et les ramener VIVANTS au général Barn. Vous aurez le droit de les tuer seulement quand le général vous en donnera l'ordre.  

Enfin, les cinq soldats comprirent ce que leur sergent voulait dire. Ils savaient ce qu'ils devaient faire : capturer, attendre, puis tuer.  

À trois-cent mètres de là, les trois compagnons continuaient leur route sereinement. Sans se douter du danger. Sans se douter que six personnes s'apprêtaient à les capturer. Sans se douter des surprises qui les attendaient sur la route de l'est.  

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Gauta (ou G.R. 624) : Vincent Doyle  

Ale (ou A.A. 841) : Alice Gilstrap  

Célia : Angela Ford  

Sälmon : Salomon Hagen  

Bande original : A Short Trip on the Icarus de Adrian Lee Magill.  

http://www.youtube.com/watch?v=ee8JtqbTjF4