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Dinar-Prod-Sérieuse-Fantasy présente
Un Combat pour la liberté

J'étais inspecteur anti-mafia à Milan. J’exerçais un métier harassant, et dangereux. J'étais menacé chaque jour: je possédais un garde du corps qui couvrait mes déplacements et me protégeais. Au départ, cela avait été dur, avoir une vie faite d'abstinence et de privation. Je ne devais pas me promener en ville pour éviter les attentats. Les mafieux voulaient ma peau, ils avaient déjà fait ça à beaucoup d'autres, les tuant lâchement à l'aide de bombes artisanales ou encore assassinés pendant le sommeil ou ils on quitté le pays mort de peur. Je savais ce que je faisais malgré toutes ces difficultés. J'avais le sens du devoir dit-on, servir la patrie pour qu'elle soit encore meilleure comme du temps où on a inventé les macaronis. Il fallait lutter contre cette organisation pernicieuse et criminelle qu'était la mafia. Lutter contre le crime et la dépravation de la femme. Je ne pouvais marcher dans les rues sans avoir constamment une légère peur de se faire tuer, peut-être là, maintenant ou demain. Se faire tuer par une balle bien tirée. Il fallait être courageux pour aller faire ce métier et un peu fou j'avoue. J'aurais pu me contenter de faire le petit policier de campagne toute ma vie, en étant tranquille, sans problème et céder au joie de la mafia, les putes, l'argent, la coke et "tutti quanti" . Mais le destin en décida autrement, ma vocation n'était pas d'écrire des PV ou de faire la circulation , ni joué les "Pippo-del-mafia" mais d'aider notre pays, notre pays qui est infecté par la pire des maladies. Après l'école de gendarmerie, j'avais postulé pour ce poste, et rapidement on m'avait accepté. Auparavant j'avais eu une licence en droit, mais quand j'obtins mon diplôme, je ne trouvai pas de travail. On m'avait accepté car toute une nouvelle recrue était un atout. Chacun avait ses spécialités, moi j'étais doué dans l'investigation et la recherche d'informations. Je possédais un vrai talent pour cela car j'arrivais toujours à décrypter et à analyser les différents faits divers qui nous étaient rapportés pour en déduire la conclusion et le lien avec plusieurs clans et groupes mafieux. Je n'étais pas un homme de terrain, je participais activement certes mais ce n'étais pas moi qui allais sur le terrain capturer les malfrats et les mettre en prison On voyait souvent des assassinats en Lombardie, à raison d'un ou deux par jour, une fréquence de meurtre terrifiante. Souvent, en lisant les noms, on retrouvait des repentis, des indics ou même des amis.Alors, je m'effondrais sur mon fauteuil, les yeux humides, et le teint pâle. J'étais préparé à l'idée qu'un jour, les gens avec qui je travaillais, pourraient mourir. Et moi aussi. Ma santé psychologique en souffrait, ce métier, on ne le fait pas par plaisir. Voir des dizaines de personnes succomber sous le coup de la mafia, des vols, des séquestrations et des trafics illégaux qui pullulaient à l'époque. J'étais en relation avec de nombreux magistrats, préfets de police ou simples huissiers de justice. Je travaillais dans une affaire de corruption au sein du conseil municipal. Personne ne devais être au courant de l'avancée de l'affaire à part quelques policiers et moi. Une affaire d'une importance capitale qui devait être dissimulée puis dévoilée au public au bon moment. Elle allait faire l'effet d'une bombe dans l'opinion publique italienne. Chaque jour étais un jour de plus à vivre, un jour de plus où je pouvais me coucher en ayant fait mon boulot. La famille des Galbanni si m'avait sûrement mis en haut de leur liste malgré ma discrétion tout au court de ces derniers mois. Je me plaisais des fois, à me balader dans les doux vergers d'oliviers qui s'étendaient là-bas, vers l'horizon et l'infini. Le parfum des oranges fraichement cueillies, le sourire des commerçants du marché ou encore la beauté envoûtante de la mer, grande masse d'eau élancée contre les côtes. Hélas, tout ça j'y avais du y renoncer, il y avait trop de danger. La vie est parsemé de sacrifices, des hommes doivent donner leur vie pour les autres, c'est comme ça que ça marche. Et pourtant, je ne serais pas revenu en arrière pour le moins du monde. Mieux vivre dans l'honneur: en affrontant la mort en face au lieu de se cacher, de se taire, de se taire profondément. De nombreuses personnes pensaient qu'il fallait avoir une grande force d'esprit pour penser cela.Moi je n'y crois pa. La résistance et la libération du peuple opprimé peut passer par tout un chacun. Au quotidien, des gestes simples peuvent faire changer les choses. La hiérarchie n'existe pas dans l'armée de la paix et de la liberté.  

 

La corruption et la mafia était infiltrées de partout, tels des parasites empoissonnant la société. A tous les étages sociaux, on trouvait des traces de favoritismes, de meurtres et pots-de-vins. Les hautes sphères bureaucratiques et politiques étaient touchées également. Personne en dérogait à la règle parmi les hommes politiques: "Je te fais devenir puissant, en échange tu me rends un petit service". Ce spectacle me dégoûtait, des égoïstes pensant à eux-mêmes et non à la Patrie. Des voleurs qui dérobaient l'argent public des italiens pour s'acheter des voitures, des villas de luxe ou le dépenser dans la prostitution. Mais cela me motivais encore plus pour démanteler ces trafics. Je rêvais d'un jour, où le peuple se révolterais, renverserait l’État et instaurerait une vraie démocratie. Une démocratie qui ne serais pas dirigée par des incompétents et des criminels. Une démocratie dont les pouvoirs seraient vraiment séparés. Alors, tout irait mieux et il n'y aurais plus de problèmes. Il ne fallait pas se faire d'illusions non plus, les hypothèses appartiennent aux idéalistes, aux scientifiques, pas aux hommes d'action. La seule façon de s'en sortir était de mener une guerre, une sorte de guérilla contre cette sangsue qui mange la société petit à petit. Les coups d'éclat étaient violents des deux côtés, mais paradoxalement à tous les moyens mis en œuvre pour nous déstabiliser, nous gagnions du terrain. D'importants réseaux de drogue avaient été découverts, et les mafieux avaient perdu une partie de leur important revenu. Quelques chefs importants furent arrêtés. Ils permirent d'arrêter quelque temps l'élan de l'organisation. Mais on savais qu'ils allaient remplacer les boss arrêtés par d'autres personnes, ainsi les activités ne s'arrêteraient pas. Mais cela étais déjà le passé, maintenant il fallait se projeter vers le futur, continuer la lutte contre les criminels et la délinquance. Ce futur, personne ne savait de quoi il serait fait.  

 

Un magistrat, qui s’appelait Carlo, vint me parler un jour:  

 

"Salut, ça avances la prise d'informations ? Moi de mon côté, j'ai trouvé des renseignement à propos des personnes qui pourraient être impliqués. La liste est longue, mais pour l'instant il faut attendre de se constituer un dossier fiable et complet avant de divulguer cela.  

 

-Il semblerait qu'il y a une corrélation entre une barre d'immeubles à Milan, dont la construction avait été confiée à une société à l'issu d'un concours officiel, et le maire de la ville. Il est possible qu'il ait favorisé cette entreprise, probablement dirigée par des mafieux, pour les "récompenser". Les comptes de cette entreprise sont suspects: il y a une nette augmentation de capital de 1991 à 1992, ceci ne peut s'expliquer par la croissance de l'entreprise. Seul des investissements massifs peuvent avoir fourni tout cet argent.  

 

-Donc selon vous, même le maire, en qui nous avions confiance, faisait des affaires avec eux ?  

 

-Absolument, tout concorde. Le maire a accédè au poste il y a déjà une dizaine d'années, or avant cela, on ne trouve aucune trace de lui dans les listes de vote ou dans les archives des universités. Ce qui veut dire qu'il a profité de l'appui de personnes influentes. Sans quoi, il n'aurait pas eu les capacités pour faire une campagne convaincante par manque de moyens."  

 

Il recula, et s'en alla par la porte de mon bureau. Il avait été impressionné par mon analyse mais à vrai dire, ce n'est pas ça qui l'avais plus touché. Il avait découvert qu'une des seules personnes de la ville en qui il avait confiance, le trahissait en commerçant avec ces brutes infâmes.Quand je lui avait dit, je vis dans ce visage une sorte d'étonnement mêlé à du dégoût. Ma révélation était surement la dernière qu'il aurait voulu entendre.  

 

Tout le système était pourri par la corruption. Il fallait le laisser s'écrouler, et la mafia avec. Ainsi, des ruines du temple du mal, renaîtrait un nouveau pays, une nouvelle société. Une société où s'exprimer contre le pouvoir en place ne serait plus un crime. Une société où les pouvoirs seraient séparés.Une société où le devoir et le mérite seraient au centre des fondations. Une utopie dirait-on, mais non, juste une réalité alternative. Une réalité alternative qui pourrait prendre vie grâce à nous, et vous. Vous, les citoyens d'aujourd'hui et de demain, vous, le bon peuple honnête. Suis-je fou ? Non juste idéaliste. Et les idéalistes ont toujours fait avancer les choses. Le lendemain, je dû faire l'escorte d'un juge qui rentrait de l'aéroport de Milan.  

 

Il faisait chaud, ce jour-là. Le soleil tapait fortement sur le toit gris de la voiture. Ah que c'était beau, cette végétation luxuriante, ces montagnes, là-bas, qui descendaient lentement vers la mer, et le vent. Une sensation de douceur se dégageait de cette atmosphère calme, peut-être trop même. La voiture du devant abritait le juge et sa femme. Nous roulions à vive allure. Je parlai avec un des gardes de l'escorte:  

 

"Alors ça va ? Tu viens d'où ? Lui demandai-je.  

 

-Ah moi je suis Sarde. Ici, je me sens déjà dans un pays étranger alors que nous sommes Lombardie. Je suis mieux là-bas, Milan, c'est spécial comme endroit.  

 

-Il faut savoir apprivoiser la ville avant de pouvoir juger. Mais au sujet, sais-tu qui est ce mystérieux juge ?  

 

-Boh, je sais juste qu'il est connu et qu'il habite Milan, rien de plus."  

 

Je détournai mon regard vers la fenêtre. Une violente secousse secoua la voiture, un tremblement de terre ou un mouvement de terrain peut-être. Le feu traverse le véhicule. Tout explose. Je perds conscience dans la fumée noire.

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier (Drame) de Danny Ireland

Nicolas Jean

Alison Fielding

Adrian Goldenberg

Diane Bew
Musique par Lisa Willhyams
Sorti le 31 octobre 2031 (Semaine 1400)
Entrées : 681 030
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