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Morcar Prod présente
Lost Shadows 12x05 - Compte à rebours

- Shadow City, 3 Octobre, 21h07 -  

 

La nuit était tombée depuis un moment déjà sur Shadow City, et par ce temps de pluie, peu nombreux étaient les passants à trainer encore dehors à cette heure. Sous la lumière des réverbères, les voitures étaient stationnées les unes derrières les autres le long du trottoir dans ce quartier de la ville, immobiles et vides. Excepté celle du lieutenant Jeffrey Morgan (Shawn Green), dans laquelle le flic était en planque, camoufflé dans l'obscurité, les yeux rivés sur la porte de l'immeuble se trouvant un peu plus loin. Malgré l'interdiction de son patron de poursuivre ses investigations à propos de Sanchez, ce détenu qui avait assassiné Dean Mattews et que Morgan soupçonnait d'avoir simplement exécuté des ordres venant de l'extérieur, le lieutenant avait poursuivi son enquête dans la plus grande discrétion, et avait remonté la piste jusqu'à cet homme dont il surveillait à présent les aller et venues.  

A présent, il espérait qu'en suivant cet homme il parvienne à remonter d'avantage la piste pour découvrir qui tirait les ficelles dans cette affaire. Cependant, il lui était difficile de le filer toute la journée sans avoir de raison officielle de le faire, et si son patron découvrait ce qu'il faisait, il risquait de subir une nouvelle fois ses foudres. Il faisait donc au mieux pour le surveiller le plus longtemps possibles, notamment et surtout en dehors de ses horaires de boulot, mais n'avait pas pu mettre en place une filature parfaite. Il espérait malgré tout réussir à remonter l'unique piste qu'il avait encore pour découvrir qui avait préféré faire taire Dean Mattews assez rapidement.  

Morgan se redressa tout à coup dans sa voiture lorsque sa cible quitta soudain son immeuble où il était enfermé depuis déjà deux heures. Se préparant à le filer en voiture, il patienta encore avant de démarrer son moteur pour n'éveiller aucun soupçon, lorsque soudain, la voiture du criminel explosa ! Une main tenant la clé de contact de son véhicule, et l'autre déjà sur le volant près à démarrer, le lieutenant Morgan resta figé un instant sur les flammes qui ravageaient la voiture. Il fut tiré de ses pensées lorsqu'un appel fut lancé à tous les véhicules de police se trouvant dans les parages. Un voisin venait sans doute de signaler l'explosion, et très vite les flics allaient débarquer. Le lieutenant n'eut alors que quelques secondes à disposition pour réfléchir à la procédure à suivre.  

Soit il laissait les flics en service s'occuper de l'affaire, ce qui pourrait lui permettre par leur intermédiaire de peut-être remonter la piste qu'il suivait, sans que son patron puisse lui reprocher de le faire, soit il tentait de s'emparer de l'affaire en annonçant qu'il était dans les parages et qu'il s'en occupait, mais alors son patron lui demanderait ce qu'il faisait là en dehors de ses heures de service, soit il se dépêchait de trouver des éléments susceptibles de l'intéresser avant que ses collègue ne débarquent. Sans prendre le temps de réfléchir plus longtemps, il opta pour la dernière solution, préférant garder le contrôle sur son enquête sans avoir besoin de donner d'explication à sa hiérarchie. Mais alors, il n'avait pas une seconde à perdre.  

 

Filant hors de sa voiture, il courut en direction de l'immeuble sans se soucier de la voiture en flamme dans laquelle le chauffeur n'avait aucune chance d'avoir survécu. Plutôt que du temps à attendre l'ascenseur, il montra quatre à quatre les marches le menant jusqu'au quatrième étage où logeait le défunt, et arrivé à la hauteur de son appartement, il entreprit de forcer la serrure pour y entrer. Au moment où celle-ci cédait, un voisin apparut à sa porte, son attention attirée par le pas de course qu'il avait sans doute du entendre juste avant. Sans s'en soucier, Morgan se releva et ouvrit la porte pour entrer.  

A l'intérieur, il découvrit un appartement de petite taille moyennement entretenu, sans grand intérêt. Il enterprit malgré tout de fouiller celui-ci en espérant trouver quelque chose d'intéressant, et après plusieurs minutes de recherche, il mit la main sur un appareil photo professionnel qui traînait en bas d'un placard. Il alluma celui-ci et jeta un oeil aux dernières photos qui avaient été prises grâce au petit écran numérique qui se trouvait sur l'appareil. Il fut alors surpris de découvrir sur celles-ci un visage qu'il connaissait bien : celui de Malaury Richards (Courteney Campbell-Seasong). Que venait faire encore ici cette maudite romancière ?  

Jusqu'à présent, il se félicitait d'avoir toujours réussi à la maintenir à distance de son enquête, bien qu'ils investigaient tous les deux sur la même chose. Malaury lui avait fait part de la piste qu'elle suivait, mais lui n'accordait que peu d'importance à cette belle-fille disparue qui devait sans doute être morte depuis bien longtemps. Mais alors, pourquoi se retrouvait-elle à présent sur les photos de cet homme, qui visiblement semblait la surveiller de près ?  

 

Attrappant son téléphone portable, il composa le numéro de la jeune femme pour l'interroger sur son avancée. Car si elle avait été mise sous surveillance, c'est peut-être que ses investigations commençaient à ennuyer celui après-qui était lui aussi le lieutenant. Lorsqu'il déclencha l'appel, il entendit soudain une sonnerie assourdie venant d'un sac qui se trouvait au fond de l'armoire où il avait trouvé l'appareil photo. Ouvrant celui-ci, il découvrit un téléphone sur lequel son nom apparaissait.  

Dans la rue, la police était arrivée sur place et établissait un rayon de sécurité autour de la voiture explosée. Jeffrey Morgan craignit alors que ceux-ci ne commencent à interroger les voisins, et préféra ne pas trainer sur place. Il glissa alors dans sa poche le téléphone de Malaury ainsi que la carte mémoire de l'appareil photo numérique, puis sans prendre le temps de fouiller d'avantage l'appartement, il quitta les lieux. Après avoir descendu les escaliers, il fit le choix de quitter le bâtiment par la porte donnant sur l'arrière-cour, plutôt que par la sortie principale. Il fut ensuite forcé de rester planquer une bonne partie de la nuit le temps que les choses se calment, avant de récupérer sa voiture et de rentrer chez lui, à Hole City.  

 

- Shadow City, 4 Octobre, 5h34 -  

 

Ligotée et baillonnée, Kara Corwin (Marlene Somers) restait prostrée dans un coin de la pièce où on l'avait enfermée avec Malaury Richards. Cette fois-ci, elle savait que tout ça allait prendre fin. Pas de la manière dont elle l'aurait souhaitée, malheureusement, mais c'était là le chapitre final de l'histoire qu'elle avait entamée voilà dix ans. Avec l'aide de cette ancienne journaliste, elle avait espéré y mettre un point final autrement, se débarasser de Donnelly et retrouver enfin sa mère, mais les choses ne s'étaient pas déroulées comme elle l'aurait souhaité. Elle se consolait malgré tout à l'idée que son calvaire allait prendre fin quoi qu'il arrive. Pendant toutes ces années, planquée à Cash City, elle s'était prostituée pour survivre, vivant cachée pour ne pas attirer l'attention, loin de l'enfance qu'elle avait vécu à Shadow City.  

En remettant la main sur les documents qu'elle avait perdus, avec l'aide de Malaury, elle espérait mettre un terme à ces dix années de souffrance, mais elles avaient été coincées par le riche homme d'affaire. Lorsque Malaury avait retrouvé les documents cachés par le beau-père de Kara, le Docteur Becket, la jeune fille avait accepté de la rencontrer pour les récupérer, et lui donner en échange toutes les informations que la romancière voulait savoir sur l'affaire de la mort dudit docteur. Mais peu après qu'elles se soient retrouvées, une armée d'hommes leur était tombée dessus et l'avaient emporté. Pour Kara, il paraissait évident qu'il s'agissait d'hommes de main de Tyrell Donnelly (Isaac Chenowith), l'homme qui en avait après elle pour les fameux documents qu'elle possédait et qui l'impliquaient directement dans divers trafics de la ville. Cette dernière manoeuvre qu'elle avait tenté avec la complicité de Malaury Richards s'était donc avéré être un échec.  

Pourtant, dans un autre coin de la pièce, Richards semblait ne pas s'avouer vaincue. Depuis qu'on les avait jetées là, la jeune romancière s'affairait à rompre ses liens, sans succès jusqu'à présent. Ce n'était pas la première fois qu'elle se trouvait dans une telle situation, et à chaque fois elle était parvenue à s'en sortir. Cependant, c'était bien souvent avec l'aide de Todd Conroy qu'elle y était parvenue, et cette fois-ci elle ne pouvait compter que sur elle-même. Elle ignorait si cela suffirait, mais elle était déterminée à ne pas baisser les bras.  

 

Soudain, la porte de la pièce s'ouvrit et Tyrell Donnelly en personne y entra, tenant dans sa main les fameux documents que les deux femmes venaient d'échanger plusieurs heures auparavant. Sur son visage, son sourire en disait long sur son appréciation de la situation. Il observa les deux femmes alternativement, et s'adressa alors à elles.  

 

- Merci beaucoup, mademoiselle Richards, de m'avoir tant aidé dans cette affaire. Voilà dix ans que je cherchais à remettre la main sur ces papiers, et sur celle qui m'avait fait l'affront de me les dérober. Je pensais ne jamais les retrouver, mais je me rassurais à l'idée qu'ils étaient sans doute enterrée avec celle-ci. Il aura fallu le retour à la surface de ce pauvre type sur qui j'étais parvenu à faire peser toutes les charges pour enterrer l'affaire sur meurtre du Docteur Becket, et que la police n'approfondisse pas d'avantage son enquête, pour que le risque réapparaisse.  

 

Il posa alors le dossier sur une table poussée contre un mur, puis s'approcha de l'ancienne escort-girl qui lui avait piqué les papiers. Il s'accroupit devant elle et approcha sa main de son visage. La jeune femme trésaillit alors, craignant d'être frappée par son ancien amant, mais celui-ci caressa doucement sa joue et la regarda dans les yeux.  

 

- Kara, ma Kara... Pourquoi m'as-tu donc fait ça ? Je te traitais pourtant bien, non ?  

 

La jeune femme détournant les yeux, il l'attrappa par le menton et la força à l'affronter. Le ton de sa voix se fit alors plus dur.  

 

- Tu n'es donc réellement qu'une petite pute, et tu finiras comme tu le mérites. C'est dommage, j'aurais aimé que les choses se termine autrement entre nous. Mais tu devines bien qu'avec les responsabilités que j'ai, plus grandes encore qu'à l'époque où nous nous sommes connus, je ne peux pas prendre le risque de te laisser en vie. Pas plus que ta copine.  

 

Il tourna alors les yeux vers Malaury qui, de son côté, n'avait pas peur d'affronter son regard et le fixait même avec un air de défi. Donnelly ricana alors, voyant cette fouille merde qui croyait pouvoir lui tenir tête et le faire tomber, alors qu'elle n'avait finalement été qu'un instrument dans sa quête. Elle lui avait rendu un fier service, et d'une certaine manière il s'était senti l'obligation de l'en remercier, mais la voir ainsi le dévisager commençait à l'agacer. Voyant qu'elle cherchait à lui dire quelque chose à travers son baillon, il s'approcha d'elle à son tour, et le lui retira pour la laisser s'exprimer. Il mourait d'impatience de savoir ce qu'elle avait à lui dire.  

 

- N'allez pas croire que vous êtes tiré d'affaire, lui cracha Malaury au visage. Car si vous me croyez assez bête pour ne pas avoir fait de copie de ces documents, c'est que vous me connaissez bien mal, et que vous ne savez pas à qui vous avez affaire. S'il m'arrive quoi que ce soit, mon éditeur ainsi que d'anciens collègues journalistes recevront chacun une copie de toute l'enquête que j'ai menée depuis la réapparition de Dean Mattews, jusqu'à ces documents dont vous possédez aujourd'hui un exemplaire. Quoi que vous fassiez donc, vous êtes finis.  

 

La jeune femme sentit alors peser sur elle non seulement le regard du criminel, mais aussi celui de sa co-détenue qui découvrait cela. Ni l'un ni l'autre ne pouvait se douter qu'elle bluffait, et qu'en réalité il n'y avait aucune copie de ces documents en circulation où que ce soit, mais c'était sans doute là sa seule chance de gagner du temps pour trouver une solution pour s'en sortir. Le sourire sur le visage de Donnelly s'effaça soudain, et le regard qu'il porta à la romancière en disait long sur toute la haine qu'il ressentait alors à son égard. Elle devina également que les heures qui allaient suivre allaient être très difficiles, pour elle, mais aussi peut-être pour Kara Corwin.  

 

- Hole City, 4 Octobre, 7h08 -  

 

Le lieutenant Morgan avait passé la nuit à observer les photos de Malaury Richards ainsi que le journal des appels sur son téléphone portable. La seul élément probant qu'il avait était cette autre femme se trouvant sur les plus récentes photos, et dont il ignorait l'identité. Il avait effectué des recherches dans les fichiers de la police, mais en vain. Sans autre solution, il avait alors décidé de tenter le tout pour le tout, en se rendant chez Clarice Becket, l'épouse du défunt Docteur. Son intuition lui soufflait que cette jeune femme sur les photos était peut-être sa fille, disparue depuis dix ans. Il espérait que la mère lui confirme ses soupçons, car cela voudrait alors dire que Malaury Richards avaient retrouvé sa trace, et que celle-ci était en effet liée à toute l'affaire sur laquelle il enquêtait.  

Le jour n'était pas encore levé lorsqu'il arrêta sa voiture sur le parking de l'hôpital. Clarice Becket ne se trouvant pas chez elle, il avait espéré la trouver sur son lieu de travail. Lorsqu'il entra dans le service des urgences, il la repéra immédiatement au loin, et alla à sa rencontre. Arborant sa plaque de police, on le laissa passer puis il sortit la photo dont il avait effectué un tirage sur son ordinateur portable et posa la question à la médecin de manière directe. "Connaissez-vous cette personne ?" Lorsqu'il vit le visage du docteur se décomposer, il comprit qu'il avait vu juste. Malgré les dix années qui la séparait de son plus vieux souvenir de sa fille, la mère avait immédiatement reconnue celle-ci sur la photo. Elle releva les yeux vers le flic, en retenant ses larmes, et l'interrogea du regard pour savoir s'il s'agissait bien de celle qu'elle imaginait.  

Jeffrey Morgan lui annonça alors qu'il n'en avait pas la preuve formelle, mais que tout le laissait penser que sa fille était encore en vie. Clarice Becket tenta alors de comprendre pourquoi sa fille ne l'avait pas contactée pendant toutes ces années, mais le flic du lui avouer qu'il ne pouvait pas encore répondre à sa question. Il lui promit cependant de faire tout ce qui était en son pouvoir pour la retrouver au plus vite. Après l'avoir remerciée, il rejoignit alors sa voiture et démarra le moteur pour rejoindre le commissariat.  

 

Tandis qu'il roulait dans les rues de Hole City, il se préparait pour le face à face qu'il allait devoir affronter avec son chef. A présent, il était convaincu que Malaury Richards avait retrouvé la belle-fille du défunt Docteur Becket, et qu'elles étaient détenues par un homme qui avait tout fait pour étouffer l'affaire du meurtre de ce dernier depuis toutes ces années. Mais sans appui de la police, il ne pourrait pas approfondir assez son enquête pour retrouver les deux jeunes femmes avant qu'elles ne disparaissent à leur tour, si ce n'était pas déjà fait.  

Jeffrey Morgan allait donc devoir exposer à son chef tous les éléments qu'il avait en sa possession, pour le convaincre de le laisser poursuivre cette enquête et retrouver au plus vite les deux femmes ainsi que l'homme qui les détenait. Le temps lui était à présent sans doute compté, et il savait que c'était là sa toute dernière chance de mettre enfin un point final à cette affaire.

Scénario : (1 commentaire)
une série B policier de Greg Hammer

Shawn Green

Courteney Campbell-Seasong

Isaac Chenowith

Marlene Somers
Musique par Ray Halligan
Sorti le 15 octobre 2033 (Semaine 1502)
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