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Morcar Prod présente
Démocratie

"La démocratie est le pire des régimes - à l'exception de tous les autres déjà essayés dans le passé."  

- Winston Churchill -  

 

Le pouvoir au peuple, le fondement même de la démocratie pour lequel se sont battus de nombreux hommes voilà des siècles, et sur lequel reposent de nos jours les régimes de la plupart des pays occidentaux, y compris Cinéjeu Island. Ces mêmes pays qui vantent de par le monde les mérites de leur système, le définissant comme le meilleur qu'on puisse imaginer, comme le "régime idéal". Mais la plupart de ces pays reposent non pas sur une démocratie directe comme l'avaient imaginé les Philosophes des Lumières en France au 18è siècle, ni par tirage au sort comme celle du peuple athénien, mais sur une démocratie représentative dans laquelle le pouvoir n'est pas aux mains du peuple, mais d'une poignée d'élus qui votent les lois.  

Suite aux différentes élections successives ayant eut lieu à travers l'île de Cinéjeu Island, et plus spécialement celles de la ville de Gérardmerveille, et qui ont petit à petit entraîné un désintérêt croissant de la population pour la politique et une abstention de plus en plus importante, Nikolas Morcar a cherché à comprendre les mécanismes exacts de la démocratie sur laquelle repose le régime de notre île, et analyser ses défauts et ses failles. Il a été à la rencontre des politiciens de Gérardmerveille, de Fundanse ou de Lestrade, pour comprendre pourquoi malgré ses failles ce systèmes continue d'être, dans leur esprit, le meilleur qui soit, et voir quels pourraient être les pistes d'amélioration à envisager pour rendre ce régime plus proches de la définition première de ce qu'est la démocratie, et redonner au peuple le pouvoir qu'il est sensé avoir.  

 

Depuis plusieurs années, la situation économique de Gérardmerveille comme celle de l'île dans son ensemble n'a pas cessé de se dégrader : hausse du chômage, inégalités sociales grandissantes, ... Simon Vinding, William Molchany, Michael Cannon, Anastasia Khan. Aucun de ces Maires successifs, de partis et d'orientation politiques différentes, n'est pourtant parvenu malgré toutes ces années à régler les différentes crises traversées par Gérardmerveille et à redresser la barre. Certains d'entre eux, tels que William Molchany, ont même poursuivi leur carrière politique au-delà de la ville, sans d'avantage de résultat au niveau du gouvernement de Cinéjeu Island.  

Mais toutes ces crises économiques successives qu'aucun élu n'est parvenu à y solutionner en sont-elles vraiment à leurs yeux ? Ces échecs successifs du point de vue des citoyens lambda, en sont-ils réellement pour la classe politique et ceux qu'ils présentent ? Car depuis toutes ces années, les plus riches de Cinéjeu Island n'ont cessé de s'enrichir d'avantage malgré la crise. Le montant des salaires des producteurs de Cinéma, ainsi que des réalisateurs ou acteurs, ne reflète en rien la mauvaise santé économique de Gérardmerveille qui fait sans cesse la une des médias.  

Lorsqu'on regarde cela de plus près, et d'un autre point de vue, on peut comprendre que le soit-disant échec des politiques n'en est pas réellement un. Si on a à l'esprit que le rôle des politique est de servir l'intérêt général, alors là en effet on constate un réel échec de leur part. Mais n'est-ce pas une erreur de croire qu'ils sont impuissants ou incapables ? Car si on renverse la perspective, et si on part de l'idée que ces gens là servent en réalité ceux qui les ont fait élire, c'est à dire la classe la plus riche de la population, celle qui finance leurs campagnes et possèdent les médias, alors le résultat de toutes ces années de politique est loin d'être catastrophique. Au contraire, ces gens qui les ont fait élire en les faisant passer à la télévision, en les interviewant dans les journaux etc... n'ont pas cessé de s'enrichir d'avantage ces dernières années. Depuis leurs villas de Mountain Hill, ces hommes ne voient aucun échec dans la politique menée à Cinéjeu Island, bien au contraire.  

En réalité, les élus ne doivent rien aux électeurs. Le pourcentage d'abstention en constante haute depuis des années en est une preuve parfaite. Les élus essayent-ils de comprendre la raison de celle-ci ? Peu leur importe. Il y aura toujours une proportion de la population qui croira les paroles des politiques, et se laisseront convaincre par leurs discours électoraux.  

 

Mais si ceux qui se définissent comme des élus du peuple ne se soucient en réalité que d'une caste, peut-on encore parler de démocratie ? Lorsqu'on remonte aux origines de la démocratie, imaginée par le peuple athénien il y a plus de 2500 ans, on découvre que celle-ci a été créée pour donner le pouvoir au peuple, dans un souci d'égalité. Le pouvoir étant attribué par tirage au sort, chaque citoyen pouvait être ainsi sélectionné, quelle que soit sa classe ou son rang, pour être représentant de ce peuple, et savait par avance qu'il laisserait ensuite sa place à une autre personne. Qui aurait imaginé à l'époque qu'un jour des hommes et des femmes en auraient fait leur métier ?  

Dès lors que la fonction d'élu a été professionnalisée, le système entier a été transformé et dénaturé. Car comme tout professionnel qui soit, un élu de notre système a pour but premier d'assurer la pérénité de son activité, afin de continuer à gagner un revenu, voir à l'augmenter. L'intérêt du peuple ne devient alors que secondaire. Et si pour assurer cette activité il doit chercher des financements à l'extérieur, afin de financer ses campagnes etc... alors l'élu devient tributaire de ces "généreux donateurs". Un problème qui pourrait cependant être en partie réglée par une solution simple.  

 

"Il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais. Il est contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné."  

- Jean-Jacques Rousseau -  

 

Pour bien comprendre le problème, il faut comprendre le fonctionnement d'une démocratie et d'un état de droit comme celui dans lequel se trouve Cinéjeu Island. Dans un état de droit, le droit est sensé protéger le peuple, et pour appliquer celui-ci, le peuple donne le pouvoir à un ou plusieurs représentants en qui il donne toute confiance et à qui il donne tout pouvoir pour le protéger. Mais que ce soit seul ou à plusieurs, ces représentants finissent toujours par abuser du pouvoir et proposer des lois de plus en plus injustes envers le peuple. C'est la raison pour laquelle a été créée la Constitution, qui a pour but de rendre le droit juste et de lui apposer des limites pour éviter les abus des représentants, en fixant des règles que les représentants du peuple ne pourront pas enfreindre.  

Le problème est que l'écriture de cette Constitution a été confiée aux élus. Or si la Constitution a pour objectif de protéger le peuple des abus des élus en limitant ses droits, sachant que ce sont ces mêmes élus qui définissent la constitution, et qu'il est dans leur propre intérêt de ne pas limiter leurs droits, il y a conflit d'intérêt. L'écriture de la Constitution devrait donc être confiée à des personnes totalement désintéressée du pouvoir, c'est à dire au peuple lui-même. De cette manière, le droit protégera le peuple par l'intermédiaire de ses représentants, mais ceux-ci seront limités dans leur pouvoir par des règles fixées par la Constitution, elle-même définie par le peuple. Ainsi seulement l'état de droit peut trouver un équilibre.  

 

Or aujourd'hui à Cinéjeu Island, la Constitution étant écrite par les élus, cet équilibre n'existe pas. D'autant plus quand ces élus ne sont pas les représentants du peuple qu'ils devraient être. Dans la démocratie représentative en place à Cinéjeu Island, les citoyens élisent un Maire ou un Président parmi plusieurs candidats, ce qui leur donne l'illusion de choisir leurs représentants. Mais en réalité, ils ne font que choisir parmi une liste de candidats déjà pré-sélectionnés par les grands groupes qui les ont placé là où ils sont, ont financé leurs campagnes etc... Le fait de désigner des maîtres au lieu de voter des lois est une imposture politique, une superchercie, car ce sont toujours les riches qui dirigent le peuple, par l'intermédiaire d'élus qu'ils ont placé où ils sont. Les citoyens lambda continuent de croire que ce sont eux qui ont choisi les hommes qui les gouvernent et votent les lois. Mais leur choix n'aura pas été bien grand. Car qui sélectionne les candidats aux différentes élections ? Qui choisit celui ou celle qui représentera tel ou tel partis, si ce n'est ceux qui financent leurs campagnes ?  

L'exemple de Gérardmerveille est frappant. Dans cette ville où l'activité cinématographique est un des fleurons de l'activité, les patrons de sociétés de productions cinématographiques ont très souvent été de près ou de loin mêlés à l'activité politique. Et si le fait que le producteur Gérard Cousin ait été candidat à la Mairie de Gérardmerveille et l'acteur Michael Cannon élu au poste de Maire, prouvent cela de manière directe, d'autres acteurs du monde du cinéma ont également appuyé des candidats de manière plus ou moins soutenue, afin d'influencer le monde politique, tels qu'Ari Golan, fervent soutien de William Molchany. Il est d'ailleurs intéressant de voir que lorsqu'en 2018 l'ancien Maire Molchany perds les nouvelles élections municipales, cédant la place à Michael Cannon, il alors appelé par les siens pour oeuvrer au niveau national. Comment un candidat que le peuple a rejeté en masse peut-il obtenir une telle "promotion" ?  

 

Armé de sa caméra, Nikolas Morcar vous propose donc de plonger dans le système politique cinélandais, de revivre les faits politiques marquants à travers des images d'archive, afin de comprendre dans son ensemble ce qui gangrène cette démocratie ayant perdu son but premier. Il est allé à la rencontre des personnalités politiques, mais aussi de grands patrons de Cinéjeu Island, afin d'apporter un nouveau regard sur ces personnes qui dirigent notre monde, ceux qui détiennent réellement le pouvoir.  

Le pouvoir au peuple ? Réellement ? Vous n'en serez sans doute plus aussi certain...

Scénario : (1 commentaire)
une série Z documentaire de Nikolas Morcar

Michael Cannon

Anastasia Khan
Musique par Amaury Avery
Sorti le 13 mars 2038 (Semaine 1732)
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