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Film participant au Concours Rose organisé par Daresha Mandown, Kelvin Pitbull et Gérard Cousin.  

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Quelque part, dans la ville de Jolywood, où la nuit continue doucement. Où tout le monde dort. Enfin, presque tout le monde...  

Dans le centre ville, à l'intérieur d'un immeuble, les deux flics poursuivent une jeune femme qui s'enferme chez elle. L'enquête a été éprouvante pour Bruno Roussel (Robert Angier) et sa collègue Angela Ferri (Cassie Gintrac) qui ont enfin trouvé le – ou plutôt la – coupable.  

Il ne se passe rien pendant un bon moment. Roussel frappe à la porte d'entrée pour ordonner à la femme de l'ouvrir puis de se rendre mais cette dernière ne réagit pas. Le flic l'ouvre et en l'espace de deux secondes, il reçoit une balle dans l'épaule puis une autre dans le ventre avant qu'Angela réponde en logeant une balle dans la tête de la tireuse (Carla Morane).  

Il ne sait pas combien de temps la poursuite a duré entre cette malfrat et eux deux. Il sait qu'il a eu de la chance que sa collègue l'ait abattu avant qu'il reçoive une troisième balle. Il entend les sirènes hurler. Bruno regarde le corps de la jeune femme. Il se souviendra d'elle, de ce qu'elle lui a fait vivre. Il n'était pas insensible à ses charmes mais trop de choses douteuses l'empêchait d'aller plus loin. Il jette un œil sur son bras gauche et regarde le bracelet rose qui s'y trouve.  

- Elle est morte, fait Angela. Je n'ai pas eu le choix. Tu es mal en point... Tu vas bien ?  

Sa collègue s'inquiète. Elle appelle les secours. Elle sait et pourvu que Bruno tienne le coup. Pourvu.  

- La fille doit être par là, dit Bruno sans répondre.  

Angela ne cherche plus à discuter. Elle tourne les talons et se met à fouiller dans tout l'appartement. Bruno est dans le couloir et commence à perdre conscience petit à petit, la mort s'approchant à petit feu.  

Angela s'approche de la chambre et espère que la victime s'y trouvera. Elle ouvre la porte et ce qu'elle voit est à la limite du supportable. La victime est nue, bâillonnée, menottée aux barres de lit avec le corps couverts d'hématome et autres blessures. La flic s'approche d'elle et remarque que la stripteaseuse est encore en vie, que Bruno et elle l'ont sauvée.  

- Sabrin... souffle la jeune femme avant de s'évanouir.  

[…]  

- Avez-vous remarqué quelque chose d'anormal chez Marion ces derniers temps ?  

La gérante de la boîte de striptease, Sabrina Sagnier (Cristina Rasmuson-Elias), se fait interroger sur la disparition brutale et soudaine d'une de ses employés.  

Il y a eu une bagarre entre Marion et une personne non identifiée. Quand Sabrina a voulu les séparer, l'intrus portait un masque et son corps était entièrement couvert en noir. Il a sorti un couteau et l'a lancé en direction de Sabrina, puis pris la fuite avec Marion qui s'est faite emmener de force. Une voiture les attendait.  

- Une idée sur la personne qui a enlevé Marion ?  

- Non. Je pense qu'il s'agit d'un homme... Cette personne était impossible à identifier.  

Pendant qu'Angela interroge Sabrina, Bruno Roussel fouille les lieux de l'enlèvement. Malgré le désordre dans la loge de Marion Garcia. Un objet attire son attention : un bracelet rose. Bruno demande à Sabrina si elle reconnaissait cet objet mais elle fait signe de dénégation. Cela reste un indice et un début de piste.  

[…]  

On est mi-juillet 2033. Marion Garcia (Sarah Altman) marche vers son travail, sur le trottoir. Elle voit l'enseigne Pink Paradise et elle sent monter une sensation dans son ventre qui est loin d'être agréable. Arrivée dans sa loge, elle se change pour faire son show sensuel et sexy. Que des tenues roses exigées par Sabrina.  

Sinon aucun intérêt de porter le nom de Pink Paradise !  

Déjà plusieurs semaines que ça dure. Elle scrute le miroir qui se trouve en face d'elle à la recherche d'une solution mais rien ne lui vient. Elle pense à ses parents. S'il la voyait... forcément, ils allaient être déçus. Tu as dix-neuf ans et l'avenir devant toi. La vie change... comme les gens.  

Une brusque tristesse s'abat sur elle et elle est difficile à arrêter. Difficile d'arrêter de penser quand on sait que...  

Une collègue entre brusquement dans sa loge. C'est Julie (Carla Morane), une nouvelle arrivée depuis une semaine. Elle est torse nue et quelques billets se trouvent encore sur son string rose. Elle est sympa mais Marion la trouve énigmatique. Marion se lève, subitement motivée, pour aller faire son show.  

- Marion ? fait Julie. Ne pense à rien quand tu danses. Prends ça comme un jeu. Tu verras, tout va bien se passer.  

Marion lui sourit brièvement puis va danser. Julie la regarde pensivement puis dépose un bracelet rose sur le meuble.  

Il (Carl M.) est assis à une table, buvant un cocktail, à regarder danser Marion. C'est une très jolie fille qui se dévêt petit à petit. Son portable se met à vibrer.  

- Elle danse bien à tes yeux ?  

- Oui, et très bien.  

- Fiche-moi la paix maintenant.  

Il reste quelques secondes à la regarder encore puis quitte le show avant la fin de la danse de Marion.  

[…]  

Quelques jours après avoir interrogé la belle et troublante Julie Isanove, l'inspecteur Bruno Roussel lui envoie un message. Il veut lui parler en privé – et elle accepte de le voir.  

Il veut aller plus loin avec elle, jusqu'à un point qui va le décevoir, où elle lui dévoilera tout ce qu'elle sait.  

[...]  

Sabrina regarde l'escalier qui mène à chez elle et se rend compte qu'elle tremble de tous ses membres. Si seulement elle avait refusée la proposition de Will... elle ne serait pas dans cet état, elle ne serait pas habitée par cette peur effroyable. Son incrédulité l'a amenée à refuser dans un premier temps l'offre puis finalement accepter aux prix d'un sacrifice : un auriculaire.  

Elle se rappelle des paroles de Will la semaine passée, surtout une phrase terrible : Je la verrai bientôt danser comme danse les Diablesses, prononcée par une voix qui lui semblait mauvaise.  

Elle force ses jambes à monter les marches. Elle se sent surveillée. Dans le noir, une ombre féminine git là, fixant en direction de Sabrina qui rentre chez elle. Au moment où elle s'apprête à se rendre dans le salon, elle aperçoit quelque chose qui lui glace le sang : un bracelet rose est posé sur la table.  

Elle sent quelqu'un derrière elle et instantanément, elle sait. Elle sait tout. Will est derrière elle. Un cri lui monte à la gorge. Elle l'empêche de sortir mais dans la douce clarté de cette nuit d'été, ses yeux se mettent à briller.  

[…]  

- Que pouvez-vous nous dire sur Marion Garcia ?  

Julie ne sait pas grand chose en vérité sur sa collègue de travail. Elle sait, en revanche, qu'elle n'est pas heureuse au Pink Paradise et qu'elle y travaille depuis plusieurs mois maintenant. Elle pense qu'elle ne doit pas avoir beaucoup d'amis, ni de famille.  

Bruno remarque qu'au fur et à mesure que Julie continue son discours, la voix de la jeune femme devient de plus en plus tremblante.  

- Pourquoi vous vous êtes mise au striptease ? Il y a d'autres danses plus abordable et moins provocantes.  

Julie esquisse un sourire sans joie puis lève sa tête en direction de celle de Bruno.  

- Vous en connaissez beaucoup des métiers qui mettent votre corps en valeur et toucher des centaines de dollars en quelques minutes ? Les hommes sont très étonnants dès que les femmes se montrent libérées. Je ne sais pas où se trouve Marion. Je la connaissais à peine.  

- Et ce bracelet ?  

Julie remarque la façon dont Bruno la regarde et sait qu'elle ne le laisse pas indifférent. Ce n'est pas la première fois qu'on la contemple ainsi. Elle est jolie.  

- Plein de stripteaseuse en ont un au Pink Paradise. Même madame Sagnier en a un. Ça ne veut rien dire.  

La police est obligée de la laisser partir. Ils n'ont rien contre elle. Julie fait un clin d'œil mignon en s'adressant à Bruno Roussel qui le trouble. L'enquête n'avance pas beaucoup.  

Angela Ferri la regarde quitter le commissariat. Elle soupçonne Julie de leur cacher des choses, notamment cet étrange bracelet rose retrouvé sur les lieux de l'enlèvement.  

[…]  

Arrivé chez lui dans la plus grande discrétion, Will traîne Sabrina jusqu'au lit. Sa main blessée s'ouvre et se referme. La bataille avec elle n'a pas été aussi facile qu'il le souhaitait et a dû employer la force. Sabrina a été coriace mais Will est plus fort qu'elle. Il l'attache à l'aide de menottes au radiateur de sa chambre.  

Le lit est déjà pris par une autre fille. Marion est nue, attachée et bâillonnée. Elle pousse des cris, les plus forts qu'elle peut. Will baisse son pantalon puis s'allonge sur elle. Les cris se transforment en gémissement, puis s'éteignent.  

Sabrina n'ose pas crier, ni bouger. Elle a peur des conséquences.