Le vent souffle sur le modeste ranch perdu au milieu du désert, soulevant des tourbillons de poussière. Deux hommes se font face, un jeune au visage recouvert de crasse et un vieux à la barbe et aux cheveux blancs, vétu d'un manteau sale et élimé.  

-"C'est la prime que tu veux, vieillard?" hurle le plus jeune.  

Le vieil homme secoue la tête: Non, l'argent ne l'intéresse pas.  

-"Non, je suis venu pour te tuer! Pour te voir te tordre de douleur avant de t'achever!"  

Le jeune ne s'attendait pas à une telle réponse!  

-"Alors pourquoi tu veux me tuer?  

Pour te venger?"  

Le vieux secoue négativement la tête:  

-"Non plus...  

J'ai appris ce que tu as fait, avec ton gang, aux gens qui vivaient avant dans cette ferme...  

Alors j'ai eu une féroce envie de venir ici, t'exploser les rotules et de te voir me supplier pour que je t'épargne!"  

Le jeune homme crasseux ne comprend pas, il pense que le vieux est à la masse!  

-"Qu'importe, vieillard, tu es déjà mort!"  

Il s'apprête à sortir son Colt mais le vieux est beaucoup plus rapide que lui: Il sort un canon scié et tire! Les deux jambes du jeune homme explose comme des brindilles et il tombe lourdement au sol, baignant dans son sang et ses morceaux de jambes. Il hurle de douleur. Le vieil homme range son arme et s'approche de sa victime.  

-"Pi... Pitié... Epargne-moi..." pleure le jeune homme.  

Le vieil homme secoue la tête:  

-"Avant de dire si oui ou non je vais t'épargner, j'ai une question à te poser: Combien de fois des gens baignant dans leur sang, à tes pieds, à ta merci t'ont demandé de les épargner?"  

Le jeune homme ne sait pas, il ne sait plus...  

Devant l'absence de réponse, le vieux continue:  

-"Voila! Beaucoup ont imploré ta clémence mais tu n'avais aucune pitié pour eux, qu'ils soient hommes, femmes ou mêmes enfants..."  

Alors que entre deux hurlements de douleur, le jeune homme essaye de nier, le vieil homme lui fait signe de se taire.  

-"Tais-toi!  

Là, maintenant tu te tais et tu m'écoutes: Tu souffres?"  

Le jeune hoche la tête.  

-"Ce n'est qu'un bien modeste échantillon de la souffrance que tu as fait subir aux autres! Ta vis durant, tu fut une ordure martyrisant les gens pour le plaisir ou pour l'argent. Ces hommes, ces femmes et ces enfants ont souffert bien plus que tu ne pourras jamais l'imaginer..."  

Le vieil homme se lève et va vers son cheval, sous le regard incompréhensif du jeune homme.  

-"Tu me laisses crever là?"  

Le vieil homme a un sourire machiavélique:  

-"Ecoute, tu n'entends pas les coyotes?  

Ils ont visiblement très faim!"  

Effectivement une meute de coyotes, ayant senti l'odeur du sang dans le vent arrive en direction du blessé. Le vieil homme monte sur son cheval et quitte les lieux sans se retourner. Alors que les coyotes commencent à le dévorer vivants, le jeune homme hurle:  

-"T'es qui, salopard?"  

Le vieil homme sourit: Celui qui s'est donné pour mission de "nettoyer" cette fosse d'aisance qu'est le Far West...  

Celui que les gens appellent...  

*******EL CAPITAN*******  

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=iFksmLMkoZ0  

UN FILM DE PRISCILLA HUANG  

AVEC:  

JEFF COLLINS - ALEX MCBRAIN - ALEJANDRA BATISTA - ZOE MEARS  

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"El Capitán" (Jeff Collins)...  

Voila un nom qui résonne étrangement en cette année 1887 dans tout l'Ouest Américain ou au Mexique. Tenant plus du mythe que de la réalité, ce type est un "justicier", ne faisant aucun cas des lois, des règles, il est un pistolero solitaire, aussi violent et extreme que peuvent l'être les gangs de bandits et autre criminels. Si certains états ont mis sa tête à prix, pour ses meurtres particulièrement sanglants, d'autres en revanche préfèrent "laisser faire" ce type: Il ne demande aucun argent, il ne s'en prend jamais à des innocents ni à des représentants de la loi, sa cible, ce sont les criminels, les voyous, les dégénérés qui peuplent l'Ouest, des types que jamais la Loi seule pourrait mettre hors d'état de nuire car trop dangereux ou trop puissants. Alors, certains gouverneurs laissent faire "El Capitán". De lui, on ne sait que peu de chose: Il se serait engagé lors de la Révolution texane et aurait été à Fort Alamo lors du siège par le général Santa Anna et ses troupes. Il fut le seul survivant du siège de Fort Alamo, ayant survécu à l'enfer, il a continué à se battre partout où il était possible. Durant la guerre contre le Mexique, une dizaine d'années plus tard, il était toujours là, luttant farouchement mais toujours dans l'honneur. C'est lui qui mèna l'assaut du château de Chapultepec. Reconnu comme un valeureux guerrier, aussi bien par ses hommes que par ses adversaires, les Mexicains commençèrent à l'appeler "El Capitán" en référence à son grade de capitaine. Dans les années qui suivirent, on le vit aux côtés de John Brown à affronter les "Border Ruffians", véritable armée de mercenaires aux ordres des riches propriétaires terriens esclavagistes, du Kansas. Puis, lors de la Guerre Civile, "El Capitán" s'illustra ni pour l'Union, ni pour la Confédération, traquant et massacrant impitoyablement les soldats coupables d'exactions des deux armées. Après la guerre, les "carpets baggers" et les membres du Klan eurent à subir les foudres du "Capitán". C'est à cette époque que c'est vraiment devenu un "justicier" aux yeux des gens. Depuis, aussi bien au Mexique qu'aux USA, "El Capitán" nettoie l'Ouest, balle après balle, criminel après criminel...  

Il laisse derrière lui un sillage de cadavres...  

Adulé par la population qui le voit comme une sorte de "Robin des Bois" moderne, il est haï par les criminels de toutes sortes, prêts à tout pour éliminer ce "justicier". Mais à ce jour, personne n'y a réussi...  

Et pourtant, Dieu sait qu'ils ont essayé! Comme le dit la tradition populaire, si on tire sur "El Capitán", mieux vaut ne pas le louper!  

Dans un saloon crasseux d'El Paso, dans l'arrière salle fermée au public, "El Capitán" déjeune, seul. Il est "connu" ici et à chaque fois qu'il passe à El Paso, il vient ici, manger un morceau, loin du bruit et de la foule. Le patron de l'établissement vient le voir, quelque peu embêté.  

-"Monsieur..."  

Le vieil homme relève la tête de son assiette.  

-"Oui, Ezebe?"  

Le patron de l'établissement explique qu'une toute jeune Mexicaine est venue le trouver car elle chercher le "fameux El Capitán".  

-"Et que me veut-elle?"  

Le patron dit que ces explications étaient juste confuses et parlaient d'un certain "Lord" qui serait au Mexique...  

-"Dis-lui de venir!" déclare le vieil homme.  

En effet, il a déjà entendu parler de ces rumeurs concernant un Lord Anglais qui se serait établi au Mexique. Gérant un vaste trafic d'opium venu de Chine, il "règnerait" sur un secteur dans une villa gigantesque. Son gout immodéré pour les jeunes femmes fait qu'il ferait enlever beaucoup d'entre elles, de chaque côté de la frontière. Mais malgré tout, jamais il n'a pu remonter la piste de ce porc. Une jeune femme arrive derrière le barman.  

-"Laisse nous."  

Le vieil homme se retrouve face à une jeune femme, une fille de peone certainement. Elle regarde le sol et n'ose pas regarder la "légende" qui lui fait face. De sa voix la plus douce, le vieil homme lui dit de s'asseoir et lui demande son nom.  

-"Maria..." dit elle dans un murmure.  

-"Pourquoi voulais-tu me rencontrer?"  

Maria (Alejandra Batista) lève finalement la tête:  

-"Pour que vous m'aidiez!"  

Elle explique qu'elle vient d'une petite ville de l'état de Sonora. Elle y vivait avec ses parents et sa jeune soeur.  

-"Et un jour, ils sont arrivés..."  

Ils, ce sont des mercenaires d'un certain Anthony Williamson (Alex McBrain), un Lord Anglais. Ils brulèrent la ferme, tuèrent ses parents et les enlevèrent, sa soeur et elle, pour les conduire à Los Barros, un domaine situé au Jalisco, perdu au milieu du désert.  

-"Pourquoi enlever des femmes?"  

Maria baisse les yeux: Ce Lord, et sa soeur Michaela (Zoé Mears), sont très "dépravés", aimant soumettre les filles qu'ils font enlever à leurs sordides et horribles fantasmes.  

-"Cela va de relations... "intimes" à de la torture ou à des meurtres..." dit Maria, visiblement très affectée par ses douloureux souvenirs. Elle a pu fuir mais sa soeur est restée là-bas.  

-"J'ai essayé de prévenir les autorités de mon pays mais il semble que le Lord les paye grassement..."  

Seule, sans espoir de sortir sa soeur de cet enfer, Maria ne savait vers qui se tourner. Puis elle a entendu parler du "justicier" qui oeuvait en marge des lois, des deux côtés de la frontière.  

-"Cela fais des mois que je vous cherche...  

Je ne sais même pas si ma soeur est toujours vivante...  

Mais vous devez mettre un terme aux exactions de ce monstre et de sa soeur!"  

Le vieil homme avait eu vent de rumeurs sur le sujet et il avait une féroce envie de trouver ce "Lord" mais, hélas, il ne disposait pas d'éléments pouvant lui faire remonter sa piste.  

-"Vous savez où se trouve Los Barros?" demande le vieil homme.  

Maria hoche la tête.  

-"Alors, il est temps de rendre visite à cet "Englishman"!"  

Pendant que le vieil homme se lève, du bruit provient de la salle principale, comme si des gens cassaient tout.  

-"Tu vas nous dire où est ce putain de vigilante?" Le "Capitán" se retourne vers Maria:  

-"Restez ici!  

Et surtout ne bougez pas avant que je revienne!"  

Elle hoche la tête alors que le vieil homme va dans la salle principale. Plusieurs pistoleros sont en train de tout casser pendant que l'un d'eux frappe le pauvre Ezebe.  

-"C'est moi que vous cherchez, messieurs?"  

Ils se retournent et dévoilent un sourire constitué de dents pourries et gatées à la vision du fameux justicier.  

-"Tu as buté mon frère, fils de pute! Tu l'as fait bouffer par des coyotes!" hurle celui qui s'en prenait à Ezebe il y a encore quelques secondes.  

Le vieillard esquisse un sourire:  

-"Oui, pauvres bêtes!  

J'ai été un salopard d'imposer ça aux coyotes!"  

Le type aux dents gâtées est encore plus furieux!  

-"On va te buter et trainer ton cadavre dans la rue, que tous voient que tu n'es rien de plus qu'un vieux croulant!"  

Le pistolero s'apprête à sortir son Colt mais "El Capitán" a sorti le sien et tire: La boite craniene du bandit explose, le vieil homme, dans le même mouvement, tire sur les deux autres...  

Il fait tournoyer son Colt avant de le ranger dans son étui. Encore une fois, le vieil homme est vivant, ses adversaires sont morts. Après s'être enquéri de la santé du barman, il va dans la pièce à l'arrière et trouve une Maria angoissée à l'idée qu'il se soit fait tuer. Mais elle est contente de voir que le vieux justicier va bien.  

-"Aller, venez, nous avons une très longue route pour rejoindre le Jalisco!"  

Pendant de longues semaines, Maria et le vieil homme voyagent en direction de l'état du Jalisco, au coeur du Mexique. Au début, la jeune femme était imprésionnée par son étrange compagnon de voyage et n'osait pas lui parler. Mais elle a finalement pris son courage à deux mains pour lui poser une question qui la taraude:  

-"Pourquoi faites vous cela?"  

Le vieux homme ne s'attendait pas à une telle question. Depuis des années, il s'est lancé dans cette quête impossible et insensée, celle de nettoyer l'Ouest, de se battre contre les ordures, de rendre une justice aussi implaquable qu'impitoyable. Même s'il sait que c'est aussi illusoire que de vider l'océan avec une petite cuillère. Pourtant il continue, bien décidé à lutter jusqu'à ces derniers jours contre les salopards...  

Sur cette route le menant vers le Jalisco, le vieil homme se doute que ce sera son dernier voyage, celui qui conclura sa "légende"... Et malgré cela, il a le sourire, prêt à affronter son destin...  

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Western mélé à du "vigilante movie", voici "El Capitán", le nouveau film réalisé par Priscilla Huang! Au générique de cette série B, on trouve Jeff Collins, Alex McBrain, Alejandra Batista et Zoé Mears entre autres! La musique est l'oeuvre de Tara Fox! "El Capitán", le nouveau western de Gérard Cousin Prod!