Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Les Flims Plalstique présente
Seuls

https://www.youtube.com/watch?v=YAFG6lQ1IBs  

 

Le soleil était levé depuis quelques heures et les rues de Fortville étaient vides. Pas vides comme en pleine nuit où l’on perçoit le bruit, au loin, des artères plus fréquentées ; pas vides comme un matin de Noël où l’on entend les cris de joie des enfants découvrant leurs cadeaux au pied du sapin… Non. Simplement vides. Pas un passant, pas un commerçant, pas un policier, pas un automobiliste, personne. Pourtant, la veille encore, Fortville était une ville vivante, assourdissante même, avec le bruit des klaxons, des travaux, des conversations des gens en terrasse qui profitaient du soleil de ce début d’été… Mais dans la nuit, la ville avait été inexplicablement abandonnée de ses habitants, laissant ainsi leurs véhicules, leurs effets personnels, leurs vies.  

 

 

~~~~~~~~~ SEULS ~~~~~~~~~  

 

Dodji (Damien Leblanc) s’assit sur un banc. Le garçon d’une quinzaine d’années était à bout de souffle et ses yeux écarquillés ne s’habituaient toujours pas au spectacle ahurissant qui s’offrait à lui. L’adolescent sentit des larmes couler sur ses joues  

- Hééé ! Y’a quelqu’un ?  

Seul le vent répondit à ses appels de plus en plus désespérés et fit voler les papiers qui traînaient sur le trottoir. Dodji se remit sur ses jambes et descendit l’avenue, le dos courbé sous le ciel menaçant.  

- ATTENTION !  

Alors qu’il arrivait au coin d’une rue, le garçon fut interpellé par un cri venant de sa gauche. Il n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste d’évitement quand il vit la bicyclette qui roulait à vive allure et qui allait lui rentrer dedans. Le choc fut violent malgré un dernier coup de frein de la cycliste qui fit crisser les pneus du vélo. Celle-ci chuta devant Dodji qui tomba sur les fesses, alors qu’un autre passager du deux-roues fut éjecté un peu plus loin.  

- Quelqu’un d’autre, enfin !  

La pilote casse-cou, une jeune fille (Jocelyn Wieczorek) visiblement du même âge que Dodji, lui sauta dessus pour le serrer dans ses bras. Le garçon fut très gêné par cette proximité soudaine et il la repoussa alors qu’un hurlement se fit entendre à leurs côtés.  

- BeuuheuhheuHAAAAAAA !  

Ils tournèrent la tête et aperçurent un petit garçon (Wayne Charest) qui pleurait bruyamment et qui sauta littéralement sur les deux ados. La jeune fille, toujours aussi souriante, le calma d’un geste de la main avant de se lever en s’époussetant le pantalon.  

- Je m’appelle Leïla et lui, c’est Terry. Je l’ai trouvé dans la rue. Il s’est perdu en cherchant son père.  

- Je m’ai pas perdu ! Menteuse !  

 

Les trois enfants descendirent la rue d’un pas tranquille. Malgré la situation, les deux grands discutaient sereinement alors que le plus petit trainait des pieds ainsi que son nounours. Leïla racontait qu’à son réveil, elle n’avait trouvé ni son grand frère, ni ses parents. Son lotissement était absolument vide. Elle avait essayé d’appeler la police, les pompiers et même sa tante qui habitait dans une ville voisine. Dodji écouta en silence et il ne fut pas plus bavard lorsque Leïla lui demanda si ses parents avaient également disparu.  

- Regarde !  

Le petit groupe se rapprocha de la vitrine d’une boutique de bijouterie qui avait été entièrement brisée. Dodji marcha dans les morceaux de verre. Il désigna un écran de télévision, dans la vitrine voisine, qui ne transmettait qu’un amas de points noirs et blancs.  

- Les télés ne diffusent plus rien. Et c’est pareil pour la radio et pour internet, j’ai essayé.  

Leïla se rapprocha.  

- Ça me fiche la trouille… Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?  

- Peut-être une guerre a été déclarée et qu’ils ont dû tous s’enfuir pendant la nuit ?  

- Mais… Mais, ils nous auraient réveillés… Ils nous auraient pas laissés tout seuls derrière !  

- Ils ont peut-être été tous capturés… ou pire.  

- NON !  

La jeune fille tomba à genoux et se mit à sangloter, la tête penchée en avant. Terry se rua sur Dodji.  

- T’as fait pleurer Leïla ! Méchant ! T’es qu’un méchant tout noir !  

Dodji sentit la colère monter en lui alors qu’il se prenait un coup de pied de la part du gamin. Il l’attrapa par le col et le souleva pour lui hurler dessus. Terry se tut immédiatement. Leïla se releva et posa une main sur l’épaule de l’adolescent.  

- Chut. Plus un bruit. Écoutez.  

Ils tendirent l’oreille. Un aboiement. Oubliant leurs ressentiments respectifs, les trois enfants partirent à toute allure en direction du chien. Ils le virent rapidement. Il tournait, grognait et aboyait autour d’une petite fille (Beverly Gilstrap) qui ne devait pas avoir plus de dix ans et qui portait son cartable sur le dos. Celle-ci ne cédait pas à la panique et tâchait de faire éloigner le chien qui ne lâchait pas l’affaire. Dodji attrapa une branche et menaça le chien avec. Terry fit de même avec son nounours et le cabot décampa sans demander son reste.  

La jeune fille s’appelait Camille et elle remercia chaleureusement ses nouveaux amis. Elle précisa qu’elle connaissait le chien et qu’il était gentil d’habitude. Dodji suggéra que quelque chose avait dû le rendre nerveux et qu’ils avaient tout intérêt à décamper. Camille s’inquiéta du fait qu’ils s’éloignaient de son école. Elle ne voulait pas rater le dernier contrôle avant les grandes vacances. Leïla la fixa avec surprise.  

- Heu, tu sais, j’crois que quand tout le monde disparaît, y’a plus école.  

Ils reprirent leur route alors que Terry imaginait un scénario où les extraterrestres avaient kidnappé tout le monde pour les manger. Lorsque Camille lui demanda pourquoi eux avaient été épargnés, le petit garçon conclut en haussant les épaules qu’ils devaient avoir un goût d’épinard.  

 

- On est arrivé à la limite de la ville.  

Le petit groupe emmené par Dodji stoppa sa marche devant le panneau qui indiquait la fin de l’agglomération. Le paysage était déjà plus clairsemé et des prés étaient visibles un peu plus loin. Toujours aucune âme en vue. Leïla posa sa main sur l’épaule du jeune homme.  

- On était obligé de partir si vite ? L’orage va pas tarder à éclater…  

Et comme pour illustrer ses propos, un grondement puissant et sinistre retentit dans les nuages de plus en plus sombres. La jeune fille enchaîna.  

- On ferait mieux de rester en ville, non ?  

- DODJI !  

Camille se mit à crier en pointant un gros carton retourné sur le sol. Elle expliqua qu’elle l’avait vu bouger. Le garçon s’approcha et menaça celui qui s’y était caché de sortir très vite. Un miaulement enroué se fit entendre mais Dodji réitéra ses menaces. Un garçon (Edward Erotas) se leva brusquement en repoussant le carton en arrière.  

- Heu… Salut, ça va ?  

Après une mise au point rapide où le garçon expliqua qu’il se cachait pour savoir à qui il avait affaire, il conclut par le fait qu’il n’avait plus trop le choix, surtout lorsque Dodji lui fit les gros yeux.  

- Je m’appelle Yvan. Ça vous dirait d’aller à la maison ?  

 

Les parents d'Yvan semblaient avoir des moyens colossaux. La villa était gigantesque et confortable. Rassemblés dans la cuisine, les cinq enfants discutaient autour de paquets de biscuits. Évidemment, les discussions tournaient autour des raisons de la disparition de tous les autres habitants de la ville. Yvan ne manquait pas d'imagination : il émit l'hypothèse qu'il s'agissait d'une grande caméra cachée pour la télévision, puis enchaîna avec un parallèle avec la disparition des dinosaures avant de conclure avec sa dernière idée. Ils étaient morts pendant la nuit et, actuellement, ils étaient en enfer. Il plomba l’ambiance et seuls les sanglots de Terry brisèrent le silence. Dodji se leva brusquement.  

- Non, c’est forcément autre chose. Je vais continuer à chercher en ville.  

Yvan se leva à son tour et il conduisit le petit groupe au garage. Les néons clignotèrent et les enfants découvrirent une superbe décapotable sportive et un énorme 4x4 renforcé. Yvan attrapa les clés de la décapotable et les tendit à Dodji.  

- T’es sûr que tu sais conduire ?  

- Ça doit pas être compliqué…  

Alors qu'Yvan ouvrait la porte du garage qui donnait sur l’extérieur, Leïla sauta dans la voiture côté passager.  

- Je pense pas que t’en sois capable. Moi, mon frère m’a appris. Je viens.  

Dodji souffla de mécontentement mais ne dit pas un mot de plus. Il parvint à démarrer le moteur et la voiture roula dans l’allée. Le garçon semblait maîtriser le véhicule mais il heurta violemment le portail, ce qui froissa l’aile de la voiture. Yvan leva les yeux au ciel.  

- Maman va me tuer.  

 

Le moteur de la décapotable vrombit dans les rues de Fortville. Le bruit du moteur résonnait contre les immenses façades des immeubles désertés. Leïla était au volant alors que Dodji boudait visiblement à ses côtés. Un coup de frein violent lui fit heurter le pare-brise. Alors qu’il allait se mettre à injurier la conductrice, il remarqua qu’elle fixait devant elle en tremblotant. Il tourna également la tête. Deux gigantesques rhinocéros leur barraient la route. L’un d’eux avait un collier de perle autour d’une corne. Leïla s’agrippa au volant alors que les deux animaux les observaient du coin des yeux. Elle chuchota.  

- Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ?!  

- C’était ça, la vitrine cassée…  

- Mais d’où ils sortent ? Y’a même pas de zoo à Fortville… J’vais klaxonner pour leur faire peur.  

- C’est pas une bonne idée.  

 

Dans la maison, Camille et Yvan s’affairaient autour d’une marmite qui devait contenir trois kilos de riz trop cuit. C’était la jeune fille qui avait insisté pour préparer un repas équilibré et Terry avait immédiatement pesté arguant le fait que c’était bien la peine de se débarrasser des parents pour manger aussi mal qu’avant. Désormais, le garçon avait disparu de la cuisine. Le repas étant désormais prêt, les deux autres partirent à sa recherche dans la grande maison.  

 

- J’T’AVAIS DIT QUE C’ÉTAIT PAS UNE BONNE IDÉE DE KLAXONNER !  

Leïla avait beau passer la quatrième et encaisser les reproches de Dodji, le rhinocéros au collier de perle les rattrapa et lança un grand coup de tête sur sa portière. La décapotable trembla mais tint bon. La jeune fille donna un coup de volant et s’engagea dans une ruelle. Dodji s’agrippa à son fauteuil.  

- Freine ! T’es en train de te diriger vers les escaliers de la rue Golding !  

Leïla ne contrôlait plus rien. Les marches raides s’approchaient à toute vitesse et même si les rhinocéros semblaient avoir abandonné la poursuite, la voiture sauta dans les escaliers en rebondissant sur les marches et en perdant ses enjoliveurs.  

 

Les deux enfants restaient immobiles. Le visage d’Yvan exprimait une peur immense alors que Camille fit courageusement un pas en direction de Terry qui restait immobile dans la chambre.  

- Terry ? Tu ne dois pas avoir peur, d’accord ?  

Le petit garçon fixait, à travers la baie vitrée grande ouverte, un tigre blanc qui soutenait son regard. L’animal imposant présentait une grosse blessure sanguinolente sur le museau et demeurait immobile dans le jardin, aux aguets. Camille inspira un grand coup et d’un pas assuré mais prudent, elle attrapa Terry par le bras. Ils sortirent en reculant alors que le tigre, bien que n’esquissant aucun mouvement, continuait de les suivre des yeux. Au moment de refermer la porte, ils entendirent un bruit de moteur. Yvan retrouva la parole.  

- Ils sont de retour ! Au garage, vite !  

Une fois dans la grande pièce, Yvan sauta sur la commande du volet mécanique afin de verrouiller l’accès extérieur. Leïla éteignit le moteur de la voiture et chercha à raconter leur incroyable rencontre alors que Camille, de son côté, hurlait qu’un tigre se trouvait peut-être dans la maison et que… Yvan en rajouta une couche et Terry se mit à pleurer.  

Dodji attrapa une masse et donna un violent coup dans une étagère. Elle s'effondra et une multitude d'outils mécaniques heurtèrent bruyamment le sol. Tout le monde se retourna vers le garçon.  

- Bon. Maintenant qu'on s’est calmé, on va réfléchir ensemble à une solution, OK ?  

 

Un éclair zébra le ciel alors que la nuit était définitivement tombée sur Fortville. La porte du garage s’ouvrit et le gros 4x4 noir sortit. Pas de tigre en vue. Les enfants, bien qu’en sécurité à l’intérieur du véhicule, s’étaient armés de couteaux, d’outils, d’un extincteur ou même d’un bâton de ski pour Terry. Leïla accéléra et s’engagea dans la rue. Le silence fut rapidement rompu par Yvan qui cherchait de nouvelles explications.  

- J’ai réfléchi. Toutes ces bêtes qu’on croise… C’est peut-être bien des adultes qui ont été transformés en animaux par une sorte de magie noire.  

- Ça colle pas, ils seraient plus nombreux. Y aurait des centaines de lions et d’éléphants… et d’ours dans les rues.  

Yvan lança un regard mauvais à Leïla qui se faisait un plaisir à démolir toutes ses hypothèses. Mais il ne se démonta pas.  

- Bon ben alors c’est un accident dimensionnel. L’Afrique et Fortville se sont tout mélangés. Ici, il y a nous avec des animaux et quelque part au Sénégal, y’a nos parents, nos frères et sœurs, perdus dans la savane !  

- Y’a pas de tigres, en Afrique. Attendez-moi une minute.  

Leïla avait stoppé le 4x4 devant une maison et sortit en courant malgré les animaux qui rôdaient. Alors que les autres se rongeaient les ongles en silence, la jeune fille revint rapidement avec un sac à dos… et les yeux embués.  

- J’ai pris quelques affaires et je… je leur ai laissé un mot. Je leur ai dit qu’on quittait la ville pour chercher des secours.  

Personne n’osa ajouter quoique ce soit. La voiture repartit dans la nuit.  

 

Le soleil se leva sur la station-service qui bordait l’autoroute. Les enfants avaient passé la nuit dans la petite boutique et ils en profitaient pour finir de prendre un bon petit déjeuner réparateur alors que Dodji faisait le plein du 4x4. Les vitres de la plupart des distributeurs avaient été brisées afin que les enfants puissent s'approvisionner en boissons ou en barres chocolatées. Pourtant, Terry avait attrapé une chaussure de ski et frappait patiemment sur la vitre du dernier appareil qui n'avait pas encore offert son butin. Camille s'approcha de lui.  

- Terry c’est bon, là… Me dis pas que t’as encore envie de de manger ?!  

L'enfant se retourna et regarda la jeune fille avec un air innocent.  

- C’est pas pour manger, c’est pour casser le distributeur.  

De son côté, Leïla mâchouillait un beignet aux pommes alors qu'Yvan se frottait la joue. Visiblement, il venait de se prendre une claque. Ses yeux se tournaient vers l'adolescente qui lui répondit d’un ton sec.  

- T’avais qu’à pas dire que t’étais Dieu !  

- J’ai pas dit ça ! Ma théorie, c’est que « si ça se trouve », je suis le seul être pensant de l’univers et que…  

- …et tout ce qui t’entoure est une création de ton esprit : le monde, nous, la disparition… Ben voyons !  

- Et quoi ? De mon point de vue, je suis pas sûr du tout que vous existiez pour de vrai ! La seule chose dont je suis sûr, c’est ce que je ressens, moi !  

Leïla éclata de rire et lui montra la main qu’il venait de se prendre dans la figure.  

- Et celle-là, tu l’as bien ressenti, non ? Je viens de te prouver que j’existe vraiment !  

- Faut voir… Peut-être que c’est juste une péripétie inventée par mon cerveau surpuissant pour pimenter mon quotidien.  

- Camille, file-moi une fourchette que je lui pimente encore un peu son quotidien…  

Yvan se leva brusquement alors que Dodji entrait en trombe dans la boutique.  

- Des chiens errants ! On dégage !  

Sans demander leur reste, les enfants se précipitèrent à l’extérieur pour rejoindre leur véhicule. Déjà, au loin, on entendait les aboiements enragés et un nuage de poussière se profilait. Les silhouettes des chiens furent rapidement en vue. Les pneus du 4x4 crissèrent et la voiture démarra à tombeau ouvert. Mais les chiens n’abandonnèrent pas et leur grand nombre inquiéta fortement les enfants. Camille raconta que son père lui avait expliqué un jour que les chiens qui redevenaient sauvages étaient pires que les loups car ils ne craignaient pas l’homme. Les autres frissonnèrent, conscients que la meute les traquerait pendant longtemps.  

- C’est quoi ça ?  

Sur l’autre voie, mais roulant dans le même sens qu’eux, une petite voiture les rattrapa. Un drapeau de pirate était accroché à la portière et un jeune garçon aux cheveux blonds et au sourire charmeur (Gregory Rencoin) leur fit un signe amical. Il les invitait à le suivre.  

 

Rapidement, les deux véhicules quittèrent l’autoroute pour emprunter une route nationale. Au loin, les aboiements des chiens se faisaient toujours entendre. Une palissade fut en vue et, après un pont, un grand rempart médiéval coupait la route. Le pont-levis était levé. La petite voiture lança quelques coups de klaxon et la passerelle descendit lentement. Dodji tournait la tête de tous les côtés.  

- Bon sang ! Il nous emmène où ?  

Yvan pointa un grand panneau coloré qui représentait des pirates en maillots de bain.  

- Treasure Island ! Mais oui, c’est le parc d’attractions dont on voit toujours la pub à la télé !  

Le pont-levis fut enfin au niveau du sol et les deux voitures purent enfin pénétrer dans le parc. Les cinq amis remarquèrent alors que les remparts n’étaient qu’un décor, tout comme le village dans lequel Leïla venait de garer le 4x4.  

Alors que deux enfants refermèrent la lourde porte en bois, un lévrier afghan réussit à pénétrer de justesse dans l’enceinte du parc d’attraction. L’animal, se rendant compte qu’il était le seul de sa meute, stoppa sa course alors que le blondinet, qui avait guidé Dodji et sa bande, descendit de voiture et lui lança un filet dessus. Le chien était pris au piège.  

Pendant ce temps, des dizaines d’enfants de tout âge et déguisés en pirates rejoignirent les nouveaux venus avec un enthousiasme non dissimulé. On aurait dit des retrouvailles entre de vieux amis. L’un des enfants du parc, un petit garçon un peu rond prit la parole.  

- Il y a de l’eau tout autour du parc, les chiens peuvent rien contre nous. Et Saul, c’est notre chef.  

Il désigna le garçon blond qui s’approchait en traînant le chien prisonnier qui hurlait à la mort. Leïla et Camille lâchèrent un long soupir en apercevant mieux le visage de leur sauveteur. Il était très séduisant et son regard était particulièrement profond. Celui-ci prit brièvement la parole en direction des nouveaux venus.  

- Bienvenue dans le clan du requin.  

Il tira une nouvelle fois sur le filet et s’adressa à tous les autres.  

- Et regardez-ce que nous avons là ! Tous au bassin !  

- Tous au bassin !  

Et l’ensemble des enfants se dirigea en direction d’un grand bâtiment blanc qui avait une forme de demi-cercle. Terry se mit à courir parmi les premiers qui suivaient Saul et le chien, tout heureux de participer à cette activité de groupe. Yvan et les autres préférèrent se rapprocher du gros garçon qui les avait accueillis.  

- « Saul », c’est marrant comme prénom, ça vient d’où ?  

- C’est anglais. Son père c’est Matthew Barrie. Tu sais, le millionnaire. C’est lui qui a fait construire le parc.  

- Ouiiii, j’me souviens de ce type ! C’est un des seuls au monde qu’a réussi l’acclimatation en bassin d’un grand requin blanc !  

Camille s’approcha, cachant difficilement sa peur.  

- Euh… On va faire quoi au bassin, au juste ?  

 

 

 

 

 

 

---------  

 

Les Flims Plalstique présentent  

"Seuls"  

 

D'après la bande dessinée de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti.  

 

Un film de Cordelason Forza (Legend - Zhenxiang)  

Sur une musique de Morena Levanon (House Of The Rising Sun)  

 

Avec  

Edward Erotas (The Reptile's Rock) dans le rôle d' Yvan  

Jocelyn Wieczorek (Like a Madone) dans le rôle de Leïla  

Damien Leblanc (La Fuite en avant) dans le rôle de Dodji  

Beverly Gilstrap (Le Goût du venin) dans le rôle de Camille  

Wayne Charest (Hijo de la Luna) dans le rôle de Terry  

et  

Gregory Rencoin (Le Baiser) dans le rôle de Saul

Scénario : (1 commentaire)
une série A de science-fiction (Sa Majesté des Mouches (Thriller Fantastique)) de Cordelason Forza

Edward Erotas

Jocelyn Wieczorek

Damien Leblanc

Beverly Gilstrap
Avec la participation exceptionnelle de Wayne Charest, Gregory Rencoin
Musique par Morena Levanon
Sorti le 22 février 2036 (Semaine 1625)
Entrées : 16 213 547
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=22954