Un après-midi ensoleillé. Un lotissement huppé dans une banlieue résidentielle US comme il en existe tant. Au centre de la résidence, un parc dans lequel des enfants jouent au ballon. A deux pas d'ici, une vieille gimbarde défraîchie vient de rendre l'âme en face d'une belle maison de type colonial. Un homme en complet noir (Adrian Rye) en descend, monte les quelques marches de l'allée centrale et sonne à la porte.
Quelques instants plus tard une femme entr'ouvre la porte.
En un éclair, l'homme vient de dégainer un revolver modifié de gros calibre.
Deux déflagrations. Des oiseaux s'envolent. Les enfants s'arrêtent de jouer.

L'homme vient de rentrer dans le hall, il examine rapidement le corps sur lequel une bouillie informe a remplacé le crâne. Courant du salon, un enfant s'arrête net devant le spectacle. Il jette un regard de haine à l'homme et se précipite vers les escaliers.
Deux nouvelles déflagrations. Raté : l'enfant est déjà au premier.
L'homme recharge son arme et monte à son tour. Il sait ce qui est en train de se passer.

Les chambres. Il s'arrête devant la porte qu'il a entendu claquer. Fermée à clé. Une déflagration. Il rentre bras armé en avant.
L'enfant a fait coulisser un des murs de la pièce, révélant un panneau complexe rempli de touches, d'écrans et de LED clignotantes, devant lesquels il s'affaire. En sueur, il semble essayer de communiquer quelque chose.
L'homme lui tire dans le dos, explosant sa petite poitrine. Regardant sa victime agoniser, il a le temps de comprendre quelques insultes à son attention avant le râle final.
L'homme range son arme, sort un sac de billes magnétiques de sa poche. Il en truffe le panneau, le corps de l'enfant, le couloir, l'escalier, le corps de la femme, le sol, les murs...
*** QUATRE ***

Tranquillement, il sort de la maison, se retrouve sur le perron... Se retourne...
--- TROIS ---

Quatre véhicules de Police sur la chaussée, 12 agents armés et en face de lui, une femme en civil (Christina Swann) qui pointe son arme de service...
/// DEUX ///

"- Mettez vos mains derrière la nuque - à genoux - DOUCEMENT !!"
L'homme commence à plier ses jambes...
### UN ###

...pour les déplier brusquement, se projetant au-dessus des agents en un éclair... La jeune femme a à peine le temps de capter son sourire. Un sourire qu'elle n'oubliera jamais.
=== ZERO ===

La maison explose... La jeune femme est soufflée, brûlée au visage comme ses collègues, comme leurs véhicules, comme les arbres et les badauds venus en masse assister au spectacle.
L'homme en noir vient de faire une mauvaise chute. La faute à un sharpnel logé dans sa cuisse. Il devra faire avec. Il avise une plaque d'égoût, la soulève et - profitant de la panique - jette un coup d'oeil sur le théâtre des opérations : des policiers à demi-sourds et blessés, des témoins choqués, des preuves réduites en cendres.

Un petit sourire sur son visage.
Il disparait dans la boûche. Il a encore un long chemin devant lui. (Script original)