-1892, Paris, France- Dans la rue bondée d’une foule d’invités fuyant, de passants trépignant et de curieux se bousculant, des cris s’élevèrent à nouveau à l’instant où un cercle de lumières changeantes et incandescentes apparut dans les airs, une dizaine de mètres au-dessus de leurs têtes. Nicéphore (Weston Hatcher) eut aussitôt l’assurance qu’il s’agissait du fameux Vortex dont les témoignages avaient parlé, cette fameuse « porte » qui s’ouvrait vers l’inconnu. Les passants hurlaient de surprise et de terreur en s’éloignant comme ils le pouvaient, et c’est à ce moment que Nicéphore l’aperçut : sur le toit d’un immeuble haussmanien se tenait la silhouette d’un homme, l'air triomphant, lui faisant un petit signe de la main, comme pour lui signifier qu'il avait réussit. Pui, il se jeta dans les airs et plongea sur le Vortex où il disparut, littéralement avalé. Alors l’illumination lui vint soudainement : « KK »… « K.K. » ! Les initiales d’un homme ! C’était cet homme qui était responsable de ce cauchemar et quel qu’il soit, il venait de fuir sous ses yeux! Le Vortex diminuait déjà et Nicéphore savait qu’il allait bientôt s’évaporer dans les airs. Une rage subite s’empara de lui : il ne pouvait pas laisser fuir l’immonde personnage ! Il enclencha son propulseur avec fureur et s’éleva brusquement au-dessus des pavés. Réfléchissant à toute allure, peu sûr de son fait, il vrilla dans les airs pour empoigner Octave (Thor Degast) par le col qui hoqueta de surprise, et l’entraîna avec lui en direction du Vortex qui s’amenuisait à vue d’œil. D’ici quelques secondes, il serait trop tard. Nicéphore fila à une vitesse folle. Le Vortex n’était plus qu’une lucarne. Il fonça dessus tête baissée, ferma les yeux et, tenant Octave avec force, s’engouffra dans la faille une seconde avant qu’elle ne disparaisse complètement...  

Lorsque Nicéphore ouvre les yeux, il se découvre zigzagant à toute allure entre de larges murs de béton, formant un couloir étroit. L'aile droite de l'Aiglotron ripe contre une sorte d'escalier d'acier, s'arrache et propulse Nicéphore et Octave au sol. Leurs os sont douloureux, leurs muscles contusionnés. Leur séjour dans le Vortex a laissé des traces : Nicéphore regarde Octave qui reprend ses esprits, et constate que son corps est auréolé d’une lueur étrange et mouvante. Il regarde ses mains : lui aussi est imprégné de la même lueur. Mais elle décroit rapidement, pour disparaître complètement. Pourtant, Nicéphore sent que son corps n’est plus tout à fait le même. Comme si des ondes se répercutaient à l’intérieur de son épiderme. Des ondes qui lui rappellent les expériences électromagnétiques auxquelles il a pu assistées. Le Vortex aurait-il laissé des traces magnétiques dangereuses pour leur survie ? Il n’avait d’autre choix que d’attendre et de constater.  

Sonnés, tous deux se relèvent et regardent la ruelle crasseuse dans laquelle ils ont atterri. Une ruelle bien étrange ! L'inventeur fait quelques pas et émerge de la venelle, découvrant une artère pleine de larges panneaux lumineux, de drôles d’engins volants et des bâtiments immenses qui s’élèvent vers le ciel. A ses côtés, Octave n'en croit pas ses yeux. Nicéphore commence à comprendre. Quand vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste doit être la vérité, aussi improbable soit-elle : le futur...  

Son infortuné compagnon le presse de questions :  

-"Où m’avez-vous entrainé ?"  

Dans un New-York uchronique et fantaisiste, à la fois retro et futuriste, où l'on croise aussi bien des singes mafieux, des robots, des véhicules volants, où on utilise des disquettes 3,5" et où l'on écoute encore les tubes des années 80 ! Bienvenue dans un univers à la fois pulp et feuilletonesque à souhait !  

***MARTY WALLACE AND THE STEAMPUNK INVENTOR***  

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=x1U1Ue_5kq8  

UN FILM DE TODD MITCHELL  

AVEC:  

JOHN MEARS - HELENA YUEN - WESTON HATCHER - THOR DEGAST  

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-198?, New-York, USA-  

-"Vous en pensez quoi ?" demande Penny Nakajima (Helena Yuen), fière de montrer son nouvel uniforme d'écolière à son patron, Marty Wallace (John Mears), le privé le plus génial, le plus performant mais surtout, le plus charmant selon la belle Penny...  

Assis dans son fauteuil, cigare au bec, Marty relève juste :  

-"C'est pas les mêmes vêtements que d'habitude ?"  

La jeune femme secoue la tête : Irrécupérable !  

Ces derniers temps, ce fut plutôt calme. Après avoir démasqué la diabolique machination d'Alexandre Descard, le magnat des médias, ils ont eu quelques affaires mais rien de vraiment amusant ou d'extraordinaire. Et Marty s’ennuie : il passe ses journées à jouer à la NES, fume encore plus de cigares que d'habitude (ce qui relève de l'exploit !) et passe ses soirées dans des bars et des boites de nuit avec les plus belles filles...  

Au grand damne de Penny : elle avait pensé qu’un "truc" s'était débloqué entre eux lors de ce magnifique coucher de soleil...  

Même pas !  

-"Vous êtes trop bien pour être vraie !" déclare le détective John St-John (Alex McBrain) en pénétrant dans le bureau, un magnifique bouquet de roses à la main. Car oui, depuis quelques temps, Penny sort avec John. Au début pour faire réagir Marty mais au final, elle commence à ressentir des choses pour le ténébreux Britannique...  

-"J'adore votre nouvelle tenue !" s'extasie le flic.  

Penny, triomphante, se tourne vers son patron.  

-"Vous voyez ?"  

Marty hausse les épaules et rajoute, goguenard :  

-"L'Englishman ici présent semble vraiment aimer votre tenue, Penny... Faites gaffe à ce qu'il ne vous la pique pas !"  

St-John est furieux et veut se précipiter sur le privé, mais la belle assistante s'interpose :  

-"John... Allons-y, voulez-vous ?"  

Le flic du NYPD hoche la tête et jette un regard noir à Marty.  

-"Je ne peux détacher mes yeux de vous, vous êtes douce comme le paradis lorsqu'on vous touche... J'ai tellement envie de vous prendre dans mes bras..." déclare St-John de sa voix la plus douce et charmante. Et ça marche, Penny fond littéralement ! En entendant ça, Marty hurle en direction de son assistante :  

-"C'est pas de lui! C'est des paroles venant de "Can't take my eyes off you" !"  

Mais le couple est déjà parti. Marty allume la radio et tombe sur un énième bulletin parlant toujours des disfonctionnements inquiétants que rencontre Wall Street, la bourse partant visiblement en cacahouète...  

Il préfère couper la radio, attrape sa veste et quitte le bureau à son tour, désireux de prendre l'air. Car, sans trop savoir pourquoi, la relation que Penny semble entretenir avec John le dérange de plus en plus...  

Il ouvre la porte et se retrouve face à une sublime jeune femme brune.  

-"Marty Wallace, je présume ?" déclare-t-elle avec un léger accent hispanique... Ultra caliente !  

-"Vous présumez bien! Que puis-je pour vous ?"  

Il la fait entrer dans le bureau, lui présente un siège et lui demande la raison de sa visite.  

-"Je suis venue vous proposer une affaire" dit-elle avec ce charmant accent. Elle se nomme Dolores Wilkins (Aline Adzovic) et a besoin des services de Marty.  

-"Mon époux a disparu..." déclare-t-elle d'une petite voix. Son mari, Frederick Wilkins, n'a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Et la police est d’autant plus impuissante qu’elle est elle-aussi à ses trousses.  

-"Pour quelle raison ?" demande le privé.  

-"Ils refusent de me le dire, mais…"  

Dolores sort une carte de visite et la lui tend. Dessus, il est écrit "Wilkins & Gustafsson, Analystes Financiers Indépendants".  

-"Je ne peux pas m’empêcher de penser que cela puisse être en rapport avec les difficultés que rencontre la Bourse ces derniers temps… Je n’ai pas osé leur en parler, mais Frederick savait ce qui allait se produire avant tout le monde. Il m’en avait touché un mot. J’ai peur qu’il soit en fuite, ou qu’on lui ait voulu du mal…"  

Marty assure qu'il est un peu tard pour commencer les investigations.  

-"Mais je passerai à la première heure demain pour jeter un œil dans le bureau de votre mari. Son associé, ce "Gustafsson" sait peut-être quelque chose... Il faudrait que je le rencontre."  

Dolores, un sourire amer sur le visage, répond :  

-"Cela sera difficile. Douglas est décédé hier, dans un banal accident de la circulation..."  

En entendant ses mots, Marty commence à être à la fois intrigué mais aussi très intéressé par cette affaire ! Car comme son paternel avait l'habitude de le dire : quand ton instinct te dit d'accepter une affaire, suis-le toujours, tu seras jamais déçu !  

Penny est ravie, à la fois de la magnifique soirée de la veille qu'elle a passé avec John, mais aussi que Marty soit sur une nouvelle enquête ! Car le voir passer ses journées à jouer à la console, console qu'elle lui a offerte d'ailleurs, commençait à la déprimer pas mal. Arrivée devant les modestes locaux du cabinet de Wilkins & Gustafsson, Penny attrape une épingle de ses cheveux et se baisse pour commencer à triturer la serrure. Marty s'allume un cigare en la regardant faire.  

-"Je vais ouvrir cette porte en un rien de temps !" affirme la belle, la bouche en cœur. Marty hoche la tête.  

-"Je n'en doute pas... Juste que Dolores m'a filé les clés..."  

Il les agite devant le nez de son assistante. Vexée, Penny se relève et croise les bras. A l'intérieur, ils découvrent un vrai capharnaüm : le bureau a visiblement été visité ! Marty sort son flingue, au cas où...  

Penny se blottit derrière lui, au cas où...  

Du bruit provient d'un des bureaux dont la porte est fermée. Marty s'avance doucement, son flingue toujours en pogne...  

Il ouvre la porte et découvre un mec étrange, nippé comme le leader du groupe "Adam & The Ants" et ses fringues du XIXème siècle. Marty menace l'homme de son arme, et dans un mouvement rapide, l'autre fait de même, pointant sur le privé une arme à feu visiblement artisanale et plutôt ridicule...  

Son canon large ressemble à une tête de grenouille, ou un truc du genre! Ce qui amuse le privé.  

-"Mis à part à vous même, je doute que vous fassiez mal à grand monde avec cet objet..."  

Nicéphore sourit :  

-"Si j’étais à votre place, j’éviterais tout de même de voir mon Lézaritor à l’œuvre..."  

Penny tente de s'interposer mais Nicéphore en profite pour sauter par la fenêtre. Marty se précipite et constate, avec stupéfaction, que le type ne s’est pas écrasé au sol mais s’est envolé ! Avec des ailes ! Qui dégagent une fumée noire…  

-"Qu'est-ce que c'est que ce délire ?" déclare Penny.  

Marty ne sait quoi répondre.  

-"Nous devrions inspecter les lieux et trouver des indices de la disparition de Frederick Wilkins..."  

De retour au bureau, Marty comprend que les dossiers et disquettes qu'ils ont récupérés sont incompréhensibles.  

-"Laissez-moi faire. Vous ne voyez pas qu’ils sont cryptés ?" intervient Penny, radieuse. Marty a découvert des touffes de poils, venant de Simiesques à n'en pas douter, et comprend que le boxon dans les bureaux provenait de fait de ces maudits singes mafieux. La question est : ce type aux fringues bizarres était-il avec eux ? Ce serait étonnant car les Simiesques n'aiment pas trop bosser en compagnie d'humains, mais bon, sait-on jamais...  

-"Je vais aller voir Kaz. Il saura ce que les Simiesques sont en train de foutre !" Penny barre la route de Marty:  

-"Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que je vienne ? Armando peut parfois être un peu brut de décoffrage...  

Et il ne vous apprécie pas trop..."  

Après réflexion, Marty se dit que l’idée n’est pas si bête...  

Le "Dante Inferno's" parait ben calme en cette soirée.  

-"Kaz a cassé sa pipe sans que je sois au courant ?" s'amuse Marty qui se prend un coup de coude de Penny. Ils s'approchent du bar et voient un jeune homme charmant vêtu d'une chemise hawaïenne. Penny le reconnait immédiatement.  

-"Antonio ! Tu es revenu !"  

Elle passe derrière le comptoir et prend le jeune homme dans ses bras. Cet homme n'est autre qu’Antonio Kazamane (Neelam Cousin), le fils de ce bon vieux Kaz. Mais surtout, Penny et lui se connaissent depuis qu'ils sont tout gosses.  

-"Je ne savais pas que tu étais revenu en ville !" déclare la jeune femme. Ce qui étonne Tony : il a croisé Marty plusieurs fois ces derniers temps. Etrange que le privé n'en ai pas parlé à son assistante. Penny jette à son patron un regard noir qui signifie "On réglera ça plus tard"...  

-"Tony, faudrait que je vois ton paternel..." déclare Marty.  

-"Mon père est pas dispo, il discute avec des fournisseurs..."  

La porte de l'arrière boutique s'ouvre avec fracas et Armando Kazamane (Gérard Cousin) en sort, fonçant vers son fiston.  

-"Tony ! La batte !"  

Devant l'inaction de son rejeton, il hurle :  

-"LA BATTE !"  

De sous le comptoir, Tony sort une batte cloutée, avec des clous bien rouillés... Marty se penche vers Penny :  

-"Les clous sont rouillés ou c'est du sang séché ?"  

Elle hausse les épaules: Un peu des deux peut-être ?  

-"Papa, Marty a besoin de te demander quelque chose."  

Kaz répond en repartant vers le bureau :  

-"Qu'il aille se faire foutre !"  

D'une voix plus douce que du miel, il rajoute :  

-"Par contre, offre un verre à Mademoiselle Penny. N'oublie pas surtout ! Et si elle a besoin d'aide, aide-la !"  

Il s'enferme dans le bureau. Marty regarde Tony et déclare :  

-"Des fournisseurs ?"  

Le jeune homme hoche la tête:  

-"Oui... Ils doivent discuter des prix..."  

Bien qu'il ne soit pas aussi "rencardé" que son père sur la mafia Simiesque, Tony est un type pouvant trouver beaucoup d'infos. Il écoute avec attention Marty et Penny avant de déclarer :  

-"Je vais voir ce que je peux trouver...  

Mais ça risque de prendre un peu de temps."  

Alors qu'il sert un verre à Penny, il rajoute, en s'adressant au privé :  

-"Tiens, tu sais pas qui j'ai vu ?"  

Marty secoue la tête.  

-" Jimmy Mcpherson !"  

Mcpherson est un petit génie, un astrophysicien reconnu et un type que Marty et Penny ont sortit de la panade. Et le monde par la même occasion !  

-"Et bien tu le croiras ou non, mais il crèche avec un mec !  

Comme je te le dis !"  

Marty commence à se marrer, Penny lui refile un coup de coude. Mais le privé perd son sourire lorsque Tony rajoute :  

-"Et faut voir comment il se fringue, son mec ! Comme dans le clip "Karma Chameleon" ou comme le chanteur de "Adam & The Ants"…"  

Penny et Marty se regardent. Ca ne peut pas être une coïncidence !  

-"Il faut qu'on aille voir" déclare la belle Japonaise.  

Mais Marty refuse : il ira seul.  

-"Vous allez rester avec Tony, vous serez en sécurité ici...  

Et si je reviens pas d'ici une heure, débarquez avec la cavalerie !"  

Tony promet que Penny ne risque rien au "Dante Inferno's".  

-"Je l’ai vu traîner du côté du vieil entrepôt, dans la rue derrière le bar."  

Marty hoche la tête :  

-"Celui avec la vieille pub pour Coca ?"  

-"Celui-là même."  

Marty remercie le jeune homme et quitte le bar. A peine sorti, il s'allume un cigare, sort son flingue et marche en direction de l'entrepôt, sa veste volant dans le vent.  

Le privé pénètre dans le hangar le plus discrètement possible, conscient que le mec aux drôles de guêtres ne doit pas être loin. Ce pauvre Jimmy doit être retenu contre son gré...  

Marty aperçoit Jimmy assis, en train de bricoler. Il s'approche :  

-"Jimmy ! Je suis venu te chercher. Où est "Adam Ant" ?"  

"Jimmy" se lève et semble apeuré… Le privé ne comprend pas.  

-"Tout doux ! C'est moi, Marty !"  

Alors qu'il s'approche, un léger bruit se fait entendre derrière lui. Marty se retourne et pointe son arme vers Nicéphore !  

-"Cela est en train de devenir une habitude..." déclare l'inventeur dans un Anglais à l’accent franchouillard assez tenace.  

-"Une habitude qui risque de se terminer rapidement si vous baissez pas cette arme, Adam..."  

Le "Mexican stand-off" entre les deux hommes est sur le point de s’éterniser lorsque tout un tas de Simiesques déboule. Par le toit, par les portes ! Et le pire, c'est qu'ils ont l'air complètement dingue, même pour des macaques ! Les yeux rouges, la bave aux lèvres, tout ça. Intenables, les bestioles ! L'un d'eux saute, équipé d'une masse, et s'apprête à fracasser le crane de Nicéphore... Mais le Simiesque se prend une bastos en pleine tête venant du flingue de Marty.  

-"Vous avez une dette envers moi !"  

Alors que le privé pose, attendant les remerciements du Frenchy, un singe s'apprête à planter Marty... Mais Nicéphore lui troue le plastron d’une déflagration de son arme à forme de lézard !  

-"Je crois que nous sommes quittes."  

C'est le bordel dans l'entrepôt : Y'a autant de singes qui déboulent que de zombies dans "Le Retour des morts-vivants" ! "Jimmy" se carapate derrière un bidon d’huile, laissant Marty et Nicéphore faire le plus gros du boulot. Même si ça commence à ressembler à Fort Alamo cette affaire ! Acculés, les deux hommes font un véritable baroud d'honneur...  

A cet instant, une Skycar pénètre avec fracas dans le hangar, zigzaguant de partout. Penny a le plus grand mal à voler dans un si petit espace ! Par la portière ouverte, Tony défouraille en direction des Simiesques, qui pourtant ne reculent pas, au contraire : ils attaquent la Skycar !  

-"Penny !" hurle Marty. Il fonce, frappe tous les singes à sa portée pour rejoindre son assistante. Les macaques tentent de la sortir de la Skycar. Tony flingue à tout va mais sans grand résultat...  

En voyant Marty venir à sa rescousse, la belle Penny est ravie ! Oui, cela peut paraitre étrange d'être ravie lorsqu'on est assaillie par des dizaines de singes tueurs, mais lorsqu'il est question de Marty, elle n'est jamais très lucide… Tony enclenche l'autoradio par inadvertance et "Total Eclipse of the Heart", interprété par Bonnie Tyler, emplie l'entrepôt, Penny porte un regard énamouré sur Marty qui, sur le capot de la Skycar, flingue et frappe les Simiesques qui veulent s'approcher de Penny. La scène est surréaliste! Mais Penny comme Marty ne peuvent détacher leur regard l’un de l'autre...  

-"Cool, on vient de buter le dernier !" dit Tony. Il tourne la tête et constate que la belle Penny ne l'écoute pas, focalisée qu'elle est sur Marty. Cela l’amuse beaucoup : Y'a qu'eux pour pas s'être rendu compte de ça ! Penny pose la Skycar, descend en courant et va se blottir contre Marty, alors que Nicéphore les rejoint, suivi de "Jimmy".  

-"Je dois avouer être impressionné. Vous n’avez pas froid aux yeux, Monsieur" déclare le Français.  

Le privé lâche enfin son assistante et s'allume un cigare.  

-"Et encore, vous m'avez vu dans un bon jour !"  

Nicéphore s'approche et lui tend la main :  

-"Nicéphore Arbogast."  

Marty lui serre la pince.  

-"Moi, c'est Marty Wallace !"  

Tony vérifie du pied si tous les Simiesques sont bien des cadavres.  

-"Je pense que nous avons des choses à nous dire, Monsieur Wallace" reprend Nicéphore.  

Le privé hoche la tête.  

-"Je le pense aussi !"  

Dans son bureau, Marty est en pleine discussion avec Nicéphore. Ce dernier lui explique d’où il vient, comment il a atterri dans cet univers pour le moins étrange, entrainant Octave contre son gré.  

-"J’imagine que vous trouvez cette histoire bien rocambolesque ! Moi-même, j’ai beaucoup de mal à la croire…" dit Nicéphore à ses nouveaux amis. Marty et Penny se regardent et haussent les épaules.  

-"Vous savez, Marty a empêché une reine extra-terrestre d'ouvrir un portail inter-dimensionnel pour faire venir sur Terre les habitants de la Planète X..." répond l'Asiatique. L’inventeur reconnait que leur histoire est au moins aussi pittoresque.  

-"Cela peut-il avoir un lien ? Cette reine voulait ouvrir un portail entre les univers, c'est ça ?" demande Octave.  

Marty n'en revient pas: C'est fou, il ressemble à Jimmy, parle comme Jimmy...  

-"On l'a butée et elle est partie en poussière !" déclare le privé.  

-"La silhouette que nous avons vu plonger dans le Vortex n’avait de toute façon rien de féminin" précise Nicéphore.  

Marty l’interroge sur la raison de sa présence chez Wilkins & Gustafsson.  

-"Mon guide m’y a entraîné…"  

Le privé tourne la tête vers Octave, mais l'inventeur français sort de sa poche une sorte de truc bricolé, dont la coque arrondie rappelle vaguement un escargot, mais dont l'intérêt ne saute pas aux yeux de Marty ou de Penny.  

-"Lorsque nous avons débarqué dans votre monde, nos deux corps étaient imprégnés d’ondes étranges. Je les ressens toujours en moi, bien plus légères. A l’évidence, le Vortex y est pour quelque chose. A tel point que nous brouillions certaines de ces étranges boites lumineuses dont vous disposez, devant lesquelles vos étonnantes carrioles volantes s’arrêtent lorsqu’elles rougissent. J’ai pensé que si nous en étions imprégnés, l’énergumène que nous poursuivions devait l’être aussi. Alors j'ai mis au point ce petit appareil, avec des pièces trouvées dans l'entrepôt. Je l'ai baptisé simplement l'Escargoutte."  

Penny est fascinée par la création de Nicéphore. Marty s'allume un autre cigare. -"Et ça sert à quoi ?"  

Le Français lui explique qu’il capte les ondes identiques à celles qu’Octave et lui dégagent.  

-"Et ces ondes m’ont mené chez ces Wilkins & Gustafsson..."  

-"Donc, il ne fait aucun doute que l'homme que vous avez poursuivi à travers le Vortex soit allé chez Wilkins & Gustafsson !"  

Nicéphore hoche la tête car il en est arrivé à la même conclusion. Penny montre une moue dubitative :  

-"Mais pourquoi ?"  

Marty va s'asseoir devant sa NES et allume la TV, qui déblatère :  

-"...C'est une journée noire pour Wall Street : la chute des marchés est vertigineuse et la bourse a clôturé en baisse de..."  

Marty s'apprête à changer de chaine pour jouer lorsqu'il repense à Dolores. A son époux. A cet inconnu qui se promène à coups de Vortex…  

-"Et si la situation actuelle de la bourse n'était pas juste le fruit du hasard ou de choix désastreux des banquiers ?"  

Penny reconnait que ce n'est pas idiot...  

-"Dans mon monde, Wall Street est une des principales places boursières du monde. Derrière la City. En est-il de même ici ?" demande Nicéphore.  

Penny lui explique l'importance des marchés boursiers dans ce monde, et ceux de Wall Street en tête. Nicéphore hoche la tête.  

-"Alors si ce que vous dites est vrai, un krach aurait des effets désastreux sur l'économie du monde entier ?"  

Marty et Penny confirment. Le privé va vers la fenêtre et rajoute :  

-"La dernière fois qu'il y a eu un krach, moins de dix ans après débutait la Deuxième Guerre mondiale..."  

Nicéphore préfère ne pas poser de question sur cette "Deuxième Guerre mondiale", comprenant au ton de Marty que ce fut un drame des plus horribles. Mais le privé ajoute :  

-"Et ce ne serait rien comparé à une Troisième: si les USA et l'URSS, la Russie de votre époque, entrent en guerre, avec leurs ogives nucléaires, l'humanité et même la Terre seront détruites... Qui pourrait être gagnant d'une telle chose ?"  

Octave prend la parole, hésitant :  

-"Quelqu'un d'un autre monde peut-être ?"  

Marty et Nicéphore se regardent, sans rien dire.  

Dans un immense bureau, un homme a les yeux rivés sur la ville à travers la baie vitrée. Il est satisfait de la tournure des événements dans ce monde. Les marchés boursiers sont sur le point de s'effondrer et ce sera le début de la fin...  

Comme prévu, les pièces de l'immense puzzle se mettent en place. Cet univers sera annihilé, mais qu'importe. Tout ceci n’est qu’une étape. Et seul le résultat compte pour Kengar Korven (James Williamson)...  

-"Vous êtes surs que vous n'avez besoin de rien avant que je parte ?" demande Penny aux deux Français. Plutôt que de les renvoyer dans leur entrepôt sentant le macaque crevé, Marty leur a proposé de rester au bureau. Le privé est parti à un rendez-vous et il a chargé Penny de s'occuper de leurs invités. La belle Asiatique a l'air triste, ce que constate Nicéphore. Il lui demande ce qui se passe.  

-"C'est Marty... Je suis sûre qu'il est allé retrouver une de ces pimbêches qu'il affectionne tant..."  

Nicéphore ne saisit pas le problème. D'après ce qu'il a compris, Penny n'est que l'assistante de Marty, rien de plus...  

-"Des fois, je me dis que je devrais trouver un nouveau boulot car il est aveugle et ne me voit même pas ! Je ne suis qu'un meuble..."  

Nicéphore reste silencieux avant de déclarer :  

-"Si vous aimez Marty, faites qu'il vous remarque enfin. Saisissez le bonheur tant qu’il est à portée de main. Car vous pourriez le perdre pour toujours..."  

Voyant son regard s’assombrir et se perdre dans le vague, Penny comprend que Nicéphore a dû vivre un drame.  

-"Comment s'appelait-elle ?"  

Le Français dit juste:  

-"Gabrielle..."  

Dans la luxueuse chambre du manoir de feu Alexandre Descard, Marty est en pleine galipette avec Emilie Descard (Evalena Sweet), la veuve éplorée et qui, grâce à son armée d'avocats marrons, a réussi à s'octroyer la quasi-totalité de la fortune du magnat des médias. Depuis que Penny sort avec ce connard de St-John, Marty voit la bouillante Emilie. Alors qu'ils sont blottis l'un contre l'autre, Marty demande :  

-"Tu connais "Wilkins & Gustafsson" ?"  

La jeune femme hausse les épaules.  

-"Tu veux parler du cabinet d'analystes ? Oui, plusieurs sociétés du groupe, mon groupe désormais, travaillent avec eux."  

Marty lui demande si elle a déjà rencontré Frederick Wilkins.  

-"Oui, et j'aurais aimé le connaitre mieux ! Car il est hyper mignon."  

En voyant la moue dubitative du privé, elle rajoute :  

-"Tu es jaloux ? C'est adorable ! Si la question est "Est-ce que je l'ai ajouté à mon tableau de chasse ? " La réponse est non."  

-"Par contre, son épouse est sublime..." dit Marty  

La veuve joyeuse regarde le privé comme si c'était la première fois qu'elle le voyait.  

-"Tu trouves ? Je dois avouer que jamais je n'aurais imaginé ça de toi ! Petit cachotier !"  

Marty ne comprend pas. Dolores est vraiment sublime...  

-"Ils ne sont pas mariés ?"  

-"Ce serait difficile: c'est tout bonnement interdit !"  

Marty se redresse, ne comprenant pas ce qu'Emilie veut dire. En voyant la tête de son amant, la jeune femme ajoute :  

-"Quand tu parles de son "épouse", tu parles bien de Douglas Gustafsson, à la fois le partenaire d'affaires et de lit de Frederick ?"  

Le privé n'a plus du tout envie de rire, commençant à comprendre qu'il est au cœur, avec Nicéphore, d'une gigantesque manipulation ! Il se lève pour s'habiller devant une Emilie médusée.  

-"J'ai dit une connerie ?"  

Marty dépose un baiser sur les lèvres de la jeune femme et lui dit :  

-"Au contraire, tu viens de m'aider bien plus que tu ne pourrais l'imaginer !"  

Emilie a une moue dubitative, et diablement charmante, sur le visage. Elle le regarde reboutonner sa chemise.  

-"Et tu me laisses toute seule ?"  

-"Comme mon paternel avait coutume de dire : le travail avant le plaisir !"  

Nicéphore et Octave sont réveillés par Marty.  

-"C'est pas un hasard si je me suis retrouvé chez Wilkins & Gustafsson... Et vous non-plus !"  

Le privé explique sa théorie : une femme est venue le trouver pour qu'il aille enquêter sur la disparition de son "mari", le dénommé Frederick Wilkins. Nicéphore, quant à lui, est allé là-bas à cause des ondes que l'Escargoutte a relevées.  

-"En fait, je pense que ce "K.K" devait espérer qu'on se flingue mutuellement ou une connerie du genre !" ajoute Marty.  

Le Français secoue la tête :  

-"Je vois bien quel intérêt il aurait à me supprimer, mais pourquoi vous ? Le connaissez-vous ?"  

Le privé hausse les épaules.  

-"Visiblement, lui me connaît. Peut-être que je l’ai déjà croisé, mais j’en sais foutre rien ! Et peut-être qu’il redoute qu’une fois réunis, on ait tout pour arrêter ses méfaits ? Même si nous, on en a pas conscience..."  

Les trois hommes réfléchissent et c'est Octave qui le premier a une idée.  

-"Les singes..."  

Marty lui fait signe :  

-"Faut dire "Simiesques" car sinon, c'est un peu discriminant !"  

Octave reprend :  

-"Pourquoi les Simiesques nous ont attaqué dans l'entrepôt ? Que faisaient-ils là-bas ? Et ces yeux injectés de sang ? Cette bave aux lèvres ? Ces Simiesques sont-ils toujours ainsi ?"  

Marty reconnait que non.  

-"Et je connais la personne qui peut nous en apprendre un peu plus là-dessus !"  

Dans le laboratoire de fortune, Marty, cigare au bec malgré les produits inflammables qui l'entourent, s'avance et voit une charmante jeune femme en blouse blanche et portant des lunettes.  

-"Euh... Phil n'est pas là ?" demande le privé.  

-"Mon frère a eu quelques soucis avec la justice et purge actuellement une peine à Rykers... Vous devez être Marty Wallace ? Il m'a beaucoup parlé de vous. Moi, c'est Cassandra !"  

Cassandra Rivera (Priscilla Huang) salue Marty. Ce dernier sort son air le plus charmant et dragueur...  

Nicéphore secoue la tête : s'il reconnait que le privé à de grandes qualités, on peut en dire de même de ses défauts...  

Marty s’est arrangé pour que le corps de deux Simiesques transitent par le labo de Phil, et les deux corps trônent encore sur la table d’opération. Cassandra les a étudié et le constat est sans appel :  

-"Ces Simiesques étaient fous. Mais pas naturellement. Leurs glandes médullo-surrénales ont triplé de volume et ont été exposées à de fortes doses de radiations ou d'ondes particulières que je n'ai pu définir. Mais une chose qui est sûre, c'est qu'ils cherchaient visiblement ces ondes comme un junkie sa dose !"  

Octave commence à paniquer : Lui et Nicéphore ont aussi pris une dose massive d’ondes inconnues ! Marty en fait part à la scientifique...  

Avec un grand sourire, la scientifique répond :  

-"Cool ! Je me demandais justement comment le corps humain réagirait à ces ondes. Seul soucis, j'ai pas d'éléments de comparaison!"  

Marty hoche la tête :  

-"Ne vous inquiétez pas Cassandra, je vous ramène cet élément de comparaison."  

Dans la Skycar, Marty est accompagné de Penny, qu'il est allé chercher chez elle, ainsi que par un Jimmy Mcpherson (Thor Degast) à moitié endormi.  

-"Pourquoi vous êtes allé chercher Jimmy ? Et pourquoi m'avoir réveillé aussi ? Je faisais un rêve si beau..."  

Marty esquisse un sourire et dit, sur le ton de la plaisanterie :  

-"Je devais être dedans s'il était si beau !"  

Penny se met à rugir.  

-"Non, absolument pas ! Il y avait... John ! Voila ! J'ai fait un rêve merveilleux avec John dedans !"  

Marty secoue la tête :  

-"Un rêve avec cet abruti d'English ne peut être qu’un cauchemar…"  

Penny lui file un coup de coude. A l'arrière, Jimmy, à moitié endormi, demande :  

-"Où m'emmènes-tu, Marty ?"  

Cassandra a effectué de nombreuses analyses sur Nicéphore, Octave et Jimmy. Le résultat ne laisse aucune place au doute : les deux Français sont en parfaite santé. Et leurs glandes surrénales sont normales.  

-"En tout cas, celles d’Octave sont identiques à celles de Jimmy" déclare-t-elle. Le complice de Nicéphore pousse un soupir de soulagement alors que Cassandra reprend :  

-"Au fait Octave, vous avez eu un problème au niveau du genou ?"  

Il explique que oui, cela est arrivé lorsqu'il était enfant. Jimmy se décompose en entendant ça. Depuis son enfance, ce même genou lui fait mal, sans que les médecins n'aient jamais rien trouvé !  

-"Pourtant, ma mère m'a fait faire tout les examens possibles et imaginables, mais jamais on a trouvé la cause de cette douleur..."  

Marty écoute ça avec attention, tout comme Nicéphore. Le privé commence à échafauder une théorie, qu'il soumet à l'inventeur Français.  

-"Et si le battement d'ailes d'un papillon au Brésil provoquait une tornade au Texas ?"  

Nicéphore saisit la théorie : L'effet Papillon ! Mais dans cette réalité ! Si tous les univers/mondes parallèles sont liés, une action de ce mystérieux K.K. dans l'un, même minime, pourrait avoir des répercussions dans tout les autres.  

-"Mais dans quel but ?" se demande Nicéphore.  

-"Modeler sa réalité ou toute la Réalité selon son bon vouloir ! Plus j’y pense, et plus ce K.K ne me semble pas être un simple criminel. C’est un génie ! Et s’il souhaite bien anéantir notre monde, il est sans doute aussi le pire criminel que tous les mondes aient connu, capable probablement de détruire des univers entiers pour influer sur les réalités..."  

-"Dois-je retourner voir ce privé ?" demande Dolores à son interlocuteur.  

Kengar Korven a les yeux rivés sur l'écran de son Amiga 2000, sur lequel se déroule une liste de nom : M. Reed, C. Edwards, W. Spade, D. St-James, J. Kelly, W. Garner, Zero, J. Anderson, M. White, D. Smith, Z. Black, R. Conroy, Monroe… et même une dénommée Desolation Jane ! Et tant d'autres personnes "spéciales", à travers les mondes, les réalités parallèles, aucun n'étant conscient de l'existence des autres...  

Enfin, exceptés Wallace et Arbogast bien sûr !  

Il secoue la tête devant Dolores. Inutile ! Si ses prévisions sont bonnes, cet abruti a déjà compris qu'elle n'est pas la femme de Frederick Wilkins. Il fait quelques pas et dit :  

-"Même si j'ai toujours plusieurs siècles d'avance sur lui, je pense qu'il faut mettre hors jeu Wallace, par sécurité. Car tout n'est pas prêt pour l'effondrement boursier de ce monde et de la guerre qui en découlera..."  

Dolores est d'accord mais se demande comment mettre le privé hors jeu. Le séduisant Korven dit juste :  

-"Attaquer son talon d’Achille... Et tel un château de carte, ou comme son univers va le faire, il s'effondrera pour de bon..."  

Il attrape une photo sur son bureau et la tend à Dolores.  

Une photo de Penny...  

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Préparez-vous à la première partie du cross-over entre Marty Wallace et Nicéphore Arbogast dans "Marty Wallace and the Steampunk Inventor", co-produit par Gérard Cousin Prod et Les Films du Corbeau! Réalisé par Todd Mitchell, on trouve au générique John Mears, Weston Hatcher, Helena Yuen, Aline Adzovic, Thor Degast, James Williamson, Alex McBrain, Neelam Cousin et Evalena Sweet entre autres! La musique est l'œuvre de Renee Dessau! "Marty Wallace and the Steampunk Inventor", le nouveau film de science-fiction produit par Gérard Cousin Prod et Les Films du Corbeau!