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Les Films du Corbeau présente
Le Jour de pierre

Afghanistan  

 

Julie (Brume) repose ses yeux quelques minutes. Son viseur infrarouge lui fatigue les pupilles. Observer la vallée aux façades rocailleuses, uniformes et sèches est déjà rébarbatif en plein jour. Mais la nuit, sous cette vision nyctalope, elle est encore plus éreintante.  

Tout est silencieux sur les hauteurs afghanes. Seul le générateur électrique de leur cabanon en tôle murmure un râle de vieux fumeur de gitanes. L’aube doit se pointer d’ici une bonne heure, et il tarde à Julie que la relève arrive. Dès le lever du soleil, le cabanon deviendra une fournaise, et elle est au moins satisfaite d’avoir chopé le tour de garde nocturne.  

A côté d’elle, Yassin (Younes Guerram) dodeline de la tête, son casque descendant lentement sur son nez. Julie baye, et lui lance un coup de pied qui le fait sursauter. Il lui répond par un regard ensommeillé.  

« Tu prends la dernière heure, tapette ?  

- Ok si tu me suces le nœud, branleuse. »  

Elle sourit en coin avant de reposer le nez sur son viseur. Yassin est un brave type. Le seul du bataillon qui ne la prenne pas de haut. Ils ont dû batailler dur auprès du commandant Desnos pour qu’il les laisse faire ensemble le tour de garde. Il avait peur qu’ils passent la nuit à se grimper dessus. Mais il n’a jamais été question de ça avec Yassin. Jusqu’à présent, ils sont parvenus à rester soldats, complices, rien de plus.  

Elle promène son viseur sur la façade montagneuse qui lui fait face. Les rochers et les pentes sableuses se succèdent dans un enchainement de silhouettes mornes, verdâtres sous l’effet de l’infrarouge. Il est souvent difficile de dissocier les rebelles immobiles dans ces amas rocailleux. Mais soudain, son attention est retenue par une forme mouvante. Quelque chose descend en zigzagant. Julie agrippe son arme. Ce n’est peut-être qu’une chèvre des montagnes. Mais elle ne serait pas bien agile. C’est un homme. Elle donne un nouveau coup de pied à son partenaire qui avait rebaissé le nez.  

« Keskecé…  

- Y a du mouvement, ducon. »  

Yassin se redresse et attrape ses lunettes thermiques.  

« Où ça ?  

- Front Ouest. »  

Il intercepte facilement la silhouette dont la chaleur émet la seule luminosité rouge de ce grand tableau noir.  

« C’est un mec. Il est bourré ou quoi ? Il va se viander à dévaler la pente comme ça.  

- C’est peut-être un villageois.  

- Non, il ne vient pas du bled. Et puis ils savent qu’ils n’ont rien à foutre là.  

- Qu’est-ce qu’on fait ?  

- Tire un coup en l’air. »  

Julie arme le percuteur de sa mitraillette et tire une volée dans les hauteurs. Le coup résonne dans la nuit calme. Yassin voit l’homme surpris se prendre les pieds, s’écrouler dans la pente, rouler sur quelques mètres et s’immobiliser.  

« Préviens la brigade et on ira le chercher. »  

 

L’aube a pointé ses premiers rayons par-dessus la crête. Julie tient en joug un homme enrubanné d’un chèche, prostré contre la façade du cabanon. Il tient ses mains levées derrière la tête. Dans sa chute, il s’est entaillé le front et une rigole de sang a séché le long de sa joue.  

Yassin surveille le haut du sentier, mais tout est encore calme.  

« Qu’est-ce qu’ils foutent ?  

- Rappelle-les. »  

Il est sur le poing d’utiliser son émetteur, mais un bruit de moteur se fait entendre, et une jeep au blason de l’armée apparaît enfin sur le sentier. Yassin reconnaît le jeune Lionel (Thor Degast) derrière le volant. Janan (Anusha Sahi) est à ses côtés. Les pneus du véhicule crissent et le conducteur dérape furieusement avant de s’arrêter à quelques centimètres de Yassin, qui évite de justesse de se faire renverser en sautant en arrière. Lionel rit.  

« T’es vraiment un petit con.  

- Le commandant est en pétard. Il va vous demander pourquoi vous avez tiré avant d’appeler la base. Z’allez vous prendre un savon. »  

La jeune femme qui l’accompagne descend du véhicule et s’approche de Julie. Elle ne porte pas l’uniforme. Civile afghane détachée auprès des armées de l’OTAN, Janan sert de traductrice aux brigades de la vallée.  

« Que s’est-il passé ?  

- Il a dévalé depuis là-haut. On lui a foutu les jetons, et il nous a débité tout un charabia, mais il a fini par comprendre qu’on pigeait que dalle. Il a l’air d’avoir la trouille, et pourtant, il a eu l’air soulagé quand il a vu nos uniformes. »  

Janan s’approche de l’homme et s’adresse à lui en dari. Le rebelle s’exprime avec des gestes amples et énervés. La jeune femme semble avoir du mal à suivre le flot de ses paroles excitées. Julie est impressionnée par le regard du rebelle qui exprime une grande détresse. Au bout de quelques minutes, Janan se relève et se rapproche des trois militaires.  

« Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris. Il a un accent à couper au couteau, et puis il a une peur bleue. Apparemment, il fait partie d’un groupe de rebelles qui s’est retranché du côté des gorges de Djerilmad. C’est à quelques kilomètres plus à l’Ouest. Il s’en est enfui parce qu’il a eu la trouille, mais je n’ai pas réussi à comprendre de quoi. La « colère rouge devient incontrôlable », ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas ce que ça veut dire. En tout cas, il demande votre protection. »  

Julie et Yassin se regardent avec perplexité. Lionel intervient.  

« Le commandant m’a dit de prendre le quart. Yassin, faut que tu ramènes Janan au camp, et on reviendra avec le véhicule chercher votre macaque », dit-il en désignant le rebelle.  

Julie regarde la jeep, qui ne comporte que deux sièges.  

« Et moi, je fais quoi ?  

- T’attends la relève avec moi, ma vieille. »  

 

Une heure passe. Julie est exténuée. Elle n’a pas dormi depuis plus de vingt heures et la chaleur commence à devenir insoutenable dans le cabanon où Lionel et elle surveillent le rebelle menotté.  

« Qu’est-ce qu’ils foutent ?  

- C’est vrai que c’est long. Rappelle-les. »  

Julie utilise l’émetteur pour joindre le camp. C’est la voix furibarde du commandant Desnos (Shawn Green) qui lui répond.  

« Qu’est-ce que vous foutez, bordel de merde ?  

- … Ben… on attend la relève, commandant. Comme vous nous…  

- Mais quelle relève ? Ramenez-moi la bagnole, bordel de Dieu !  

- … La jeep n’est pas rentrée au camp ?  

- Devinez !  

- Commandant, le soldat Ben Askar est reparti au camp avec la traductrice il y a plus d’une heure.  

- …  

- Commandant ?  

- Attendez les ordres, soldat. »  

 

 

Yassin est essoufflé. Tout autour de lui est noir, excepté un puits de lumière qui forme un cercle translucide dans le sable rouge. Il hurle, mais son bâillon ne laisse filtrer que des murmures. Il sent une présence. Il se tait. Il n’entend plus que le souffle de ses narines qui frotte contre le tissu râpeux qui le muselle. Soudain, un visage apparaît dans la lumière, à quelques centimètres du sien. Un visage émacié, strié de rides et mangé par la barbe (Héfaistos Czinka), qui plonge son regard dans celui du soldat. Puis l’homme lève une main entre leurs deux visages, dans laquelle Yassin aperçoit une poudre rouge. L’homme la lui souffle au visage.  

 

 

Julie avance la mitraillette en joug. Elle est nerveuse. Ils ne sont pas à couvert dans cette gorge étroite où le sentier s’insinue entre les façades rocheuses. Des rebelles pourraient s’embusquer sur les sommets. Mais la jeep est devant eux. Ou plutôt sa carcasse. Lionel ferme la marche derrière elle. Le commandant Desnos la précède, et trois autres soldats devant eux. Le commandant fait signe à l’escouade de stopper.  

« Vous deux, allez voir. »  

Les deux premiers soldats se détachent de l’escouade pour avancer vers le véhicule.  

« Vous, reculez. »  

Une autre femme-soldat recule de quelques pas vers le commandant. Derrière lui, Julie observe les éclaireurs qui font le tour de la Jeep. Comment est-elle arrivée jusqu’ici ? Yassin et Janan ont dû tomber dans une embuscade et les rebelles détourner leur itinéraire.  

« Alors ?  

- Des impacts de balle sur toute la carcasse, commandant. »  

Julie ne peut pas s’empêcher de réagir.  

« Des traces de sang ? »  

Le commandant lui jette un regard noir. Mais l’éclaireur lui répond.  

« Un peu sur le siège conducteur. Pas beaucoup. »  

Alors Yassin est peut-être encore en vie.  

A ce moment, l’un des soldats ouvre lentement une portière. Son camarade tend la main et crie avec effroi :  

« Non, ne fais pas… »  

Le souffle de l’explosion projette Julie avec violence sur plusieurs mètres. Le commandant s’écrase sur elle, et son casque la frappe sous le menton. Elle est sonnée, ses tympans sifflent d’une intensité insupportable. Sa bouche a un goût de terre. Desnos doit être sonné lui aussi, parce qu’il met du temps à se relever. Julie ouvre les yeux et sa vue est troublée par des nuages de poussière. Elle tourne la tête et voit Lionel qui ramasse ses lunettes cassées. L’autre femme-soldat reste inerte sur le sol, quelques mètres devant eux. Et… il ne reste plus rien de la Jeep, que quelques morceaux de ferraille brulée. Plus trace des deux soldats, si ce ne sont des morceaux d’uniforme, et peut-être de chair sanguinolente, sur les parois de pierre. La pierre est rouge, difficile de se rendre compte.  

Julie a une nausée subite. Mais au même moment, une déflagration se fait entendre depuis les hauteurs. Elle lève la tête et aperçoit plusieurs rebelles qui pointent leurs armes sur eux. Elle se jette le dos contre la paroi, mais elle reste à vue. Le commandant est le premier à réagir et riposte, la mitraillette tournée vers le ciel. Julie dresse son arme à son tour et vise. Mais elle a le soleil dans les yeux. Le commandant et elle reculent, acculés par les tirs. Ils dépassent Lionel, qui panique sur son arme enrayée. Le commandant l’agrippe par le col et le repousse derrière lui pour qu’il suive leur retraite.  

La gorge s’élargie derrière Julie, qui avance à reculons, visant toujours ses adversaires par-dessus l’épaule de Lionel. Soudain, le commandant s’agenouille en criant, il semble touché à la jambe. Et au même moment, le talon de Julie bute contre un obstacle et lui fait perdre l’équilibre. Elle se rattrape au harnachement de Lionel, mais rien ne vient bloquer sa chute. Entrainant Lionel avec elle, elle tombe dans une crevasse. C’est un conduit rocheux, comme un de ces goulots qui s’ouvrent partout dans les flancs de ces montagnes et s’enfoncent dans ses méandres. Julie chute, se heurtant violemment à chaque sinuosité de la paroi, sans pouvoir se retenir à quoi que ce soit. Elle perd son arme.  

Puis elle atterrit brutalement sur un sol terreux. Lionel lui tombe dessus et lui coupe le souffle. Elle reprend haleine. Sa bouche a maintenant un goût de sang. Lionel semble avoir perdu conscience, il est lourd et elle ne parvient pas à le repousser. Chaque membre de son corps lui fait mal. Elle n’entend toujours presque rien, elle a l’impression que du sang coule de ses oreilles. Elle a tellement mal à la tête, elle sent qu’elle va perdre conscience à son tour.  

Elle perçoit des ombres qui s’approchent et lui cachent le soleil. Elle voit des armes dans leurs mains. Mais sa vue se trouble. Tout devient noir…  

 

 

C’est la souffrance dans ses bras qui la réveille. Julie reprend conscience, douloureusement. Ses mains sont liées dans un nœud étroit au-dessus de sa tête  

Elle regarde autour d’elle. Elle se trouve dans une caverne, qui semble aménagée en prison puisque plusieurs arceaux de métal, comme celui qui la retient attachée à la paroi, ont été rivés à la pierre. Mais elle est seule. Par l’ouverture, elle aperçoit un couloir sableux longer des parois de pierre rougies par le soleil. Ce sont peut-être les gorges dont Janan a parlé ce matin.  

Elle tente de bouger, mais chaque mouvement lui fait mal. Où sont les autres ? Elle gémit de douleur.  

A ce moment, un homme enrubanné apparaît à l’entrée de la grotte. Il porte une mitraillette dans son dos. Il regarde Julie avec malveillance. Va-t-il la tuer ? Non, elle est stupide. Quel intérêt de la garder en captivité juste pour la tuer ?  

Il s’approche d’elle. Julie tente de le frapper avec ses crampons, mais il évite son coup sans aucun effort. Il se penche sur ses mains et délie le nœud. Mais il la détache juste de la paroi, sans libérer ses mains. Et il la tire brusquement en avant. Julie essaie de se relever, mais il ne lui en laisse pas le temps et la traine derrière lui. Il la conduit hors de la caverne, puis le long du couloir sableux. Ils croisent d’autres rebelles, qui la regardent passer sans esquisser un geste. L’homme la traine jusqu’à l’ouverture d’une autre caverne, plus grande, plus large et plus profonde. Des dizaines de rebelles s’y sont assemblés et ont allumé des dizaines de flambeaux pour éclairer les lieux.  

L’homme pousse Julie qui s’effondre dans la poussière. Elle se retourne sur le dos pour reprendre son souffle, les mains toujours immobilisées. Au-dessus d’elle, des stalactites recouvrent le plafond de la grotte.  

Elle se redresse et découvre qu’elle se tient au milieu d’un cercle d’hommes qui la regardent. Certains sont graves, d’autres rient. Se moquent-ils d’elle ou la menacent-elle ? Elle n’est sûre de rien, elle est effrayée. L’un des rebelles (Héfaistos Czinka) la fixe de son regard dur et perçant. Il semble avoir l’ascendant sur les autres hommes.  

Soudain, le cercle des rebelles s’ouvre et Julie voit un homme tirer derrière elle une autre femme. Elle reconnaît Janan. Elle aussi a les mains liées, et elle aussi a les bras recouverts d’ecchymoses. Elle tient sa tête baissée et ses cheveux recouvrent son visage.  

Il la pousse au milieu du cercle, près de Julie. Alors, l’homme sort une lame et découpe les liens de Janan. Puis il délivre Julie à son tour, avant de s’éloigner du centre du cercle. Mais que leur veulent-ils ?  

Julie s’approche de Janan, qui est restée immobile, le visage tourné vers le sol. Elle pose sa main sur l’épaule de la jeune femme, qui ne réagit pas.  

« Janan, réponds-moi. »  

Soudain, Janan agrippe la main de Julie. Sa poigne est étonnamment rude. Alors elle relève le visage, et Julie est étonnée par le blanc de ses yeux totalement rouge, mais surtout par la férocité de son regard. De la bave sort de la commissure de ses lèvres lorsqu’elle montre les dents. Et soudain, sans dire un mot, Janan se jette sur elle et empoigne son coup.  

L’étau de ses mains est tenace, et surprise, Julie met du temps à réagir. Janan ne veut pas lâcher prise, elle tente de la tuer ! Alors Julie serre le poing et frappe le visage de Janan aussi fort qu’elle le peut. La jeune femme est étourdie et relâche légèrement son étreinte. Julie en profite pour relever le genou et la repousser loin d’elle.  

Janan reprend ses esprits tandis que Julie retrouve son souffle. Elles se redressent toutes les deux. Janan se penche en avant, menaçante.  

« Mais qu’est-ce qui te prend ? Tu es folle ? »  

Oui, elle est devenue folle. Ce n’est plus Janan. L’un des rebelles jette un couteau sur le sol, près de la jeune afghane. Elle le ramasse et le tend devant elle. Alors, d’autres hommes jettent à leur tour leur couteau dans le centre de cette arène. Ils semblent surexcités, animés par le combat. Ils s’amusent…  

Julie tente de les ignorer.  

« Arrête ! Janan ! Je ne veux pas te faire mal… »  

Mais Janan ne semble pas l’entendre. Elle se jette sur elle, la lame en avant. Ses forces sont décuplées, mais elle n’a pas appris le combat. Julie parvient facilement à contrer son attaque et la saisir par derrière. Janan se débat comme une folle, elle hurle comme une sauvage. Julie est obligée de la maintenir de toutes ses forces et doit lui faire mal, mais l’Afghane essaie de la mordre, de la griffer. Julie est terrifiée, acculée. Elle n’arrive pas à la calmer. Et tous ces hommes ne cessent de lui crier dessus. D’un geste sec et rapide, elle fait pivoter la tête de Janan. Son cou craque. Elle s’effondre. Julie vient de tuer Janan…  

Les rebelles éructent de plaisir. Ils entourent Julie et la portent comme un sportif victorieux. Julie n’arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Elle ne comprend pas. Puis ils la reposent, lui rattachent les mains derrière le dos et la tirent jusqu’au fond de la caverne. Une ouverture contre la paroi leur permet de rejoindre un autre conduit, qui débouche sur un autre couloir naturel plombé par le soleil. Ils la trainent jusqu’à une nouvelle cavité où ils l’attachent au même type d’anneau que dans sa précédente prison. Puis la cave se vide, et un homme reste seul devant elle. C’est l’homme au regard perçant, qui la fixe avec fierté. Elle le regarde sans comprendre. Elle ne comprend plus rien.  

L’homme s’accroupit et lève la main vers elle. Sa paume est recouverte d’une poudre rouge. Il l’approche du visage de la jeune femme et plonge son regard dans le sien. Puis, après une hésitation, il renonce. Et il laisse retomber la poudre dans une poche accrochée à sa ceinture. Il se lève et s’en va.  

Ce n’est que quand il a disparu que Julie prend conscience d’une autre présence dans la grotte. En face d’elle, un homme est retenu comme elle, les mains rivées au mur. C’est Yassin.  

« Yassin ! Yassin ! Réponds-moi ! »  

Des larmes s’amassent au coin de ses paupières, elle sent qu’elle va éclater en sanglots, mais Yassin ne réagit pas. Il relève finalement la tête et darde sur elle des yeux rouges, le même regard animal que Janan. Elle le reconnaît à peine. Si ses yeux pouvaient tuer, elle serait foudroyée sur place.  

« Yassin ! Je t’en supplie… »  

Mais un brouhaha recouvre sa voix. Devant l’entrée de la caverne, un groupe de rebelles passe en criant des paroles incompréhensibles. Derrière eux, ils trainent un soldat qui se débat en gémissant. C’est Lionel, qui semble terrorisé. Ils disparaissent en direction de l’arène.  

Puis un homme entre dans la grotte de Julie et vient, en silence, dénouer les liens de Yassin. Le soldat se redresse et, les mains liées en avant, suit le rebelle sans dire un mot. Julie l’implore.  

« Yassin… Yassin… »  

Mais il ne répond pas. Il n’est plus Yassin. Il est un animal en colère. Une colère rouge…  

 

 

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Un film de Benjamin McFIVE  

Sur un scénario original du Corbeau  

 

Avec  

BRUME - Julie  

Younes GUERRAM - Yassin  

Héfaistos CZINKA - Le rebelle à la poudre  

Anusha SAHI - Janan  

Thor DEGAST - Lionel  

Shawn GREEN - le commandant Desnos  

 

Sur une musique de Freddy LILLARD

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'action (Guerre) de Benjamin McFive

Younes Guerram

Brume

Héfaistos Czinka

Anusha Sahi
Avec la participation exceptionnelle de Shawn Green, Thor Degast
Musique par Freddy Lillard
Sorti le 02 août 2036 (Semaine 1648)
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