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Les Films du Corbeau présente
Le Roi Machin-Chouette a disparu

Notre histoire ne date pas d’hier ! C’était au moins… en 1500 ? Non, 1600. Ou alors 1700…  

En tout cas, tout cela s’est déroulé dans le royaume de France. Ou de Pologne… Enfin par-là, quoi.  

Le truc dont je suis sûr, c’est que cela se passait sous le règne de… euh… ça va me revenir… ‘ttendez, ça vient… Ah non, c’était pas lui… Ni l’autre, là… Bon je vous dis ça dès que ça revient.  

 

Dans le campement militaire aux abords de la frontière, la tente royale s’était vidée dare-dare dès que le Roi en avait donné l’ordre. Seul le garde de l’entrée était resté à son poste, mais il était muet. Et le chambellan était resté à piquer du nez sur son siège, mais il était sourd comme un pot. Alors il n’avait pas entendu l’ordre. Et de toute façon, du moment qu’il n’entendait plus rien…  

Le Roi (Steve Damian) était assis sur son trône, et la Reine (Mylene Martial) restait fidèlement à ses côtés. Devant eux, au centre de la tente, l’astrologue Conciliabus (Matthew Sorensen) avait fait disposer sa table en bois branlante et son brasero aux tisons rougeoyants sur lequel reposait sa vieille marmite en cuivre noirci (« C’est dans les vieux pots… », qu’il disait). Sur la table, une série de bocaux peu ragoûtants et de fioles qui dégageaient des odeurs pestilentielles s’empilaient aux côtés de cadavres immondes d’animaux putrides, tels des chauves-souris souffreteuses, musaraignes vérolées ou ragondins hémiplégiques. Conciliabus cisaillait, éventrait, hachait menu des morceaux de chair noire, ensanglantant sa cape noire, concentrant son regard noir sur sa mixture qu’il fourrageait au fur et à mesure dans la vieille marmite, en agrémentant sa mixture de liquides nauséabonds qui dégageaient une exhalaison dégoûtante.  

Le Roi regardait faire avec répugnance, et amusement dès lors qu’il jetait un regard à sa Reine dont le teint avait déjà viré au jaune canari.  

Conciliabus touilla encore un peu son affreuse décoction et y plongea sa timbale d’argent, avant de s’en enfiler une grande rasade. Le Roi sentit son déjeuner faire des allers et retours dans ses intestins. La Reine se pencha pour laisser filer discrètement sa première quiche derrière le rideau de la tente. Alors l’astrologue fut secoué de tremblements, de sursauts, de frémissements, sa tête vrilla dans un angle étonnant et des gargarismes inquiétants jaillirent de sa gorge. Quand il rouvrit les yeux, une lueur verdâtre illuminait ses yeux.  

« Je suis prêt, votre Majesté.  

- Blurp… Faites-donc, faites donc. »  

Conciliabus sortit de sa besace un animal au pelage blanc qu’il tendit devant lui.  

« Oh Dieu, divinités, esprits, sphynx, marabous et autres bouts de ficelle, ouvrez les portes de la voyance à votre serviteur ! Demain, la bataille fera rage dans nos contrées herbeuses. Aussi livrez-moi l’avenir de notre bon Roi Bidule… (je l’ai sur le bout de la langue, pourtant…), seigneur à l’Hermine blanche, par les entrailles de cette hermine blanche ! »  

Le Roi était impressionné par le spectacle, mais beaucoup moins par l’hermine blanche qui n’était autre qu’un petit lapin blanc…  

« Bon… Comme votre Majesté a déclaré l’hermine blanche espèce protégée, on fera avec ce qu’on a, hein... »  

Sur ce, il saisit un couteau de cuisine et étripa le petit animal avec sauvagerie. La Reine se pencha pour une deuxième petite quiche discrète.  

Conciliabus était maintenant penché sur les entrailles de la petite bête, les mains maculées de sang, une goutte de bile sur le bout du nez tellement qu’il se penchait bas. Ses premières observations ne tardèrent pas.  

« Ouh ! », lança-t-il.  

La Reine eut un sursaut de peur, comme si on venait de lui piquer les fesses.  

« Hum ! », lança-t-il.  

La Reine eut un second sursaut qui crispa le Roi sur son trône (« Elle me rend nerveux, cette gourdasse... »).  

« Oulala ! », lança l’astrologue.  

La Reine eut un énième sursaut…  

« Eh ben mon coco ! », lança-t-il une dernière fois. Puis il se redressa et se frotta les mains l’une contre l’autre, étalant les restes de viscère au lieu de les nettoyer. Et il ne dit plus rien.  

Le Roi et la Reine le regardaient avec angoisse. Ils dirent ensemble :  

« Et alors ?  

- Hein ? Oh !... Ben la mort. La mort, Sire ! Violente et dans d’atroces souffrances. Et c’est pour demain…  

- Ooooh mon mari ! Mon petit mari ! Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu ! Qu’est-ce que je vais devenir !  

- Eh oui, eh oui… C’est pas joli », ajouta l’astrologue.  

Le Roi n’écoutait déjà plus. Pourtant les élans mélodramatiques de la Reine avaient réussi à réveiller le chambellan. Mais le Roi était figé. Il allait mourir demain. Pour une moche nouvelle, c’était une moche nouvelle…  

Il se leva sans dire un mot et quitta la tente. La Reine se précipita derrière lui, les mains au ciel.  

« Oh mon époux, mon adoré, mon choupinet ! C’est pas Dieu possible, une histoire pareille ! Dans quel monde vit-on ! Oh, attendez-moi mon roudoudou, mon… »  

Conciliabus rangeait ses affaires. Avant de remiser la carcasse éventrée du petit lapin dans sa besace, il se pencha une nouvelle fois dessus, fronçant les sourcils. Un petit doute l’habita. Il se tourna vers le garde et lui fit signe de s’approcher.  

« Dis-moi, bougre. Regarde ça. »  

Il pointa du doigt le foie éclaté de l’animal. Le garde fronça le nez de dégoût.  

« Le petit liquide que tu vois-là. Il est bien rose, rouge ? Un peu bordeaux peut-être ? »  

Le garde secoua la tête, pas d’accord. Il désigna l’herbe à leurs pieds. Le liquide était vert. Conciliabus tapa du point sur la table.  

« Corneguidouille, me suis encore trompé… Alors ça change tout !... Bah, au pire, le Roi sera prudent. C’est pas plus mal. »  

Ben oui mais aux premières lueurs du jour, alors que l’armée devait se mettre en marche, le Roi était introuvable…  

 

 

**************** LE ROI MACHIN-CHOUETTE A DISPARU ****************  

 

 

A quelques lieues du campement, dans la bourgade de… euh… disons Rouperou-sur-la-Sorgue (c’est pas ça non plus, mais j’essaierai de retrouver avant la fin du film), un homme s’était attablé à l’auberge de la place du pilori, seul au milieu d’une foule déjà beuglante. Cet homme, c’était le Roi Chose ! Mais ça, il n’y a que vous et moi à le savoir, parce que le malin s’était attifé de vêtements de simple bourgeois. Gentilhomme, quand même, avec des brodequins cirés, une coiffe pourpre gentiment posée en biais, tout ça. Mais quand même, il passait plus ou moins inaperçu.  

Et si vous vous étiez approché de la table, vous auriez vu sa mine rabougrie du type qui a peu dormi, et qui marmonne tout seul dans sa barbe.  

« Ah ben la guerre je veux bien, mais si il faut y casser sa pipe, c’est sans moi ! Merci bien… Z’aurons qu’à la faire tous seuls… Faut pas pousser mémé dans les orties non plus… Au bout d’un moment, ça va bien ! »  

Bon, quand on dit qu’il passait inaperçu, ce n’était pas tout à fait vrai. Parce que Séraphin, l’aubergiste (Héfaistos Czinka), il avait bien repéré le lascar. Il ne savait pas qu’il était le Roi bien sûr, il n’avait jamais vu sa trogne. Mais il avait flairé le gars qui en avait dans la bourse. Et ça, il le voyait venir de loin, vue la tripotée de clampins qui investissait sa gargote tous les jours. L’était d’avis qu’il y avait bien quelques écus à se faire. Alors il donna une bonne claque dans la fesse de sa fille, la jolie Mariette (Nour Pendragon), pour qu’elle s’empresse autour de sa table.  

Mariette toisa le client et y vit aussi ce qu’il avait de plus que les autres. Alors elle tordit des hanches et s’avança vers lui avec son plus beau sourire.  

« Bien le bonjour noble Sire, y a-t-il quelque chose que je peux vous apporter pour étancher votre soif ? », dit-elle, les mamelles en avant.  

« Donnez-moi une bolée de vin et une perdrix. Ca ira bien.  

- Une perdrix ?…C’est qu’on a de la poule, si vous voulez.  

- Oui, faites donc, faites donc. »  

Il ne lui avait même pas adressé un regard, le bougre, tout soucieux qu’il était ! Mariette s’en détourna déçue, mais le Roi la retint.  

« Y a-t-il moyen de trouver un cheval dans le coin ?  

- Pour sûr ! On a de belles bêtes à l’écurie. Mais… euh… pas à c’t’heure ! Elles ont toutes été prises par l’armée du Roi. Mais si vous attendez demain…  

- Alors gardez-moi une couche. J’attendrai demain.  

- Bien messire ! »  

Ses armes de séduction n’avaient pas agit sur le gredin, mais au moins, elle avait réussi à ferrer le pigeon pour la nuit. Son papounet serait content.  

A une table près du comptoir, Gontier (Younes Guerram) regardait le petit manège de Mariette avec une colère croissante…  

 

 

Dans le campement royal, l’heure était au branle-bas de combat. Mais pas sur le sentier de la guerre ! Conciliabus avait accompagné l’ambassadeur du royaume de… euh… ben de notre roi Machin-Chose, là (vous impatientez pas, je vais retrouver !), et avait habilement réussi à ajourner le combat en prétextant que la lune rousse en Jupiter allait embourber les deux armées s’ils n’attendaient pas qu’elle entre en Saturne. Du coup, l’astrologue, fin orateur et se sentant un poil coupable de la situation (mais c’est pas pour autant qu’il avait avoué sa bourde), avait convaincu le chef des armées royales de lui confier une escouade pour partir à la recherche du Roi disparu.  

Il monta en selle avec difficulté, empêché par la Reine qui tenait le pan de sa cape, se mouchant dedans…  

« Ah ! Emmenez-moi ! Je le retrouverai… L’amour guidera mes pas !  

- Ben partez à pieds alors…  

- Ah ! Il est peut-être mort à l’heure qu’il est ! Mon colibri ! Mon nounours adoré ! Laissez-moi vous guider !  

- Mais vous ne savez pas monter, ma Reine…  

- Aaaaaaah ! Ne me laissez pas languir seule ! Aaaah ! Je vous en conjure !  

- Rrrrrr… Bon, ben montez derrière moi. Et lâchez ma cape… »  

Les trompettes sonnèrent et l’escouade se mit en branle.  

 

 

« Vous serez bien brave de me monter une écuelle d’eau pour mes ablutions.  

- Bien, mon Roi.  

- Que… Comment m’appelez-vous ?  

- Eh, les clients sont des rois à mes yeux. Et moi leur servile sujet !  

- Ah, bon…  

- Voulez-vous que ma fille vienne vous aider à coucher ?  

- Non merci, je sais me coucher seul.  

- Bien mon prince. »  

Séraphin redescendit l’escalier et prépara l’écuelle, qu’il mit dans les mains de sa fille.  

« Relève-moi un peu ce jupon. Et descends un peu ton corsage. Là, voilà. Y a de l’écu à se faire, ma fille, j’te le dis ! Ne me déçois pas.  

- Oui papounet. »  

Mariette monta l’escalier, et l’aubergiste fut intercepté par un Gontier en furie.  

« Vous n’avez donc pas honte ? Ordure ! Vous vendriez votre fille !  

- Qu’est-ce t’as à dire, toi, le margoulin ? Au prix qu’elle me coûte, si elle peut rapporter un petit quelque chose à mes vieux jours…  

- Mais Mariette est mienne, vous me l’avez promise !  

- Rien du tout ! T’as le sou, toi ? T’es qu’un scribouillard qui me doit une ardoise longue comme le bras. Qu’est-ce tu vas lui proposer à ma fille ? Tes poèmes comme couverture ? Pas d’écu, pas de fille. »  

Gontier maugréa dans sa barbe et fixa le haut des escaliers avec un éclair de dépit dans les yeux.  

 

Mariette frappa à la porte.  

« Entrez. »  

Elle fit bien en sorte de refermer la porte par un déhanché de postérieur, mais le bourgeois lui tournait le dos, contemplatif dans l’encadrement de la fenêtre. Mariette regardait sa chemise au tissu délicat et ses cuissardes fines sous lesquelles se dessinait un fessier rebondi.  

« J’espère qu’il a les… la bourse bien pleine… », se dit-elle. « C’qu’il fait chaud, vous trouvez pas ? »  

Le Roi ne lui prêtait pas attention. Il avait le regard perdu sur la campagne au-delà des toits de la ville. Elle se frotta habilement contre lui pour atteindre la fenêtre.  

« Pardon. Je vais ouvrir un peu, on étouffe. »  

Elle se pencha bien bas, mais il se recula d’un pas au lieu de se presser contre ses jupes. Décidément… Elle se redressa et resta tout prêt de lui.  

« Vous avez l’air soucieux, beau sire. Vous devriez vous allonger un peu…  

- Je regarde l’horizon. Savez-vous que je n’ai jamais vraiment couru l’aventure ?  

- Ah non ? J’ai toujours aimé les aventures…  

- Mais ça, c’était avant. A moi la vie de Bohème, les chevauchées sans but, les rencontres au détour du bois...  

- On rencontre aussi bien à l’auberge, vous savez… »  

Elle tirait l’air de rien sur le lacet de son corsage, qui se défaisait, petit à petit.  

« Vous n’avez jamais couru la campagne, fillette ?  

- Oh, la campagne, on n’y courre pas autant qu’en ville…  

- Pourtant… »  

Un tintement de trompette les interrompit. Le Roi se pencha par la fenêtre et vit avec effroi une cohorte de soldats de sa propre armée investir la place. Il reconnut l’astrologue, et la Reine qui avait mauvaise mine et faisait de grands gestes dramatiques derrière lui. Les soldats entrèrent dans une échoppe pendant que l’astrologue s’adressait à la foule de badauds. Mais on n’entendait rien d’ici.  

« Parsembleu !  

- Une chasse au bandit sans doute, rien de plus. Mais revenons à nous. Vous disiez, messire… ? »  

Au même moment, on tambourina à la porte en bois. La voix de Gontier s’éleva, furieuse.  

« Mariette ! Sors d’ici tout de suite ! »  

Le sang du Roi… Truc-Bidule (oui, oui, je sais, quand ça veut pas…) ne fit qu’un tour.  

« Ils sont déjà là ! »  

Il fondit sur son veston et son épée, enfila à la hâte ses chausses pendant que la porte valsait sous les coups de Gontier.  

« Mais que faites-vous ? », cria Mariette alors que le Roi avait déjà une jambe par-dessus le chambranle de la fenêtre.  

« Je dois m’enfuir !  

- Eh oh ! Et la chambre ? Et le repas ? »  

Elle l’agrippa par le bras et tenta de le tirer en arrière.  

« Lâchez-moi, vilaine !  

- Sortez la bourse d’abord !  

- Mariette, sors d’ici !  

- C’est quoi ce tintamarre ? » (oui, le père s’y était mis aussi)  

« Laisse-moi filer vous dis-je !  

- Pas sans mes écus, gredin ! »  

Le poids du Roi fut le plus lourd, mais la poigne de la Mariette était tenace. Alors que la porte cédait, le bourgeois et la péronnelle passèrent par-dessus bord et allèrent s’écraser sur la toile de l’échoppe, qui amortit leur chute sur le pavé crotté. L’écroulement attira l’attention de l’astrologue, de la Reine, des soldats, des manants, au moment même où Gontier et Séraphin passaient la tête par la fenêtre.  

« Ma fille ! »  

« Le Roi ! »  

« Ma mie ! »  

« Mon choupinet ! »  

Acculé, le Roi B… (ah, je l’avais presque. Mais c’est pas ça…) attrapa Mariette, sortit son poignard et lui colla sous le menton.  

« N’approchez pas, sinon je l’esgourdit ! » Et plus bas, à la jeune femme : « Vous, trouvez-moi un cheval. »  

Elle pointa du doigt l’écurie juste derrière eux, et ils disparurent derrière ses lourdes portes. Le Roi les barricada derrière eux. L’astrologue se jeta dessus, mais les portes résistèrent. La Reine se jeta dessus, mais les portes résistèrent. Les soldats, Gontier, Séraphin se jetèrent dessus, mais… elles cédèrent cette fois, et le troupeau énervé se retrouva le bec dans le foin et le cul en l’air ! Le Roi en profita pour éperonner son cheval, la Mariette criant, allongée sur ses genoux, et ils filèrent par-dessus leurs poursuivants, se trouant une échappée dans la foule des passants éberlués. Le temps que les autres se relèvent, ils avaient déjà disparus.  

« Ah le bougre, il m’a volé ma fille ! La prunelle de mes yeux ! », s’exclama l’aubergiste.  

« Il ne m’a pas reconnue… C’est ça, il n’a pas dû me reconnaître… », geignait la Reine au visage crotté, immobile au milieu de la cohue.  

Gontier fut le premier à se ressaisir et monta à son tour un cheval de l’auberge.  

« Je vous la ramènerai, votre fille. Et je vous l’épouserai ! C’est moi qui vous le dis. Je vais te me le… ce gougnafier…  

- Non, ne faites pas ça ! Vous ne savez pas qui c’est ? », tenta de l’avertir Conciliabus. Mais le jeune poète était déjà parti à brides abattues. L’astrologue se retourna vers les soldats. « En selle vous autres, youpla ! »  

Et tous les hommes se remirent en course. La Reine les regarda partir, sonnée.  

« Ben… et moi ? »  

Séraphin la toisa avec un regard libidineux.  

« Viens par là, duchesse. On va te trouver une piaule.  

- Vous êtes bien urbain, Monsieur… »  

 

 

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Un film de Fano TOENGA TE POKI  

Sur un scénario original du Corbeau et de Suri Pendragon  

 

Avec  

Steve DAMIAN - le Roi Truc-Muche  

Nour PENDRAGON - Mariette  

Younes GUERRAM - Gontier le poète  

Matthew SORENSEN - Conciliabus l’astrologue  

Mylene MARTIAL - la Reine  

Héfaistos CZINKA - Séraphin l’aubergiste  

 

Sur une musique de Jessica BERRY  

Scénario : (2 commentaires)
une série A comique (cartoucherie) de Fano Toenga Te Poki

Steve Damian

Nour Pendragon

Younes Guerram

Mylene Martial
Avec la participation exceptionnelle de Matthew Sorensen, Héfaistos Czinka
Musique par Jessica Berry
Sorti le 08 novembre 2036 (Semaine 1662)
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