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Suite imaginée des jeux vidéos Dishonored développés par Arkane Studios. Il n'est pas nécessaire de les connaître pour lire ce film.  

L'actrice Gaëlle Wilson joue le rôle de l'impératrice Emily Kaldwin.  

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Dunwall, capitale de Gristol, est une ville dirigée par la jeune impératrice Emily Kaldwin (Gaëlle Wilson), qui a entièrement développé son commerce et sa technologie sur la pêche de baleines et le raffinage de leur huile. La majorité de l'architecture est victorienne.  

A l'issue d'une nouvelle exposition de charme d'os – créations de l'ancien Empire pour honorer l'Outsider, et de quelques artefacts trouvés dans les ruines de la ville, au Passage de Wyrmwood, Frances Gibson (Amanda Ostiguy) et les autres personnes présentes sont surprises de trouver un autel de l'Outsider (Ian Morcar). C'est un être surnaturel, mystérieux, mi-ange mi-démon, et complexe avec une apparence simple d'un homme élégant. Billie Lurk, aujourd'hui portée disparue, avait beau avoir réussi à mettre fin à cette entité, à le faire oublier dans l'esprit de ceux qui le vénéraient, et de profiter à l'impératrice Kaldwin de rétablir la paix à Dunwall.  

Voilà quelques années que le monde avait mis à l'abandon les autels et aux principes liés à l'Outsider. Au lieu de ça, Frances Gibson, pionnière et fille unique du poète Lord Gibson, avait écrit plusieurs textes en son honneur, et même mis au point de nouvelles échasses avec la marque de l'Outsider pour la nouvelle génération des Tallboys (machines géantes utilisées par l'Unité spéciale appartenant à la Garde Urbaine).  

Une fois de plus, l'humanité a été dupé par l'Outsider. Billie Lurk n'avait en rien réussi à débarrasser l'entité de l'esprit des gens, reprenant ses forces petit à petit et apparaissant dans les rêves de plusieurs personnes, les faisant réunir dans les rues peu fréquentées de la ville. Nul ne peut affirmer avec certitude la raison pour laquelle l'Outsider refait surface, mais il est clair que c'est pour des raisons encore plus obscures que les fois précédentes. N'a-t-il pas trompé Billie Lurk en faisant croire qu'elle avait réussi à mettre fin à tout ça ?  

Alors qu'elle dort profondément, l'Outsider apparaît dans les rêves de Frances, dans un univers étrange parsemé de bouts de structures, de bâtiments, de souvenirs ou de prévisions, de roches flottantes dans ce qui semble être le vide. L'Outsider est chez lui et tout-puissant dans cet endroit. On dirait même qu'il s'y amuse. Il sait tout, encore plus que quiconque sur les événements passés et à venir.  

Couchée sur le coté, Frances trouvait sa respiration lente et irrégulière. A trois heure du matin, l'Outsider est apparu, racontant ses souvenirs et ses visions grâce à son Cœur. Il prend la main gauche de la femme, lui relève la manche et lui tatoue sa marque afin de lui donner des pouvoirs. Elle peut désormais se téléporter, de voir à travers les murs, de faire tomber le corps des victimes en cendres mais surtout manipuler le temps. Respirant avec difficulté, Frances se lève du lit, incapable de faire quoi que ce soit d'autres. Elle est effrayée de se retrouver dans le monde du Grand Vide et se demande pourquoi l'être surnaturel lui donne sa marque.  

Je suis en train de perdre la tête...  

Certainement. La question mérite d'être posée. Mais le plus embêtant, c'est que l'Outsider n'agit jamais sans raison mais toujours dans un but précis. Si avant, il agissait juste pour se distraire et n'intervenait jamais lors des actes de chacun de ses élus, il est fort probable que ce ne soit plus le cas. Il compte bien jouer de son pouvoir afin de semer le trouble, la zizanie et le chaos à Gristol. L'entité ferme les yeux, essayant d'imaginer comment les choses vont se dérouler dans les jours à venir. Il ouvre les yeux, s'essuit la bouche avec sa main. Ses mains se crispent dans un geste d'impuissance.  

Frances se pose maintenant la question: pourquoi a-t-elle vénérée l'Outsider ? Qu'est-ce qu'elle va devoir faire avec ses nouveaux pouvoirs ? L'Outsider, comme à son habitude, ne prend jamais parti, laissant la jeune femme libre dans ses choix.  

Je suis désolée. Pitié. Faites que ce ne soit pas vrai !  

Elle se trouve tout à coup si minable, si répugnante qu'elle eut envi de hurler. L'Outsider se glisse derrière elle, lui prononce deux-trois mots tout bas à l'oreille. Il sait que cela lui fera du bien de les entendre. Fais quelques pas en arrière puis disparaît aussi mystérieusement qu'il est apparu, laissant Frances revenir à la réalité.  

[…]  

Le jour se lève et la chaleur persiste. La vitesse avec laquelle les rumeurs se propagent d'un bout à l'autre de la ville approchent celle de la lumière: un aristocrate près de l'Académie de philosophie naturelle a été surpris de pleurer et rire tour à tour en faisant référence à l'entité; la marque de l'Outsider a été taguée dans les quartiers populaires; des discussions entre citoyens à propos de ça se font de plus en plus entendre...  

L'hypothèse émise par le Lord Regent, William Byron (Pascal Dubois) selon laquelle l'Outsider est de retour s'en trouve renforcée, mais il se peut aussi qu'il s'agisse de perturbateurs et de rumeurs.  

Byron est devenu Regent suite à la chute du coup d'état de Delilah Copperspoon, remplies de policiers corrompues. Durant le règne de Delilah, il est resté idéaliste et est devenu naturellement un fidèle allié de l'impératrice, mais il garde secret ses liens avec elle. Tout en assurant son poste de Lord Regent, il a élevé sa fille Isabel (Hermione Giacchino).  

Mais durant son adolescence, Isabel a mal vécu l'autorité stricte de son père, elle le trouvait très sévère et, par conséquence, elle s'amusait à fréquenter des personnes peu recommandable comme son ex-petit ami Jae qui faisait parti du dangereux gang de Bottle Street. Puis, à ses 17 ans, elle a carrément décidé de quitter son cocon familial pour devenir infirmière à Whitecliff. Cette expérience, qui a duré quelques mois, les a uni encore plus, se rendant compte de leurs erreurs respectives et la jeune fille a fini par retourner chez son père, au quartier résidentiel.  

Désormais, elle travaille à Dunwall, toujours comme infirmière.  

[…]  

L'Outsider a eu du mal à trouver la prochaine personne qui aura sa marque. Après de longues recherches, son choix s'est dirigé vers Howard Greene Elliott (Cyril Robertiens). Il se devait de bien choisir la personne à laquelle donner ses capacités, à quelqu'un de très ambitieux avide de pouvoir ayant une position sociale assez élevée, qui allait s'en servir pour de l'argent et pour sa propre promotion sociale...  

Elliott est un peintre qui veut imposer au marché de son art une nouvelle dynamique mais clairement incomprise dans le milieu, n'hésitant pas à s'endetter pour cela. Fonctionnant à la demande, il rompt avec les pratiques des autres marchands et préfère faire les choses à sa manière. Il base sa philosophie avec des principes peu glorieux, n'hésitant pas à faire des coups bas à ses concurrents. L'Outsider se doute que sa classe sociale et ses valeurs morales vont faire de Howard Greene Elliott de quelqu'un de très ignoble. Grâce au crédit dont il va bénéficier avec les pouvoirs de l'Outsider auprès de riches financiers, Howard pourra ainsi devenir de plus en plus puissant.  

Bien sûr, l'Outsider va rester simple spectateur des actes d'Howard mais au fond de lui, il sait ce qu'il fait.  

Un petit matin, avant le lever du jour, on gratte à la vitre. Un homme se réveille instantanément, sans passer par les étapes habituelles du demi-sommeil. C'est le visage d'un Howard exquissant un sourire mauvais qui émerge de l'obscurité derrière la vitre.  

- Bill... laisse-moi entrer.  

L'homme sort de son lit et s'approche de lui sans exécuter sa demande. Il se met à trembler en le voyant.  

- Elliott... Va-t-en, ordonne-t-il d'une voix sans timbre.  

Le sourire d'Howard se transforme alors en une grimace affreuse qui le glace jusqu'aux os. D'un geste soudain, une lueur bleue jaillit de son avant-bras et pose sa main sur la vitre. Une floppée de rats sort, dos à Bill, du sol de la chambre et le dévore en quelques minutes, rappellant l'épidémie de Bristol il n'y a pas si longtemps.  

[…]  

Le Lord Regent a rapidement appris la nouvelle de la mort de Bill.  

L'Outsider est bel et bien revenu... se dit-il. Pour quelle raison ? Comment cela peut-il être possible ? A qui as-tu donné tes pouvoirs ?  

Les deux premières questions le turlupinent le plus. La dernière n'a pas trop d'importance car il se doute qu'ils vont retrouver le coupable très rapidement. Là-dessus, pas de problème... mais comment l'Outsider a-t-il pu revenir et pourquoi ? Veut-il une vengeance ? Faire passer un message ? Ou simplement faire comme avant et simplement s'amuser quelque soit les évènements ? Il en a pas l'impression. Il encourage jamais le bien et le mal, il se prend trop pour un Dieu pour faire cela.  

Lorsqu'elle allume la radio pour écouter les informations, Frances apprend elle aussi la mort de Bill qui s'est fait dévorer par des rats dans sa chambre qui se situe à un premier étage. Etant une grande admiratrice de l'Outsider, elle sait qu'il s'agit d'un de ces pouvoirs. Elle devine donc qu'elle n'est pas la seule à avoir la marque.  

Sa marque est lourde à assumer. Elle donne un coup de poing sur la table. Cela lui fait mal mais quelque chose en elle y prend plaisir.  

Dois-je l'affronter ?, se demande Frances. Et cependant, la voix de l'entité lui répond au plus profond de son esprit, qu'elle doit faire ses choix, ce qui lui semble le plus juste. Laisser un criminel avec des pouvoirs dangereux en liberté tout en sachant qu'on en possède aussi ou laisser faire la police son travail mais en étant vulnérable ?  

Elle pense à l'impératrice qui a eu les pouvoirs afin de revenir au trône. Elle doit être certainement au courant du retour de l'Outsider. Qu'en pense-t-elle ?  

[…]  

L'impératrice ressent une invisible présence – quelque chose, une ombre ou peut-être une simple intuition la fait se retourner.  

Emily se rappelle de l'avertissement du Lord Regent William Byron, du danger que court Dunwall. Il a même demandé à ce que sa fille loge chez elle le temps de l'affaire, sans deviner que l'entité a quelque chose de prévu pour lui et que Byron finira par en faire une affaire personnelle.  

Elle descend les marches pour se rendre au salon en se demandant quand est-ce que tout cela va se terminer.