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Pamya Prod présente
Zoé Black : Les Ours de Berlin

Ce film est le deuxième de la saga «Zoé Black».  

 

- Berlin, Allemagne. -  

«Bienvenue dans le bâtiment du Reichstag, le siège du gouvernement allemand : le Bundestag»  

Cette phrase prononcée dans toutes les langues résonnait dans les oreilles des deux cents touristes venus visiter l'intérieur de la coupole du monument politique le plus important de la capitale. Il avait beau être près de 22 heures, le nombre de visiteurs ne diminuait pas, ceux-ci cherchant à profiter au maximum de la magnifique vue sur la ville de nuit. Ils allaient et venaient sur la passerelle en double-hélice qui menait au sommet du dôme de verre, écoutant plus ou moins attentivement les commentaires de l'audio-guide.  

Un homme aux faux-airs de Sébastien Chabal (Héphaistos Czinka) se tenait un peu à l'écart de la foule. Il marchait seul sur le toit-terrasse de l'édifice et ne regardait même pas le paysage qui s'offrait à lui. De grande taille et d'un physique plutôt imposant malgré son âge assez avancé, il semblait être la brute par excellence, le parfait macho, l'effronté accompli ; pourtant, ses yeux noirs vifs qui regardaient de tous côtés et ses mains abîmées qui se tordaient derrière son dos voûté trahissaient une anxiété pesante. Il semblait attendre quelque chose, ou peut-être surveiller quelque chose…  

Non loin de lui, un jeune homme sombrement vêtu s'isola à son tour. Il posa à terre l'énorme sac qu'il portait sur son dos et commença à fouiller discrètement dedans, sans cesser de jeter des coups d’œils dans tous les sens.  

«Ca doit être lui...» se dit le plus vieil homme. Il s'avança prudemment vers son cadet en prenant garde de ne pas le perdre des yeux sans pour autant le regarder avec trop d’insistance. Mais celui-ci se retourna et, l'apercevant, ferma furtivement son sac, le remit sur son dos et se mit à marcher d'un pas rapide vers le dôme ! Le faux rugbyman accéléra lui aussi le pas, ne voulant céder aucun mètre à sa proie.  

 

Les deux hommes atteignirent rapidement la coupole de verre et se fondirent dans la foule. Il allait désormais être compliqué de se poursuivre sans attirer l'attention des gardes… Ils continuèrent leur ascension d'un pas rapide.  

Enfin, le premier homme arriva au sommet du dôme. Il lui semblait avoir semé son poursuivant… Il reposa son sac et se remit à manipuler quelque chose à l'intérieur de la manière la plus discrète possible. Mais soudain, deux bras lui encerclèrent fermement le cou, l'empêchant au passage de respirer. Il tenta de s'arracher à leur étreinte, sans succès. Alors, il donna un puissant coup de coude dans l'entre-jambe de son agresseur qui le lâcha sous l'effet de la surprise et surtout de la douleur ! Il se releva précipitamment et attrapa brutalement le vieil homme, tentant au passage de lui tordre le bras !  

Autour d'eux, les visiteurs n'y voyaient que du feu. Quelques-uns les apercevaient et supposaient qu'il s'agissait d'un père et son fils s'enlaçant après des mois de séparation, la plupart les ignorait purement et simplement. Mais lorsque le plus âgé décrocha une puissante droite au plus jeune, ils comprirent que ce n'était en rien des retrouvailles. Tous reculèrent de peur d'être pris dans la baston qui prenait de l'ampleur. En effet, les deux hommes se battaient maintenant sans se cacher, et les coups fusaient ! Alors que l'aîné tentait de lui faire une clé de bras, le plus jeune poussa son adversaire d'une force phénoménale contre le verre du dôme qui se fendit sous le choc ! Puis, il retourna rapidement à son sac en laissant au sol son ennemi sonné sous le regard effrayé de la foule.  

Lorsqu'il reprit ses esprits, l'homme aux yeux noirs vifs comprit qu'il était trop tard… Il rassembla les dernières forces qui lui restaient, recula d'un mètre et fonça en direction du verre déjà fissuré. Celui-ci se cassa et l'homme chuta sur plusieurs mètres.  

L'instant d'après une énorme détonation retentit dans toute la ville et ce qui avait été la coupole de verre du Reichstag se brisa et s'écroula sur les corps déjà inertes de plusieurs centaines d'innocents.  

 

~~~~~~~~~~~~~~ZOÉ BLACK : LES OURS DE BERLIN~~~~~~~~~~~~~~  

 

Deux semaines plus tard.  

En temps normal, Zoé (Alejandra Batista) n'aurait pas accepté ce cadeau de vacances à Berlin mystérieusement offert par un anonyme, mais les aventures qu'elle avait vécu à Paris l'avaient contrainte à prendre un peu de repos loin de la capitale Française. C'est pourquoi elle était arrivée il y a maintenant deux jours dans la ville de l'Ours avec sa grande amie Léa.  

Les deux vacancières dégustaient leur Currywurst lorsqu'une voiture aux vitres teintées se gara juste devant le «restaurant». Un homme assez âgé à la carrure d'un ancien rugbyman en sortit et se dirigea vers une table à laquelle il s'assit. Depuis sa place, il avait vue sur toute la terrasse ; mais sous ses lunettes de soleil, il ne fixait que les deux jeunes femmes attablées.  

Malgré sa discrétion, Zoé ne manqua pas de remarquer ce détail. En quelques chuchotements et un regard insistant, elle fit comprendre à son amie qu'elles étaient épiées. Celle-ci rit affectueusement et lui répondit à haute voix :  

- Calme ! C'est qu'un gars qui te matte, rien d'exceptionnel !  

A ses mots, l'homme détourna son regard. Mais une minute plus tard, il fixait de nouveau la jeune Black…  

- Léa, je te dis qu'il nous surveille… dit cette dernière dans un souffle inquiet.  

- Je comprends que tu puisses avoir des craintes depuis… Depuis tout ça. Mais tu ne dois pas tomber dans la paranoïa extrême et permanente, Zoé. Alors profite de tes vacances et ne pense pas à ça !  

Zoé soupira. Elle avait un mauvais pré-sentiment, mais Léa avait sans doute raison. C'était juste de la méfiance abusive, il fallait qu'elle se détende et qu'elle s'amuse.  

 

Cela faisait maintenant quinze minutes qu'elles marchaient et que Zoé avait l'impression d'être suivie. Pourtant, elle n'avait rien dit à son amie : elle avait trop peur que celle-ci s'énerve de sa paranoïa. Elles continuaient donc d'avancer dans les rues de Berlin, en direction de leur hôtel.  

Une voiture noire s'arrêta à leur niveau… Zoé la reconnut immédiatement. Elle attrapa la main de Léa et voulut fuir rapidement, mais déjà l'homme du restaurant se trouvait face à elles. Il prit fermement la jeune femme par le bras pour l'empêcher de partir et la regarda d'un air grave.  

«Mademoiselle Black ?»  

Il avait prononcé ces quelques mots d'une voix puissante, avec un fort accent arménien qui n'était en rien rassurant. La concernée ne répondit pas, elle était pétrifiée par la peur. Et à ses côtés, Léa ne semblait guère plus confiante.  

«Montez.» leur ordonna-t-il.  

Léa lui assena alors un violent coup de poing en pleine face ! L'homme porta ses mains à son visage où un peu de sang commençait à couler, lâchant au passage le bras de Zoé. Cette dernière tira son amie par la main pour l'inciter à fuir, mais celle-ci ne bougea pas ! Elle se tenait droite, immobile, pétrifiée. Dans son dos, le canon d'un pistolet et une voix glaciale la menaçaient.  

«Montez dans cette voiture.»  

 

L'homme du restaurant s'était installé au volant du véhicule noir, tandis que l'individu qui avait menacé Léa de son revolver (Orson Lee) s'était assis à la place passager ; les deux femmes n'avaient eu d'autres choix que de s'asseoir à l'arrière.  

«Qui êtes-vous ? Où nous emmenez-vous ?!» s'écria Zoé qui semblait retrouver son courage au fur et à mesure que la voiture accélérait.  

Un léger silence de quelques secondes et l'homme situé à l'avant-gauche prit la parole.  

«Kamo Markossian. C'est lui,, dit-il en désignant d'un coup de tête le conducteur. Et moi, c'est Fleming. Daniel Fleming.»  

Nouveau silence.  

«Avez-vous entendu parler de l'attentat du Reichstag ? reprit-il. Kamo y était. Il a tenté d'empêcher ce terroriste de tout faire péter, mais il n'y est pas parvenu.»  

Disait-il vrai ? C’était difficilement crédible… Mais Zoé n'avait-elle pas remarqué que ce monsieur Markossian boitait énormément et avait plusieurs plaies aux bras et à la tête ?  

«Savez-vous qui a provoqué cet attentat ? reprit monsieur Fleming.  

- L'état Islamique.» répondirent les deux femmes qui l'avaient appris à la télé.  

- Faux. Tout le monde parle de Daech, mais ils n'y sont pour rien. Il s'agit d'un groupe dont les motifs ne sont pas du tout religieux, mais uniquement politiques. Ils tentent de faire monter la peur dans les grandes nations afin de provoquer l'anarchie. Pour cela, ils provoquent toutes sortes d'attentats un peu partout. Vous avez d'ailleurs déjà eu affaire à eux…  

- Vous voulez dire… L'enlèvement de mon Principal monsieur Liao, c'était eux ?»  

Fleming acquiesça d'un mouvement de tête. Pour Zoé et Léa, c'était l’incompréhension totale.  

«Vous mentez… Comment pourriez-vous avoir de tels informations ?  

- Vous verrez, patience.»  

 

La berline noire se gara à côté du Mémorial du mur de Berlin où quelques ruines étaient mises en valeur. Les quatre passagers en descendirent et marchèrent en direction d'un bâtiment circulaire en bois : la chapelle de la réconciliation. Ils entrèrent dans le péristyle et avancèrent jusqu'à l'arrière du bâtiment. Kamo sortit alors une clé de sa poche et la positionna dans une petite fente qui se trouvait au sol. Il la tourna dans la serrure puis tira : une trappe s'ouvrit, donnant sur des escaliers. Daniel descendit, tandis que Kamo incitait les deux jeunes femmes à faire de même…  

Arrivées en bas, Zoé et Léa n'en croyaient pas leurs yeux. Dans une large salle aux murs bétonnés, une trentaine de personnes semblaient travailler : certains concentrés sur des ordinateurs, d'autres penchés sur des dossiers, … Personne ne fit attention aux quatre arrivants.  

«Bienvenue chez les Ours de Berlin !» déclara monsieur Fleming d'une voix majestueuse.  

Devant le regard d'incompréhension des deux jeunes femmes, l'homme donna quelques explications.  

La compagnie avait été créée en 1950 par les Américains pour assurer la sécurité des Allemands de l'est même en cas de dérive du gouvernement Soviétique. Les Ours avaient ainsi sauvé plusieurs innocents menacés de morts à cause de leurs idées anti-communistes. En 1990, après la réunification, la compagnie était devenue une agence indépendante et secrète chargée d'empêcher les excès de la toute nouvelle république fédérale. Jusque là, elle n'avait eu que peu de travail mais depuis peu, il avait fallu grandement augmenter le nombre de salariés. Désormais, deux cents Ours étaient répartis un peu partout dans le monde, dont les trois quarts en Europe.  

 

Tandis que Kamo partait s'installer à un ordinateur, monsieur Fleming entraîna les deux femmes dans une petite pièce à part qui devait sûrement être son bureau – il était en effet le chef de la compagnie. Il leur désigna deux chaises et s'assit sur une troisième comme pour leur montrer l'exemple. Il les regarda successivement pendant un instant puis leur parla de son habituel ton froid.  

«Nous travaillons sur ce groupe terroriste depuis maintenant trois ans. Au début, ce n'était qu'un petit gang originaire de Münich, mais il a su rapidement gagner en importance et devenir une armée internationale dans le plus grand secret. Si bien qu'aujourd'hui, même certains hauts dignitaires du gouvernement et de l'armée en font partie ! Nous sommes donc seuls face à cette menace.»  

Les deux femmes n'osaient plus parler, elles ne savaient que dire. Ce n'est qu'au bout d'un certain temps que Léa se décida à prendre la parole, l'air grave à son tour.  

«Qu'attendez-vous de nous exactement ?  

- Vous êtes les seules à avoir réussi à pénétrer l'une de leurs bases et à avoir sauver un otage. Trouvez leur base allemande, rendez vous-y et ramenez moi leur chef. Vous bénéficierai de tout notre aide. Je pourrai vous fournir des hommes, du matériel et des informations. Et bien sûr vous serez largement rémunérées.»  

Zoé et Léa restèrent silencieuses. En résumé, l'homme les incitait au suicide.  

«Nous n'étions pas seules à Paris, répondit Zoé. Il y avait aussi un flic : notre ami Raphaël.  

- Oui, c'est vrai ! Mais il a déjà rejoint nos rangs, il y a peu. En hommage à sa petite amie tuée par un terroriste je crois.  

- Jennifer…  

- Il viendra avec vous si vous le souhaitez.»  

Si même Raph' était membre de cette compagnie, elles n'avaient guère le choix… Les deux amies se consultèrent mutuellement puis acceptèrent la mission. Après tout, cela permettrait peut-être à Zoé qui avait été reniée par le nouveau Maître des gardes du corps à cause de l'affaire Liao de relancer sa carrière !  

 

***  

 

Raphaël (Matthias Evans) sillonnait les petites rues de Strasbourg d'un pas rapide. Quelques dizaines de mètres devant lui, un jeune homme au visage plutôt marquant (Hamid Dehouli) marchait vivement lui aussi, sans savoir qu'il était suivi. D'après les informations qu'avaient récolté les enquêteurs des Ours de Berlin, il s'agissait d'un recruteur chargé de peupler les rangs du groupe terroriste. Si tout se passait bien, l'ex petit-ami de Jennifer pourrait l'attraper d'ici peu…  

L'homme s'arrêta au croisement de deux ruelles, Raphaël se cacha derrière une poubelle : il n'était pas encore temps d'agir. L'employé du Pôle Emploi anarchiste semblait en effet attendre quelque chose de bien précis…  

Cette chose se manifesta rapidement puisqu'un deuxième homme arriva au croisement et rejoignit le premier. Depuis sa poubelle, le flic ne pouvait voir que le dos de l'individu et ne pouvait donc l'identifier. Mais une chose était sûr : il n'allait pas pouvoir intervenir aujourd'hui, c'était désormais trop dangereux.  

Les deux suspects échangèrent quelques paroles et un colis. Il était hélas impossible pour Raphaël de savoir ce qu'elles signifiaient et ce qu'il contenait… En revanche, la voix de l'homme âgé l’interpella : elle ne lui était pas inconnue sans pour autant lui être très familière, mais il lui était impossible de mettre un nom dessus. Néanmoins, il était persuadé de l'avoir déjà entendu…  

 

Soudain, un vrombissement retentit dans la poche de Raphaël. «Merde, le mode vibreur !» se dit-il intérieurement. Il sortit son portable et s'apprêta à le mettre en silencieux, mais déjà les deux hommes regardaient dans sa direction. Le visage de l'inconnu (Marc Mesnil) était maintenant parfaitement visible, pourtant il ne disait toujours rien à l'agent des Ours de Berlin. Celui-ci était de toute façon plus concentré sur le canon du flingue que tenait le recruteur et qui avançait progressivement vers lui… Il fallait trouver un moyen de fuir, et vite.  

Lorsque l'homme armé fut assez proche de lui, Raphaël poussa le plus violemment possible la poubelle sur lui. L'individu n'eut pas le temps de réagir et fut projeté en arrière sans même avoir le temps d'utiliser son arme ! Il se releva aidé par son compagnon et s'apprêta à tirer sur l'espion mais ce dernier avait déjà pris la fuite. Les deux terroristes tentèrent de le retrouver dans les petites rues sinueuses de la capitale de l'Europe mais il semblait déjà bien loin, ou bien camouflé. Pourtant il avait sans doute entendu leur conversation, ne serait-ce quelques bribes… Mieux valait ne pas prendre de risque, les deux hommes devaient se débarrasser de lui dès que possible.  

 

Sûr d'être débarrassé de ses deux poursuivants, Raphaël s'arrêta pour reprendre son souffle sur un banc au bord du Rhin. La mission ne s'était vraiment pas passé comme prévu, il faudra qu'il prévienne la compagnie…  

Il se rappela alors que cette mésaventure avait été causée par les vibrations de son portable. Il le sortit de sa poche et remarqua qu'il avait reçu un message de monsieur Fleming pendant sa planque. Il l'ouvrit et le parcouru en vitesse avant de se lever brutalement. Il devait rejoindre Berlin au plus vite.  

 

***  

 

Entre la tour Sony et le gratte-ciel de la Deutsche Bahn, au milieu du Sony Center, Zoé et Léa semblaient minuscules. Assises sur le rebord de la fontaine centrale, elles attendaient secrètement une femme, Jiao Hu, que Fleming et son équipe avaient identifié comme étant membre du groupe anarchiste. Grâce à leurs écoutes téléphoniques et le vol de certains de ses e-mails, ils avaient réussi à découvrir qu'elle travaillait dans les bureaux de Sony et qu'elle se rendait dans les locaux des terroristes un soir par semaine. Et ce soir, c'était celui-ci. Armées d'une photo de la femme à filer, les deux espionnes temporaires dévisageaient donc chaque passant minutieusement.  

«La voilà ! Elle passe à côté du cinéma.» souffla Daniel Fleming dans les oreillettes.  

Zoé et Léa avaient en effet été équipées de discrets écouteurs invisibles sous leurs grands cheveux, d'une minuscule caméra accrochée à leur veste en cuir et d'un micro dissimulé sous leurs vêtements, au niveau de la poitrine. Elles restaient ainsi en contact continue avec les Ours.  

Suivant les instructions de monsieur Fleming, les deux femmes se levèrent comme si de rien n'était et se dirigèrent en direction du cinéma tout en discutant. Elles avaient repéré Jiao Hu (Lexi Wang) qui se dirigeait vers la sortie du centre d'un pas rapide. Elles la suivirent à distance, dissimulées dans la foule de dizaines de touristes contents de leurs achats et de salariés pressés de rentrer chez eux.  

 

Jiao ne prit alors pas la rue principale, celle qui menait directement à Postdamer Platz. Elle préféra passer par les chemins du Tiergarten, un immense espace vert au centre de la capitale. De jour c'était un lieu très fréquenté, mais de nuit peu de monde s'y aventurait à cause du non-éclairage de la forêt. Zoé et Léa durent donc redoubler de prudence pour ne pas se faire prendre. Elles augmentèrent leur distance avec la femme et tentèrent de se faire les plus discrètes possibles  

Malgré tout, Jiao se retourna plusieurs fois et commença à trouver inquiétant les deux femmes qui marchaient dans son dos. Elle accéléra encore le pas en jetant des regards furtifs par-dessus son épaule. Voyant que ses deux suiveuses accéléraient à leur tour, elle se mit à sprinter dans les chemins du parc, changeant régulièrement de direction pour tenter de les perdre. Mais elles étaient plus rapide qu'elle - sans doute plus entraînées aussi -, et commençaient petit à petit à la rattraper !  

Heureusement pour elle, Jiao connaissait parfaitement Berlin. Elle sortit donc du Tiergarten, traversa l'une des plus grandes rues de la ville manquant de se faire écraser à deux reprises, et pénétra dans le Mémorial de l'Holocauste, véritable labyrinthe de stèles mesurant de quelques centimètres à près de 5 mètres de haut. Derrière elle, les deux femmes tenaient maintenant chacune un revolver dans la main.  

 

Les différentes hauteurs des stèles, le relief accidenté du lieu et les nombreuses ombres de la nuit, tout avait une dimension angoissante, presque fantastique. Les trois femmes ne couraient plus désormais mais marchaient d'un pas hésitant tant le malaise créé par le monument était important.  

Parfois, Zoé ou Léa, qui s'étaient séparées pour faciliter la poursuite, apercevaient l'ombre de Jiao et se mettaient alors à courir avant de la reperdre rapidement de vue.  

Jiao quant à elle regardait sans cesse de tous côtés, effrayée de tomber sur l'une de ses deux poursuivantes. Elle n'avait aucune arme pour se protéger, contrairement à elles, et personne pour l'aider. Elle ne pouvait pas se rendre chez ses collègues anarchistes : elle risquerait en effet de révéler le lieu de la base. Elle ne pouvait que tenter de tromper les deux femmes pour mieux fuir.  

Soudain, elle fut brutalement projetée au sol par une force qui l'écrasait. C'était Zoé Black… L'ex garde du corps avait en effet eu l'intelligence de monter sur une petite dalle de béton puis de sauter de stèle en stèle pour atteindre les plus hautes malgré l'écart qu'il y avait entre chacune. Elle avait ainsi pu retrouver Jiao dans la plus grande discrétion, puis lui tomber dessus alors qu'elle se trouvait à plus de 3 mètres de haut.  

La femme ne se débattit pas longtemps : Zoé la maîtrisait facilement et Léa, qui arriva quelques secondes plus tard, la menaça de son revolver. Les deux amies la fouillèrent à la recherche d'une éventuelle arme, mais ne trouvèrent sur elle qu'un portefeuille contenant quelques billets et une carte d'identité.  

«C'est bon, c'est bien elle, déclara Léa, papiers à la main.  

- Parfait. Je crois que tu vas devoir collaborer un peu avec nous si tu tiens à ta vie, ajouta Zoé à l'attention de leur prisonnière.»  

Cette dernière acquiesça timidement d'un signe de tête.  

 

Tandis que les trois femmes sortaient du mémorial, attendant une voiture que Fleming allait leur envoyer comme promis dans l'oreillette, le téléphone de Léa sonna.  

«C'est le Maître, le nouveau. Je décroche ou pas ?  

- Comme tu veux, ce n'est pas mon Maître, répondit sèchement Zoé.»  

En effet, peu de temps après l'affaire Fai Liao qui avait été enlevé sous les yeux de Black, le Maître des garde du corps était parti à la retraite. Il avait été immédiatement remplacé par un homme d'une méchanceté et d'une froideur impressionnante qui avait radié la toute jeune garde de ses rangs !  

Néanmoins, Léa était toujours à son service. Elle répondit donc à l'appel.  

«Bonsoir Maître.  

- Bonsoir mademoiselle Serda. J'aurais besoin de quelques informations sur vos vacances…»  

Le nouveau Maître avait parlé d'une voix âgée mais énergique. Une voix que Raphaël aurait aussitôt reconnu s'il avait été là, car elle commençait à lui devenir familière…  

 

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Mimi Production GM présente : ZOÉ BLACK II  

Un film de Todd Mitchell.  

Sur une idée originale et un scénario d'Emilien.  

 

Avec :  

Alejandra Batista – Zoé Black  

Matthias Evans – Raphaël  

Angela Ford – Léa Serda  

Orson Lee – Daniel Fleming  

Héphaistos Czinka – Kamo Markossian  

Marc Mesnil – Le nouveau Maître  

Hamid Dehouli – Le recruteur  

Lexi Wang – Jiao Hu  

 

Musiques composées par Grant Glass.

Scénario : (3 commentaires)
une superproduction d'action (espionnage) de Todd Mitchell

Matthias Evans

Alejandra Batista

Orson Lee

Angela Ford
Avec la participation exceptionnelle de Marc Mesnil, Lexi Wang, Hamid Dehouli, Héfaistos Czinka
Musique par Grant Glass
Sorti le 18 décembre 2038 (Semaine 1772)
Entrées : 29 077 800
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