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Les Flims Plalstique présente
Astérix Légionnaire

-52 avant JC  

 

L'oppidum d'Alésia surplombait la grande vallée et l'impressionnante enceinte qui l'encerclait. Plusieurs dizaines de milliers de Romains guettaient les moindres faits et gestes des gaulois qui s'étaient fait prendre au piège dans la ville fortifiée. Les tractations diplomatiques étaient bouchées et les Romains étaient en position de force car ils savaient que les assiégés allaient vite manquer de provisions. La victoire était proche et les chefs des principales tribus gauloises allaient vite devoir capituler.  

 

Pourtant, à l'écart de toute agitation et dans le plus secret, des négociations avaient bien lieu. Seul dans sa tente, Jules César (voix d'Héfaistos Czinka) tournait en rond, les mains dans le dos. Il semblait soucieux et impatient. Tout à coup, un pan de l'ouverture se souleva et un homme moustachu entra, escorté par deux légionnaires. César le fixa d'un regard dur et sévère.  

- Et voici donc celui qu'on appelle Vercingétorix. Soumet-toi à la puissance de Rome et tes hommes seront épargnés. A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.  

Le vaillant chef gaulois (voix de Gérard Cousin) bomba le torse, exprimant ainsi toute sa virilité malgré les entraves qui liaient ses poignets.  

- Nous, gaulois, ne nous ferons jamais dominer. Nous sommes nos propres maîtres.  

Et il cracha sur le sol. César se cacha la bouche avec la main dans une attitude outrée. Il s'adressa aux deux soldats d'une voix qui ne laissait aucune contestation.  

- Laissez-nous seuls.  

Les légionnaires sortirent sans piper mot.  

 

À peine furent-ils seuls que César se jeta sur Vercingétorix. Il l'enlaça.  

- Ooooh... Mon gros nounours... Mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Regarde-moi ce travail...  

Le chef gaulois baissa nigaudement les yeux vers les chaînes autour de ses poignets. César continua de le plaindre tout en l'embrassant partout sur la figure.  

- Moi aussi j'avais très envie de te revoir et j'apprécie toujours tes petits stratagèmes pour qu'on se croise, mais là, tu es allé trop loin, Verge-cintorix.  

- J'aime bien quand tu m'appelles comme ça.  

- Et moi... j'adore ta petite jupe. T'as mis quelque chose dessous ?  

 

Les deux légionnaires restés en faction devant la tente de l'empereur se dévisagèrent. Le premier osa prendre la parole.  

- La siège d'Alésia touche à sa fin. On voit le bout du tunnel. Je pense que Jules l'a bien en main.  

- Ouais. Ça y est, il a la Gaule.  

En effet, à quelques mètres d'eux, la grosse voix de Vercingétorix résonnait puissamment. On l'entendait à plusieurs hectomètres à la ronde.  

- DOMINE-MOI ! JE ME SOUMEEEETS ! ROMAINS, JE VOUS AI COMPRIIIIIIIS !  

 

Au bout de quelques minutes, le silence revint. Et Jules César s'extirpa de sa tente, les traits tirés.  

- Veni, vidi, vici. Et j'suis vidé.  

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=xu0oDu2bDFw  

 

~~~~ ASTÉRIX LÉGIONNAIRE ~~~~  

Un film de Gabor Czinka  

Sur une musique d'Orlando Daring  

Avec les voix d'Ian Morcar, Gordon Spencer, Héfaistos Czinka, Savannah Dallas, Kévin Loray, Gérard Cousin, Ronan Cartalitanesto et Nour Pendragon  

 

 

NOUS SOMMES EN 50 AVANT JÉSUS-CHRIST. TOUTE LA GAULE EST OCCUPÉE PAR LES ROMAINS... TOUTE ? NON ! UN VILLAGE PEUPLE D’IRRÉDUCTIBLES GAULOIS RÉSISTE ENCORE ET TOUJOURS A L'ENVAHISSEUR. ET LA VIE N'EST PAS FACILE POUR LES GARNISONS DE LÉGIONNAIRES ROMAINS DES CAMPS RETRANCHÉS DE DANLBABAORUM, JOLIPETIBONUM, CROQUEMAPUM ET MANGEMONRECTUM.  

 

Par un beau matin d'été, Astérix le Gaulois (voix d'Ian Morcar) se promenait dans la forêt qui encerclait son village. Le temps était clément, ce qui n'était pas anodin en Armorique où il pleuvait quasiment tous les jours (même si les Armoricains ne l'assument pas et préfèrent dire qu'en Armorique, il ne pleut que sur les glands, de notre côté, nous dirons qu'il ne pleut qu'une fois par jour, en Armorique, mais ça dure vingt-quatre heures). Bref, il faisait beau et c'était le temps idéal pour une bonne partie de chasse. Astérix respirait le bon air alors que son ami Obélix (voix de Gordon Spencer) courait dans tous les sens à la recherche de sangliers, fidèlement suivi par son petit chien Idéfix (voix de Titou le chien) qui jappait joyeusement.  

- Obélix ! Ne t'éloigne pas trop ! Tu sais ce qu'il nous arrive si on se fait capturer par les Romains !  

Astérix frissonna. On racontait des histoires terribles à propos de ces camps. Il paraissait que les Romains attachaient leurs captifs pour leur faire subir des sévices tous plus atroces les uns que les autres, des tortures totalement en adéquation avec la doctrine de l'empereur Jules César qui prônait le libre amour et la promiscuité charnelle entre les peuples. Et surtout les hommes, si vous voyez ce que je veux dire. Le Gaulois fut interrompu dans ses réflexions par des pleurs. Il se précipita en direction de ces sanglots et il tomba sur une jeune femme gauloise prostrée au pied d'un arbre. Astérix la reconnut immédiatement : il s'agissait de Falbala (voix de Savannah Dallas), la nièce de leur chef, et qui avait quitté le village pour faire ses études à Condate.  

- Falbala... J'ignorais que tu étais de retour ! Mais que t'arrive-t-il par Toutatis ?  

Obélix arriva à ce moment précis. Sous chaque bras, il arborait fièrement un sanglier. Ceux-ci étaient encore vivants mais ils ne se débattaient pas, conscients qu'une mort horrible et inéluctable leur tendait les bras. Et pourtant, quand il vit la jeune femme, Obélix lâcha les sangliers qui prirent la poudre d'escampette. Le gros Gaulois était clairement attiré par Falbala et il le cachait difficilement. La jeune femme renifla et s'expliqua.  

- Je revenais au village pour quelques semaines. Et sur le chemin... Oh malheur...  

Obélix la regardait avec des cœurs dans les yeux.  

- Nous avons été attaqués par des Romains. À quelques pas d'ici ! Nous étions presque arrivés... Et... Oh... Ils l'ont enlevé !  

- Mais qui ?  

- Mon fiancé, Tragicomix ! Je l'ai rencontré à Condate, nous allions nous marier !  

Les cœurs dans les yeux d'Obélix se brisèrent en mille morceaux alors que des larmes apparaissaient dans ceux de Falbala.  

Il y eut un long silence seulement entrecoupé par les sanglots de la jeune femme. Finalement Obélix se redressa et, d'un visage fier, fit une annonce tonitruante.  

- Falbala ! Nous irons chercher ton Tragicomix !  

- C'est vrai vous feriez ça ?  

Astérix écarquilla les yeux.  

- Hein ? Quoi ?  

- Oui. Nous irons. Tu viens Astérix ? Il ne doit pas être encore très loin.  

Le petit gaulois frissonna à l'idée de visiter ces horribles camps de torture. Mais Falbala semblait tellement heureuse qu'il n'eut pas le courage de refuser.  

 

Quelques heures plus tard, alors que les deux gaulois sortaient du camp de Jolipetibonum, les pensées d'Astérix se télescopaient dans sa tête. La mauvaise nouvelle, c'était que Tragicomix avait été transféré manu militari à Rome, dans l'armée personnelle de Jules César. Le chef des Romains avait apparemment des critères très précis pour sa garde personnelle et le fiancé de Falbala y répondait parfaitement. La bonne nouvelle, c'était que la vie dans les camps retranchés romains n'avait pas l'air si horrible. Astérix et Obélix avait découvert l'ensemble des légionnaires de la garnison entièrement nus. Ils couraient gaiement de partout en cherchant à s'attraper. Le vin et le nectar coulait en abondance et des rires retentissaient de tous côtés.  

- Dis Astérix...  

- Mmmh...  

- C'est loin, Rome ?  

- Mais... Il n'est pas question d'aller à Rome, Obélix !  

- Et Falbala ?  

- Et bien... Nous aviserons avec Abraracourcix notre chef et...  

Obélix stoppa sa marche et se mit à croiser les bras dans une moue boudeuse.  

- Ah non non non. Moi j'ai promis à Falbala.  

- Enfin, Obélix, c'est une mission délicate. Rome est une ville dangereuse. Elle est aux mains de ces dégénérés de Romains qui ne pensent qu'à forniquer, à ces pédérastes dangereux, ces sodomites invétérés, ces...  

- Tu exagères ! Ils étaient sympa dans ce camp qu'on vient de quitter, ce camp "naturiste", comme ils disaient. Y'en a même un qui a dit que j'étais pas gros !  

- Obélix ça suffit ! J'ai dis que nous en parlerions en premier à...  

- AH VOILA ! DÈS QU'UNE IDÉE N'EST PAS DE LUI, MÔSSIEUR ASTÉRIX TROUVE TOUJOURS À REDIRE !  

- OUI MAIS SI MÔÔÔÔSSIEUR OBÉLIX POUVAIT ARRÊTER DE PENSER AVEC SON VENTRE OU AVEC SON P'TIT OUTIL, IL NE FERAIT PAS DES PROMESSES À TOUTES LES JOLIES FILLES QU'ON CROISE ET ON N'EN SERAIT PAS LÀ !  

- TU SAIS C'QU'IL TE DIT MON P'TIT OUTIL ?  

- ET MON POING, TU LE VEUX MON POING ?  

Idéfix se mit à hurler à la mort. Astérix et Obléix étaient rouges de colère, nez contre nez, et le ridicule de la situation les heurta de plein fouet. Ils éclatèrent de rire, plongeant le petit chien dans le confusion.  

- Obélix, tu es un gros bêta. Mais je suis d'accord. Allons à Rome. Les Romains sont trop occupés en ce moment, le village pourra se passer de nous pour quelques temps.  

- Chouette !  

- Et comment comptes-tu t'y rendre, à Rome ?  

Obélix plissa les yeux, signe d'une intense réflexion. Au bout de plusieurs secondes, il désigna un petit sentier qui s'enfonçait dans la forêt.  

- C'est par là !  

- Mais... qu'en sais-tu ?  

- Je le sais parce que tout les chemins mènent à Rome. Donc celui-ci aussi.  

- Enfin Obélix, c'est une absurdité sans nom. C'est une expression, une locution imagée qui sous-entend que...  

- AAAAH ÉVIDEMMENT QUAND C'EST PAS MÔÔÔÔSSIEUR ASTÉRIX QUI COMMANDE, RIEN NE VA !  

 

Quelques semaines plus tard, après moult détours bucoliques et gastronomiques, les deux Gaulois arrivèrent à Rome. Ils n'eurent aucun mal à dégotter le centre de recrutement de la légion mais ils furent décontenancés par l'ambiance qui régnait dans le centre du monde occidental. Du linge multicolore pendait aux fenêtres des ruelles étroites alors qu'une odeur agréable de rose et de gingembre embaumait la ville.  

Astérix poussa la porte du grand bâtiment à la façade toute de marbre rosé. Il s'avança vers l'accueil où un vieil homme le regarda d'un œil mauvais.  

- Que voulez-vous ?  

- Hé bien, mon ami et moi, nous souhaitons nous engager dans la légion romaine. Celle de Jules César, en particulier.  

- Immatriculer une galère ? Non, on vous a mal dirigé. Vous devez vous adresser à la capitainerie au port.  

- Non, nous ne voulons pas immatriculer une galère. Nous voulons intégrer la légion de César.  

- Le port, vous le trouverez au bas de la ville. C'est au bord de la mer, vous ne pouvez pas vous tromper.  

Astérix resta hébété pendant quelques secondes. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place.  

- Mais nous ne voulons pas le port, nous voulons ALLER VOIR LE JULES !  

- Ah, ne criez pas. En voilà des manières. Où vous croyez-vous par Jupiter ? Adressez-vous au guichet 1, couloir de gauche, dernière porte à droite.  

- Rhmgrmbl.  

 

Évidemment, il n'y avait aucune porte à droite et, même si Obélix proposa de défoncer le mur, ils durent se rendre à l'évidence qu'ils étaient perdus. Tout à coup, Astérix désigna un légionnaire d'un certain âge qui déambulait dans les couloirs. Le petit guerrier gaulois se lança à sa rencontre.  

- Excusez moi !  

- Décurion Groprépus à votre service !  

- Nous cherchons le centre de recrutement de la légion de César.  

Le gros légionnaire (voix de Ronan Cartalitanesto) ouvrit les bras chaleureusement.  

- Ah ! Vous ne pouviez pas tomber mieux ! Je m'y rendais justement.  

Astérix et Obélix furent conduits dans une salle d'attente en compagnie d'un égyptien, d'un belge, d'un grec et de deux goths. Après quelques formalités administratives ennuyantes, sous les yeux du décurion Groprépus et d'un interprète, les Gaulois intégrèrent la légion romaine. Obélix observa son nouvel uniforme.  

- Roooh... Si les copains nous voyaient...  

- Il faut dire que le rose te va à merveille, mon bon Obélix.  

- Ha, non, non, c'est pas mon genre. Ça me va pas du tout, je remets mes rayures.  

Le Décurion s'approcha du groupe avec son petit sourire doucereux qui disparut aussitôt.  

- MAINTENANT C'EST FINI DE FAIRE LES FORTES TÊTES ! VOUS ÊTES DANS L'ARMÉE DE CÉSAR ! 1e LEGION, 3e COHORTE, 2e MANIPULE, 1e CENTURIE !  

- Tu as vu Obélix ? Il est tout rouge...  

- Oh oui. On ne peut pas dire que ça aille très bien avec son uniforme rose.  

Le décurion resta bête.  

- Mais heu... non... déjà c'est pas rose, c'est un camaïeu saumon pastel et... VOUS ÊTES DES LÉGIONNAIRES DÉSORMAIS ! SIIIILENCE !  

l'interprète s'avança.  

- Excusez-moi. L'égyptien voudrait savoir dans quel genre de club de vacances nous sommes. Parce qu'il trouve que vous criez un peu fort pour un GO, enfin un gai organisateur, et à Mykonos, ce n'était pas comme ça, et...  

- VOUS, LA TOUR DE BABEL, ON VOUS A PAS SONNÉ !  

 

La dure formation à la fonction complète de légionnaire ne fut pas toujours aisée. Les aspirants soldats furent, pendant des jours et des jours, traités avec rudesse et sévérité. La 1ère légion, 3ème cohorte, 2ème manipule, 1ère centurie enchaîna les exercices les plus difficiles sous les ordres du décurion Groprépus, tels que courir nus dans la boue, faire des pyramides humaines nus, combattre au pilum nus et sans pilum, nager tous nus dans les grands bassins des thermes ou porter des cailloux sur de longues distances. Nus, évidemment. L'égyptien trouvait que les activités proposées par le GO n'était pas très ludiques mais il sut se reposer sur Obélix qui faisait le plus dur afin d'aller plus tôt à la cantine.  

 

- BIEN ! LÉGIONNAIRES !  

Personne n'écoutait le pauvre décurion. Ils préféraient discuter de la fois où Idéfix avait pourchassé un groupe de vieux nudistes qui avait tenté de pénétrer par effraction dans le camp des légionnaires.  

- Allez, s'il-vous-plait, écoutez un peu, quoi...  

Groprépus avait perdu son autorité depuis le premier jour et c'était les gaulois qui menaient la danse. Astérix leva la main et tout le monde se tut. Le Romain put enchaîner.  

- Oh. Merci, légionnaire. Vous allez enfin connaître votre première affectation. Nous nous rendons dans le camp de notre chef qui mène une campagne en Afrique contre Pompée et...  

Astérix l'interrompit.  

- Vous voulez dire, dans le camp de César ?  

- Et bien, oui ma foi, mais nous ne le verrons certainement pas et...  

- Tu entends ça Obélix ? Nous allons enfin remettre la main sur ce pauvre Tragicomix. EN ROUTE LES AMIS, NE PERDONS PAS UNE MINUTE SUPPLÉMENTAIRE !  

- Hé, attendez ! Vous n'avez pas vos uniformes... Et ce n'est que demain que nous devons...  

- TATATA ! NOUS PARTONS, J'AI DIT.  

Et les légionnaires habitués à se plaindre devant la difficulté des tâches proposées, s'éloignèrent joyeusement en plaisantant. Le décurion reste pantois, les bras ballants. Il croisa un collègue qui le fixa durement.  

- Dis donc Groprépus, il y a du laisser-aller chez tes hommes.  

- Ta gueule.  

 

Après un long trajet parsemé d'anecdotes classiques mettant notamment en scène des pirates malchanceux, nos amis mirent le pied sur le continent africain. La chaleur était torride, ce qui correspondait bien à l'immense camp fortifié que les nouveaux légionnaires découvrirent. Ils pénétrèrent par une grande porte dans un espace gigantesque ou les tantes, heu... les tentes étaient alignées jusqu'à l'horizon. Un soldat de surveillance, qui astiquait méticuleusement son pilum, interpella le décurion.  

- Ouais, z'êtes qui ?  

- DÉCURION GROPRÉPUS ! EN CHARGE DE LA 1e LEGION, 3e COHORTE, 2e MANIPULE, 1e CENTURIE !  

- Ah ok. C'est cool, mais là t'es tout seul, mon gros.  

Groprépus se retourna. Ses soldats s'étaient volatilisés.  

 

Astérix eut du mal à se frayer un chemin dans la foule de légionnaires qui se faisait de plus en plus compacte. En effet, au milieu d'une allée et positionné en hauteur sur un tonneau, un soldat à la chevelure longue et blonde s'était lancé dans un striptease lascif et endiablé. Il jeta sa tunique rose sous les sifflets des autres gars qui se massaient autour de lui. Astérix interpella l'un d'entre eux.  

- Excusez-moi. Je cherche un camarade gaulois.  

- Ah ouais ! Les gaulois ont la côte, ici !  

- Hm, oui certainement. Je suppose qu'il a résisté et qu'il a dû être envoyé en détention. J'espère qu'il est encore en vie. Il s'appelle Tragicomix et...  

- Vous plaisantez ? C'est lui !  

Et le légionnaire désigna le déshabillé fou qui faisait tourner son p'tit outil comme une hélice sous les vivats de la foule.  

 

Dans la grande tente central du camp, tout le monde était en ébullition. Une maquette des alentours trônait sur une grande table et tous les plus gradés l'observaient. César (voix d'Héfaistos Czinka, rappelez-vous, prendez des notes, j'vais pas tout répéter) lui, tournait en rond en remuant les mains dans tous les sens.  

- Fouyouyou... Ça va pas être facile-facile. Mais ! Mais... Mais si on contourne par là... hoooop, paf ! On le prend par derrière ! Ah oui, je sens que, cette fois-ci, je vais me faire Pompée !  

Les soldats restèrent de marbre. César marqua une pause et les dévisagea.  

- Non parce que Pompée, comme pomper, vous voyez ? Je vais me faire Pompée ça veux aussi dire que...  

- On avait compris César.  

- Hé ben on dirait pas. Piscis primum a capite fœtet.  

Tout à coup, une troupe d'inconnus pénétra dans la tente. Les mains dans le dos, ils regardaient un peu partout en sifflotant. Jules César éclata de fureur.  

- MAIS QUI VOUS A PERMIS D'ENTRER PAR JUPITER ?  

Un petit homme marmonna quelques mots étrangers et un second type s'approcha.  

- L'égyptien voudrait savoir si vous êtes le responsable du camp de vacances. Non parce qu'il trouve ça plutôt sympa mais il cherche toujours la piscine avec toboggans.  

- MAIS... MAIS... QUI ÊTES-VOUS ?  

Cette fois-ci, ce fut un gros bonhomme accompagné d'un petit chien qui répondit avec un sourire satisfait.  

- 1ère légion, 3ème cohorte, 2ème manipule, 1ère centurie, Jules.  

- FOUTEZ-MOI LE CAMP, NOM D'UNE P'TITE BANANE !  

Et tout le monde décampa, y compris les gradés. Seul l'imposant gaulois resta sous la tente.  

- Il paraît que c'est à vous qu'il faut que je m'adresse pour qu'on ait des sangliers à la cantine.  

- DIS-DONC LE GROS ! TU CROIS PAS QUAND MÊME PAS QUE JE VAIS FAIRE LA CUISINE POUR TOI, NON ?  

- JE-NE-SUIS-PAS-GROS PAR BÉLÉNOS !  

- Par Bel-anus ? Oooooh un gaulois ! A cane non magno sæpe tenetur aper. Ça faisait si longtemps ! Et il a du caractère en plus. Graou.  

Jules César devint tout à coup tout mielleux et nostalgique.  

 

Et l'empereur se perdit dans un maelstrom de souvenirs tous plus rocambolesques les uns que les autres. Sa liaison cachée avec Vercingétorix, le plus bel amour de sa vie qu'il avait été obligé de sacrifier dans sa quête effrénée de pouvoir. Des images lui revinrent : lui et son gaulois courant nus et hilares sur la plage, puis eux en train de boire de la cervoise dans les hauteurs de Lugdunum alors que la lune mutine les éclairait avec bienveillance, sur fond de musique lyrique, à nouveau eux en train d'escalader le mont Olympe dans de grands éclats de rire. Puis le drame, la mort de son gaulois et la révolte des sénateurs. Sa réponse dans le meurtre de son fils adoptif, Broutsus. L'Empire romain qui, sous la colère de son chef ultime, s'étend jusqu'en Asie. La découverte de ce continent inconnu au-delà des océans...  

 

Obélix, de son côté, sentit son estomac se retourner. Toute la potion magique qu'il avait ingurgitée enfant ne pouvait rien pour lui dans cette situation. Il se mit à bredouiller.  

- Ça... ça... ça... ça suffit... Romain va-t-en !  

- Oh mon Zob-élix, tu vas enfin savoir pourquoi on dit "Rome, ville ouverte"...  

 

Un peu à l'écart, Astérix et Tragicomix (voix de Kevin Loray) étaient en grande discussion.  

- Il faut que tu reviennes en Gaule ! Falbala t'attend !  

- Oh, la barbe. Je suis bien ici. Tout le monde est sympa et gai. On s'amuse tellement !  

- Mais... Tu ne veux pas rentrer chez nous ? Ils t'ont enlevé !  

- C'est ici chez moi ! Et c'est moi qui les ai supplié de me prendre. J'ai jamais voulu de ce mariage avec cette radasse. Et puis, faut avouer que la la météo est toujours pourrie en Armorique.  

- Ah ça... J'te le fais pas dire. Et tu pourrais enfiler des braies parce que...  

- PLACE ! PLACE ! Laissez passer la reine !  

Ils se retournèrent et aperçurent un immense cortège qui suivait un gigantesque char. À son sommet, on pouvait voir une femme (voix de Nour Pendragon) au visage dur et au nez exquis. Tragicomix donna un coup de coude à Astérix.  

- C'est Cléopâtre. Il paraît qu'elle cherche à reconquérir César et lui, de son côté, a besoin de son aide. Du coup, il lui a promis qu'il arrêtait les coups d'un soir avec ses soldats. J'espère qu'il est seul, sous la tente. Sinon, ça va barder et on est bon pour une guerre de civilisations qui sonnera, à coup sûr, la fin de l'Empire romain...  

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les Flims Plalstique présentent  

"Astérix Légionnaire"  

Sur une idée de Donut Studio  

Et d'après l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo  

 

Un film de Gabor Czinka (L'Heure des loups)  

Sur une musique d'Orlando Daring (Room 3499)  

 

Avec les voix de :  

Ian Morcar (Le Comptable et l'anneau) dans le rôle d'Astérix  

Gordon Spencer dans le rôle d'Obélix  

Héfaistos Czinka (Jacques Ier du Sahara) dans le rôle de Jules César  

Savannah Dallas (Boadicée) dans le rôle de Falbala  

Kevin Loray (Pas si Folle!) dans le rôle de Tragicomix  

et  

Nour Pendragon (Duluc, père et fille) dans le rôle de Cléopâtre  

 

ainsi que les participations amicales de  

Titou (Chiens Zombies) dans le rôle d'Idéfix  

Ronan Cartalitanesto (Alter Ego) dans le rôle du décurion Groprépus  

et  

Gérard Cousin (Le Baiser de Judas) dans le rôle de Vercingétorix  

 

 

 

Scénario : (3 commentaires)
une série A d'animation (Saint Goscinny, pardonnez mes offenses) de Gabor Czinka

Ian Morcar

Savannah Dallas

Gordon Spencer

Nour Pendragon
Avec la participation exceptionnelle de Héfaistos Czinka, Kevin Loray
Musique par Orlando Daring
Sorti le 07 juillet 2040 (Semaine 1853)
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