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Dark Feather Production présente
Libertera

Le trajet du retour avait été long, un sentiment de tristesse tenace ayant inondé les pensées de Mark durant les plusieurs heures de route qui l’avaient ramené dans son petit studio d’étudiant. Certes, il savait pertinemment que ce moment allait inéluctablement subvenir, mais la perte de son grand père signifiait beaucoup pour le jeune homme. Son grand père, aux allures de vieux loup de mer, et lui avait toujours eu une relation particulière, et ce, dès son plus jeune âge. Combien de fois Mark avait suivi son grand père sur son bateau. Ils naviguaient ainsi pendant des heures, Mark apprenant au contact de son aïeul tous les rudiments de la navigation, les noms de toutes les constellations et étoiles qu'ils pouvaient voir haut dans le ciel durant leurs navigations nocturnes. Son grand père était un féru de voile, combien de fois avait-il disparu pendant de longues semaines pour partir au large sur son voilier.  

 

Mark se remémora également toutes les histoires que son grand père lui avait racontées dès son plus jeune âge. Les aventures d'un homme sur l'île mystérieuse de Libertera, une île peuplée de pirates, entourée de sirènes et autres océaniens aux intentions étrangement pacifiques. Son grand père décrivait avec une telle précision, chaque lieu, chaque ruelle de cette île que Mark s'en était fabriqué dans sa tête une image plus que précise. Mark inspira profondément en rentrant dans son studio, tenant en ses mains le leg de son grand père, une petite boite en bois qu'il déposa sur son bureau. Il n'avait pas osé l'ouvrir immédiatement, la conservant comme un trésor, espérant retrouver Charlène, sa petite amie chez lui, petite amie avec qui il aurait aimé découvrir ce que contenait cette mystérieuse boite. Charlène, elle aussi le ramenait à son grand père. C’était durant une de ses expéditions dans les îles qu’il avait rencontré Charlène, l’avait convaincu de le suivre sur le continent et là, sa rencontre avec Mark se résuma à un coup de foudre instantané.  

 

Mark resta ainsi une heure assis à son bureau à regarder la boite en bois, à la manipuler, sans l’ouvrir. Finalement Charlène rentra et vint prendre aussitôt des nouvelles de Mark, s’excusant une nouvelle fois de ne pas avoir pu être présente en ce moment douloureux. Elle le prit dans ses bras et remarqua rapidement la boite en bois.  

 

« C’est quoi cette boite Mark ? »  

 

« Ce que m’a légué mon grand-père, je t’attendais pour l’ouvrir »  

 

Charlène prit une chaise et s’installa aux côtés de Mark qui ouvrit alors la petite boite en bois. Ils regardèrent ensemble ce qu’elle contenait et ils y découvrirent un médaillon, un carnet relié cuir et des clés.  

 

Mark reconnut immédiatement les clés, celles du bateau. Le carnet également, il avait souvent vu son grand père griffonner dedans, sans vraiment savoir quoi. Il s’en saisit et défit les lanières de cuir. Il l’ouvrit et en parcourut les premières pages. Elles étaient constellées de points noirs reliés par des lignes de la même couleur. Mark reconnut immédiatement ces dessins. Les étoiles, les constellations, toutes représentées sur les premières pages de ce carnet. Mark sourit à cette vue. Il continua de feuilleter les pages jusqu’à la page centrale qui l’interpella. Un bateau dessiné à cheval dont une moitié lui rappelait étrangement celui de son grand père. L’autre partie lui était parfaitement inconnue avec sa proue en forme d’hippocampe. Le ciel étoilé au-dessus de la moitié de bateau familière lui parlait, il put en nommer chaque constellation. Par contre, le ciel de l’autre côté de la page centrale lui était complètement inconnu. Il repéra également un groupe de nombres sur chaque page qui ne lui disait rien. Il poursuivit sa découverte du carnet. Sur les pages suivantes, ce qui ressemblait à des constellations également mais cette fois, il n’en reconnut aucune. Lorsqu’il referma le carnet, il croisa le regard de Charlène qui était tout aussi interrogative que lui. Son grand père avait toujours eu un côté mystérieux mais là, ça dépassait l’entendement.  

 

« Qu’est ce cela signifie » demanda à voix haute Mark. « Je ne comprends rien à cette seconde moitié du carnet »  

 

« Moi non plus » rétorqua Charlène. « Il t’a laissé les clés de son bateau, peut-être y trouverons-nous des réponses »  

 

Charlène avait dit nous, ce qui réconforta Mark. Elle avait peut-être raison. La marina où était amarré le bateau de son grand père n’était pas si éloignée. Ils se décidèrent à partir dès maintenant, prenant soin d’emmener avec eux la boite en bois et l’intégralité de son contenu.  

 

Le trajet jusqu’à la marina se fit dans le silence, chacun plongé dans ses propres pensées, se remémorant chaque dessin du carnet, y cherchant une quelconque signification. Mark gara la voiture et emprunta le ponton menant au voilier, suivi par Charlène. Ils montèrent à bord et commencèrent leurs recherches. Ils trouvèrent des cartes en pagailles, des notes, des vêtements, un sextant et tout ce qu’on peut trouver à bord d’un bateau. Mark se décida à allumer le moteur nécessaire pour entrer et sortir du port et commença à fouiller dans le GPS et notamment l’historique, on ne sait jamais pensa-t-il intérieurement. Charlène posa rapidement son doigt sur l’écran. Là, les nombres correspondant à des coordonnées lui rappelèrent quelque chose. Elle sortit le carnet de la boite et l’ouvrit directement à la page centrale. Ces mêmes nombres étaient griffonnés sur la partie gauche, celle représentant la poupe du voilier sur lequel ils se trouvaient.  

 

«Tu crois que… »  

 

Charlène n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Mark se levait d’un bon et se précipitait sur le pont  

 

« Larguons les amarres, on va aller voir ce que cachent ces nombres »  

 

Charlène sut qu’il était inutile de raisonner Mark dans ce genre de situation. Elle l’aida à larguer les amarres, et le navire quitta lentement la marina vers une destination inconnue. Mark se fia aux repères du GPS pour guider l’embarcation, mettant en application tout ce que lui avait appris son grand père. L’océan était calme, le soleil se couchait à l’horizon, une légère brise gonflait les voiles. Ils naviguèrent ainsi plusieurs heures, dans le silence le plus total. Ils continuèrent de s’approcher du point affiché sur le GPS sans pour autant distinguer quoique ce soit de spécial. La nuit était finalement tombée et un ciel étoilé était maintenant apparu. Mark ne put résister à la tentation de lever les yeux au ciel, distinguant chaque étoile, les désignant du doigt à Charlène, mentionnant leur nom à chaque fois d’une voix douce et posé dont émanait cependant une petite pointe d’excitation. Mark avait toujours eu un petit côté aventurier.  

Ils arrivèrent à destination, enfin à destination, ce n’était qu’un simple point perdu dans l’immensité de l’Océan Atlantique. Mark vérifia plusieurs fois les nombres sur le carnet et sur le GPS. Ils étaient identiques. Il ne remarqua pas que les étoiles dans le ciel étaient identiques à celles dessinées sur la page centrale du carnet. Soudain Charlène l’appela. Mark se précipita à ses côtés. Elle lui désigna le médaillon de son grand père qui grésillait et scintillait. Les deux amoureux eurent à peine le temps de se pencher pour s’en approcher, qu’une lumière aveuglante en jaillit, les éblouissant et les projetant à la renverse.  

Lorsque Mark rouvrit les yeux, allongé sur le pont du navire, visage face au ciel, il remarqua tout de suite un changement. Les étoiles !!! Il y a quelques minutes, il pouvait reconnaître la moindre parcelle du ciel. Et maintenant, ce n’était qu’un amoncellement de points blancs. Il se leva lentement, aidant Charlène à en faire de même et regarda autour de lui. Le bateau. Ce n’était plus le même non plus. Plus de GPS, plus de moteur. Seuls le médaillon, le carnet, le sextant étaient toujours là. Il ramassa le médaillon qu’il passa autour de son cou ainsi que le carnet qu’il glissa dans sa poche. Il se dirigea alors à l’avant. La proue en forme d’hippocampe était là.  

 

Mark secoua la tête. Il ne comprenait rien. Que se passait-il réellement ? Et où étaient-ils maintenant. Il s’en voulu d’avoir embarqué Charlène avec lui. Cette dernière le rejoignit à l’avant du navire.  

 

« Là-bas, regarde » fit la jeune femme, pointant du doigt une lumière au loin. « On dirait un phare »  

 

Mark regarda dans cette direction puis autour de lui. Cette lumière au loin était le seul point de repère visible, maintenant qu’il lui était impossible de se repérer avec les étoiles. Mais aucun vent ne venait souffler dans les voiles, le navire était comme englué, tout juste pouvait-il sentir un léger roulis dû à une bien faible houle.  

 

Mark commença à maugréer à l’avant du navire, se demandant à haute voix comment il allait pouvoir faire avancer le bateau. C’est alors qu’il entendit le bois craquer. Il se recula, croyant percevoir l’hippocampe se mettre en mouvement. Il se frotta les yeux et appela Charlène, lui montrant la scène. Elle resta également incrédule. Le doute n’était plus permis. L’hippocampe de la proue s’animait, ses ondulations donnant une impulsion au navire qui se mit alors en route, accélérant à mesure que la créature prenait son rythme de croisière. Mark se précipita à la barre, s’emparant du volant cinq branches en bois pour guider le navire, Charlène restant à l’avant, scrutant l’étendue d’eau devant elle. Elle n’y voyait pas à dix mètres.  

 

« Il faudrait ralentir, on y voit rien. S’il y a un récif, on ne pourra pas l’éviter » hurla Charlène  

 

« Je ne sais pas où est le frein » répondit Mark, non sans esquisser un sourire.  

 

Le sourire de Charlène ne cacha pas vraiment son inquiétude, le navire filant à bonne allure maintenant. Elle continua de scruter l’océan, perchée à l’avant telle une sentinelle. Soudain, elle crut apercevoir une lumière émanant de sous le bateau, lumière diffuse qui se déplaça rapidement à l’avant du navire. Elle crut distinguer des formes, des formes luminescentes sous l’eau qui nageaient légèrement devant. Une de ces formes remonta à la surface avant de replonger. Charlène crut distinguer un torse de femme et une longue chevelure verdoyante d’où provenait la lumière. Plusieurs de ces êtres nageaient devant, les guidant vers cette lumière, remontant régulièrement à la surface.  

 

Des sirènes… « Des sirènes !!!! » cria Charlène « Des sirènes luminescentes nagent devant le bateau et nous guident également »  

 

Mark ne crut pas sa petite amie sur le moment, puis son regard se porta devant et il crut en effet distinguer une lumière. Mark se rappela alors l’Odyssée d’Ulysse, ces sirènes qui envoutaient les marins pour les guider sur les récifs. Mark chassa cette idée de son esprit alors que le point lumineux qu’il poursuivait commençait à prendre forme. On aurait en effet dit un phare mais d’autres petites lumières firent leur apparition. Des habitations. Une cité, ils approchaient d’une cité pensa le jeune homme.  

 

Sous l’impulsion de l’hippocampe et avec l'aide des sirènes, ils atteignirent rapidement un port. A quelques centaines de mètres de l’entrée, les sirènes disparurent et l’hippocampe se figea, reprenant sa position initiale. Le navire, dans son élan, entra dans le port. Mark aperçut un écriteau de bois où un mot en lettres dorées lui asséna un uppercut : Libertera. Mark n’eut pas le temps de vraiment réaliser qu’il dut guider le bateau dans le port et l’amarra rapidement au premier ponton libre. Charlène rejoignit Mark pour l’aider à attacher le bateau. Ils fouillèrent rapidement le navire, trouvant quelques bourses de cuir contenant des pièces de monnaie inconnues qu’ils mirent dans leurs poches. Puis ils se décidèrent à quitter le navire et empruntèrent le ponton qui menait à la cité.  

 

Un jeune homme, un registre à la main, vint alors à leur rencontre et se planta devant eux. Mark ne sut quoi dire. Le jeune homme remarqua le médaillon à son cou, ouvrit le registre et le tendit à Mark.  

 

« Signez ici s’il vous plait » tendant un crayon  

 

Mark se saisit du crayon et sut immédiatement où signer. Le nom de son grand-père, donc le sien était écrit noir sur blanc dans le registre. Il signa mécaniquement, trop perturbé par tous ces changements. Il allait poser une question au jeune homme lorsque Charlène le poussa discrètement, lui indiquant que ce n’était peut être pas le meilleur endroit pour poser des questions. Ils s’avancèrent donc sur le ponton et découvrirent les premiers bâtiments de Libertera.  

 

« C’est exactement comme mon grand-père me la décrivait dans ses histoires » expliqua Mark, montrant les premières habitations sur la gauche, la ruelle centrale, une taverne un peu plus loin. Mark s’avança alors dans la rue principale, entrainant Charlène dans son sillage, cherchant des yeux une enseigne.  

 

« Normalement, ça devrait être par là » expliqua-t-il.  

« De quoi ? »  

« L’auberge du Cœur de Pirate, j’ai besoin de repos et de calme pour réfléchir »  

 

Au bout d’une centaine de mètres, l’auberge apparut. Les deux aventuriers y pénétrèrent et demandèrent une chambre. Mark paya avec l’argent trouvé sur le bateau puis ils montèrent tous les deux rejoindre la chambre. A peine entré, Mark s’effondra sur un des lits.  

 

« Je ne comprends rien. Où sommes-nous exactement ? Qu’est-ce que Libertera ? Mon grand-père est-il déjà réellement venu ici ? Ce carnet et ce médaillon constituent-ils une porte vers ce monde ? »  

 

Charlène s’approcha et s’assit à ses côtés, passant une main dans les cheveux de Mark.  

 

« Je pense qu’une bonne nuit de sommeil nous fera le plus grand bien. Nous y verrons plus clair demain, endors toi Mark » déposant un tendre baiser sur ses lèvres.  

 

Charlène regarda alors Mark s’endormir lentement puis quand elle fut assurée qu’il dormait profondément, elle se leva, quitta la chambre puis sortit de l’hôtel. Elle arpenta les ruelles comme si elle les connaissait par cœur et s’arrêta devant une maisonnette, au fond d’une impasse. Elle frappa trois fois à la porte. Une jeune femme vint lui ouvrir. Elle reconnut immédiatement Cynthia.  

 

« Je viens voir Angel, c’est urgent » annonça-t-elle.  

 

Cynthia l’emmena à l’étage et la fit entrer dans un bureau. Elle referma la porte derrière, montra une chaise à Charlène et s’assit à côté d’un homme, Angel.  

 

« Tu es de retour alors » dit-il d’une voix calme.  

 

Charlène acquiesça et lui expliqua la situation. Le décès du grand-père, qui fit assombrir la mine des deux hôtes, les découvertes de Mark, leur trajet en bateau, leur basculement dans ce monde, leur route jusqu’à Libertera. Elle retranscrivit également la confusion de Mark, ça faisait beaucoup pour lui.  

 

« Et il ne sait pas que tu viens d’ici ? » demanda Angel  

 

« Non » répondit Charlène, triste d’avoir dû cacher cela à l’homme qu’elle aime.  

 

Angel ouvrit alors un tiroir de son bureau et en sortit une enveloppe scellée. Il la posa sur son bureau et la glissa vers Charlène. Elle comprit que le moment tant redouté était arrivé. Dans cette lettre écrite de la main du grand père, tout était expliqué. L’existence de Libertera, ses origines, le rôle du grand père dans l’évolution de Libertera et le destin de Mark. Elle prit l’enveloppe, se leva puis regarda Cynthia et Angel. Ils allaient devoir encadrer et suivre Mark maintenant, et ils en étaient tous les trois conscients.  

 

Charlène quitta la maison et retourna à l’hôtel. Arrivée devant la chambre, elle se refusa à y entrer. Elle prit l’enveloppe dans ses mains, et la glissa sous la porte, une larme au coin de l’œil. Elle ne pouvait pas affronter tout de suite le regard de l’être aimé après ce qu’elle lui avait caché. Elle tourna les talons et quitta l’hôtel.  

 

C’était à Mark de jouer maintenant…..  

 

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D.F. Production vous invite dans l'univers fantastique de Libertera.  

La réalisation a été confiée à Sebastian Howell et la musique est l'oeuvre de Morena Rasmuson.  

 

Claude Anderson y incarne Mark, accompagné dans ses aventures par Shannon Glass jouant une Charlène, sublime créature des îles.  

Terry Vinding (Angel) et Tara Carter (Cynthia) complètent le casting.  

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B fantastique de Sebastian Howell

Claude Anderson

Shannon Glass

Terry Vinding

Tara Carter
Musique par Morena Rasmuson
Sorti le 09 décembre 2039 (Semaine 1823)
Entrées : 9 258 362
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