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Dark Feather Production présente
The Fall

Fred était un jeune homme heureux, surtout par sa vie professionnelle. Il avait trouvé son premier job dans une boite d’ingénierie dans laquelle il avait lancé sa carrière. Profitant de l’expérience de son chef de service, il avait appris énormément de choses et prenait un plaisir certain à se rendre à son bureau chaque matin. Cela faisait maintenant 5 ans qu’il travaillait ici. Il y avait ses habitudes. Cela lui avait pris du temps car il avait dû déménager pour décrocher ce job. Une nouvelle ville, quitter son cocon familial. Il avait dû se construire une nouvelle vie. Tout d’abord en s’intégrant au travail puis en se créant un cercle d’amis, ce qui lui prit pas mal de temps mais maintenant, après ces plusieurs années, il pouvait compter sur une petite bande d’amis qui lui permettait de couper avec le travail. Il venait même de s’acheter un petit appartement. Tout allait bien dans sa vie. Et puis le mois dernier, Fred perdit son père, vaincu par une foudroyante crise cardiaque. Le coup fut difficile à encaisser d’autant qu’au même moment, des changements s’opéraient au sein de son entreprise. On l’avait basculé dans un open space tout en le changeant de service. Il avait donc dû arrêter de travailler avec son ancien chef de service, à son plus grand regret, mais il prit ça comme un nouveau challenge, faire ses preuves sans celui qui l’avait formé.  

 

En ce samedi matin, Fred profitait d’un soleil radieux pour se promener en centre-ville, direction le bureau de poste pour récupérer un recommandé. Coup de chance, aucune file d’attente. Il put récupérer sans attendre son courrier et commença à l’ouvrir en marchant, déchirant lentement l’enveloppe pour en déplier une simple feuille A4. Son pas se ralentit à la lecture des premiers mots, se ralentit jusqu’à s’arrêter alors que l’enveloppe déchirée quittait sa main pour descendre lentement vers le sol, dans une chute certes lente mais inévitable. Fred dût s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre ce qui lui arrivait. Les premiers mots de cette lettre résonnaient encore dans sa tête. Convocation, entretien préalable, licenciement. Fred relisait les faits qui lui étaient reprochés et il n’en croyait pas ses yeux, un tissu de mensonges immondes. Il rentra rapidement chez lui et s’installa à son bureau pour réfléchir. Il appela tout d’abord sa mère, ses amis ici pour en discuter mais il ne trouva guère de réconfort. Il s’aventura à appeler son ancien chef de service avec qui il avait des liens plus que professionnels. Celui-ci l’écouta, le réconforta et l’informa qu’il essaierait de lui fournir tous documents dont il pourrait avoir besoin pour se défendre.  

 

Le week end se passa dans une ambiance bien morose. Seul dans son nouvel appartement, Fred ruminait sur son sort, trouvant difficilement le sommeil. Il se rendit au travail le lundi matin sans réelle envie, redoutant son entretien préalable du lendemain. Il se repassait en boucle les différents reproches énoncés dans le courrier, et Fred ne voyait pas comment son entreprise pourrait en apporter la preuve irréfutable. Le lendemain, lorsqu’il se rendit à son entretien préalable au licenciement, il eut le sentiment de se rendre à l’abattoir. Il fut reçut par le DRH et assisté d’un représentant de personnel qui lui sembla, dès ses premiers mots, pencher plutôt du côté de la direction. Fred se sentit impuissant. Tout ce qu’il pouvait avancer était immédiatement contré, sans vergogne, sans scrupule. Il se sentit rapidement vaincu, n’opposant plus aucune résistance. Il lui fût signifié qu’il était inutile de revenir travailler le lendemain. Lorsqu’il sortit de son entretien, Fred était KO debout. Il chercha du regard ses collègues, ou anciens collègues même mais il ne trouva aucun réconfort, comme s’il était devenu invisible. L’injustice qu’il vivait lui était insupportable. Il croisa son ancien supérieur avec qui il échangea rapidement. Ce dernier lui transmis discrètement différents documents pouvant prouver qu’il avait fait du bon travail depuis 6 ans puis Fred s’en alla, le cœur serré.  

 

Il passa quelques jours seul chez lui, à ressasser tout ça puis se décida à prendre contact avec un avocat spécialisé en droit du travail, décidé à traîner son entreprise aux prud’hommes. Il arriva dans le bureau de Maître MATRI avec l’ensemble des documents pouvant l’aider, notamment l’ensemble de ses entretiens annuels. Maître MATRI, femme d’une cinquantaine d’années l’écoutait attentivement, prenant des notes, rebondissant sur certains éléments afin de bien compléter son dossier. L’entretien dura plus d’une heure et Fred sortit de là plein d’espoir.  

 

Les semaines passèrent. Fred passait ses journées à chercher un nouvel emploi, consulter les annonces, envoyer des lettres de motivation restant sans réponse. Son moral était nettement en berne malgré le soutien de ses amis. La perte de son père, la perte de son emploi, cela faisait beaucoup pour le jeune homme. Il prenait régulièrement des nouvelles auprès de son avocate pour connaître l’avancement de son dossier. D’autres entretiens avaient eu lieu et Fred espérait bien rentre la monnaie de sa pièce à son entreprise via les prud’hommes. S’il y avait une justice dans ce monde, il devait l’emporter. Son avocate l’informa qu’il devrait recevoir prochainement le verdict par courrier et en effet, il reçut rapidement après ce coup de téléphone le courrier tant attendu. Il l’ouvrit lentement et le lut assis dans son canapé. Il crut recevoir un coup de poignard en plein cœur. A 3 voix contre une, le jury donnait raison à son entreprise. Il se leva et fracassa son poing contre le mur, hurlant sa rage. Il relut ce courrier, bouillonnant intérieurement. Le nom de chaque membre du jury était marqué noir sur blanc, là, sous ses yeux. Il entreprit de faire des recherches sur internet. Comment ces personnes avaient-elles pu aller contre lui. Le dossier fourni par son entreprise contre lui était vide. Ce sentiment de rage tourbillonnait en lui alors qu’il pianotait sur son clavier. Il trouva rapidement quelques infos sur ces trois personnes et notamment une adresse. Sans réfléchir, il prit son manteau et sortit de chez lui en courant.  

 

Il trouva rapidement l’adresse, se gara et se rendit devant le portail de la maison. Il regarda autour de lui. La rue était déserte, le quartier semblait calme. Il avait une vision sur le salon de la maison via la grande baie vitrée. Il put la voir se servir un verre de vin, elle respirait la vie, la joie, alors que lui n’était plus que rage et colère, et ça à cause de cette femme, là devant lui. Sa main se posa sur la poignée du portail, son regard noir fixait toujours la maison. La poignée tourna sans bruit et Fred s’avança dans l’allée, premiers pas de sa descente aux enfers….  

 

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Dark Feather Production vous présente leur nouveau film, un drame dont la réalisation a été confié à James Dark, réalisateur issu de nos studios.  

Geoffrey Huntley y incarne Fred.  

Anne Martine Vandervelt incarne une avocat en droit du travail  

La musique a été confiée à Amaury Kostal

Scénario : (2 commentaires)
une série Z dramatique de James Dark

Geoffrey Huntley

Anne-Martine Vandervelt
Musique par Amaury Kostal
Sorti le 05 mai 2040 (Semaine 1844)
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